CENTRE GENEALOGIQUE DES COTES D'ARMOR
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CENTRE GENEALOGIQUE DES COTES D'ARMOR
Le département des Côtes-du-Nord est devenu en 1990 celui des Côtes-d’Armor, après deux siècles d’existence. Nous ne pouvons qu’applaudir à ce changement, voulu tant par le Conseil général que par la majeure partie des habitants du département, pour la poésie du nom tout d’abord, et pour l’adéquation qu’il offre avec ce morceau de Bretagne, plein de contrastes et de particularités.
C’est une œuvre « toute de patriotisme », selon ses propres termes, à laquelle se consacra Benjamin Jollivet lorsqu’il écrivit de 1854 à 1859 « Les Côtes-du-Nord ». Cet ouvrage, publié à l’origine en quatre tomes, présentation qui a été conservée, est une étude historique et géographique de toutes les communes du département. L’auteur le définit comme un livre qui « n’est pas de ceux qu’on lit en le rejetant ensuite. Il est au contraire de ceux qu’on ne lit pas, mais qu’on consulte mille fois en sa vie ».
Le premier tome est consacré à l’arrondissement de Saint-Brieuc, comprenant entre autres les cantons de Lamballe, Moncontour et Paimpol.
Le deuxième tome des « Côtes-du-Nord » de Benjamin Jollivet fut publié initialement en 1854. Continuant l’œuvre entreprise avec Saint-Brieuc et sa périphérie, il concerne l’arrondissement de Dinan, qui regroupe les cantons de l’est du département.
L’auteur consacre de nombreuses pages à décrire la vie de Bertrand Du Guesclin, natif de Broons, personnage si controversé de nos jours encore par les partisans de la Bretagne bretonne. Du Guesclin est-il un héros chevaleresque, ou bien un traître à son duché ? Aux lecteurs de conclure.
Les rubriques minutieuses consacrées à chaque commune ne manqueront pas d’intéresser les amateurs d’histoire locale.
Un critique écrivait, à l’époque de la première édition « Quels que soient les sentiments de M. Benjamin Jollivet, son langage est généralement empreint d’impartialité et de modération ».
Ce deuxième volume fut rédigé avec la même abnégation et le même dévouement que le premier.
L’arrondissement de Guingamp, dont la première édition date de 1856, constitue le troisième tome des « Côtes-du-Nord » de Benjamin Jollivet. Il nous dévoile les curiosités et les antiquités du pays, dans l’ancienne acception de ce mot.
La ville de Guingamp elle-même paraît présenter un intérêt tout particulier aux yeux de l’auteur, qui lui consacre de longs développements tant historiques que sociologiques, dans l’esprit du temps.
Il est nécessaire, en effet, de se resituer dans l’époque où ce livre fut écrit, pour aborder certains chapitres. Quelques passages surprendront. Ainsi l’auteur écrit : « Les pauvres forment deux catégories. A côté de ceux vraiment dignes d’intérêt, il y a toute une population de truands paresseux qu’on ne rencontre nulle autre part - ceux-ci exercent la mendicité par spéculation. » Le lecteur de cette fin de vingtième siècle appréciera toute la différence dans le jugement des choses qui nous sépare de nos devanciers.
Mieux traitées que la classe laborieuse, nombre de notabilités locales ont droit, par leurs mérites, à une notice biographique de Benjamin Jollivet.
Tant de noms aujourd’hui oubliés. Tant de familles qui ont perdu tout renom à présent, quand elles n’ont pas - le plus souvent - disparu.
C’est en 1859 que Benjamin Jollivet mena son œuvre à terme. Celle-ci devait comprendre cinq volumes. L’auteur regroupa en un quatrième et dernier tome les arrondissements de Lannion et Loudéac.
Dans sa préface, Jollivet n’hésite pas à se faire l’écho des critiques d’un de ses lecteurs : « Les amateurs de monstruosités archéologiques pourront trouver à s’égayer de toutes les énormités entassées dans ce petit volume ».
La diatribe, bien qu’excessive, n’est pas entièrement dénuée de fondement sur la question de l’étymologie des noms de lieux. Peu attiré par la rigueur de l’onomastique, Benjamin Jollivet fournit dans certains cas des explications tenant plus à l’imagination qu’à l’exactitude scientifique. Ces erreurs sont faciles à identifier de nos jours, grâce aux progrès de nos connaissances dans ce domaine.
Mais ces quelques libertés prises avec l’étymologie ne sauraient amoindrir la somme de travail considérable que nécessita cet ouvrage. Document exceptionnel sur ce département, « les Côtes-du-Nord » est devenu tant par les détails qu’il nous livre que par son optique, profondément marquée par le dix-neuvième siècle, un élément du patrimoine de la Bretagne.
Ces 4 volumes de Benjamin Jollivet ont été réédité en 1990 par Res Universis dans la collection "Monographies des villes et villages de France", sous la direction de M.-G. Micberth.
Les ouvrages consultables à la bibliothèque du Centre Généalogique des Côtes-d’Armor
La suite ici ,et la source de l'article
http://www.genealogie22.org/fr/Cotes-du-Nord-Cotes-d-Armor.html
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