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Airbus près de livrer six A400M

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Airbus près de livrer six A400M Empty Airbus près de livrer six A400M

Message par Admin Sam 10 Déc - 17:32

Publié le 09/12/2016 à 16:41 article la tribune

Incroyable mais vrai, Airbus près de livrer six A400M au bon standard à la France


Airbus près de livrer six A400M Sans_285



Les six A400M livrés en 2016 (trois neufs et trois rénovés) seront équipés de systèmes d'autoprotection, de largage de charges et de parachutistes et pourront se poser sur des terrains sommaires. (Crédits : FABRIZIO BENSCH) Airbus fait tout pour livrer six A400M au bon standard à l'armée française. Les équipes font pratiquement les trois/huit pour les fournir avant la fin de 2016.

Comme quoi tout peut arriver... Y compris pour l'A400M. L'armée de l'air française aura attendu longtemps, longtemps et même très longtemps pour disposer enfin de six avions de transport militaire tactique au premier standard... tactique. Airbus a promis de livrer trois appareils neufs et trois autres modernisés. Deux A400M neufs ont déjà été livrés à l'armée, le troisième avion poursuivant actuellement ses essais, précise-t-on de source proche du dossier. Le constructeur européen pourrait peut-être tenir sa promesse, selon des sources proches du dossier. Même s'il reste très possible qu'Airbus ne remette à l'armée de l'air le dernier appareil avec un décalage de quelques jours, voire de quelques semaines après la fin de l'année.
Des A400M enfin tactiques
Ces six appareils seront donc, conformément au contrat passé par la France, équipés de systèmes d'autoprotection, de largage de charges et de parachutistes et pourront se poser sur des terrains sommaires. Toutefois, le chef d'état-major de l'armée de Terre Jean-Pierre Bosser, a fait part aux députés le 11 octobre dernier qu'il avait "des inquiétudes qui sont liées à l'A400M et à sa capacité à larguer des parachutistes".

En outre, ces six appareils seront équipés de nouveaux boîtiers transmetteurs de puissance modifiés, les PGB (Propeller gear box), qui ont tant fait couler d'encre. Cette solution permet à l'armée de l'air de décaler la première inspection de chaque boîte relais, à 650 heures au lieu de 50 heures actuellement. Ce qui permet à l'armée de l'air de faire voler a peu près normalement les A400M.


"Une solution transitoire a été définie sur les actuelles PGB, qui consiste à réaliser une modification nommée truncated plug, en raccourcissant un des pignons ce qui permet de déplacer les fréquences de résonance de la boîte relais, a expliqué le 12 octobre aux députés le délégué général pour l'armement, Laurent Collet-Billon. Cette modification est validée, qualifiée, et certifiée par l'Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) depuis le 7 juillet dernier".

Pour les autres appareils non équipés de la PGB modifiée, une solution de changement du boîtier réducteur d'hélice, sans avoir à déposer le moteur, a été validée par les nations. Les armées savent désormais changer ce réducteur sans démonter complètement le moteur, ce qui permet de réduire la durée d'immobilisation de l'avion d'une vingtaine de jours à quelques jours environ. Enfin, "la définition de la solution définitive est en cours, une solution qui doit nous porter à quelques milliers d'heures", a précisé Laurent Collet-Billon.


"Nous allons sortir d'une situation pénible. Cela permettra-t-il à M. Enders de respecter son engagement vis-à-vis du ministre à la fin de l'année ? (...) Nous le souhaitons car cet avion, quand il vole en Afrique, représente un apport tout à fait remarquable. Dernièrement ont eu lieu les premiers posés tactiques sur des terrains non préparés : l'avion s'est révélé bien meilleur sur ces terrains qu'un C-130", a fait observer le délégué général pour l'armement.
Onze appareils opérationnels entre janvier et mars
L'armée de l'air devrait disposer entre janvier et mars d'une flotte opérationnelle de 11 appareils, dont six au standard exigé par l'armée de l'air, selon des sources concordantes. Trois autres appareils doivent être livrés lors du premier semestre 2017 et le quinzième en 2018. La loi de programmation militaire (LPM) actualisée prévoit ensuite une suspension des livraisons jusqu'en 2021.


"Les livraisons d'A400M se poursuivent : deux appareils ont déjà été réceptionnés cette année, un troisième est prévu en fin d'année, avait expliqué mi-octobre aux députés de la commission de la défense le le chef de l'état-major de l'armée de l'air, le général André Lanata. Ces livraisons porteront à onze la flotte de l'armée de l'air. Sur ce programme, je suis attentif à ce que six appareils au premier standard tactique soient mis à notre disposition d'ici à la fin de l'année, conformément aux engagements de l'industriel. Toutefois, la crise sur les moteurs demeure un point d'attention central".
Comment Airbus va y parvenir Pour tenir sa promesse, Airbus y a enfin mis les moyens. Le président exécutif d'Airbus Group Tom Enders a mis "tout le monde sous pression chez Airbus Defence and Space", explique-t-on à La Tribune. "Tom Enders a fait preuve d'une grande détermination et je veux croire en sa totale bonne foi", a expliqué le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian lors de son audition mi-novembre à l'Assemblée nationale. "Les engagements pris par Airbus seront tenus", a-t-il précisé.
Du coup, les équipes espagnoles du directeur général de la division Avions militaires d'Airbus Defence & Space, Fernando Alonso, travaillent en continu 24h/24, en faisant pratiquement les trois-huit, assurent des sources concordantes proches du dossier. Et ce jusqu'à la fin de l'année. Trois de ces avions doivent être mis à niveau dans les usines du constructeur à Getafe, près de Madrid, tandis que les appareils neufs sortiront de la chaine d'assemblage de Séville. "Airbus risque d'être en surchauffe", fait-on valoir à La Tribune. Certains craignent notamment que les sous-traitants ne parviennent pas à suivre le rythme...


"Il faut que l'industriel trouve les moyens d'assurer la production au rythme prévu dans le contrat, dans des conditions de qualité normales. Or, aujourd'hui, nous ne sommes pas certains que le rythme sera celui qui est attendu par les nations. Je pense néanmoins que la situation à la fin de l'année sera moins terrible que celle en début d'année", a précisé Laurent Collet-Billon.

Même si ses relations semblent être très compliquées avec le patron d'Airbus Defence and Space Dirk Hoke, Fernando Alonso, qui dispose toutefois de la confiance de Tom Enders, a profondément changé l'état d'esprit de sa division. A la DGA (direction générale de l'armement) et au sein de l'armée de l'air, on a enfin senti un vrai changement dans la volonté de résoudre les très nombreux problèmes techniques et de production que l'avion de transport militaire européen rencontre depuis près de dix ans. L'ancien patron des essais en vol d'Airbus, Fernando Alonso est "indéboulonnable", assure-t-on au sein du ministère.
Sévères explications de texte entre Le Drian et Enders
Entre Jean-Yves Le Drian, très irrité par les déboires de l'A400M, et Tom Enders, les discussions sont souvent viriles. Les relations sont également très, très "toniques" entre la DGA et Airbus. Les deux hommes se sont revus le 16 novembre dernier. Le ministre a fait valoir au patron d'Airbus que la France faisait la guerre tous les jours et qu'il lui était inadmissible tant sur les hélicoptères que sur l'A400M que les appareils ne soient pas au niveau, y compris dans le domaine de la maintenance. Tom Enders en a convenu et a promis de faire le nécessaire.


"Cette réunion nous permet de penser que les engagements pris par Airbus seront tenus, de sorte que nous pourrions disposer, à la fin de cette année, de six A400M dotés des capacités tactiques (...) L'expression de mon mécontentement a donc payé, mais je suis comme saint Thomas. Pour l'instant, nous avons deux avions sur six", a affirmé le ministre lors de son audition.

En octobre 2015, Jean-Yves Le Drian avait déjà exprimé son irritation contre Airbus. "J'entretiens avec l'industriel des relations quelque peu toniques...", avait-il expliqué le 21 octobre 2015 à l'Assemblée nationale en réponse à deux députés qui l'interrogeaient sur les dernières difficultés de l'A400M. Car, selon lui à cette époque, "la situation n'est pas satisfaisante" sur ce programme. Le mois dernier, il a rappelé aux députés son "irritation, pour ne pas dire plus, face à cette situation".


"Au cours de l'année 2015, j'avais demandé à Tom Enders que nous soient livrés, avant la fin de l'année 2016, six A400M parfaitement aux normes en matière de capacités tactiques et - je le lui ai indiqué plus tard - équipés de PGB ne présentant pas de difficultés techniques, car ces boîtiers imposaient une immobilisation des A400M au bout d'une vingtaine d'heures de vol, ce qui est catastrophique. Cette situation invraisemblable avait donc provoqué une crise", a expliqué le ministre.
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