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LA CHRONIQUE DE Tad Gwiñver

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Message par Admin Mar 12 Déc - 21:51

- Quel symbole pour vous pour notre langue bretonne ? -

La langue Bretonne a connu un fort déclin dû à l'oppression massive éducationnelle française du 19e et 20e siècle ainsi qu'au rejet par la France de la Bretagne en tant que pays, (divisé et non reconnu) ce qui fait fait qu'aujourd'hui un seul faible nombre de bretons se sent concerné par notre héritage immatériel linguistique, beaucoup d'autres le considérant parfois même comme un héritage étranger.

Cette absence de conscientisation généré par l'État France a instauré des conditions à même de délier l'identité bretonne, ce qui organise aujourd'hui notre société bretonne en deux catégories :

les « conscients » bien souvent instruits de ce patrimoine commun précieux et les « inconscients non instruits » comme je l'étais en ignorant les richesses et enjeux liés à notre culture.

Le mal fait à notre langue, à notre peuple, et à notre pays a été tel que l'amertume, le désespoir ou la déception de beaucoup ont apporté très souvent de la division au sein même des amoureux de cette même culture.


Pour la langue les divergences entre les formes d'écriture peurunvan ou non peurunvan on fait rage et n'ont apporté qu'une entrave supplémentaire fragilisant encore plus notre langue.

Le peurunvan est pourtant aujourd'hui la forme la plus accessible d'apprentissage de notre langue, en permettant une approche générale commune donnant accès ensuite à toutes les autres riches formes patrimoniales bretonnes spécifiques écrites ou parlées existantes.

Malheureusement, nombre de locuteurs natifs ne comprennent pas cette forme générale et ont cessé de parler leur propre langue, se disant parfois qu'ils parlaient mal, cela mettant en péril toutes les richesses propres à leur particularités et singularités : leurs savoirs, nos richesses !!!

Qu'aurait-il fallu ?
que la France apporte des formations gratuites de peurunvan au locuteurs natifs afin de faire d'eux les garants du savoir, mais cela on le sait, ne se serait pas passé, par peur de perte de contrôle pour l'état et par manque de confiance des Bretons en cette école ayant été l'arme de destruction massive de notre langue.


La bretonitude ne s'inscrit pas dans une forme de priorité étatique française : nous ne sommes que les jardins du palais et hélas leurs sous sols envisagés…
La langue bretonne va devenir langue morte si nous ne nous prenons pas en main, je veux dire si nous ne prenons pas par la main l'autre breton, celui n'ayant pas eu cet héritage en « trousseau ».

Les Bretons ne feront pas leur propre chemin et travail (tout n'est pas du mâché, il faut apprendre par soi même) s'ils ne prennent pas conscience de qui ils sont: non pas ignorants d'une culture étrangère mais orphelins de leur propre culture.

Ce travail passe par l'histoire, mais aussi par la redécouverte de la langue parlée en tout lieu publique.

C'est aujourd'hui l'un des défits majeurs à relever pour notre sauvegarde car le Breton ne s'entend que peu dans l'espace public (hors rassemblement), beaucoup de bretons ne s'exprimant qu'entres eux ou entre connaissances.

Un bretonnant qui croisera un inconnu parlera en français, et pour cause, le faible nombre de locuteurs existants, et la non reconnaissance...

Question ?



qu'advient-t-il d'un locuteur bretonnant éloigné de ses cercles de connaissances par un changement professionnel ou par une rencontre sentimentale faite avec une personne autre que bretonnante, si son temps libre est réduit ? Sa pratique de la langue sera mise à mal.

La solution ? Komzomp Brezhoneg e pep lec'h !

Pour cela, il faut que nous puissions nous reconnaître entre brittophones, (ou amoureux pour les débutants comme moi) dans la vie de tous les jours : aux courses, dans la rue, dans les grands magasins, sur les marchés, sur le GR 34, dans les bois, sur un chantier de Saint Nazaire, dans les trains, bref... partout !
Spilhennig a été crée dans ce but, j'en ai eu un et je le porte tous les jours mais le constat est rude : peu connu sauf des initiés, peu diffusé, il ne m'a apporté que peu de rencontres et pourtant, que de vitalité lorsqu'il en a créé !


Notre musicalité linguistique retrouvait son espace ; la Bretagne publique.


Certains refusent de porter Spilhennig y voyant là un signe discriminant, et la plupart des locuteurs natifs ne le connaissent pas.
Lorsque notre langue s'exprime sur l'espace public, elle crée de l'intérêt et c'est cet intérêt qu'il faut susciter pour tous, car c'est celui qui nous apportera demain de nouvelles rencontres et de nouveaux échanges : e brezhoneg.

Avoir une langue commune ne garantit pas des idées communes ni des affinités, mais l'empathie du pas vers l'autre garanti une première marque de sociabilité, et un avenir pour la langue.

Spilhennig n'ayant profité que d'une distribution limitée, il serait bien de pouvoir aujourd'hui s'affranchir de cette contrainte qu'est le budget en créant chacun son signe, aussi simple à reconnaitre qu'à construire pour tous, avec un budget réduit pour ne pas dire néant.

Je me suis beaucoup creusé la tête (en essayant néanmoins de protéger la matière existante).

J'ai pensé qu'un nœud pourrait faire l'affaire : le nœud d'écoute encore appelé nœud de tisserand : skoulm ar gwiader.
Très simple à faire, son explication se trouve partout sur Internet.

Quoi de plus simple en effet comme symbole positif pour notre langue que celui du tissage que l'on souhaite pour demain, celle d'une langue la plus étoffée possible ?

Pouvoir adapter à sa guise, à son goût ou à ses nécessités ce signe de reconnaissance serait un plus : bracelet, broche, collier... limité qu'à la seule créativité de chacun.

Ce symbole personnel serait pour tous comme unificateur de toutes les formes parlées ou écrites n'ayant pour but que la promotion de notre langue.
Gwenn ha du evel just, car notre langue est celle d'un pays, la Bretagne dont la capitale est Nantes et dont seule la reconnaissance de notre histoire peut faire renaître l'identité permettant la pérennité de la langue.

J'aurais souhaité pouvoir écrire tout cela en breton met...deskin a ran, tamm ha tamm.


L'idée était bonne mais pour l'instant l'objet est hélas juste...moche, ce qui veut dire ...mort né car personne ne portera quelque chose de non plaisant, pas mieux hélas que mon autre idée d'hermine orange en tissu...

Le choix n'est peut être pas le bon et je ne sais pas quel pourrait être ce symbole, je manque d'ailleurs sûrement de culture pour y réfléchir seul ; pas facile de trouver un objet beau, confectionnable par tous, pas cher et fédérateur.

Comme il ne m'appartient pas d'en décider mais que je pense qu'il faut absolument réussir à créer cet objet libéré de toutes contraintes financières, je poste ma réflexion en mode publique et invite tous à prendre part à la discussion, en mode positif, s'entend par là critique mais constructif.

Peut-être trouverez-vous tout autant déplacé cette idée que ce post, mais la seule chose que je trouve aujourd'hui déplacée est le fait de voir décliner notre langue, et si toutefois cette lecture vous amène à demander et à porter spilhennig ça sera déjà ça !

Ci dessous mon essai vilain !

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