Je romps mon silence vacance

Je romps mon silence vacance, pour dédicacer ce modeste poème à Tojohasina du 1 RHP de Tarbes tombé le 23 juillet. Son véhicule blindée c’est fait blaster par un véhicule rempli d’explosif (Suicide Bomber)
Blasté
Blasté par un ennemi là-bas dans la région de Gossi
Blasté par des hommes sans foi, se terrant au Mali
Blasté par des tyrans, qui n’osent affronter en guerriers nos enfants
Blastés le cœur des proches et des parents
Blastés ces familles, qui garderont cette souffrance infiniment.
Il était jeune notre soldat
Il est mort en brave au milieu du fracas
Il était jeune notre frère d’armes, tombé au Mali, sans bruit
Cette vie c’est arrêtée là-bas, sous la bannière de la Patrie
Ce fracas, cette poussière, ce blast l’a englouti
Je lâche ma poésie, et je monte mon verbe
Je monte mon verbe que je veux acerbe
Je veux que notre gouvernance assume
Je veux que cette gouvernance soutienne
Je veux que tous ces politiques, quel qu’ils soient sortes de leur trou, pour enfin y montrer leur soutien que mes frères ont besoin, pour montrer aux familles qu’ils ne sont pas mort pour rien.
Je veux que dans cette Assemblée dite Nationale où tous les politiques y pointent pour y faire du blé, pour jouer à Candy Cruch ou pour y roupiller après un déjeuner, je veux qu’ils aillent enfin sur le pont Alexandre III, pour mieux y digérer et enfin y montrer pour ce dont on les paye, car si je ne m’abuse, c’est quand même un peu eux, qui les ont envoyés se battre, dans ce pays là-bas.
Je veux que le show Byz qui arbore sur leur veste le beau liseré rouge de la légion d’honneur, aillent accueillir ce brave pour lui rendre les honneurs et montrer à la France que cette décoration ils l’ont pas eu pour rien, car ce frère tombé lui ne la portera pas
Je veux que les médias, lâchent un peu l’audimat, lâchent un peu leur individualisme, leur cachet, pour y filmer enfin la vraie réalité, la réalité de la souffrance des familles frappées, la réalité du sang versé, la réalité d’être Français
Je dis enfin merde aux pacifistes acerbes, aux antimilitaristes bisounours, ce jeune est mort pour la paix, pour une liberté. Sur le front d’un soldat il n'y a pas marqué meurtrier, sur le cœur d’un soldat est tatouée liberté, sur le cœur d’un soldat est gravé le beau drapeau Français.
Je voudrais dire stop à tous les gens qui crient « mais que fait-on là-bas ? ». Là-bas l’ennemi qui sévit est le même qu’à Paris, là-bas l’ennemi qu’on poursuit est prêt à envahir le pays. Alors ne vous posez plus cette belle phrase bateau, si vous ne voulez pas qu’aux sorties des écoles de ta belle Patrie, un blast un jour tue ton petit
Je lâche enfin ce verbe que j’ai voulu acerbe
Je donne tout mon cœur aux proches de mon frère
Nous, nous vous soutiendrons et nous vous honorerons
Nous, nous ne vous oublierons jamais, nous nous souviendrons
Car dans nos cœurs, dans le cœur d’un soldat, des millions de lumières pour lui sont éclairées
Ces lumières, c’est mes frères tombés, qui y sont bien rangés
Rangés, dans des cases qui s’entrouvrent pour point les oublier
Martinez


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