Plérin. Endoprothèse aortique : une première dans une clinique privée

Le Dr François Jan, spécialisé en chirurgie vasculaire, vient de réaliser une « première » pour un hôpital privé, en mettant en place une endoprothèse aortique.

C’est un cas très complexe d’anévrisme de l’aorte abdominale, qui a été traité en début de semaine par le Dr François Jan, docteur en chirurgie vasculaire. En France, on estime à 6 000 le nombre de décès par rupture d’anévrisme de ce type. Les chirurgiens y remédient généralement par la pose de stent, un dispositif, métallique, maillé et tubulaire, à l’intérieur de l’artère concernée.

Les techniques chirurgicales permettent aujourd’hui de répondre aux besoins des patients, de manière classique ou par voie endovasculaire, sans procéder à une opération lourde. Mais il reste encore quelques situations délicates à traiter, comme c’était le cas pour ce patient d’une soixantaine d’années, suivi depuis trois ans par le Dr François Jan.


« Il ne dormait plus »

Ni l’opération classique, ni l’endoprothèse simple ne pouvaient suffire à le guérir. Jusqu’à présent seuls les CHU de Brest et Rennes étaient en mesure d’intervenir en raison de la complexité du réseau d’artères.

« Ce qui nous a décidés, c’est que son anévrisme grossissait régulièrement et portait sur la colonne vertébrale, entraînant d’énormes souffrances. Il ne dormait plus », explique le Dr Jan.

Dans un cas comme celui-ci, un scanner en 3D a été réalisé afin de lui créer une endoprothèse sur mesure. Un prototype, fabriqué à Glasgow, par le laboratoire Vaskutek, a été testé au préalable sur une maquette 3D représentant l’aorte du malade.

L’endoprothèse a ensuite été posée définitivement en passant par les artères de l’aine et du bras gauche, dans la toute nouvelle salle opératoire, appelée hybride, car elle réunit le bloc opératoire, et un système de radiographie perfectionné. Le Dr François Jan a travaillé à quatre mains avec le Professeur Midy, chef du service de chirurgie vasculaire du CHU de Bordeaux, assisté d’un médecin anesthésiste et de deux infirmiers

L’opération a duré six heures. Mais elle est le fruit d’un an de travail pour l’équipe chirurgicale vasculaire du HPCA qui a réuni un budget de 800 000 € pour l’acquisition de cette salle hybride. L’opération et la conception de l’endoprothèse représentent un coût de 80 000 €.

Après être entré au bloc opératoire lundi, le patient ne souffre plus du dos, il peut à nouveau dormir, et est attendu chez lui ce week-end.


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