LA SANDALETTE DE PLOUHA
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Binic. Guérisseuses de mère en fille

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Binic. Guérisseuses de mère en fille  Empty Binic. Guérisseuses de mère en fille

Message par Admin Mer 23 Mar - 18:32

A la ville Jacob, sur les hauteurs de Binic, quand le chemin Quéré plonge vers l'Ic qui coule en contrebas, Andrée Guichard a exercé 48 ans durant l'activité de magnétiseuse.

23/03/2016 à 16:59 par Nathalie Bot-Jaffray


Binic. Guérisseuses de mère en fille  Sans_393

Andrée Guichard a passé le relais à sa fille Valérie, après une vie entière « à faire du bien aux gens ».


Si aujourd’hui c’est sa fille, Valérie, qui prend la relève, à Plouha, Andrée avoue avoir beaucoup de mal à quitter définitivement son cabinet après avoir passé sa vie entière « à faire du bien aux gens »,


tout près de la maison où sa maman exerçait auparavant.

« Tu as le don »

Il faut dire que dans la famille, le magnétisme est présent depuis très, très longtemps. Jusqu’au grand-père de sa grand-mère, du côté de Guingamp.

Marianne Salomon, une grand-mère guérisseuse qui soignait les animaux « la vétérinaire du coin » sourit Andrée et qui s’est dit, puisque cela fonctionnait, « pourquoi pas les humains ? ».

Une grand-mère qui parlait en breton, qu’elle admirait et qui dit un jour à Andrée :

“« toi, ma petite-fille, tu as le don. »”

Toute petite, à l’école, elle s’amusait, comme sa grand-mère, à passer les verrues.

“« Je le faisais sur mes copines. Je rapportais aussi plein d’animaux à la maison, pour les soigner ».”

« À 15 ans, j’ai compris que mes mains apaisaient. Je soulageais les maux de dents, les verrues, l’eczéma. »


Mariée très jeune, elle exerça un temps le métier de coiffeuse avant que sa maman, elle-même guérisseuse, ne l’encourage à s’installer. C’est ce qu’elle fit à 24 ans.

Dans les traces de Marie-Françoise, sa mère, qui s’est forgée, au fil du temps, une belle réputation, « aujourd’hui encore des personnes, viennent, sur sa tombe, se confier, lui parler », Andrée a su se faire un prénom.

Les gens venaient de loin, de Rennes, du Finistère.

“« Je suis une passionnée, très près des gens et tellement heureuse de pouvoir aider ».”

« Comme une pile surchargée »

Celle qui se dit, en raison de ce magnétisme, être « comme une pile surchargée », a pendant presque cinquante ans, soigné les maladies de peau, les psoriasis, le zona, soulagé des personnes avec des maladies plus graves, « enlevé le feu », accueilli des grands brûlés envoyé par des médecins, voire des professionnels du corps médical eux-mêmes.

“« Nous sommes en parallèle de la science » précise Valérie, sa fille.”

Elles utilisent aussi beaucoup les plantes, les pierres, comme l’améthyste :

“ « une pierre qui apaise, protège des ondes négatives. Les personnes peuvent même les garder sur elles, le temps que le magnétisme fasse son effet. »”

Tout comme il demeure dans l’eau de source, une fois la bouteille magnétisée, ou sur du coton, que l’on emporte chez soi comme remède à des maux divers.

Valérie perpétue le savoir familial.

“« Toute petite je suis tombée dans la marmite, à l’école du magnétisme ».”


Son terrain de jeu ? La salle d’attente où elle aimait parler avec les clients. « Je compte sur toi pour la relève », lui disait sa grand-mère.

Mais quand celle qui en classe de 6e endormait les grenouilles, voulait un peu plus en savoir, la même, systématiquement, lui répondait : « tu verras, plus tard, tu comprendras… ».

« On ressent les souffrances »


Aujourd’hui, Valérie, reçoit chaque jour de la semaine au village de Keregal, à Plouha. Un environnement privilégié pour celle qui a besoin de nature, de toucher les arbres.

“« C’est essentiel pour évacuer à la fin de la journée.


On ressent les souffrances, on se sent tout aussi malade à leurs côtés ».”


Comme ce jour ou après avoir soigné une otite elle s’est retrouvée avec des douleurs aiguës à l’oreille ou cette autre fois elle s’est sentie nauséeuse, très malade, glacée, après avoir dîné auprès d’une personne souffrante.

“« On doit toujours se « nettoyer », évacuer le mal, se laver les mains, car ces séances peuvent être aussi dangereuses pour nous. »”


Valérie est parfois appelée pour soigner les chevaux de course pour des inflammations, des tendinites :

“« ils réagissent aussitôt, ils baillent, ne bougent plus » ou les petits chiens qui après une séance « paraissent groggy, ils divaguent ».”

Mais l’essentiel de son temps, tout comme sa maman, elle le passe auprès des hommes et des femmes pour « les écouter, les soulager, les guérir si on peut… ».

Au coeur d’un cabinet cosy propice à la confidence, comme un écrin entre des murs d’où « jamais rien ne sort », se murmurent, sur des générations, de mère en fille, de petites formules, qu’elles gardent précieusement, au coeur de leur jardin intrigant et secret.
David Kerhervé

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