L'Eglise catholique s'oppose à la dispersion des cendres des morts dans la nature

A une semaine du jour des morts, l'Eglise catholique a publié des normes sur la pratique de la crémation.


L'Eglise catholique a publié, mardi 25 octobre, des normes sur la pratique de la crémation. Elle affirme que les cendres des morts doivent être conservées dans des cimetières, et non gardées à domicile ou dispersées dans la nature.

A une semaine du jour des morts, célébré le 2 novembre, le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le cardinal allemand Gerhard Ludwig Müller, a rappelé que "la conservation des cendres dans l'habitation domestique n'est pas autorisée".

Des dérogations dispensées par les évêques

Garder les cendres dans un cimetière ou un lieu sacré réduit "le risque de soustraire les défunts à la prière et au souvenir de leur famille et de la communauté chrétienne", a-t-il insisté devant la presse. Il n'est pas non plus permis pour les catholiques de disperser des cendres "dans l'air, sur terre, dans l'eau ou de toute autre manière", a ajouté le cardinal.

Les évêques peuvent cependant accorder une autorisation "en cas de circonstances graves et exceptionnelles liées à des conditions culturelles à caractère local". Le texte du Vatican ne donne pas d'exemple, mais cela pourrait être le cas des zones de guerre où une inhumation serait remise à plus tard.


http://www.francetvinfo.fr/societe/religion/l-eglise-catholique-s-oppose-a-la-dispersion-des-cendres-des-morts-dans-la-nature_1889643.html

Plus d'un tiers des Français privilégient la crémation. En Bretagne, beaucoup font le choix de l'océan, à l'image de Jean Gabin en 1976. L'Eglise catholique, elle, la tolère, mais recommande toujours "avec insistance" que les corps des défunts soient ensevelis dans des cimetières ou autres lieux saints.



La pratique de la crémation s'est largement répandue. Aujourd'hui, plus de 35% des personnes concernées préfèrent que leur dépouille parte en fumée. Ce qui est bien loin des 1% de 1980, 11% de 1994 ou 25% de 2004. Des chiffres fournis par le site Meilleurespompesfunèbres.com.

La crémation est tolérée dans l'Eglise catholique, mais les cendres des morts doivent être conservées dans des cimetières.

"Ne pas soustraire les défunts au souvenir de leur famille"



Garder les cendres dans un cimetière ou un autre lieu sacré réduit "le risque de soustraire les défunts à la prière et au souvenir de leur famille", a insisté le cardinal allemand Gerhard Ludwig Müller, gardien du dogme catholique.

Il a aussi rappelé que "la conservation des cendres dans l'habitation domestique n'est pas autorisée". Les évêques peuvent cependant accorder une autorisation "en cas de circonstances graves et exceptionnelles liées à des conditions culturelles à caractère local".

"Un corps n'est pas une propriété privée de la famille, une célébration publique de l'Eglise est une vieille tradition", a commenté le théologien, répondant à une journaliste américaine qui lui rappelait que la conservation d'urnes funéraires à la maison était fréquente dans son pays



Il n'est pas non plus permis pour les catholiques de disperser des cendres "dans l'air, sur terre, dans l'eau ou de toute autre manière", a martelé le cardinal allemand.

Force est tout de même de constater que beaucoup de Bretons font le choix de l'océan comme dernière demeure. Des sociétés privées s'en chargent, tout comme des sauveteurs de la SNSM. Des sorties facturées entre 240€ et 300€, nous indiquait-on en 2015, qui permettent de financer l'activité des stations.