Jean-Pierre KÉRIEN
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Re: Jean-Pierre KÉRIEN
Acteur français, né Jean Kérien, le 15 mars 1913, au Havre. Décédé le 9 avril 1984, à Paris.
Fils d'un capitaine au long cours, quoique né en Normandie, Jean-Pierre Kérien revendiquait à juste titre une origine bretonne. Il possèdait cette élégance anglo-saxonne et ce charme flegmatique emprunté à Fernand GraveyFernand Graney, qui lui permirent d' imposer son personnage dans d'intéressantes compositions.
Inscrit à l'Université de Rennes, il se préparait à une carrière médicale lorsque l'attrait de la scène vint le distraire de sa vocation de disciple d'Hippocrate. Il suivit, comme bien d'autres, les cours de René SimonRené Simon et de Louis JouvetLouis Jouvet, ce qui ne l'empêcha pas d'être de la création de l'opérette «Balalaïka» au Théâtre Mogador. Il fut aussi l'un des partenaires de revue de MistinguettMistinguett.
Quant au cinéma, il faudra attendre l'après-guerre pour trouver son nom mis en valeur aux génériques. Dans «Le cas du docteur Galloy» (1949), il assume le rôle éponyme avec conviction. Plus discret dans «Dernier amour» (1949) où Annabella et Georges MarchalGeorges Marchal occupent le devant du plateau, il s'affirme davantage dans «L'auberge du péché» (1949) dont la servante, cela ne surprendra personne, est incarnée par Ginette LeclercGinette Leclerc.
Avec «Un homme marche dans la ville» (1949), il retrouve sa bonne ville du Havre, cette fois hostile, car on le soupçonne d'un crime qu'il n'a pas commis. L'année suivante Maurice Cloche l'innocentera en jeune avocat épris de justice, néanmoins montré du doigt pour être «Né de père inconnu »(1950).
Au printemps 1951, André Cayatte lui propose un retour au Havre sous le costume de Guillaume Seznec, le vieux bagnard breton dont l'affaire fit et fait encore couler beaucoup d'encre. Hélas, le dossier bourré de contradictions et de pièces falsifiées, ainsi que certaines pressions, feront que la Commission de Censure cinématographique refusa son accord, laissant le projet en l'état par insuffisance de financement.
Dans le film belge de Henri Storck, «Le banquet des fraudeurs» (1951), Kérien excelle en chef d'un gang de fraudeurs, tombant amoureux de la fille d'un douanier. «Domenica» (1951) nous le propose en contrebandier, ce qui ne le changea guère que de décor, l'action se situant cette fois en Corse. Il nous offre sa composition certainement la plus dramatique, celle d'un père malheureux accusé d'un crime et en attente de guillotine, dans «Le petit Jacques» (1953) que personnifie le jeune Christian FourcadeChristian Fourcade.
United Artists en fait la doublure de l'acrobate blessé de «Trapèze» (1956), la superproduction tournée au Cirque d'Hiver Bouglione de Paris avec en vedettes Gina LollobrigidaGina Lollobrigida, Burt LancasterBurt Lancaster (par ailleurs co-producteur) et Tony CurtisTony Curtis.
Jean-Pierre Kérien tint souvent des rôles importants dans des films de second ordre. On le vit ainsi dans «Tabarin» (1957) en commanditaire du célèbre music-hall, «Les aventuriers du Mékong» (1957) en obsédé sexuel , «Le septième jour de Saint-Malo» (1959) en maire fait prisonnier par les Allemands peu avant l'arrivée des troupes américaines.
De manière plus valorisante, Alain Resnais, dans le drame social «Muriel ou le temps d'un retour» (1962) en fait l'ancien amour de Delphine Seyrig, faible et mythomane face au vide de sa vie.
Comédien réservé et raffiné, il fut marié deux fois à Wanda Malachowski, une actrice qui se produisit essentiellement au théâtre, notamment avec la troupe de Louis Jouvet, et dont l'actif cinématographique se limite à deux apparitions sous le nom de Wanda Kérien. Le couple eut une fille, Laure.
Jean-Pierre Kérien décéda à l'âge de 71 ans, à l'Hôpital Montsouris, succombant à un cancer. Selon ses vœux, il fut incinéré au crématorium du Père-Lachaise.
© Yvan Foucart
Fils d'un capitaine au long cours, quoique né en Normandie, Jean-Pierre Kérien revendiquait à juste titre une origine bretonne. Il possèdait cette élégance anglo-saxonne et ce charme flegmatique emprunté à Fernand GraveyFernand Graney, qui lui permirent d' imposer son personnage dans d'intéressantes compositions.
Inscrit à l'Université de Rennes, il se préparait à une carrière médicale lorsque l'attrait de la scène vint le distraire de sa vocation de disciple d'Hippocrate. Il suivit, comme bien d'autres, les cours de René SimonRené Simon et de Louis JouvetLouis Jouvet, ce qui ne l'empêcha pas d'être de la création de l'opérette «Balalaïka» au Théâtre Mogador. Il fut aussi l'un des partenaires de revue de MistinguettMistinguett.
Quant au cinéma, il faudra attendre l'après-guerre pour trouver son nom mis en valeur aux génériques. Dans «Le cas du docteur Galloy» (1949), il assume le rôle éponyme avec conviction. Plus discret dans «Dernier amour» (1949) où Annabella et Georges MarchalGeorges Marchal occupent le devant du plateau, il s'affirme davantage dans «L'auberge du péché» (1949) dont la servante, cela ne surprendra personne, est incarnée par Ginette LeclercGinette Leclerc.
Avec «Un homme marche dans la ville» (1949), il retrouve sa bonne ville du Havre, cette fois hostile, car on le soupçonne d'un crime qu'il n'a pas commis. L'année suivante Maurice Cloche l'innocentera en jeune avocat épris de justice, néanmoins montré du doigt pour être «Né de père inconnu »(1950).
Au printemps 1951, André Cayatte lui propose un retour au Havre sous le costume de Guillaume Seznec, le vieux bagnard breton dont l'affaire fit et fait encore couler beaucoup d'encre. Hélas, le dossier bourré de contradictions et de pièces falsifiées, ainsi que certaines pressions, feront que la Commission de Censure cinématographique refusa son accord, laissant le projet en l'état par insuffisance de financement.
Dans le film belge de Henri Storck, «Le banquet des fraudeurs» (1951), Kérien excelle en chef d'un gang de fraudeurs, tombant amoureux de la fille d'un douanier. «Domenica» (1951) nous le propose en contrebandier, ce qui ne le changea guère que de décor, l'action se situant cette fois en Corse. Il nous offre sa composition certainement la plus dramatique, celle d'un père malheureux accusé d'un crime et en attente de guillotine, dans «Le petit Jacques» (1953) que personnifie le jeune Christian FourcadeChristian Fourcade.
United Artists en fait la doublure de l'acrobate blessé de «Trapèze» (1956), la superproduction tournée au Cirque d'Hiver Bouglione de Paris avec en vedettes Gina LollobrigidaGina Lollobrigida, Burt LancasterBurt Lancaster (par ailleurs co-producteur) et Tony CurtisTony Curtis.
Jean-Pierre Kérien tint souvent des rôles importants dans des films de second ordre. On le vit ainsi dans «Tabarin» (1957) en commanditaire du célèbre music-hall, «Les aventuriers du Mékong» (1957) en obsédé sexuel , «Le septième jour de Saint-Malo» (1959) en maire fait prisonnier par les Allemands peu avant l'arrivée des troupes américaines.
De manière plus valorisante, Alain Resnais, dans le drame social «Muriel ou le temps d'un retour» (1962) en fait l'ancien amour de Delphine Seyrig, faible et mythomane face au vide de sa vie.
Comédien réservé et raffiné, il fut marié deux fois à Wanda Malachowski, une actrice qui se produisit essentiellement au théâtre, notamment avec la troupe de Louis Jouvet, et dont l'actif cinématographique se limite à deux apparitions sous le nom de Wanda Kérien. Le couple eut une fille, Laure.
Jean-Pierre Kérien décéda à l'âge de 71 ans, à l'Hôpital Montsouris, succombant à un cancer. Selon ses vœux, il fut incinéré au crématorium du Père-Lachaise.
© Yvan Foucart
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