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SI la France si elle renonçait à l'euro....

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Message par Admin Sam 25 Fév - 18:07

Publié le 22/02/2017 à 21:04

Une étude de l'Institut Montaigne estime qu'un retour au franc entraînerait une chute de 2,3% du PIB dès la première année et une explosion du chômage.

La sortie de l'euro est au coeur du programme économique de la candidate du Front National, actuellement en tête des intentions de vote à l'élection présidentielle. L'Institut Montaigne, un think tanklibéral qui compte 514 contributeurs, vient de publier une note d'analyse sur les conséquences sur l'économie française d'une sortie de l'euro. Il en ressort que la mise en oeuvre du retour au franc prôné par Marine Le Pen coûterait neuf points de produit intérieur brut à la France à long terme, soit environ 200 milliards d'euros, et un demi-million d'emplois.
Ce chiffrage est "extrêmement fragile" mais plutôt "optimiste", souligne le think tank libéral, car il ne prend pas en compte des effets systémiques tels que la désintégration de la zone euro ou une potentielle guerre commerciale.

Dans ce même scénario médian, l'impact négatif sur l'économie française serait de 2,3% au bout d'un an. L'Institut Montaigne, qui dit avoir utilisé le modèle macro-économique de Bercy pour son étude, présente également un scénario "favorable" (perte de PIB de 0,6% au bout d'un an et de 4% à long terme) et un scénario "défavorable" (-3,2% au bout d'un an et -13% à long terme).

Quels sont dans le détail les fléaux qui s'abattraient sur l'économie française?


1. Une flambée des taux d'intérêt

Avec la hausse des prix de l'immobilier, le maintien des taux d'intérêt bas permet aux ménages de pouvoir acquérir un logement. Un accès facile au crédit dont bénéficient les entreprises pour investir et ainsi innover et créer des emplois. Or la sortie de l'euro entraînerait, explique l'institut, une flambée des taux. Pourquoi? Deux raisons à cela. D'abord la dépréciation du taux de change estimé à 20% par les analystes. Rappelons que malgré son économie solide, la Grande-Bretagne, qui n'a pas changé de devise, a vu la livre dévaluée de 10% en quelques mois. Deuxième raison: Nombre de Français aisés placeraient leur épargne à l'étranger avant le retour au franc. De même que les capitaux étrangers fuiraient le pays. "De manière à limiter ces effets, il serait vraisemblablement indispensable de contraindre la politique de change et d’instaurer un contrôle des mouvements transfrontaliers de capitaux, explique l'institut Montaigne, néanmoins, un tel contrôle des capitaux des non-résidents pourrait être interprété par les marchés comme un défaut de la France et diminuerait donc la crédibilité de l’État français à long terme."

2. Une chute de PIB et une hausse du chômage

Relancer la croissance en musclant les exportations grâce à une monnaie faible. Voilà le calcul de la candidate du Front National. Selon l'institut, oui, "une dépréciation de ce “nouveau franc” contribuerait de façon favorable à la croissance à court et moyen termes". Le problème c'est que cette compétitivité à l'extérieur se ferait au détriment du pouvoir d'achat des Français qui verraient le prix de produits importés (essence, produits high-tech, textile, jouets etc.) gonfler dans le même temps. Sur la durée la compétitivité française acquise grâce à une monnaie affaibli s'effriterait. Pour quelle raison? La mise en place de barrières douanières du fait de la sortie de l'Union Européenne (conséquence logique de la sortie de l'euro) renchérirait le prix des produits exportés vers les pays de Union Européenne. Et surtout diminuerait fortement les investissement directs étrangers qui contribuent à moderniser l'appareil productif français et représentent 20.000 emplois créés ou préservés chaque année. Résultat: cette perte de compétitivité entraînerait un recul de 2,3% du PIB dès la première année du retour au franc et à long terme elle serait de 9% en moyenne (la fourchette estimée par l'institut va de 4 à 13%).

3. Une soumission aux traités commerciaux internationaux

La France retrouverait sa souveraineté en sortant de l'Union Européenne? C'est tout le contraire, estime l'Institut Montaigne. Pour une raison simple: le faible poids économique du pays. Il représentait 3% du PIB mondial en 2015 contre 22 % pour l’Union européenne. Et avec la montée en puissance des pays émergents, il va continuer à reculer. Or qui dit poids économique faible, dit pouvoir de négociation faible dans les traités commerciaux internationaux. Des secteurs entiers pourrait être sinistrés à cause de l'augmentation des droits de douane de la part de pays avec lesquels la France devrait renégocier des traités. "Une perte de pouvoir de négociation, conduisant directement à une asymétrie des barrières tarifaires, pourrait détruire directement des emplois en France, en dégradant la compétitivité relative des entreprises françaises par rapport à leurs concurrentes et en nuisant à l’attractivité de la France pour les investisseurs étrangers", note l'institut Montaigne.

A cela s'ajoutent de nombreuses difficultés potentielles comme la désintégration de la zone euro, les difficultés diplomatiques avec les partenaires commerciaux, les coûts de la transition etc. non chiffrés par l'institut Montaigne mais qui pourraient accroître les difficultés de l'économie française. "Cette mesure pourrait donc largement dépasser un demi-million d'emplois détruits à long terme", précise l'institut Montaigne.

Pour contrer tous ces effets négatifs d'une isolation, l'institut estime -citant une des rares études présentant un effet positif du Brexit- qu'il faudrait dérégulation très forte pour attirer les capitaux étranger, notamment dans les secteurs de la finance et de l'énergie. Les Français qui veulent revenir au franc sont-ils pour une déréglementation ultra-libérale?
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