LA MAISON D'ALPHONSE
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LA MAISON D'ALPHONSE
huit reprises, entre le 29 janvier 1944 et le 9 août de la même année, une phrase qui n’était comprise que de quelques initiés fut diffusée dans le cadre des "messages personnels" par la radio de Londres.
Quand ils s’entendaient dire par la voie des ondes "Bonjour à tous dans la maison d’Alphonse", les membres du réseau d’évasion Shelburn savaient qu’une corvette partie d’Angleterre se présenterait un peu après minuit au large d’une crique déserte des Côtes-du-Nord, et que des chaloupes s’en détacheraient pour venir embarquer les aviateurs alliés qu’on tenait cachés dans des maisons d’alentour. Celle qu’on appelait "la maison D’Alphonse" constituait l’ultime relais avant la traversée du champ de mines qui barrait l’accès de la côte et la périlleuse descente vers la grève par une falaise à pic. C’est ainsi que Shelburn évacua vers la Grande-Bretagne cent trente-cinq aviateurs qui purent reprendre le combat, plus divers agents qui étaient attendus par les services secrets alliés. Vingt-trois des siens perdirent la vie dans cette entreprise à laquelle RÉMY a voulu rendre l’hommage qui lui était dû, et dont les authentiques péripéties composent un merveilleux roman d’aventures.
Cet ouvrage est composé de 22 épisodes, parfois un peu romancés, qui font revivre quelques résistants costarmoricains (Georges Jouanjean, la châtelaine du Bourblanc, François Le Cornec, René Dagorne, Mathurin Branchoux, Jean Boulbain, Louise Chareton et son fils, Joseph Darsel, François Kerambrun, etc)
Sa lecture prolonge celle de Par les nuits les plus longues.
Agé de trente-six ans, Gilbert RENAULT s’embarque le 18 juin 1940 à bord d’un chalutier qui, échappant de justesse à l’emprise de la Wehrmacht, le transporte de Lorient au Verdon, d’où un cargo suédois le conduit en Angleterre. Volontaire pour une mission secrète en France occupée, il quitte la Grande-Bretagne dès le 10 août, avec mission de surveiller les mouvements de l’ennemi tout le long de la côte atlantique. Le réseau qu’il crée sous le nom de Confrérie Notre-Dame couvre, dix-huit mois plus tard, l’ensemble de la France occupée et la Belgique. Sans cesse pourchassé par l’Abwehr et la Gestapo, celui qui est devenu "RÉMY" devra à l’héroïsme de ses camarades qui, sous la torture, dans les camps de déportation ou au poteau d’exécution, refuseront de le livrer, de n’être jamais pris. Et c’est sous l’uniforme qu’après le débarquement il reviendra participer à la libération de sa Bretagne natale. De lui, le général de Gaulle a écrit : "Notre Rémy fut des premiers, parce qu’il est des meilleurs. Et c’est pourquoi, après tout ce qu’il a fait - qui est si grand ! - il sait qu’il reste tant à faire." Il restait entre autres choses, à écrire l’histoire de ceux qui souffrirent et moururent au service de la France.
Cet ouvrage a été édité en 1968 par la Librairie Académique Perrin.
Dernière édition par Admin le Mar 12 Jan - 17:06, édité 1 fois
Re: LA MAISON D'ALPHONSE
C'est à cet endroit que se trouvait la maison dans laquelle Mr et Mme Gicquel rassemblaient les aviateurs alliés jusqu'à ce qu'ils soient guidés rapatriés vers l'Angleterre. Cette maison, qui portait donc le nom de code "Maison d'Alphonse" a été brûlée, heureusement ses habitants avaient pu fuit à temps. Reste aujourd'hui une stèle commémorative de ce lieu stratégique pour la Résistance pendant la Deuxième Guerre Mondiale.
Sur la stèle de granit rose (août 1954) en haut de la falaise qui surplombe la mer et la plage, sont inscrits les noms des réseaux d'évasion qui opéraient dans la région.
La plage Cochat est ainsi devenue la "Plage Bonaparte", en mémoire de cette extraordinaire opération d'évasion réussie.
http://asaapicardie3945.fr/index.php/francais/evenements/150-avril-2014-visite-de-nancy-costello-scovill-le-cardonnois-somme-plouha-cotes-d-armor
Sur la stèle de granit rose (août 1954) en haut de la falaise qui surplombe la mer et la plage, sont inscrits les noms des réseaux d'évasion qui opéraient dans la région.
La plage Cochat est ainsi devenue la "Plage Bonaparte", en mémoire de cette extraordinaire opération d'évasion réussie.
http://asaapicardie3945.fr/index.php/francais/evenements/150-avril-2014-visite-de-nancy-costello-scovill-le-cardonnois-somme-plouha-cotes-d-armor
Dernière édition par Admin le Mar 12 Jan - 17:17, édité 1 fois
Re: LA MAISON D'ALPHONSE
je viens de terminer la lecture du livre "Le réseau Shelburn de Plouha" un ouvrage admirable ,très complet, que de travail accomplie par l'auteur .Entre nous le livre aurait mérité une édition en deux tomes .Merci à toutes ces personnes inconnues pour ce dévouement en cette période difficile .
Que nous soyons amateur du genre ou pas de ce type de lecture ,ce livre mérite de se trouver dans la bibliothèque de chacun .
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"Mon père disait que les vrais héros étaient les Bretons, qui étaient extrêmement courageux et ne refusaient jamais de donner abri à des aviateurs anglais en dépit du danger qu'ils encouraient", disait Jane Birkin en 1989, deux ans avant la mort de son père. À bord de la corvette de la Royal Navy, qui ramenait les aviateurs anglais dans leur pays ou qui aidait les combattants de la France libre à rejoindre l'Angleterre, David Birkin fut de ceux qui participèrent au réseau Shelburn de Plouha.
Les évasions par la mer
Si la Résistance a pu opérer, c'est grâce à ses réseaux, constitués de femmes et d'hommes qui, dans l'ombre bien souvent, jouèrent un rôle à un titre ou à un autre. Et en Côtes d'Armor, ils furent très actifs et nombreux.
Dès septembre 1940 des habitants du secteur de Lanvollon cachèrent des aviateurs qui étaient ensuite acheminés vers l'Espagne. Une filière longue en revanche. Ce premier groupe, la "bande à Sidonie"; fut hélas vite démantelé. " Ami, si tu tombes un ami sort de t'ombre à ta place". Cette phrase du chant des partisans prend ici tout son sens. En effet, après Lanvollon, ce sont des résistants de Plouha qui furent pressentis pour prendre la relève à la fin de l'année 1943. Ils seront encadrés par deux Canadiens, Lucien Dumais (rescapé du raid anglo-canadien de 1942 à Dieppe) et Raymond Labrosse, chargés par le. "Special Operations Executive", service secret britannique, d'organiser un réseau d'évasion par mer, le réseau Shelbum. Le docteur Le Balch, François Le Comec, Jean Tréhiou, Job Menguy, Pierre Huet, Jean Gicquel, sont "recrutés". Les trois derniers cités étaient d'anciens marins de Plouha, disposant d'une parfaite connaissance de la côte. I'anse Cochat, baptisée "plage Bonaparte", fera l'affaire pour l'embarquement. Quelle que soit la mission qu'on leur confiait, tous connaissaient le danger encouru.
Dans le groupe de Plouha, on trouve aussi des jeunes filles. Marie-Thérèse Lecalvez, Marguerite Pierre convoyeuse (née Le Saux), chez la mère de laquelle logeait Dumais. Anne le goff, dont les parents hébergeaient des aviateurs et Marie Gicquel qui habitait la fameuse " maison Alphonse "
Il arrive encore à Marguerite d'intervenir dans les écoles. Nous racontons cette période aux jeunes. De janvier à août 1944, 138 aviateurs ont rejoint les côtes anglaises en transitant par la plage Bonaparte. Leur avion ayant été mitraillé quelque part en France, ils avaient eu la chance de ne pas périr dans l'accident de leur engin et avaient ensuite été pris en charge pour arriver à Plouha. Ils étaient passés par Paris et avaient pris le train. Tout un périple, rendu possible grâce à la solidarité de tout le réseau organisé par Dumais. De Guingamp ou Châtelaudren, le garagiste Kerambrun faisait la navette vers Plouha avec sa camionnette à gazogène".
http://www.absa3945.com/Avions%20divers/Dossier%20evasions/shelburn.htm
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