En travaux depuis 136 ans, la Sagrada Familia a enfin un permis de construire

Ce jeudi, la mairie de Barcelone (Espagne) et les constructeurs de la basilique imaginée par Antoni Gaudi ont signé un accord afin de régulariser la situation de ce site touristique. La Sagrada Familia versera 36 millions d’euros à la capitale de la Catalogne.

C’est l’un des monuments les plus visités à Barcelone. Et pourtant la Sagrada Familia était, jusque-là, hors la loi. La magnifique basilique imaginée par l’architecte Antoni Gaudi et toujours inachevée n’avait pas un permis de construire valide. Ce jeudi, les constructeurs et Ada Colau, la maire de la capitale de la Catalogne, ont signé un accord « historique » afin de régulariser la situation de l’église, 136 ans après le début du chantier.

36 millions d’euros pour le site et la ville

Les travaux ont commencé en 1882 et doivent se terminer en 2026, au centenaire de la mort de Gaudi. D’après cet accord, la Sagrada Familia versera 36 millions d’euros à la mairie. Ce financement, échelonné sur dix ans, permettra d’entretenir et de moderniser le site touristique. Classé au patrimoine mondial de l’Unesco, il accueille chaque année 20 millions de visiteurs, dont 4,5 millions qui entrent à l’intérieur de l’église.


Ce site touristique accueille chaque année 20 millions de visiteurs. (Photo : Bokyo Blagoev / Flickr)

L’argent bénéficiera également aux résidents du quartier qui pâtissent de l’afflux de touristes. Une grande partie de ce versement, 22 millions d’euros, sera utilisée pour améliorer les transports en commun de la cité espagnole

Des normes de construction non respectées

Cet accord vient conclure deux ans de négociations. Juste après son élection en mai 2015, Ada Colau, étiquetée à gauche, a voulu s’attaquer à ce monument historique qui ne paye pas de taxes. De plus, sans régulation, les normes de construction n’ont pas été respectées. Par exemple, huit colonnes dépassent sur le trottoir, de 20 à 50 centimètres, a appris la mairie en 2007, comme le rappelle le quotidien espagnol El Pais.

L’accord trouvé devrait permettre d’éviter ce genre d’écart. Cependant, il laisse de côté un aspect controversé des travaux : l’escalier de la façade de la Gloire. Selon les plans de Gaudi, elle doit être la plus monumentale des trois façades de l’église. Sauf que l’escalier pensé par l’architecte implique de détruire des bâtiments voisins. La mairie et les constructeurs devraient revenir sur ce point plus tard

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