Côtes-d’Armor. Enquête sur les pratiques de nos parlementaires

L’affaire Pénélope Fillon pose la question des pratiques des parlementaires avec l’emploi de leurs assistants. Tour d’horizon des députés et sénateurs des Côtes-d’Armor.


Viviane Le Dissez, députée PS de Dinan

La députée PS de Dinan emploie trois personnes, dont deux à temps plein, dans les Côtes-d’Armor, et une à Paris.


« Mon fils de 25 ans, qui est en Master aménagement du territoire, m’aide aussi bénévolement. Il me conseille. Si un jour, on doit légiférer, je voterai contre l’emploi de ses proches. On ne peut pas laisser planer le doute vis-à-vis de nos concitoyens. On risquerait d’être décrédibilisé ».

Consultez sa déclaration d’intérêts et d’activités à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique.
http://www.hatvp.fr/livraison/dossiers/le-dissez-viviane-dia-depute-22.pdf



Michel Lesage, député PS de Saint-Brieuc

Depuis 2012, le député PS de Saint-Brieuc, Michel Lesage, a employé quatre collaborateurs en CDI. Actuellement, deux travaillent à sa permanence briochine, un autre à Paris.


Le député a également employé cinq personnes en CDD, bientôt six. Dont son fils, qui a eu deux contrats, de trois mois en 2014 et de deux mois en 2016.

Sur le fait d’employer un membre de sa famille, l’élu estime « qu’il ne s’agit pas de privilégier quelqu’un, mais il n’y a pas de raison non plus qu’il soit pénalisé. Dans tout métier, quand on est à un poste à responsabilité, il y a cette possibilité de recrutement ».

Consultez sa déclaration d’intérêts et d’activités à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique.
http://www.hatvp.fr/livraison/dossiers/lesage-michel-dia-depute-22.pdf



Michel Vaspart, sénateur LR de Dinan

Le sénateur (LR) compte un collaborateur à Dinan et une employée, à mi-temps, à Paris.

Entre eux, aucun lien de parenté. « Je n’ai jamais envisagé de faire travailler quelqu’un de ma famille. Mais si un de mes enfants avait les compétences nécessaires, j’y penserais peut-être ».

Consultez sa déclaration d’intérêts et d’activités à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique.
http://www.hatvp.fr/livraison/dossiers/vaspart-michel-dia-senateur-22.pdf



Christine Prunaud, sénatrice PC de Lamballe

Christine Prunaud (PC), de Lamballe, sénatrice, emploie trois collaborateurs. Lisa et Cécile sont à 80 % et travaillent à la permanence de Lamballe. Yannick, à temps plein, « s’occupe de Saint-Brieuc ».

La sénatrice ne fait pas travailler un membre de sa famille : « Question d’éthique ». Même si elle comprend ce droit.

Consultez sa déclaration d’intérêts et d’activités à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique.
http://www.hatvp.fr/livraison/dossiers/prunaud-christine-dia-senateur-22.pdf



Corinne Erhel, députée PS de Lannion-Paimpol

La députée PS Corinne Erhel emploie deux collaboratrices dans sa circonscription de Lannion-Paimpol, et un assistant à Paris. « Ils n’ont aucun lien de parenté avec moi. Employer quelqu’un de sa famille, c’est légal mais ça n’est pas moral. J’espère que cette règle va se durcir ».

Elle déplore le discrédit qui, par contrecoup, est jeté sur les collaborateurs parlementaires. « Ils font un vrai travail. En circonscription, davantage au contact de la population ; à Paris, plus sur le législatif. Sans eux, on ne peut pas faire correctement notre travail".

]b]Consultez sa déclaration d’intérêts et d’activités à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique.[/b]
http://www.hatvp.fr/livraison/dossiers/erhel-corinne-dia-depute-22.pdf



Yannick Botrel, sénateur PS de Guingamp

Yannick Botrel, sénateur PS, emploie aujourd’hui deux collaborateurs : un à temps plein à Paris, une autre à mi-temps à Guingamp. Jusqu’en décembre dernier, il comptait dans son équipe une autre attachée travaillant à temps partiel à Guingamp.

« Je n’ai jamais fait travailler un membre de ma famille », souligne-t-il.

Consultez sa déclaration d’intérêts et d’activités à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique.
http://www.hatvp.fr/livraison/dossiers/botrel-yannick-dia-senateur-22.pdf




Annie Le Houérou, députée PS de Guingamp

Députée PS de la circonscription de Guingamp, Annie Le Houérou emploie quatre collaboratrices. « Trois d’entre elles travaillent à Guingamp, dont une à temps partiel ; la quatrième travaille à temps partiel également, mais à Paris. Aucune d’elle n’est membre de ma famille ».

Si elle souligne que cette gestion s’effectue « de façon très transparente », elle ajoute qu’il faudrait « que les choses soient très clairement recadrées à l’Assemblée nationale. Comme au Parlement européen, par exemple, où les députés n’ont pas le droit d’embaucher leurs proches ».

f]]Consultez sa déclaration d’intérêts et d’activités à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique.[/b]
http://www.hatvp.fr/livraison/dossiers/le-houerou-annie-dia-depute-22.pdf




Marc Le Fur, député LR de Loudéac

Marc Le Fur (LR) a deux collaborateurs en circonscription, à temps complet. « J’ai aussi embauché un petit jeune à temps très partiel, au moment de Noël ».

À Paris, le député a deux collaborateurs, « un à temps partiel, et l’autre à temps très partiel. Il s’agit de Corentin Le Fur, mon fils, qui travaille surtout au groupe LR », explique Marc Le Fur.

« Je respecte les règles, c’est autorisé. Mon fils est largement diplômé, c’est un bosseur. Ça me semble indispensable de s’entourer de ce type de collaborateur rigoureux, avec qui il y a des liens de confiance. Tout ça est transparent, connu et identifié ».



Consultez sa déclaration d’intérêts et d’activités à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique.
http://www.hatvp.fr/livraison/dossiers/le-fur-marc-dia-depute-22.pdf


http://www.ouest-france.fr/bretagne/saint-brieuc-22000/cotes-d-armor-enquete-sur-les-pratiques-de-nos-parlementaires-4776307