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Miel. Le marché inondé de produits frauduleux

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Miel. Le marché inondé de produits frauduleux  Empty Miel. Le marché inondé de produits frauduleux

Message par Admin Lun 31 Oct - 18:04

Publié le 31 octobre 2016 à 11h20

Miel. Le marché inondé de produits frauduleux  Sans_473


Faux étiquetage, origine trafiquée ou ajout de sirop de sucre : le marché international du miel est inondé de produits frauduleux, dénonce Norberto Garcia, président de l'Organisation internationale des exportateurs de miels.  
"Le miel adultéré (modifié ou falsifié), c'est le principal fléau pour l'industrie apicole, plus que les pesticides ou les problèmes sanitaires", a assuré ce professeur argentin, nom obligatoire au 21e Congrès de l'Union nationale de l'apiculture française (Unaf), à Clermont-Ferrand.

Norbeto Garcia a constaté que les exportations de miel ne cessent de croître : alors que le nombre de ruches a augmenté dans le monde de 8% de 2007 à 2013, l'exportation de miel dans le monde a augmenté de 61%.


À lire sur le sujet

Miel. Une année catastrophique   http://www.letelegramme.fr/france/miel-une-annee-catastrophique-23-09-2016-11227650.php#AEC2dSXlvVrJsstT.99  article à la suite de celui ci


Dans l'hémisphère "oriental" - allant de l'Ukraine à Taïwan -, la tendance est encore plus criante avec une hausse de ruches de 13% quand les exportations explosent de 196%, selon des chiffres croisés de la FAO et des Nations Unies. "Ces statistiques montent une choquante anomalie allant complètement à l'encontre des tendances mondiales de baisse de productivité des ruches", a souligné Norbeto Garcia devant un parterre d'apiculteurs réunis au congrès de l'Unaf, qui se tenait jusqu'à dimanche.

Des miels dilués

Alors comment justifier de tels volumes ? "La fraude est responsable de l'injection de volumes très importants de miels dilués à bas prix sur le marché mondial", a affirmé celui qui travaille également au sein de la société argentine Nexco, spécialisée dans l'exportation de produits du rucher. Car "la production mondiale n'est pas suffisante pour répondre à la demande mondiale". A l'image de la Chine : avec 450.000 tonnes produites par an (dont 150.000 tonnes sont exportées à l'étranger), le pays, qui est par ailleurs le premier pays producteur et consommateur de miel dans le monde, est loin de satisfaire une demande locale avoisinant les 700.000 tonnes par an, selon d'autres chiffres que Norbeto Garcia s'est procuré auprès de sources non officielles chinoises.

Une telle situation pourraient pousser certains intermédiaires, dont des grossistes, à frauder de plusieurs manières possibles : en coupant le miel avec divers sirops bon marché produits à partir de céréales (maïs, riz) ou en modifiant la véritable origine botanique ou géographique du miel sur les étiquettes.


Un tiers des miels "non conformes"


"De très nombreux pays en Europe ont augmenté leur exportations de miel l'année dernière. En parallèle, ils ont aussi augmenté leurs importation en provenance de Chine et les statistiques nous montrent que ce miel est ensuite réexporté et étiqueté comme produit local", a renchéri Norberto Garcia, estimant que des "acteurs locaux" pouvaient être complices de cette falsification.

Il a également fait état d'une étude sur la prévalence de la fraude dans le miel de l'Union européenne (datant de décembre 2015) ayant démontré que "32% des échantillons étudiés étaient non conforme, ou présumés non conforme".

Des produits "à risques"

Parmi les miels incriminés, les produits d'Asie sont selon lui considérés "à risques", au point que les autorités chinoises elles-mêmes tentent de remettre un peu d'ordre en analysant le miel exporté vers l'Union européenne.

Cette suroffre pourrait également être responsables de la "chute significative du prix du miel depuis janvier 2015 au niveau mondial". "Les principales victimes, ce sont les consommateurs mais aussi les apiculteurs eux-mêmes, en Europe comme en Chine", a également jugé Norbeto Garcia, qui estime que les autorités nationales devraient intervenir pour contrôler ce marché avec des méthodes éprouvées comme la résonance magnétique nucléaire et en partageant les résultats d'analyses au niveau mondial.

http://www.letelegramme.fr/monde/miel-le-marche-inonde-de-produits-frauduleux-31-10-2016-11275708.php


Dernière édition par Admin le Lun 31 Oct - 18:09, édité 3 fois
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Message par Admin Lun 31 Oct - 18:07

Miel. Le marché inondé de produits frauduleux  Sans_474

Inutile de tourner autour du pot : la production de miel, en 2016, a été catastrophique. Selon l'Union nationale de l'apiculture française (Unaf), présidée par le Morbihannais Gilles Lanio, quelque 9.000 tonnes ont été récoltées, soit la moitié moins qu'en 2015.
Un hiver peu rigoureux (les abeilles sortaient et perdaient ainsi de l'énergie), des mois de mars et d'avril frais (les abeilles ont consommé leurs provisions), des mois de mai et juin pluvieux n'autorisant que peu de sorties... Ce n'est que début juillet que la miellée - et encore peu abondante - a pu commencer, alors que 90 % des réserves sont d'habitude réalisées en juin. Ainsi, en 2015, la production de miel d'été avait eu lieu entre le 20 juin et le 20 juillet. Puis, en 2016, est venu le gros coup de chaleur de la mi-juillet, mettant à mal la floraison du trèfle, des ronciers et, dans une moindre mesure, des châtaigniers... Enfin, la sécheresse d'août et la prédation du frelon, qui affaiblit les colonies, n'ont rien arrangé. Tout s'est lié pour faire de 2016 une « annus horribilis » apicole.





Division mais pas multiplication


Du fait de ces conditions météo défavorables, les colonies d'abeilles se sont peu ou très mal développées. Par ailleurs, pour conserver, voire agrandir leur cheptel, nombreux sont les apiculteurs qui comptent sur l'essaimage, celui-ci pouvant être naturel ou artificiel. L'essaimage naturel résulte de la décision collective d'une colonie de se séparer, non sans avoir, au préalable, créé une nouvelle reine. Quand les conditions météo sont propices, un groupe d'abeilles (une bonne moitié de la colonie) quitte la ruche avec l'ancienne reine. Cette dernière, qui n'a pas vu la lumière du jour depuis deux ou trois ans, se pose à proximité du rucher et l'essaim se forme autour d'elle. C'est à ce moment-là que l'apiculteur peut intervenir pour le capturer. Cette année, si l'essaimage a été relativement important, c'est davantage un essaimage par instinct de survie qui s'est opéré. Généralement, il se produit quand la colonie est forte et l'habitat restreint, lorsque la miellée est abondante. L'essaimage artificiel consiste à diviser une colonie en deux. Des cadres de ruches contenant du couvain (oeufs, larves et nymphes), protégé par des abeilles nourricières et des butineuses, sont prélevés dans la ruche mère et introduits dans une ruche vide. Il appartient alors aux abeilles d'élever une nouvelle reine. Ceci fait, cette dernière doit être fécondée. Son accouplement avec les faux-bourdons se fait en vol et ce, plusieurs fois, pour remplir sa spermathèque. La fenêtre du vol de fécondation est très limitée (une quinzaine de jours), d'où, cette année, des divisions de colonies non abouties, la reine n'ayant pu être fécondée par les faux-bourdons qui ne « travaillent » que sous le soleil et avec des températures supérieures à 20 degrés... En revanche, les divisions opérées tardivement, notamment au mois d'août, ont connu plus de succès.

Flambée des prix ?


La faible production de miel devrait engendrer une importante hausse des prix. En Corse, les prix de vente ont déjà augmenté de 30 %. Il se murmure aussi que certaines enseignes de la grande distribution auraient passé contrat à sept euros la livre... Sachant que les Français consomment chaque année 40.000 tonnes de miel, les importations chinoises vont sans doute atteindre des sommets.

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