Comment les escroqueries à la carte bancaire explosent
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Comment les escroqueries à la carte bancaire explosent
Selon une enquête de l'Oberservatoire national de la délinquance (ONDRP), les fraudes à la carte bancaire ont très fortement augmenté depuis 2010. Explications.
Gare à l'arnaque! Dans un rapport publié ce mardi 1er septembre, l'Observatoire national de la délinquance (ONDRP) a compilé des données collectées entre 2011 et 2014 en interrogeant, "en face-à-face au domicile des ménages", les victimes d'escroqueries à la carte bancaire. L'étude révèle que ce type de fraudes explose, même si pour la moitié d'entre elles le préjudice est "inférieur à 240 euros". Détails et explications.
Qui sont les victimes?
Selon les chiffres de l'ONDRP, 501 000 personnes ont été victimes d'une fraude bancaire en 2010. Mais ce chiffre monte à 840 000 pour 2013, ce qui représente une hausse de 67% (+340 000)! En part de la population, sur l'ensemble des Français possédant un compte bancaire interrogé, l'ONDRP estime en moyenne que 2,5% d'entre eux ont subi une fraude entre 2010 et 2014. Seulement, ce chiffre "est en constante augmentation depuis l'enquête de 2011" remarque les auteurs de l'étude. Et les attaques sont de plus en plus nombreuses. "Sur les quatre années d'enquête, on constate que le volume de ménages victimes de débits frauduleux multiples a augmenté de 68% passant de 274 000 victimes déclarées en 2011 à 461 000 en 2014".
Qui sont les escrocs?
"On fait face à une diversité des profils. On trouve à la fois des organisations criminelles, mais aussi de petits escrocs isolés", explique à L'Express Christophe Soullez, chef de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP). Selon lui, "nous sommes confrontés à un phénomène qui a tendance à croître fortement, car les gains peuvent être importants et sans trop de risques pour les fraudeurs".
Quels sont les montants?
Si les fraudes bancaires augmentent, leur principale caractéristique est d'afficher des montants plutôt faibles. En effet, un tiers des escroqueries sont d'un montant inférieur ou égal à 100 euros. Un quart représente un préjudice compris entre 100 et 300 euros; même proportion pour les débits compris entre 300 et 1000 euros. "En cumulant les quatre années d'enquête, on estime à 1146 euros le montant moyen du dernier débit ou de la série de débits déclaré par les ménages victimes d'escroquerie", précise les services de l'Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ). Mais cette moyenne tient compte de débits nettement plus importants, ce qui oriente l'ensemble à la hausse. Il n'empêche que sur la période, un million de ménages ont subi une fraude inférieure à 100 euros. C'est aussi sur cette tranche que l'on trouve le plus grand nombre de débits multiples.
Quel est le mode opératoire?
Avec la démocratisation de la consultation des relevés en ligne, 67% des victimes ont découvert elles-mêmes la fraude. Pour le reste, c'est la banque qui a contacté le client pour l'avertir d'un mouvement suspect. Les ménages sont donc vigilants... mais ignorent (pour 60% d'entre eux) comment l'auteur a pu obtenir leurs données bancaires.Concernant le mode opératoire des fraudeurs, l'enquête n'évoque que les ménages ayant déclaré connaître la manière dont ils ont pu être escroqués, soit seulement 41,5% des cas. Il s'agit donc d'une vision partielle. Il n'empêche que pour 34% des victimes, il s'agit des suites d'un achat en ligne; pour 17% des conséquences d'un achat dans le commerce traditionnel; pour 12% d'un retrait d'argent dans un distributeur piraté. Le "phishing" par téléphone ou par courrier ne représente que 7%, quand le piratage d'un fichier client ne pèse que 4% des cas.
Comment est utilisé l'argent de la fraude?
Pas question pour les fraudeurs de faire un virement vers leur compte (seul 7% des cas). Dans 6 cas sur 10, la carte bancaire a servi à effectuer un achat, essentiellement sur Internet (79%), et pour moitié en France. En revanche, un peu plus de 12% des débits constatés ont donné lieu à un retrait opéré à partir d'un distributeur automatique de billets (68% en France, 32% à l'étranger). Enfin, d'autres fraudes sont plus ou moins originales, le rechargement de crédit téléphonique étant une activité à la mode ces derniers temps.Reste un point étonnant dans cette étude. La majorité des ménages ne se déplacent pas pour signaler la fraude et éventuellement porter plainte. "Parmi les personnes ayant refusé de se déplacer au commissariat, 29% ont déclaré que ce n'est pas utile ou que ça ne sert à rien", indique les auteurs de l'étude. Ils sont même 18% à estimer "que ça n'en valait pas la peine..." Le fait qu'une plainte ne soit plus obligatoire pour obtenir un éventuel remboursement de la part de la banque, y est sans doute pour quelque chose. D'autant plus que les taux d'élucidation dans ce type de fraudes sont souvent très faibles.
http://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/comment-les-escroqueries-%c3%a0-la-carte-bancaire-explosent/ar-AAdOU0t?ocid=ASUDHP
Gare à l'arnaque! Dans un rapport publié ce mardi 1er septembre, l'Observatoire national de la délinquance (ONDRP) a compilé des données collectées entre 2011 et 2014 en interrogeant, "en face-à-face au domicile des ménages", les victimes d'escroqueries à la carte bancaire. L'étude révèle que ce type de fraudes explose, même si pour la moitié d'entre elles le préjudice est "inférieur à 240 euros". Détails et explications.
Qui sont les victimes?
Selon les chiffres de l'ONDRP, 501 000 personnes ont été victimes d'une fraude bancaire en 2010. Mais ce chiffre monte à 840 000 pour 2013, ce qui représente une hausse de 67% (+340 000)! En part de la population, sur l'ensemble des Français possédant un compte bancaire interrogé, l'ONDRP estime en moyenne que 2,5% d'entre eux ont subi une fraude entre 2010 et 2014. Seulement, ce chiffre "est en constante augmentation depuis l'enquête de 2011" remarque les auteurs de l'étude. Et les attaques sont de plus en plus nombreuses. "Sur les quatre années d'enquête, on constate que le volume de ménages victimes de débits frauduleux multiples a augmenté de 68% passant de 274 000 victimes déclarées en 2011 à 461 000 en 2014".
Qui sont les escrocs?
"On fait face à une diversité des profils. On trouve à la fois des organisations criminelles, mais aussi de petits escrocs isolés", explique à L'Express Christophe Soullez, chef de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP). Selon lui, "nous sommes confrontés à un phénomène qui a tendance à croître fortement, car les gains peuvent être importants et sans trop de risques pour les fraudeurs".
Quels sont les montants?
Si les fraudes bancaires augmentent, leur principale caractéristique est d'afficher des montants plutôt faibles. En effet, un tiers des escroqueries sont d'un montant inférieur ou égal à 100 euros. Un quart représente un préjudice compris entre 100 et 300 euros; même proportion pour les débits compris entre 300 et 1000 euros. "En cumulant les quatre années d'enquête, on estime à 1146 euros le montant moyen du dernier débit ou de la série de débits déclaré par les ménages victimes d'escroquerie", précise les services de l'Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ). Mais cette moyenne tient compte de débits nettement plus importants, ce qui oriente l'ensemble à la hausse. Il n'empêche que sur la période, un million de ménages ont subi une fraude inférieure à 100 euros. C'est aussi sur cette tranche que l'on trouve le plus grand nombre de débits multiples.
Quel est le mode opératoire?
Avec la démocratisation de la consultation des relevés en ligne, 67% des victimes ont découvert elles-mêmes la fraude. Pour le reste, c'est la banque qui a contacté le client pour l'avertir d'un mouvement suspect. Les ménages sont donc vigilants... mais ignorent (pour 60% d'entre eux) comment l'auteur a pu obtenir leurs données bancaires.Concernant le mode opératoire des fraudeurs, l'enquête n'évoque que les ménages ayant déclaré connaître la manière dont ils ont pu être escroqués, soit seulement 41,5% des cas. Il s'agit donc d'une vision partielle. Il n'empêche que pour 34% des victimes, il s'agit des suites d'un achat en ligne; pour 17% des conséquences d'un achat dans le commerce traditionnel; pour 12% d'un retrait d'argent dans un distributeur piraté. Le "phishing" par téléphone ou par courrier ne représente que 7%, quand le piratage d'un fichier client ne pèse que 4% des cas.
Comment est utilisé l'argent de la fraude?
Pas question pour les fraudeurs de faire un virement vers leur compte (seul 7% des cas). Dans 6 cas sur 10, la carte bancaire a servi à effectuer un achat, essentiellement sur Internet (79%), et pour moitié en France. En revanche, un peu plus de 12% des débits constatés ont donné lieu à un retrait opéré à partir d'un distributeur automatique de billets (68% en France, 32% à l'étranger). Enfin, d'autres fraudes sont plus ou moins originales, le rechargement de crédit téléphonique étant une activité à la mode ces derniers temps.Reste un point étonnant dans cette étude. La majorité des ménages ne se déplacent pas pour signaler la fraude et éventuellement porter plainte. "Parmi les personnes ayant refusé de se déplacer au commissariat, 29% ont déclaré que ce n'est pas utile ou que ça ne sert à rien", indique les auteurs de l'étude. Ils sont même 18% à estimer "que ça n'en valait pas la peine..." Le fait qu'une plainte ne soit plus obligatoire pour obtenir un éventuel remboursement de la part de la banque, y est sans doute pour quelque chose. D'autant plus que les taux d'élucidation dans ce type de fraudes sont souvent très faibles.
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