LA SANDALETTE DE PLOUHA
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
-17%
Le deal à ne pas rater :
(Black Friday) Apple watch Apple SE GPS + Cellular 44mm (plusieurs ...
249 € 299 €
Voir le deal

Marielle Philip, 28 ans, confectionne du cuir de poissons

Aller en bas

Marielle Philip, 28 ans, confectionne du cuir de poissons Empty Marielle Philip, 28 ans, confectionne du cuir de poissons

Message par Admin Mer 24 Fév - 18:01

Marielle Philip, 28 ans, confectionne du cuir de poissons Sans_t66

Marielle Philip, 28 ans, a lancé il y a trois ans Femer, une start-up spécialisée dans le cuir de poissons. Une idée insolite et éco-responsable qui pourrait bien remplacer les peaux traditionnellement utilisées.


Travailler dans le poisson, jamais Marielle Philip ne l’avait imaginé. Aujourd’hui, à 28 ans, elle est pourtant cofondatrice de Femer, une peausserie de peau marine implantée dans le bassin d’Arcachon.  Depuis son atelier à La Teste-de-Buch (Gironde), la jeune femme remet au goût du jour une tradition ancestrale lapone : le tannage de peaux de poissons. « Lors d’un voyage en Laponie, ma mère a assisté à un défilé de mode. Les produits présentés étaient très beaux. C’était du cuir de poisson. Là-bas, elle y a découvert le processus de tannage de ce type de peau ». À son retour, sa mère, Monique Philip, raconte à sa fille cette découverte.

À l’époque, Marielle n’a pas encore son bac et, pour sa mère, il n’est pas question de quitter son poste de fonctionnaire territoriale pour faire du cuir de poissons. Et à ce moment-là, Marielle Philip ne s’imaginait pas encore se lancer dans ce milieu. Pourtant, la jeune femme y baignait depuis son plus jeune âge. Son grand-père et son père ont été pêcheurs quelques années et sa mère fait partie depuis 25 ans de l’association Femmes de mer en partage.

Marielle Philip, 28 ans, confectionne du cuir de poissons Sans_t67


« Étonnamment solide »

Son bac en poche, Marielle intègre la fac de droit de Bordeaux. Elle y décroche sa licence et s’en va à Paris suivre un Master 1 en droit de l’environnement puis à Montpellier, pour finir son parcours avec un Master 2 gestion des littoraux et des mers. En 2011, Marielle Philip cherche un emploi. Sans succès, elle se réinscrit dans une université, « histoire d’obtenir une convention et faire des stages ». Elle intègre un cabinet d’avocats en droit de l’environnement. « À la fin de mon stage, je me suis dit : soit tu continues à galérer comme ça, soit tu montes ta boîte ». Marielle se souvient alors de la découverte de sa mère et lui propose de monter une start-up ensemble. Femer était né.


Depuis 2013, Marielle Philip bichonne les peaux des poissons de nos assiettes. Saumon, truite, bar, sole,… Toutes les espèces sont bonnes pour finir en cuir. « Nous n’utilisons que des poissons du littoral aquitain et non protégés. Nous avons trois fournisseurs : les poissonneries, les entreprises piscicoles (éleveurs de poissons) et les mareyages (grossistes) ». Une fois réceptionnées, les peaux sont congelées « pour tuer les bactéries ». Ensuite, « nous nettoyons les peaux en enlevant les résidus de chair et les écailles ». Pour devenir un cuir, la peau subit ensuite une succession de bains à base d’écorces de mimosa, plante invasive dans la forêt à côté de la Dune du Pilat. « Cette étape dure une quinzaine de jours. Nous avons choisi un tannage végétal pour rester dans notre logique éco-responsable. La plupart des peausseries utilisent plutôt du chrome pour tanner les peaux car c’est plus rapide, il suffit seulement de deux jours ».  


Marielle Philip, 28 ans, confectionne du cuir de poissons Sans_t68





Pour le moment, les cuirs sont envoyés à des entreprises extérieures qui retravaillent la matière en sacs, chaussures, bijoux ou mobiliers. « Mon souhait est désormais de proposer nos cuirs au monde du nautisme. Pour la sellerie des bateaux par exemple… ». Autre projet de Marielle Philip : lancer sa ligne de maroquinerie et de chaussures avant l’été 2016. Alors vous verriez-vous avec un cuir de poissons aux pieds ? Si vous craignez l’odeur, c’est inodore et contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, Marielle l’assure, « c’est étonnamment solide ».

Clémentine MERCIER.


http://jactiv.ouest-france.fr/job-formation/entreprendre/marielle-philip-28-ans-confectionne-cuir-poissons-59829
Admin
Admin
Admin

Messages : 16499
Date d'inscription : 07/04/2015
Age : 69
Localisation : cotes d'armor

https://lasandalettedeplouha.lebonforum.com

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum