Est-ce vrai que les soldats français pendant la Première Guerre Mondiale étaient prêts à tout pour être renvoyés du front, même à se mutiler ?
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Est-ce vrai que les soldats français pendant la Première Guerre Mondiale étaient prêts à tout pour être renvoyés du front, même à se mutiler ?
les Français n'étaient pas du tout les seuls concernés par ce phénomène.
Du côté allemand et du côté anglais, on a également vu des quantités de soldats prêts à tout pour échapper au front tant les conditions de vie (et de mort) y étaient épouvantables.
On a appelé ce phénomène "mutilations volontaires", et il est intéressant de préciser qu'il avait lieu avant même que les jeunes soldats soient envoyés au front.
Poussés par la peur, de nombreux appelés se mutilaient avant même d'avoir été enrôlés afin de ne pas aller au front.
En France, devant l'ampleur du phénomène, les autorités ont fait preuve d'une extrême sévérité, notamment au début de la guerre, pour faire des exemples.
Au front, ceux qui étaient reconnus coupables étaient souvent fusillés. Au mieux, on pouvait espérer une lourde peine de prison, qui pouvait aller jusqu'à 20 ans.
Ça n'empêchait pas les jeunes soldats de tenter leur chance.
La pratique la plus courante consistait à se tirer une balle dans la main, car une telle blessure rendait le service impossible.
Cependant, le service de santé des armées a vite développé une certaine expertise pour déterminer l'origine d'une blessure, et il n'était pas facile de tromper les médecins. Ils pouvaient souvent identifier le type de balle et la distance du tir…
Une méthode est alors devenue populaire parmi les candidats à la mutilation volontaire: exposer une partie de son corps aux tirs ennemis depuis la tranchée où l'on se trouvait.
Ainsi, un soldat pouvait lever la main au-dessus de la tranchée et attendre qu'un tireur ennemi la prenne pour cible.
Dans un camp comme l'autre, personne n'était dupe quand on voyait surgir une main au-dessus de la tranchée. Et c'était presque un service rendu que de tirer dessus…
Les coups de baïonnette dans le pied infligés par un camarade complaisant étaient aussi monnaie courante.
Il semblerait que beaucoup de soldats aient pu quitter le front de cette manière.
Les Français n'ont pas été les seuls à pratiquer la mutilation volontaire.
Mais ils ont peut-être été les plus sévèrement punis chez les troupes alliées.
A titre de comparaison, sur les 4000 soldats britanniques reconnus coupables de mutilations volontaires et condamnés à mort par les tribunaux militaires, aucun n'a été exécuté. Leurs sentences ont été commuées en peines de prison.
Lectures intéressantes sur le sujet:
Encyclopedia - Self-inflicted Wounds (SIW)
Du côté allemand et du côté anglais, on a également vu des quantités de soldats prêts à tout pour échapper au front tant les conditions de vie (et de mort) y étaient épouvantables.
On a appelé ce phénomène "mutilations volontaires", et il est intéressant de préciser qu'il avait lieu avant même que les jeunes soldats soient envoyés au front.
Poussés par la peur, de nombreux appelés se mutilaient avant même d'avoir été enrôlés afin de ne pas aller au front.
En France, devant l'ampleur du phénomène, les autorités ont fait preuve d'une extrême sévérité, notamment au début de la guerre, pour faire des exemples.
Au front, ceux qui étaient reconnus coupables étaient souvent fusillés. Au mieux, on pouvait espérer une lourde peine de prison, qui pouvait aller jusqu'à 20 ans.
Ça n'empêchait pas les jeunes soldats de tenter leur chance.
La pratique la plus courante consistait à se tirer une balle dans la main, car une telle blessure rendait le service impossible.
Cependant, le service de santé des armées a vite développé une certaine expertise pour déterminer l'origine d'une blessure, et il n'était pas facile de tromper les médecins. Ils pouvaient souvent identifier le type de balle et la distance du tir…
Une méthode est alors devenue populaire parmi les candidats à la mutilation volontaire: exposer une partie de son corps aux tirs ennemis depuis la tranchée où l'on se trouvait.
Ainsi, un soldat pouvait lever la main au-dessus de la tranchée et attendre qu'un tireur ennemi la prenne pour cible.
Dans un camp comme l'autre, personne n'était dupe quand on voyait surgir une main au-dessus de la tranchée. Et c'était presque un service rendu que de tirer dessus…
Les coups de baïonnette dans le pied infligés par un camarade complaisant étaient aussi monnaie courante.
Il semblerait que beaucoup de soldats aient pu quitter le front de cette manière.
Les Français n'ont pas été les seuls à pratiquer la mutilation volontaire.
Mais ils ont peut-être été les plus sévèrement punis chez les troupes alliées.
A titre de comparaison, sur les 4000 soldats britanniques reconnus coupables de mutilations volontaires et condamnés à mort par les tribunaux militaires, aucun n'a été exécuté. Leurs sentences ont été commuées en peines de prison.
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