L’ accabadora : Euthanasie en Sardaigne
Page 1 sur 1
L’ accabadora : Euthanasie en Sardaigne
https://www.facebook.com/photo/?fbid=1186156138908229&set=gm.1491885861239115&idorvanity=514897328937978
Le personnage était une femme qui, appelée par la famille de l'homme en phase terminale, aidait à mettre fin à ses souffrances. Un acte de pitié envers les mourants mais aussi un acte nécessaire pour la survie des proches, surtout pour les classes sociales moins riches : dans les petits pays loin des médecins, (beaucoup de jours à cheval) il fallait éviter les longues et atroces souffrances finales des malades.
L’accabadora arrivait toujours la nuit chez le mourant et, après avoir salué les membres de la famille qui l'avaient appelée, elle entrait dans la chambre de la mort : la porte s'ouvrait et l'homme mourant, de son lit d’agonisant, la voyait entrer habillée de noir, le visage voilé, et il comprenait que sa souffrance était presque terminée.
Le mourant était supprimé soit avec un oreiller, soit d’un coup de "su mazzolu" causant la mort.
L'accabbadora sortait ensuite sur la pointe des pieds, ayant presque terminé une mission, et la famille lui exprimait sa profonde gratitude pour le service rendu en lui offrant des produits de la terre.
Presque toujours le coup était donné sur le front.
- Le terme "accabadora" vient de l'"acabar" espagnol qui veut dire finir.
- "Su mazzolu" était une sorte de bâton spécialement construit à partir de branche d'olivier, 40 centimètres de long et 20 de large, avec une poignée qui permettait une prise sûre et précise.
En Sardaigne, l'accabbadora s'est pratiqué jusqu'à il y a quelques décennies, en particulier dans la partie centre-nord de l'île. Les derniers épisodes connus de "accabadura" ont eu lieu à Luras en 1929 et à Orgosolo en 1952.
Outre les cas documentés, beaucoup d'entre eux sont confiés à la transmission orale et aux mémoires familiales. Beaucoup se souviennent d'un grand-père ou d'un arrière-grand-père qui avait eu affaire avec la dame habillée en noir.
Son existence a toujours été considérée comme un fait naturel : comme il y avait la sage-femme qui aidait à accoucher, il existait celle de la fin qui aidait à mourir. On dit même que c’était souvent la même personne et que son travail se distinguait par la couleur de sa robe (noir si elle portait la mort, blanc ou lumière si elle devait apporter la vie).
Cette tradition est l’expression d'un phénomène socioculturel et historique, et la pratique de l'euthanasie dans les petits villages ruraux de Sardaigne est lié à la relation entre les Sardes et la mort, considérée comme la conclusion du cycl naturel de la vie.
Trouvé sur la page La Storia dell’arte
Le personnage était une femme qui, appelée par la famille de l'homme en phase terminale, aidait à mettre fin à ses souffrances. Un acte de pitié envers les mourants mais aussi un acte nécessaire pour la survie des proches, surtout pour les classes sociales moins riches : dans les petits pays loin des médecins, (beaucoup de jours à cheval) il fallait éviter les longues et atroces souffrances finales des malades.
L’accabadora arrivait toujours la nuit chez le mourant et, après avoir salué les membres de la famille qui l'avaient appelée, elle entrait dans la chambre de la mort : la porte s'ouvrait et l'homme mourant, de son lit d’agonisant, la voyait entrer habillée de noir, le visage voilé, et il comprenait que sa souffrance était presque terminée.
Le mourant était supprimé soit avec un oreiller, soit d’un coup de "su mazzolu" causant la mort.
L'accabbadora sortait ensuite sur la pointe des pieds, ayant presque terminé une mission, et la famille lui exprimait sa profonde gratitude pour le service rendu en lui offrant des produits de la terre.
Presque toujours le coup était donné sur le front.
- Le terme "accabadora" vient de l'"acabar" espagnol qui veut dire finir.
- "Su mazzolu" était une sorte de bâton spécialement construit à partir de branche d'olivier, 40 centimètres de long et 20 de large, avec une poignée qui permettait une prise sûre et précise.
En Sardaigne, l'accabbadora s'est pratiqué jusqu'à il y a quelques décennies, en particulier dans la partie centre-nord de l'île. Les derniers épisodes connus de "accabadura" ont eu lieu à Luras en 1929 et à Orgosolo en 1952.
Outre les cas documentés, beaucoup d'entre eux sont confiés à la transmission orale et aux mémoires familiales. Beaucoup se souviennent d'un grand-père ou d'un arrière-grand-père qui avait eu affaire avec la dame habillée en noir.
Son existence a toujours été considérée comme un fait naturel : comme il y avait la sage-femme qui aidait à accoucher, il existait celle de la fin qui aidait à mourir. On dit même que c’était souvent la même personne et que son travail se distinguait par la couleur de sa robe (noir si elle portait la mort, blanc ou lumière si elle devait apporter la vie).
Cette tradition est l’expression d'un phénomène socioculturel et historique, et la pratique de l'euthanasie dans les petits villages ruraux de Sardaigne est lié à la relation entre les Sardes et la mort, considérée comme la conclusion du cycl naturel de la vie.
Trouvé sur la page La Storia dell’arte
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum