Quand tu vas au plus profond pour y chercher des mots

par Admin Dim 30 Aoû - 21:34

« L’écorché »

Quand tu vas au plus profond pour y chercher des mots
Et que tu manques de souffle pour écrire tes mots
Tu déchires la page tellement c’est trop dur, il faut que tu respires
Tu te calmes, tu t’apaises, tu reprends ton stylo, et puis tu re-déchires
Oui écorché je le suis, ma vie l’a voulue ainsi
Oui écorché je le suis, je suis né un jour sans nuit
Cette nuit m’aurait peut-être reposée et apaisée
Ne me demandez pas, qui est cette nuit, à vie c’est mon secret
Cette nuit manque à mes jours, ce qui en fait de moi un écorché
Puis il y a eu mon métier, et mon abnégation m’a fait zapper ma nuit
Mon ombre de guerrier m’a toujours escortée, et m’a toujours guidée
Puis m’a laissée tomber car je l’ai malmenée, elle n’est plus à mes pieds
Je l’ai par mon abnégation oubliée, laissée dans de terribles contrées
Dans mes jours sans nuit elle erre, elle crie dans ces pays où on la séquestrée
Ecorché oui je le suis, mes jours se retrouvent sans ombre, se retrouvent sans nuit
Parce qu’à ma naissance, il m’a manqué la nuit, et que par la suite mon ombre la suivie
Parce que dans ma carrière, des fantômes aux blessures invisibles, rongent ma vie
Ecorché oui je le suis et je reprends ce foutu stylo pour apaiser mes maux
Mais des larmes tranchantes sur ce sacré papier effacent tous ces mots
Oui écorché vif je le suis, ne jetez pas du sel sur mon corps écorché
Sur ce corps sans peau, une pluie d’atropine me perce, me mord et me fait tomber
Martinez

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