Près de Saint-Brieuc, des centaines d'araignées s'échouent sur une plage

Ce mercredi matin, la marée descendante a déposé d’innombrables crustacés sur la plage des Rosaires à Plérin. Une scène surprenante qui s'explique par une surpopulation d’araignées de mer dans la baie | Thibaud Grasland

Anne Kiesel et Thibaud Grasland


Ce mercredi matin, la marée descendante a déposé d’innombrables crustacés sur la plage des Rosaires à Plérin. Une scène surprenante qui s'explique par une surpopulation d’araignées de mer dans la baie de Saint-Brieuc, et par la tempête qui a secoué le littoral le week-end dernier.

Des centaines d’araignées de mer échouées, aux Rosaires, à Plérin (Côtes-d’Armor). La scène a surpris nombre de promeneurs. Les crustacés morts ont été déposés, hier matin, par la marée descendante, sur cette plage, l’une des plus longues et des plus belles de la baie de Saint-Brieuc.

Les araignées prolifèrent

Pourquoi cette surmortalité ? Les marins-pêcheurs ne sont pas étonnés. « Les araignées prolifèrent », constate Grégory Métayer, patron-pêcheur à Saint-Quay-Portrieux.



Les femelles, plus petites, se vendent moins bien que les gros mâles. Les fileyeurs privilégient donc les stratégies de pêche qui leur permettent de capturer des mâles, en choisissant des mailles plus grandes. Les femelles restent sur le fond. Et il leur arrive de s’échouer, surtout après un coup de vent de nord-ouest comme celui de ces derniers jours.

« La preuve d'une pêche respectueuse »

L’abondance des araignées est une bonne nouvelle pour les professionnels qui en vivent. « La biomasse se refait en deux ans, explique Yannick Hémeury, président de la coopérative maritime de Lannion-Paimpol. C’est la preuve que la pêche côtière est respectueuse de la ressource. » Le revers de la médaille, ce sont les prix de vente en baisse.




Des chalutiers sont parfois embarrassés : eux, qui cherchent du poisson, peuvent se retrouver engorgé de plus de deux tonnes d’araignées. « Impossible de remonter le chalut, trop lourd pour nos treuils. Il faut couper le fond pour le vider. Ça nous est arrivé trois fois l’an dernier, en juin-juillet », se souvient Grégory Métayer


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