l'île de la Comtesse, à Saint-Quay- Portrieux
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l'île de la Comtesse, à Saint-Quay- Portrieux
Autrefois propriété privée, l'île de la Comtesse, à Saint-Quay- Portrieux, est aujourd'hui un terrain de jeux pour les aventuriers en culotte courte. Attention quand même à ne pas se faire surprendre par la marée.
https://youtu.be/IVuGuahShRM
Tous les vacanciers qui profitent du beau sable de la plage de la Comtesse, à Saint-Quay-Portrieux, la connaissent. Elle est là, à deux pas du rivage, et éveille forcément la curiosité des plus jeunes quand ceux-ci ont dépassé le premier stade des pâtés de sables, de la découverte des mares entre les rochers et des trempettes dans l'eau. Il arrive un âge en effet où les centres d'intérêts enfantins dépassent le simple périmètre fixé par les parents. Et c'est souvent à l'heure du goûter, où la main qui n'est pas prise par le gâteau, pointe un doigt vers ce grand bloc granitique surmonté de vieux murs, le geste s'accompagnant de l'inévitable question: «c'est quoi?»
Une histoire peu banale
Une île. Un îlot plus exactement qui a appartenu autrefois à la comtesse des Thulais. Celle-ci fit beaucoup parler d'elle de la fin du XVIIIe jusqu'au milieu du XIXesiècle. Car elle considérait son caillou pratiquement comme une principauté indépendante, s'y octroyait même le droit de justice et s'opposait donc violemment aux maires de Saint-Quay-Portrieux qu'elle connut. Bref, un caractère épouvantable, dont l'histoire locale a gardé le souvenir puisque pour tous, cette île est désormais celle de la Comtesse. Rachetée à sa mort par EugèneRimmel, un célèbre parfumeur français exilé à Londres, le lieu devint une sorte de petit conservatoire botanique privé où étaient cultivées des essences rares et de la lavande entrant dans la fabrication des substances aromatiques. Puis, en 1872, Eugène Rimmel céda son petit coin de paradis à un original fortuné qui se mit en tête de construire un manoir face à la mer sans toutefois aller jusqu'au bout de son rêve. D'où les vieux murs qui témoignent aujourd'hui de ce chantier inachevé.
Et une histoire à inventer
Évidemment, cette histoire, aussi originale soit-elle, ne risque guère de passionner les jeunes vacanciers en quête d'aventure. En revanche, si on imagine de toutes pièces un autre passé à cette île de la Comtesse, en la présentant par exemple comme un ancien refuge de corsaires prêts à bondir sur les vaisseaux anglais qui passaient au large, on a toutes les chances de s'entendre dire: «On peut y aller?». Ne reste alors qu'à consulter l'horaire des marées, pour programmer le jour de l'expédition et faire la «traversée» à pied sec, ce qui ne demandera que quelques minutes à partir de la plage de la Comtesse. Le tour du propriétaire ne prend ensuite que quelques minutes. Mais rien n'interdit de prolonger un peu le séjour, histoire de permettre aux enfants de rechercher des indices sur ce trésor de pirates qui doit bien être enterré quelque part. Un petit promontoire dominant le port de Saint-Quay-Portrieux, constitue alors un endroit idéal pour les parents qui souhaitent attendre tranquillement leurs jeunes explorateurs avant de sonner, marée montante oblige, l'heure du retour vers le rivage.
•Tangi Leprohon
INFOS SUPPLEMENTAIRES /
De propriétaires en propriétaires
Le premier propriétaire connu de l'île vivait au XIII e siècle. Il s'agit du Comte Henri II d'Avaugour, seigneur du Goëlo. Celui-ci offrit l'île à sa femme, Marguerite de Mayenne. Devenue propriété de la Comtesse, le nom de l'île était tout trouvé. Cette appellation ne serait cependant apparue qu'en 1679.
Après la mort d'Henri II, l'île fut léguée aux moines de Dinan, jusqu'à la Révolution de 1789. Puis, de bien d'Église, elle fut certainement vendue comme bien national. Tout au long du XIX e siècle, divers propriétaires se succédent. Le reste des murs que l'on peut apercevoir aujourd'hui a été construit par M. et Mme Le Maout (devenus propriétaires de l'île en 1872) dans le but d'abriter un jardin botanique. La destruction des murs date de la Seconde Guerre mondiale, l'île ayant été réquisitionnée par les troupes allemandes. Les derniers propriétaires, M. et Mme Verhille, finissent par vendre l'île à la commune de Saint-Quay-Portrieux, en 1975.
Accessible à pied
Pour plus d'informations, office du Tourisme : 02 96 70 40 64
Sources : Arnaud Collin, historien amateur et auteur de la monographie « Saint-Quay-Portrieux » dans la collection mémoire en images aux éditions Alan Sutton (2008).
https://youtu.be/IVuGuahShRM
Tous les vacanciers qui profitent du beau sable de la plage de la Comtesse, à Saint-Quay-Portrieux, la connaissent. Elle est là, à deux pas du rivage, et éveille forcément la curiosité des plus jeunes quand ceux-ci ont dépassé le premier stade des pâtés de sables, de la découverte des mares entre les rochers et des trempettes dans l'eau. Il arrive un âge en effet où les centres d'intérêts enfantins dépassent le simple périmètre fixé par les parents. Et c'est souvent à l'heure du goûter, où la main qui n'est pas prise par le gâteau, pointe un doigt vers ce grand bloc granitique surmonté de vieux murs, le geste s'accompagnant de l'inévitable question: «c'est quoi?»
Une histoire peu banale
Une île. Un îlot plus exactement qui a appartenu autrefois à la comtesse des Thulais. Celle-ci fit beaucoup parler d'elle de la fin du XVIIIe jusqu'au milieu du XIXesiècle. Car elle considérait son caillou pratiquement comme une principauté indépendante, s'y octroyait même le droit de justice et s'opposait donc violemment aux maires de Saint-Quay-Portrieux qu'elle connut. Bref, un caractère épouvantable, dont l'histoire locale a gardé le souvenir puisque pour tous, cette île est désormais celle de la Comtesse. Rachetée à sa mort par EugèneRimmel, un célèbre parfumeur français exilé à Londres, le lieu devint une sorte de petit conservatoire botanique privé où étaient cultivées des essences rares et de la lavande entrant dans la fabrication des substances aromatiques. Puis, en 1872, Eugène Rimmel céda son petit coin de paradis à un original fortuné qui se mit en tête de construire un manoir face à la mer sans toutefois aller jusqu'au bout de son rêve. D'où les vieux murs qui témoignent aujourd'hui de ce chantier inachevé.
Et une histoire à inventer
Évidemment, cette histoire, aussi originale soit-elle, ne risque guère de passionner les jeunes vacanciers en quête d'aventure. En revanche, si on imagine de toutes pièces un autre passé à cette île de la Comtesse, en la présentant par exemple comme un ancien refuge de corsaires prêts à bondir sur les vaisseaux anglais qui passaient au large, on a toutes les chances de s'entendre dire: «On peut y aller?». Ne reste alors qu'à consulter l'horaire des marées, pour programmer le jour de l'expédition et faire la «traversée» à pied sec, ce qui ne demandera que quelques minutes à partir de la plage de la Comtesse. Le tour du propriétaire ne prend ensuite que quelques minutes. Mais rien n'interdit de prolonger un peu le séjour, histoire de permettre aux enfants de rechercher des indices sur ce trésor de pirates qui doit bien être enterré quelque part. Un petit promontoire dominant le port de Saint-Quay-Portrieux, constitue alors un endroit idéal pour les parents qui souhaitent attendre tranquillement leurs jeunes explorateurs avant de sonner, marée montante oblige, l'heure du retour vers le rivage.
•Tangi Leprohon
INFOS SUPPLEMENTAIRES /
De propriétaires en propriétaires
Le premier propriétaire connu de l'île vivait au XIII e siècle. Il s'agit du Comte Henri II d'Avaugour, seigneur du Goëlo. Celui-ci offrit l'île à sa femme, Marguerite de Mayenne. Devenue propriété de la Comtesse, le nom de l'île était tout trouvé. Cette appellation ne serait cependant apparue qu'en 1679.
Après la mort d'Henri II, l'île fut léguée aux moines de Dinan, jusqu'à la Révolution de 1789. Puis, de bien d'Église, elle fut certainement vendue comme bien national. Tout au long du XIX e siècle, divers propriétaires se succédent. Le reste des murs que l'on peut apercevoir aujourd'hui a été construit par M. et Mme Le Maout (devenus propriétaires de l'île en 1872) dans le but d'abriter un jardin botanique. La destruction des murs date de la Seconde Guerre mondiale, l'île ayant été réquisitionnée par les troupes allemandes. Les derniers propriétaires, M. et Mme Verhille, finissent par vendre l'île à la commune de Saint-Quay-Portrieux, en 1975.
Accessible à pied
Pour plus d'informations, office du Tourisme : 02 96 70 40 64
Sources : Arnaud Collin, historien amateur et auteur de la monographie « Saint-Quay-Portrieux » dans la collection mémoire en images aux éditions Alan Sutton (2008).
Re: l'île de la Comtesse, à Saint-Quay- Portrieux
tres belles photos...merci pour vos explications
Eugene Rimmel
Le Rimmel est un produit cosmétique créé par Eugène Rimmel en 1880 et permettant de surligner les yeux en colorant les cils et leur donnant plus de longueur apparente. Ce terme est souvent utilisé pour parler de mascara.
Je suis maquilleuse :D
Eugene Rimmel
Le Rimmel est un produit cosmétique créé par Eugène Rimmel en 1880 et permettant de surligner les yeux en colorant les cils et leur donnant plus de longueur apparente. Ce terme est souvent utilisé pour parler de mascara.
Je suis maquilleuse :D
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