LA MAISON NOBLE DE KERHARDY (en PLOUHA)
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LA MAISON NOBLE DE KERHARDY (en PLOUHA)
LA MAISON NOBLE DE KERHARDY (en PLOUHA)
l'article est assez long ,enfin celui que j'ai trouvé ,j'espère qu'il saura tout de même retenir votre attention.
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Généalogie sommaire des Kernevenoy de Kerhardy [Note : D'après le Chartrier de Kerhardy, à M. Jacques de la Villéon].
C'est dans l'un des vallons ombragés aboutissant au port de Padel, à l'extrémité sud de la plage de Bréhec, qu'est blotti le petit manoir de Kerhardy. Les arbres séculaires de l'allée qui joignait jadis son entrée au vieux chemin de Plouha à Bréhec existent toujours en 1927, formant un mail imposant devant l'enceinte. Celle-ci renferme, suivant la disposition classique, de chaque côté du portail aujourd'hui disparu, les communs et, au fond, face à l'entrée, le bâtiment d'habitation. La porte Renaissance du logis est surmontée d'un fronton triangulaire décoré d'un écu aujourd'hui frustre et jadis blasonné aux armes de Jacques de Kernevenoy, constructeur du manoir actuel en 1581. A l'intérieur de la salle basse, une belle cheminée montre encore en 1927 la munificence des anciens seigneurs, confirmée, d'ailleurs, par les inventaires qui nous sont parvenus. Les Kernevenoy de Kerhardy étaient, en effet, cadets de cette grande famille de Saint-Clet dont le dernier représentant de la branche aînée, précepteur du roi Henri III, est encore rappelé de nos jours, à Paris, par l'Hôtel de Kernevenoy, plus connu sous son nom francisé de Carnavalet.
Deux actes des 13 avril 1472 et 3 juillet 1511, qui rappellent cette juveigneurie, indiquent qu'Alain de Kernevenoy avait baillé à Philippe, sr. de Kernevenoy, 50 livres pour la récompense du manoir de Kerhardy.
Philippe et Alain étaient fils du premier mariage de Charles, sr. de Kernevenoy, et de Marie de Coetgourheden, fille de Philippe et d'Isabeau le Provost. Ils étaient petit-fils d'Alain, qui avait à répondre, en 1371, devant le duc, du ravissement de Perrotte, fille de Perrot Dollo (Voir Dom Morice, Preuves II, 33). Alain obtint d'ailleurs du roi, en 1377, lettre de rémission pour lui et sa femme, Jeanne du Perrier. Il descendait lui-même d'Hervé, premier seigneur connu de Kernevenoy, époux de N. de Coatrevan.
L'aveu de réformation et les diverses généalogies conservées au cabinet des titres, mentionnant Isabeau le Bourhis comme héritière de la maison de Kerhardy et omettant Alain auteur de cette branche, sont donc erronés.
Alain figure d'ailleurs au serment des nobles de Goëlo en 1437, ainsi qu'à la réformation des fouages de Plouha de 1441. En cette dernière année, il fit accord, le 4 mars, avec Jean-Guillaume au sujet d'un denier dû à la seigneurie de Kerhardy sur une pièce de terre nommée « parc aziou », redevance payable en la main de Roland Conen, provost de ladite seigneurie, acte montrant par conséquent que, dès cette époque., Kerhardy avait cour et juridiction.
Alain était mort lors d'une transaction du 27 janvier 1455 entre Alain le Merer et Yvon Grimault qui fait mention de son fils Sylvestre comme sr. de Kerhardy.
Celui-ci rendit aveu pour cette seigneurie le 28 mai 1473 à Catherine de Rohan, dame de Tartas. Il avait épousé Isabeau le Bourhis, ainsi qu'il est indiqué dans un procès que lui intenta, le 28 novembre 1488, son gendre, Rolland Chenin, de Saint-Brieuc, époux, par contrat du 3 décembre 1475, de Catherine de Kernevenoy. Sylvestre avait promis en mariage à sa fille deux tonneaux froment mesure de Goëlo sur l'hypothèque de tous ses biens meubles. Rolland Chenin et sa femme lui avaient « quitté et pardonné » un tonneau, mais réclamaient le tonneau restant et leur part de l'héritage d'Isabelle le Bourhis qui, disaient-ils, avait de grands biens. Sylvestre remontrait que sa donation avait été excessive eu égard au nombre de ses enfants et, par transaction du 1er janvier 1491, il s'engagea, avec l'assentiment de son fils aîné Alain, à payer au ménage cent dix livres monnaie, dont les trente sols vaudraient vingt écus neufs de France ou de Bretagne.
Sylvestre, qui vivait encore en 1506, était décédé en 1511. Outre Alain et Catherine, il avait au moins trois autres enfants : Jeanne qui figure au procès Chenin, Dom Philippe, prêtre, et Jean, sr. de Kerriou.
Dom. Philippe intenta, le 23 mars 1534, à son frère Main un procès pour obtenir sa part d'héritage et reçut la promesse de douze boisseaux froment de rente. Par testament du 16 avril 1537, il fit une fondation de six messes annuelles à la chapelle Sainte-Eugénie, en laquelle il demandait d'être inhumé, et nomma exécuteur testamentaire son frère aîné.
Jean, sr. de Kerriou, est mentionné dans le procès intenté par son frère Alain à la branche aînée de Kernevenoy pour obtenir la part d'héritage revenant à son grand-père Alain.
Par accord du 13 avril 1472, Charles, sr. de Kernevenoy, s'était engagé à payer à Sylvestre, sr. de Kerhardy, 330 livres ; puis, par acte du 5 avril après Pâques, l'an 1502, il y eut transaction sur 60 livres monnoie, plus sept livres cinq sols pour arrérages, soit 11 deniers par an. Enfin, le 3 juillet 1511, Philippe, sr. de Kernevenoy, promit de régler cette dette.
Jean abandonna alors à son frère aîné sa part de cette succession en faveur de sa nièce, Marie, fille aînée du sr. de Kerhardy, pour l'aider à se marier. Suivant d'Hozier, il épousa Marguerite le Sénéchal, dont Françoise, décédée le 17 janvier 1577, épouse : 1° de Jean Ruffault, dont, elle n'eut pas d'enfant ; 2° de Rolland le Chaponnier, sr. de Maulouarn, d'où postérité (Voir Bibliothèque Nationale. Cabinet d'Hozier, 201).
Alain épousa en premières noces Jeanne le Talec, fille de Jehan, sr. de Kergadegan, et de Péronnelle Raison, qui eut en mariage vingt tonneaux froment de rente et soixante livres monnaie, ainsi qu'il ressort d'un procès intenté par Sylvestre de Kernevenoy, issu de ce mariage, à Giles le Talec, sr. de Kergadegan, et Vincent Raison, son curateur, à Giles, fils de Thibaut le Talec, frère de Jeanne.
Jeanne étant décédée avant 1504, Alain se remaria à Péronnelle de la Noë, à qui il donna une procure générale, en présence de son père, Sylvestre de Kernevenoy. Un acte du 1er juillet 1519, relatif à l'héritage de Péronnelle, nous fait connaître qu'elle mourut après peu d'années de mariage et qu'elle avait une soeur, Anne de la Noë.
Alain figure aux réformations de 1513 et 1535 pour Plouha et rendit aveu, le 28 juin 1530, à h. et p. dame Marie de Rohan, pour la maison et manoir de Kerhardy, jardin, vergers, bois, courtil, moulin, etc.
Nouvel aveu le 11 mars 1538, dans lequel il mentionne sa juridiction avec greffier, à raison de quoi il a taux et amendes en sadite cour relevant de Plouha.
Si le sr. de Kerhardy n'avait pas grand fief, du moins recevait-il des hommages flatteurs comme celui rendu le 15 septembre 1534 par n. et p. Jacques de Malestroit, sr. d'Uzel. Alain mourut vers 1540.
Sylvestre, son fils, qui figure à la montre de 1543, avait épousé Thomine Robin, principale héritière de feu Jean Robin, son frère, sr. de l'Isle-Mulon, en Saint-Donan. Il mourut avant 1556, laissant de ce mariage Charles, qui suit, Jean, qui intenta le 18 juin 1556 un procès pour la succession de leurs parents, réglé par partage noble du vendredi 27 novembre 1556, et Anne, épouse de Jacques le Roi, ainsi qu'il ressort d'un procès daté du 4 avril 1565 entre leur fils Pierre le Roi et son oncle Charles de Kernevenoy, sr. de Kerhardy.
Ce dernier épousa Gilette le Vayer, de la maison de la Ville-Daniel, suivant un témoignage de leurs fils cadet Charles, précieux pour la filiation collatérale. Le 12 août 1631, Charles, âgé de 61 ans, déclare avoir connu Jehan de Kernavanois, fils de Jacques, lequel était fils d'autre Charles et de Gilette le Vaïer, de la Ville-Daniel. Il ajoute qu'il y a environ 50 ans, il demeurait au lieu de l'Isle-Mullon, avec Gilette le Vayer, sa mère, pour apprendre le langaige français. Charles était décédé avant 1580, laissant de son mariage :
l'article est assez long ,enfin celui que j'ai trouvé ,j'espère qu'il saura tout de même retenir votre attention.
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Généalogie sommaire des Kernevenoy de Kerhardy [Note : D'après le Chartrier de Kerhardy, à M. Jacques de la Villéon].
C'est dans l'un des vallons ombragés aboutissant au port de Padel, à l'extrémité sud de la plage de Bréhec, qu'est blotti le petit manoir de Kerhardy. Les arbres séculaires de l'allée qui joignait jadis son entrée au vieux chemin de Plouha à Bréhec existent toujours en 1927, formant un mail imposant devant l'enceinte. Celle-ci renferme, suivant la disposition classique, de chaque côté du portail aujourd'hui disparu, les communs et, au fond, face à l'entrée, le bâtiment d'habitation. La porte Renaissance du logis est surmontée d'un fronton triangulaire décoré d'un écu aujourd'hui frustre et jadis blasonné aux armes de Jacques de Kernevenoy, constructeur du manoir actuel en 1581. A l'intérieur de la salle basse, une belle cheminée montre encore en 1927 la munificence des anciens seigneurs, confirmée, d'ailleurs, par les inventaires qui nous sont parvenus. Les Kernevenoy de Kerhardy étaient, en effet, cadets de cette grande famille de Saint-Clet dont le dernier représentant de la branche aînée, précepteur du roi Henri III, est encore rappelé de nos jours, à Paris, par l'Hôtel de Kernevenoy, plus connu sous son nom francisé de Carnavalet.
Deux actes des 13 avril 1472 et 3 juillet 1511, qui rappellent cette juveigneurie, indiquent qu'Alain de Kernevenoy avait baillé à Philippe, sr. de Kernevenoy, 50 livres pour la récompense du manoir de Kerhardy.
Philippe et Alain étaient fils du premier mariage de Charles, sr. de Kernevenoy, et de Marie de Coetgourheden, fille de Philippe et d'Isabeau le Provost. Ils étaient petit-fils d'Alain, qui avait à répondre, en 1371, devant le duc, du ravissement de Perrotte, fille de Perrot Dollo (Voir Dom Morice, Preuves II, 33). Alain obtint d'ailleurs du roi, en 1377, lettre de rémission pour lui et sa femme, Jeanne du Perrier. Il descendait lui-même d'Hervé, premier seigneur connu de Kernevenoy, époux de N. de Coatrevan.
L'aveu de réformation et les diverses généalogies conservées au cabinet des titres, mentionnant Isabeau le Bourhis comme héritière de la maison de Kerhardy et omettant Alain auteur de cette branche, sont donc erronés.
Alain figure d'ailleurs au serment des nobles de Goëlo en 1437, ainsi qu'à la réformation des fouages de Plouha de 1441. En cette dernière année, il fit accord, le 4 mars, avec Jean-Guillaume au sujet d'un denier dû à la seigneurie de Kerhardy sur une pièce de terre nommée « parc aziou », redevance payable en la main de Roland Conen, provost de ladite seigneurie, acte montrant par conséquent que, dès cette époque., Kerhardy avait cour et juridiction.
Alain était mort lors d'une transaction du 27 janvier 1455 entre Alain le Merer et Yvon Grimault qui fait mention de son fils Sylvestre comme sr. de Kerhardy.
Celui-ci rendit aveu pour cette seigneurie le 28 mai 1473 à Catherine de Rohan, dame de Tartas. Il avait épousé Isabeau le Bourhis, ainsi qu'il est indiqué dans un procès que lui intenta, le 28 novembre 1488, son gendre, Rolland Chenin, de Saint-Brieuc, époux, par contrat du 3 décembre 1475, de Catherine de Kernevenoy. Sylvestre avait promis en mariage à sa fille deux tonneaux froment mesure de Goëlo sur l'hypothèque de tous ses biens meubles. Rolland Chenin et sa femme lui avaient « quitté et pardonné » un tonneau, mais réclamaient le tonneau restant et leur part de l'héritage d'Isabelle le Bourhis qui, disaient-ils, avait de grands biens. Sylvestre remontrait que sa donation avait été excessive eu égard au nombre de ses enfants et, par transaction du 1er janvier 1491, il s'engagea, avec l'assentiment de son fils aîné Alain, à payer au ménage cent dix livres monnaie, dont les trente sols vaudraient vingt écus neufs de France ou de Bretagne.
Sylvestre, qui vivait encore en 1506, était décédé en 1511. Outre Alain et Catherine, il avait au moins trois autres enfants : Jeanne qui figure au procès Chenin, Dom Philippe, prêtre, et Jean, sr. de Kerriou.
Dom. Philippe intenta, le 23 mars 1534, à son frère Main un procès pour obtenir sa part d'héritage et reçut la promesse de douze boisseaux froment de rente. Par testament du 16 avril 1537, il fit une fondation de six messes annuelles à la chapelle Sainte-Eugénie, en laquelle il demandait d'être inhumé, et nomma exécuteur testamentaire son frère aîné.
Jean, sr. de Kerriou, est mentionné dans le procès intenté par son frère Alain à la branche aînée de Kernevenoy pour obtenir la part d'héritage revenant à son grand-père Alain.
Par accord du 13 avril 1472, Charles, sr. de Kernevenoy, s'était engagé à payer à Sylvestre, sr. de Kerhardy, 330 livres ; puis, par acte du 5 avril après Pâques, l'an 1502, il y eut transaction sur 60 livres monnoie, plus sept livres cinq sols pour arrérages, soit 11 deniers par an. Enfin, le 3 juillet 1511, Philippe, sr. de Kernevenoy, promit de régler cette dette.
Jean abandonna alors à son frère aîné sa part de cette succession en faveur de sa nièce, Marie, fille aînée du sr. de Kerhardy, pour l'aider à se marier. Suivant d'Hozier, il épousa Marguerite le Sénéchal, dont Françoise, décédée le 17 janvier 1577, épouse : 1° de Jean Ruffault, dont, elle n'eut pas d'enfant ; 2° de Rolland le Chaponnier, sr. de Maulouarn, d'où postérité (Voir Bibliothèque Nationale. Cabinet d'Hozier, 201).
Alain épousa en premières noces Jeanne le Talec, fille de Jehan, sr. de Kergadegan, et de Péronnelle Raison, qui eut en mariage vingt tonneaux froment de rente et soixante livres monnaie, ainsi qu'il ressort d'un procès intenté par Sylvestre de Kernevenoy, issu de ce mariage, à Giles le Talec, sr. de Kergadegan, et Vincent Raison, son curateur, à Giles, fils de Thibaut le Talec, frère de Jeanne.
Jeanne étant décédée avant 1504, Alain se remaria à Péronnelle de la Noë, à qui il donna une procure générale, en présence de son père, Sylvestre de Kernevenoy. Un acte du 1er juillet 1519, relatif à l'héritage de Péronnelle, nous fait connaître qu'elle mourut après peu d'années de mariage et qu'elle avait une soeur, Anne de la Noë.
Alain figure aux réformations de 1513 et 1535 pour Plouha et rendit aveu, le 28 juin 1530, à h. et p. dame Marie de Rohan, pour la maison et manoir de Kerhardy, jardin, vergers, bois, courtil, moulin, etc.
Nouvel aveu le 11 mars 1538, dans lequel il mentionne sa juridiction avec greffier, à raison de quoi il a taux et amendes en sadite cour relevant de Plouha.
Si le sr. de Kerhardy n'avait pas grand fief, du moins recevait-il des hommages flatteurs comme celui rendu le 15 septembre 1534 par n. et p. Jacques de Malestroit, sr. d'Uzel. Alain mourut vers 1540.
Sylvestre, son fils, qui figure à la montre de 1543, avait épousé Thomine Robin, principale héritière de feu Jean Robin, son frère, sr. de l'Isle-Mulon, en Saint-Donan. Il mourut avant 1556, laissant de ce mariage Charles, qui suit, Jean, qui intenta le 18 juin 1556 un procès pour la succession de leurs parents, réglé par partage noble du vendredi 27 novembre 1556, et Anne, épouse de Jacques le Roi, ainsi qu'il ressort d'un procès daté du 4 avril 1565 entre leur fils Pierre le Roi et son oncle Charles de Kernevenoy, sr. de Kerhardy.
Ce dernier épousa Gilette le Vayer, de la maison de la Ville-Daniel, suivant un témoignage de leurs fils cadet Charles, précieux pour la filiation collatérale. Le 12 août 1631, Charles, âgé de 61 ans, déclare avoir connu Jehan de Kernavanois, fils de Jacques, lequel était fils d'autre Charles et de Gilette le Vaïer, de la Ville-Daniel. Il ajoute qu'il y a environ 50 ans, il demeurait au lieu de l'Isle-Mullon, avec Gilette le Vayer, sa mère, pour apprendre le langaige français. Charles était décédé avant 1580, laissant de son mariage :
Re: LA MAISON NOBLE DE KERHARDY (en PLOUHA)
1° Jacques, qui suit ;
2° Charles, mentionné ci-dessus, qui, de son mariage avec Jacquette Taillart, eut au moins les enfants suivants baptisés à Lanloup : Jeanne (3 mai 1601), Marguerite (12 juillet 1613), Jean (1er avril 1614), Claude (1er juin 1615) et Philippe, baptisé à Plouha (1603) ;
3° Jeanne, épouse de François de Goeslin, sr. de Périmorvan, habitant Keryvon, en Pludual. Son frère lui donna partage le 26 mai 1583, partage ratifié le 2 octobre 1586. Par cet acte, Jeanne eut cent boisseaux froment de rente, dont 60 sur le bien noble de Keryvon, en Pludual, et 40 après le décès de Gilette le Vayer sur la maison de la Ville-Daniel. Elle mourut sans hoirs et sa succession fut partagée par ses neveux ;
4° Marie, épouse de Jacques Dolo, dont plusieurs enfants baptisés à Lanloup.
Jacques rendit aveu pour Kerhardy, le 10 décembre 1582, à h. et p. Guy de Laval, sr. de Plouha, à foy et hommage et devoir de chambellenage, mais sans aucun devoir de rachat pour le manoir et lieu noble de Kerhardy, consistant en deux maisons, étable, grange, maison à four, aire, jardin, vergers, courtils contenant environ deux journaux, etc.
Le manoir venait d'être reconstruit en 1581, suivant un acte qui nous montre que Jacques fit abattre à l'Isle-Mullon et charroyer le bois nécessaire aux charpentes et planchers.
L'aveu mentionne de temps immémorial la juridiction de Kerhardy par sénéchal, procureur et greffier.
Peu après, le 13 février 1585, Jacques comparut aux généraux plaids de la cour royale de Saint-Brieuc, tenus en l'auditoire de Quintin en raison de la maladie contagieuse qui était alors en la première ville. Nous avons mentionné plus haut comment le pauvre sr. de Kerhardy avait été emprisonné sous la ligue par son voisin, le sr. de Keruzeau, et comment il mourut des suites de sa captivité.
Il avait épousé Marguerite Bizien, fille aînée de Jacques Bizien, sr. de Kerguidonné, de son premier mariage avec Catherine Harscouet, héritière du Costang, fille elle-même de Guillaume et de Marie de Keroumen. De ce mariage issurent :
1° Philippe, qui suit ;
2° Anne, épouse d'Yves Hallenaut, sr. de la Ville-Colvé, fils de Pierre et de Jeanne Conen ;
3° Marie, épouse d'Yves de Kerimel, sr. de Kerudoré ;
4° Jacques, sr. de Kerguidonné, époux de Gilette 0llivier, dame de Kermen, dont postérité ;
5° Guillaume, sr. de Gardejoly, baptisé à Lanloup en 1580. Il épousa Jeanne Berthou, dont postérité ;
6° Renée.
Ces derniers intentèrent à Philippe, leur aîné, un procès pour la succession de leurs parents, le 7 décembre 1604.
Philippe épousa Barbe le Sandre (alias le Cendre), fille de François, sr. de Kerdidro, et de Marguerite Gillet, ainsi que nous le font connaître un aveu du 24 septembre 1619 rendu par Marguerite Gillet, tutrice de ses petits-enfants, et une transaction du 26 septembre 1624 entre cette dame, alors remariée à Pierre de Kergariou, sr. de Portzamparc, et Jacques de Kernevenoy, sr. de Kermen, relativement à la succession de Marguerite Bizien.
Un autre acte relatif au douaire d'Anne du Coskaer, épouse en secondes noces de Jean Le Sandre, sr. de Guilguic, en Bellisle, veuf de Marguerite Margrub et père de François, sr. de Kerdidro, montre que Barbe avait une soeur aînée, Marie, épouse de Josué de Kergariou.
Philippe de Kernevenoy et Barbe le Cendre eurent comme enfants :
1° Jean, qui suit ;
2° Dlle Claude, baptisée à Lanloup le 9 août 1607, décédée jeune ;
3° Gabriel, baptisé le 7 juillet 1610, vivant encore en 1623 ;
4° René, sr. du Costang, baptisé le 28 juin 1612. Il était, en 1634, en procès avec son frère aîné et habitait, en septembre 1647, le Guily-Furet. Il eut deux filles : Françoise, épouse de François le Dauphin, sr. de Kerbellec, et Anne, dame de la Hello ;
5° Françoise, soeur jumelle de René, dame de la Villeneuve et de l'Isle-Mullon, qui rendit aveu à la seigneurie de Pléhédel le 3 novembre 1672.
Jean de Kernevenoy, sr. de Kerhardy, épousa en octobre 1659 Jeanne le Du, fille de Charles et de Marie-Esthère de la Rochère, sr. et dame du Bot. Il mourut le 29 mai 1664, laissant une fille, Anne, qui suit.
Sa veuve épousa en secondes noces (c. m. du 4 août 1667) Yves de la Noë, sr. de Corleguen et du Guilly, veuf d'Olive de Kerguenech, dont elle eut un fils posthume, Yves Toussaint, en 1688, décédé à l'âge de deux ans.
Le sr. de Corleguen étant décédé le 27 novembrte 1667, à l'âge de 34 ans, Jeanne Le Du épousa en troisièmes noces Toussaint de Thomelin, sr. de Kerbourdon, veuf de Jeanne de Quelen, et mourut six mois après, le 22 septembre 1673, à l'âge de 35 ans.
Par acte du 30 septembre 1656, Jean de Kernevenoy acheta la terre noble de la Tour-Couffon, d'écuyer Jean du Boisgelin et Dlle Renée Michel, sa compagne.
Par acte du 24 juillet 1670, Jeanne le Du acheta le Kerdreux moyennant 1.200 livres qu'elle dut emprunter à Jean Claude le Jacobin, sr. de Keremprat, prêt dont le remboursement donna lieu à des difficultés entre sa fille et ses divers beaux-enfants.
Anne de Kernevenoy, née à Plouha en 1663, n'avait que six mois quand son père mourut et fut placée sous la tutelle de François le Du, sr. de Kerino.
2° Charles, mentionné ci-dessus, qui, de son mariage avec Jacquette Taillart, eut au moins les enfants suivants baptisés à Lanloup : Jeanne (3 mai 1601), Marguerite (12 juillet 1613), Jean (1er avril 1614), Claude (1er juin 1615) et Philippe, baptisé à Plouha (1603) ;
3° Jeanne, épouse de François de Goeslin, sr. de Périmorvan, habitant Keryvon, en Pludual. Son frère lui donna partage le 26 mai 1583, partage ratifié le 2 octobre 1586. Par cet acte, Jeanne eut cent boisseaux froment de rente, dont 60 sur le bien noble de Keryvon, en Pludual, et 40 après le décès de Gilette le Vayer sur la maison de la Ville-Daniel. Elle mourut sans hoirs et sa succession fut partagée par ses neveux ;
4° Marie, épouse de Jacques Dolo, dont plusieurs enfants baptisés à Lanloup.
Jacques rendit aveu pour Kerhardy, le 10 décembre 1582, à h. et p. Guy de Laval, sr. de Plouha, à foy et hommage et devoir de chambellenage, mais sans aucun devoir de rachat pour le manoir et lieu noble de Kerhardy, consistant en deux maisons, étable, grange, maison à four, aire, jardin, vergers, courtils contenant environ deux journaux, etc.
Le manoir venait d'être reconstruit en 1581, suivant un acte qui nous montre que Jacques fit abattre à l'Isle-Mullon et charroyer le bois nécessaire aux charpentes et planchers.
L'aveu mentionne de temps immémorial la juridiction de Kerhardy par sénéchal, procureur et greffier.
Peu après, le 13 février 1585, Jacques comparut aux généraux plaids de la cour royale de Saint-Brieuc, tenus en l'auditoire de Quintin en raison de la maladie contagieuse qui était alors en la première ville. Nous avons mentionné plus haut comment le pauvre sr. de Kerhardy avait été emprisonné sous la ligue par son voisin, le sr. de Keruzeau, et comment il mourut des suites de sa captivité.
Il avait épousé Marguerite Bizien, fille aînée de Jacques Bizien, sr. de Kerguidonné, de son premier mariage avec Catherine Harscouet, héritière du Costang, fille elle-même de Guillaume et de Marie de Keroumen. De ce mariage issurent :
1° Philippe, qui suit ;
2° Anne, épouse d'Yves Hallenaut, sr. de la Ville-Colvé, fils de Pierre et de Jeanne Conen ;
3° Marie, épouse d'Yves de Kerimel, sr. de Kerudoré ;
4° Jacques, sr. de Kerguidonné, époux de Gilette 0llivier, dame de Kermen, dont postérité ;
5° Guillaume, sr. de Gardejoly, baptisé à Lanloup en 1580. Il épousa Jeanne Berthou, dont postérité ;
6° Renée.
Ces derniers intentèrent à Philippe, leur aîné, un procès pour la succession de leurs parents, le 7 décembre 1604.
Philippe épousa Barbe le Sandre (alias le Cendre), fille de François, sr. de Kerdidro, et de Marguerite Gillet, ainsi que nous le font connaître un aveu du 24 septembre 1619 rendu par Marguerite Gillet, tutrice de ses petits-enfants, et une transaction du 26 septembre 1624 entre cette dame, alors remariée à Pierre de Kergariou, sr. de Portzamparc, et Jacques de Kernevenoy, sr. de Kermen, relativement à la succession de Marguerite Bizien.
Un autre acte relatif au douaire d'Anne du Coskaer, épouse en secondes noces de Jean Le Sandre, sr. de Guilguic, en Bellisle, veuf de Marguerite Margrub et père de François, sr. de Kerdidro, montre que Barbe avait une soeur aînée, Marie, épouse de Josué de Kergariou.
Philippe de Kernevenoy et Barbe le Cendre eurent comme enfants :
1° Jean, qui suit ;
2° Dlle Claude, baptisée à Lanloup le 9 août 1607, décédée jeune ;
3° Gabriel, baptisé le 7 juillet 1610, vivant encore en 1623 ;
4° René, sr. du Costang, baptisé le 28 juin 1612. Il était, en 1634, en procès avec son frère aîné et habitait, en septembre 1647, le Guily-Furet. Il eut deux filles : Françoise, épouse de François le Dauphin, sr. de Kerbellec, et Anne, dame de la Hello ;
5° Françoise, soeur jumelle de René, dame de la Villeneuve et de l'Isle-Mullon, qui rendit aveu à la seigneurie de Pléhédel le 3 novembre 1672.
Jean de Kernevenoy, sr. de Kerhardy, épousa en octobre 1659 Jeanne le Du, fille de Charles et de Marie-Esthère de la Rochère, sr. et dame du Bot. Il mourut le 29 mai 1664, laissant une fille, Anne, qui suit.
Sa veuve épousa en secondes noces (c. m. du 4 août 1667) Yves de la Noë, sr. de Corleguen et du Guilly, veuf d'Olive de Kerguenech, dont elle eut un fils posthume, Yves Toussaint, en 1688, décédé à l'âge de deux ans.
Le sr. de Corleguen étant décédé le 27 novembrte 1667, à l'âge de 34 ans, Jeanne Le Du épousa en troisièmes noces Toussaint de Thomelin, sr. de Kerbourdon, veuf de Jeanne de Quelen, et mourut six mois après, le 22 septembre 1673, à l'âge de 35 ans.
Par acte du 30 septembre 1656, Jean de Kernevenoy acheta la terre noble de la Tour-Couffon, d'écuyer Jean du Boisgelin et Dlle Renée Michel, sa compagne.
Par acte du 24 juillet 1670, Jeanne le Du acheta le Kerdreux moyennant 1.200 livres qu'elle dut emprunter à Jean Claude le Jacobin, sr. de Keremprat, prêt dont le remboursement donna lieu à des difficultés entre sa fille et ses divers beaux-enfants.
Anne de Kernevenoy, née à Plouha en 1663, n'avait que six mois quand son père mourut et fut placée sous la tutelle de François le Du, sr. de Kerino.
Re: LA MAISON NOBLE DE KERHARDY (en PLOUHA)
Elle épousa en premières noces, à l'âge de 17 ans, François Budes, comte de Blanchelande, qui mourut en septembre 1684, d'où un fils né et décédé en 1683. François Budes et Anne de Kernevenoy habitaient le château de Kermarquer, en Lézardrieux, qui passa ensuite à Jean-Baptiste Budes, et louaient le Kerdreuz à Pierre Harscouët, sr. du Maugoer, et Marguerite le Corre, sa femme. La succession de Jeanne le Du n'était pas encore liquidée en 1688, et la vente du Kerdreux fut bannie le 18 juillet de cette année. Anne de Kernevenoy renonça à la succession de sa mère le 2 août, et le Kerdreux fut adjugé le lendemain à Pierre Taillard, sr. de Kerero, moyennant 4.500 livres ; mais Anne en fit le retrait.
Elle venait d'épouser en secondes noces François-Claude de Taillefer, fils de Joseph, vicomte de Breteuil et de Anne-Elisabeth Massuel de la Bouteiller.
Le 19 septembre 1695, les sr. et dame de Breteuil achetèrent, moyennant 1.800 livres, le manoir de Kerfau, de Messire Jean-Baptiste du Groesquer et Françoise-Marguerite Moreau, sr. et dame de Kerhallon, et le 3 mai 1698, ils donnaient la Tour en bail convenancier à Sylvestre Etienne et Renée le Gonidec, sa femme. Anne de Kernevenoy, après avoir testé le 6 mars 1707, mourut le 6 avril suivant, son fils le 7 janvier 1708.
L'inventaire des actes, titres et garants de leur succession fut dressé du 5 au 13 juillet 1708 et les 5 et 31 décembre de la même année. Il montre que le chartrier actuel de Kerhardy est aussi complet qu'à cette époque.
Du mariage d'Anne et de Claude-François de Taillefer étaient nés de nombreux enfants :
1° Anonyme, 1690 ;
2° François-Claude, qui suit ;
3° Joseph-Alexis, 1692, décédé en 1695 ;
4° Anonyme, 1693 ;
5° Charles-Gabriel, 1694, décédé en 1695 ;
6° Toussaint-Morice, 1694, décédé en 1755, inhumé dans la chapelle Sainte-Eugénie ;
7° Godefroy-Alexis, 1697 ;
8° Claude-François, 1698, décédé en bas âge ;
9° Jean-Gabriel, 1699 ;
10° Claude-François, 1700 ;
11° Jean, 1702 ;
12° Anne-Charlotte-Thérèse, 1705, décédée en 1723.
François-Claude de Taillefer, né en 1691, épousa en premières noces Angélique-Ursule Conen, de la maison du Prépéan, qui mourut en 1716, à l'âge de 33 ans, et en secondes noces, Jeanne de Quelen, fille de Jacques, sr. de Saint-Bihy, et de Claude Josson. Il mourut en 1761. C'est à François-Claude que l'on doit la reconstruction du Kerdreux, comme le prouvent ses armes en alliance avec celles de sa première femme sur la façade principale et avec celles de sa seconde femme sur les pots à feu de l'entrée. D'autre part, il acheta le 9 mars 1729, de Messire Corentin de Cresolles, sr. de la Villeneuve et de dame Marie-Joseph de la Rivière, la terre et le manoir de Kerlemarec, près du Kerdreux. Ainsi, en Plouha, les sr. et dame de Breteuil avaient, d'un seul tenant, Kerfau, Kerdreux, Kerlemarec, Kerhardy, la Tour-Couffon, et d'autre part, le Costang.
Du premier mariage de François-Claude, naquirent les enfants suivants qui reçurent partage des successions de leurs grands-parents, les sr. et dame du Prépéan, le 5 décembre 1754 :
1° Dlle Louise-Renée, qui suit ;
2° Jean-Claude, né en 1714, vivant encore en 1734 et décédé s. h. avant 1761 ;
3° Marie-Anne-Angélique-Ursule, née en 1716, décédée en 1717, âgée de 3 mois.
A la mort de François-Claude, en 1761, ce furent les enfants de sa fille Louise-Renée qui en héritèrent. Celle-ci avait épousé, en 1735, Messire René-Marie, chef de nom et d'armes de Kerguenech de Kericuff, et en avait eu six filles : Jeanne-Anne-Marie, née en 1736 ; Françoise-Thérèse, en 1737 ; Marie-Yvonne-Elisabeth ; Louise-Catherine ; Louise et Marie-Joseph-Françoise.
L'aînée, Jeanne-Anne-Marie, épouse de Joseph-Corentin Jehan, sr. de Launay, fils d'Yves-Marie, sr. de Rosengavel et de Françoise de Keranguen, hérita des biens des Taillefer. Elle-même eut cinq filles qui furent en procès au sujet de l'héritage de leur mère, partagé le 17 février 1780. C'étaient :
1° Marie-Renée, l'aînée, épouse de Pierre-Charles de Kergueneff de Kericuff ;
2° Marie-Josèphe, épouse d'Hilarion-Henri Hingant ;
3° Thérèse-Yvonne, épouse d'Henri-Alexis Hingant, frère du précédent ;
4° Marie-Perrine, épouse de Constant-Fidèle-Marie du Boays de la Bégassière ;
5° Marie-Marguerite, épouse de Joseph-Marie-Henry de Couaridouc, qui hérita de Kerhardy.
M. Jacques de la Villéon, arrière-petit-fils de Marie-Marguerite Jehan, a récemment réuni à nouveau à Kerhardy, depuis cinq siècles dans sa famille, et à Kerlemarec, le Kerdreux qui, vendu par les héritiers Hingant au milieu du XIXème siècle, passa ensuite dans plusieurs mains.
(René Couffon, 1927).
Elle venait d'épouser en secondes noces François-Claude de Taillefer, fils de Joseph, vicomte de Breteuil et de Anne-Elisabeth Massuel de la Bouteiller.
Le 19 septembre 1695, les sr. et dame de Breteuil achetèrent, moyennant 1.800 livres, le manoir de Kerfau, de Messire Jean-Baptiste du Groesquer et Françoise-Marguerite Moreau, sr. et dame de Kerhallon, et le 3 mai 1698, ils donnaient la Tour en bail convenancier à Sylvestre Etienne et Renée le Gonidec, sa femme. Anne de Kernevenoy, après avoir testé le 6 mars 1707, mourut le 6 avril suivant, son fils le 7 janvier 1708.
L'inventaire des actes, titres et garants de leur succession fut dressé du 5 au 13 juillet 1708 et les 5 et 31 décembre de la même année. Il montre que le chartrier actuel de Kerhardy est aussi complet qu'à cette époque.
Du mariage d'Anne et de Claude-François de Taillefer étaient nés de nombreux enfants :
1° Anonyme, 1690 ;
2° François-Claude, qui suit ;
3° Joseph-Alexis, 1692, décédé en 1695 ;
4° Anonyme, 1693 ;
5° Charles-Gabriel, 1694, décédé en 1695 ;
6° Toussaint-Morice, 1694, décédé en 1755, inhumé dans la chapelle Sainte-Eugénie ;
7° Godefroy-Alexis, 1697 ;
8° Claude-François, 1698, décédé en bas âge ;
9° Jean-Gabriel, 1699 ;
10° Claude-François, 1700 ;
11° Jean, 1702 ;
12° Anne-Charlotte-Thérèse, 1705, décédée en 1723.
François-Claude de Taillefer, né en 1691, épousa en premières noces Angélique-Ursule Conen, de la maison du Prépéan, qui mourut en 1716, à l'âge de 33 ans, et en secondes noces, Jeanne de Quelen, fille de Jacques, sr. de Saint-Bihy, et de Claude Josson. Il mourut en 1761. C'est à François-Claude que l'on doit la reconstruction du Kerdreux, comme le prouvent ses armes en alliance avec celles de sa première femme sur la façade principale et avec celles de sa seconde femme sur les pots à feu de l'entrée. D'autre part, il acheta le 9 mars 1729, de Messire Corentin de Cresolles, sr. de la Villeneuve et de dame Marie-Joseph de la Rivière, la terre et le manoir de Kerlemarec, près du Kerdreux. Ainsi, en Plouha, les sr. et dame de Breteuil avaient, d'un seul tenant, Kerfau, Kerdreux, Kerlemarec, Kerhardy, la Tour-Couffon, et d'autre part, le Costang.
Du premier mariage de François-Claude, naquirent les enfants suivants qui reçurent partage des successions de leurs grands-parents, les sr. et dame du Prépéan, le 5 décembre 1754 :
1° Dlle Louise-Renée, qui suit ;
2° Jean-Claude, né en 1714, vivant encore en 1734 et décédé s. h. avant 1761 ;
3° Marie-Anne-Angélique-Ursule, née en 1716, décédée en 1717, âgée de 3 mois.
A la mort de François-Claude, en 1761, ce furent les enfants de sa fille Louise-Renée qui en héritèrent. Celle-ci avait épousé, en 1735, Messire René-Marie, chef de nom et d'armes de Kerguenech de Kericuff, et en avait eu six filles : Jeanne-Anne-Marie, née en 1736 ; Françoise-Thérèse, en 1737 ; Marie-Yvonne-Elisabeth ; Louise-Catherine ; Louise et Marie-Joseph-Françoise.
L'aînée, Jeanne-Anne-Marie, épouse de Joseph-Corentin Jehan, sr. de Launay, fils d'Yves-Marie, sr. de Rosengavel et de Françoise de Keranguen, hérita des biens des Taillefer. Elle-même eut cinq filles qui furent en procès au sujet de l'héritage de leur mère, partagé le 17 février 1780. C'étaient :
1° Marie-Renée, l'aînée, épouse de Pierre-Charles de Kergueneff de Kericuff ;
2° Marie-Josèphe, épouse d'Hilarion-Henri Hingant ;
3° Thérèse-Yvonne, épouse d'Henri-Alexis Hingant, frère du précédent ;
4° Marie-Perrine, épouse de Constant-Fidèle-Marie du Boays de la Bégassière ;
5° Marie-Marguerite, épouse de Joseph-Marie-Henry de Couaridouc, qui hérita de Kerhardy.
M. Jacques de la Villéon, arrière-petit-fils de Marie-Marguerite Jehan, a récemment réuni à nouveau à Kerhardy, depuis cinq siècles dans sa famille, et à Kerlemarec, le Kerdreux qui, vendu par les héritiers Hingant au milieu du XIXème siècle, passa ensuite dans plusieurs mains.
(René Couffon, 1927).
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