Marielle Philip, 28 ans, confectionne du cuir de poissons
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Marielle Philip, 28 ans, confectionne du cuir de poissons
Marielle Philip, 28 ans, a lancé il y a trois ans Femer, une start-up spécialisée dans le cuir de poissons. Une idée insolite et éco-responsable qui pourrait bien remplacer les peaux traditionnellement utilisées.
Travailler dans le poisson, jamais Marielle Philip ne l’avait imaginé. Aujourd’hui, à 28 ans, elle est pourtant cofondatrice de Femer, une peausserie de peau marine implantée dans le bassin d’Arcachon. Depuis son atelier à La Teste-de-Buch (Gironde), la jeune femme remet au goût du jour une tradition ancestrale lapone : le tannage de peaux de poissons. « Lors d’un voyage en Laponie, ma mère a assisté à un défilé de mode. Les produits présentés étaient très beaux. C’était du cuir de poisson. Là-bas, elle y a découvert le processus de tannage de ce type de peau ». À son retour, sa mère, Monique Philip, raconte à sa fille cette découverte.
À l’époque, Marielle n’a pas encore son bac et, pour sa mère, il n’est pas question de quitter son poste de fonctionnaire territoriale pour faire du cuir de poissons. Et à ce moment-là, Marielle Philip ne s’imaginait pas encore se lancer dans ce milieu. Pourtant, la jeune femme y baignait depuis son plus jeune âge. Son grand-père et son père ont été pêcheurs quelques années et sa mère fait partie depuis 25 ans de l’association Femmes de mer en partage.
« Étonnamment solide »
Son bac en poche, Marielle intègre la fac de droit de Bordeaux. Elle y décroche sa licence et s’en va à Paris suivre un Master 1 en droit de l’environnement puis à Montpellier, pour finir son parcours avec un Master 2 gestion des littoraux et des mers. En 2011, Marielle Philip cherche un emploi. Sans succès, elle se réinscrit dans une université, « histoire d’obtenir une convention et faire des stages ». Elle intègre un cabinet d’avocats en droit de l’environnement. « À la fin de mon stage, je me suis dit : soit tu continues à galérer comme ça, soit tu montes ta boîte ». Marielle se souvient alors de la découverte de sa mère et lui propose de monter une start-up ensemble. Femer était né.
Depuis 2013, Marielle Philip bichonne les peaux des poissons de nos assiettes. Saumon, truite, bar, sole,… Toutes les espèces sont bonnes pour finir en cuir. « Nous n’utilisons que des poissons du littoral aquitain et non protégés. Nous avons trois fournisseurs : les poissonneries, les entreprises piscicoles (éleveurs de poissons) et les mareyages (grossistes) ». Une fois réceptionnées, les peaux sont congelées « pour tuer les bactéries ». Ensuite, « nous nettoyons les peaux en enlevant les résidus de chair et les écailles ». Pour devenir un cuir, la peau subit ensuite une succession de bains à base d’écorces de mimosa, plante invasive dans la forêt à côté de la Dune du Pilat. « Cette étape dure une quinzaine de jours. Nous avons choisi un tannage végétal pour rester dans notre logique éco-responsable. La plupart des peausseries utilisent plutôt du chrome pour tanner les peaux car c’est plus rapide, il suffit seulement de deux jours ».
Pour le moment, les cuirs sont envoyés à des entreprises extérieures qui retravaillent la matière en sacs, chaussures, bijoux ou mobiliers. « Mon souhait est désormais de proposer nos cuirs au monde du nautisme. Pour la sellerie des bateaux par exemple… ». Autre projet de Marielle Philip : lancer sa ligne de maroquinerie et de chaussures avant l’été 2016. Alors vous verriez-vous avec un cuir de poissons aux pieds ? Si vous craignez l’odeur, c’est inodore et contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, Marielle l’assure, « c’est étonnamment solide ».
Clémentine MERCIER.
http://jactiv.ouest-france.fr/job-formation/entreprendre/marielle-philip-28-ans-confectionne-cuir-poissons-59829
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