Catastrophes naturelles. Une histoire BZH
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Catastrophes naturelles. Une histoire BZH
12 décembre 2015 à 09h26 / Propos recueillis par Chantal Guillou
de longues heures de recherches aux archives départementales ont été nécessaires pour mener à bien cet ouvrage », souligne Charles Doursenaud.
Charles Doursenaud, écrivain romancier louargatais, n'a pas attendu la fin de la COP21 pour publier son 12e ouvrage, « La Bretagne contre vents et marées ». Un essai historique très documenté et empreint d'humour sur les grandes catastrophes naturelles qui ont frappé la Bretagne au cours des siècles. Il s'est intéressé à la manière dont étaient interprétés les événements à travers les croyances religieuses, légendaires ou populaires
Comment vous est venue l'idée d'aborder ce sujet ?
Je me suis lancé dans ce recensement des catastrophes naturelles suite aux inondations et aux tempêtes qui ont touché la Bretagne fin 2013 début 2014. Alors que, d'une même voix, tout le monde répétait : « On n'a jamais vu ça ! », je me suis posé la question : « N'a-t-on vraiment jamais vu ça ? ». J'en suis arrivé à la conclusion que ces phénomènes n'avaient rien d'exceptionnel, si ce n'est peut-être qu'ils se répétèrent à intervalles rapprochés de décembre à février. La Bretagne a constamment subi les assauts du vent, de la mer et de la pluie, depuis ses origines, et connu des ouragans et des cataclysmes bien plus importants que les derniers en date. Il y a certes un indéniable réchauffement climatique maintenant, dû aux pollutions humaines, mais influe-t-il sur la fréquence des tempêtes et autres calamités naturelles ? Il est difficile de l'affirmer péremptoirement ; elles ont toujours existé.
Comment avez-vous procédé ?
De longues heures de recherches aux archives départementales ont été nécessaires pour mener à bien cet ouvrage dans lequel on découvre par exemple, les théories de Charles Le Maout, pharmacien briochin et auteur en 1861, d'un fascicule « Effets du canon et du son des cloches sur l'atmosphère », qui, ayant participé à la guerre de Crimée en 1854, a observé des perturbations atmosphériques dans le ciel d'Odessa, qu'il attribue au tir des canons. Son côté visionnaire sur les pollutions sonores et chimiques lui avait fait prédire pour les siècles à venir, l'abondance des pluies et des tempêtes mais aussi des zones côtières de plus en plus grignotées par la mer. On y découvre également la destruction totale des vignes bretonnes par le gel en 1253, hormis celles du pays nantais, ou qu'une vague de neige a frappé la Bretagne durant cinq mois du 1e r décembre au 21 mars 1873, etc.
L'homme est-il responsable de ces événements ?
Dans mon livre, je n'ai pas abordé les catastrophes dues aux comportements humains. J'ai laissé de côté les marées noires et les pollutions de toutes sortes liées aux activités humaines pour ne m'intéresser qu'aux phénomènes naturels pour lesquels il n'est plus question, bien sûr, de faire porter au Diable ou à Dieu la responsabilité, comme le faisaient nos ancêtres. Les scientifiques sont là pour les expliquer. Mais il est incontestable que l'homme s'est fait diable et qu'il participe à sa propre perte.
La Cop 21 peut-elle apporter des solutions ?
Je ne suis pas optimiste. Ça donne bonne conscience à chacun, ça soigne l'image des dirigeants, mais ce ne sont pas quelques vagues décisions politiques sans lendemain qui vont changer le cours des choses. C'est tout le fonctionnement de la planète qui serait à revoir, à repenser, et il me semble avoir atteint un point de non-retour. La solution serait plutôt en chaque citoyen du monde. Mais, qui est prêt à ne plus rouler en voiture, à renoncer au chauffage central, à se passer de télé, de frigo, de smartphone, de voyages en avion, etc. ?
« La Bretagne contre vents et marées », aux éditions des montagnes noires, distribué par Coop Breizh, 15 €.
http://www.letelegramme.fr/cotes-darmor/guingamp/catastrophes-naturelles-une-histoire-bzh-12-12-2015-10884897.php?xtor=EPR-3-%5bquotidienne%5d-20151213-%5barticle%5d&utm_source=newsletter-quotidienne&utm_medium=e-mail&utm_campaign=newsletter-quotidienne
de longues heures de recherches aux archives départementales ont été nécessaires pour mener à bien cet ouvrage », souligne Charles Doursenaud.
Charles Doursenaud, écrivain romancier louargatais, n'a pas attendu la fin de la COP21 pour publier son 12e ouvrage, « La Bretagne contre vents et marées ». Un essai historique très documenté et empreint d'humour sur les grandes catastrophes naturelles qui ont frappé la Bretagne au cours des siècles. Il s'est intéressé à la manière dont étaient interprétés les événements à travers les croyances religieuses, légendaires ou populaires
Comment vous est venue l'idée d'aborder ce sujet ?
Je me suis lancé dans ce recensement des catastrophes naturelles suite aux inondations et aux tempêtes qui ont touché la Bretagne fin 2013 début 2014. Alors que, d'une même voix, tout le monde répétait : « On n'a jamais vu ça ! », je me suis posé la question : « N'a-t-on vraiment jamais vu ça ? ». J'en suis arrivé à la conclusion que ces phénomènes n'avaient rien d'exceptionnel, si ce n'est peut-être qu'ils se répétèrent à intervalles rapprochés de décembre à février. La Bretagne a constamment subi les assauts du vent, de la mer et de la pluie, depuis ses origines, et connu des ouragans et des cataclysmes bien plus importants que les derniers en date. Il y a certes un indéniable réchauffement climatique maintenant, dû aux pollutions humaines, mais influe-t-il sur la fréquence des tempêtes et autres calamités naturelles ? Il est difficile de l'affirmer péremptoirement ; elles ont toujours existé.
Comment avez-vous procédé ?
De longues heures de recherches aux archives départementales ont été nécessaires pour mener à bien cet ouvrage dans lequel on découvre par exemple, les théories de Charles Le Maout, pharmacien briochin et auteur en 1861, d'un fascicule « Effets du canon et du son des cloches sur l'atmosphère », qui, ayant participé à la guerre de Crimée en 1854, a observé des perturbations atmosphériques dans le ciel d'Odessa, qu'il attribue au tir des canons. Son côté visionnaire sur les pollutions sonores et chimiques lui avait fait prédire pour les siècles à venir, l'abondance des pluies et des tempêtes mais aussi des zones côtières de plus en plus grignotées par la mer. On y découvre également la destruction totale des vignes bretonnes par le gel en 1253, hormis celles du pays nantais, ou qu'une vague de neige a frappé la Bretagne durant cinq mois du 1e r décembre au 21 mars 1873, etc.
L'homme est-il responsable de ces événements ?
Dans mon livre, je n'ai pas abordé les catastrophes dues aux comportements humains. J'ai laissé de côté les marées noires et les pollutions de toutes sortes liées aux activités humaines pour ne m'intéresser qu'aux phénomènes naturels pour lesquels il n'est plus question, bien sûr, de faire porter au Diable ou à Dieu la responsabilité, comme le faisaient nos ancêtres. Les scientifiques sont là pour les expliquer. Mais il est incontestable que l'homme s'est fait diable et qu'il participe à sa propre perte.
La Cop 21 peut-elle apporter des solutions ?
Je ne suis pas optimiste. Ça donne bonne conscience à chacun, ça soigne l'image des dirigeants, mais ce ne sont pas quelques vagues décisions politiques sans lendemain qui vont changer le cours des choses. C'est tout le fonctionnement de la planète qui serait à revoir, à repenser, et il me semble avoir atteint un point de non-retour. La solution serait plutôt en chaque citoyen du monde. Mais, qui est prêt à ne plus rouler en voiture, à renoncer au chauffage central, à se passer de télé, de frigo, de smartphone, de voyages en avion, etc. ?
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