Pour une hermine sans croix gammée ?
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Pour une hermine sans croix gammée ?
Il s’agit du récent livre de Georges Cadiou « L’Hermine et la croix gammée ». L’auteur est journaliste, grand reporter à Radio France-Bleue Breiz Izel.
Cette version est un livre de collection à 27.00 e ,à l'origine 9.50 e ..
Il écrit p. 8 :
[ Yann Le Coz. L‘Armor Libre Penseur N° 6, janvier-février 2002 ]
« [ Il faut ] tout dire sur cette période sans rien cacher, notamment aux jeunes générations…Il faut donc tout dire de la dérive nationaliste des années 1930-1940….montrer comment les nationalistes bretons ont été, à leur niveau, pourvoyeurs de résistants pour les caves de torture de la Gestapo, laquelle rémunérait nombre d’entre eux, comment ils ont dénoncé de vrais patriotes, ceux-là, qui sont partis pour les camps de concentration en Allemagne et dont beaucoup ne sont pas revenus, comment des militants du PNB ont endossé l’uniforme nazi pour combattre les maquis, participer aux représailles allemandes, aux tortures et aux exécutions ! »
Enfin !
Mais, quand on lit attentivement Cadiou on voit que la dénonciation des dérives nationalistes des temps d’occupation, n’a pour but que d’abandonner ce qui ne peut plus être caché.
Le nationalisme que prône Cadiou se refait ainsi une virginité à bon compte.
Et sous la paille de ces mea culpa, de ses pétitions de bonne conduite, on devine les éternels lieux communs des nationalistes bretons de toutes les époques :
[ citations p. 20 et 21 ]
« Royaume, puis duché indépendant jusqu’au traité d’union dite perpétuelle de 1532, la Bretagne bénéficia jusqu’à la révolution française de 1789 d’un statut privilégié… »
"Statut (si) privlégié" ....qui était aux dires de l'observateur et sociologue anglais Arthur Young, le plus exécrable du Royaume de France !
Où l’auteur va-t-il puiser ses sources ?
Qu’il relise donc le compte-rendu de la séance de la nuit du 4 août 89 et l’intervention des députés bretons du Tiers Etat, les seuls de la province présents, puisque la Noblesse et le Clergé bretons avaient refusé d’envoyer des députés à Versailles, redoutant ce qui allait arriver : l’abolition de leurs statuts de privilégiés.
Qu’il relise les interventions éclairantes des délégués de la Fédération des Municipalités de Pontivy en février 1790 !
« La bourrasque révolutionnaire, poursuit Cadiou, changea la donne. Sur l’autel d’une démocratie naissante et des grands principes de liberté individuelle qui nous régissent encore aujourd’hui, [on devine son regret qu’il en soit ainsi : la société d’avant les Droits de l’Homme ne reconnaissait que les droits communautaires ]….. l’entité Bretagne, comme les autres provinces, fut sacrifiée, divisée en cinq départements…, fondue dans une nation présentée comme un modèle aux autres peuples…. »
"L'entité bretonne fut sacrifiée " ! Manifestement cet auteur n'est jamais remonté aux sources. Sait-il par exemple que la Fête de la Fédération du 14 juillet 1790 fut initiée par les Bretons ? Que lorsque les délégués de Bretagne furent annoncés à Versailles les Parisiens se portèrent à leur rencontre, voyant en eux les « Hérauts de la Nation », eux qui avec le Club breton, devenu le Club des Jacobins, avaient mérité le surnom combien évocateur de « Grenadiers des États Généraux »
Cadiou dénonce vigoureusement la « francisation soutenue au plan linguistique par l’intermédiaire de l’école et de l’armée ».
« …il y aurait une étude à faire sur le phénomène de frustration nationale qu’est la Bretagne. »
Comme on le voit, Diwan est en terrain de connaissance.
Diwan Morbihan et Diwan Pondi signaient le 4 mars dernier, aux côtés d’autres organisations autonomistes comme Stourm ar Brezhoneg une protestation contre le rassemblement à l’appel de la Libre Pensée, devant la colonne de la Fédération bretonne-angevine de Pontivy, partiellement détruite par un attentat autonomiste à la dynamite le 18 décembre 1938.
« Il y a deux siècles ceux qui ne marchaient pas droit étaient exécutés » dénonce cette déclaration, ramenant ainsi la Révolution française à un sanguinaire et minable règlement de comptes.
Nul n’en doute : la Révolution française a déterminé à jamais deux camps. Celui de ceux qui la condamnent, celui de ceux qui la considèrent comme une avancée exceptionnelle dans l’histoire de l’humanité.
Chacun, aujourd’hui comme hier, choisit son camp.
Le nationalisme « soft » que certains nous promettent reste fidèle à ses thèmes : la revendication autonomiste se nourrit de la Bretagne historique travestie et idéalisée, de l’hostilité à la Révolution française et aux Jacobins et d’une défiance persistante à l’égard de la République.
Et les vieux démons ne sont pas loin.
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LE PROCES VERBAL
http://federation1790.chez.com/historique/1790/proces_verbal/Page_00.htm
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MONUMENT DE LA FEDERATION DE PONTIVY
http://federation1790.chez.com/
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Cette version est un livre de collection à 27.00 e ,à l'origine 9.50 e ..
Il écrit p. 8 :
[ Yann Le Coz. L‘Armor Libre Penseur N° 6, janvier-février 2002 ]
« [ Il faut ] tout dire sur cette période sans rien cacher, notamment aux jeunes générations…Il faut donc tout dire de la dérive nationaliste des années 1930-1940….montrer comment les nationalistes bretons ont été, à leur niveau, pourvoyeurs de résistants pour les caves de torture de la Gestapo, laquelle rémunérait nombre d’entre eux, comment ils ont dénoncé de vrais patriotes, ceux-là, qui sont partis pour les camps de concentration en Allemagne et dont beaucoup ne sont pas revenus, comment des militants du PNB ont endossé l’uniforme nazi pour combattre les maquis, participer aux représailles allemandes, aux tortures et aux exécutions ! »
Enfin !
Mais, quand on lit attentivement Cadiou on voit que la dénonciation des dérives nationalistes des temps d’occupation, n’a pour but que d’abandonner ce qui ne peut plus être caché.
Le nationalisme que prône Cadiou se refait ainsi une virginité à bon compte.
Et sous la paille de ces mea culpa, de ses pétitions de bonne conduite, on devine les éternels lieux communs des nationalistes bretons de toutes les époques :
[ citations p. 20 et 21 ]
« Royaume, puis duché indépendant jusqu’au traité d’union dite perpétuelle de 1532, la Bretagne bénéficia jusqu’à la révolution française de 1789 d’un statut privilégié… »
"Statut (si) privlégié" ....qui était aux dires de l'observateur et sociologue anglais Arthur Young, le plus exécrable du Royaume de France !
Où l’auteur va-t-il puiser ses sources ?
Qu’il relise donc le compte-rendu de la séance de la nuit du 4 août 89 et l’intervention des députés bretons du Tiers Etat, les seuls de la province présents, puisque la Noblesse et le Clergé bretons avaient refusé d’envoyer des députés à Versailles, redoutant ce qui allait arriver : l’abolition de leurs statuts de privilégiés.
Qu’il relise les interventions éclairantes des délégués de la Fédération des Municipalités de Pontivy en février 1790 !
« La bourrasque révolutionnaire, poursuit Cadiou, changea la donne. Sur l’autel d’une démocratie naissante et des grands principes de liberté individuelle qui nous régissent encore aujourd’hui, [on devine son regret qu’il en soit ainsi : la société d’avant les Droits de l’Homme ne reconnaissait que les droits communautaires ]….. l’entité Bretagne, comme les autres provinces, fut sacrifiée, divisée en cinq départements…, fondue dans une nation présentée comme un modèle aux autres peuples…. »
"L'entité bretonne fut sacrifiée " ! Manifestement cet auteur n'est jamais remonté aux sources. Sait-il par exemple que la Fête de la Fédération du 14 juillet 1790 fut initiée par les Bretons ? Que lorsque les délégués de Bretagne furent annoncés à Versailles les Parisiens se portèrent à leur rencontre, voyant en eux les « Hérauts de la Nation », eux qui avec le Club breton, devenu le Club des Jacobins, avaient mérité le surnom combien évocateur de « Grenadiers des États Généraux »
Cadiou dénonce vigoureusement la « francisation soutenue au plan linguistique par l’intermédiaire de l’école et de l’armée ».
« …il y aurait une étude à faire sur le phénomène de frustration nationale qu’est la Bretagne. »
Comme on le voit, Diwan est en terrain de connaissance.
Diwan Morbihan et Diwan Pondi signaient le 4 mars dernier, aux côtés d’autres organisations autonomistes comme Stourm ar Brezhoneg une protestation contre le rassemblement à l’appel de la Libre Pensée, devant la colonne de la Fédération bretonne-angevine de Pontivy, partiellement détruite par un attentat autonomiste à la dynamite le 18 décembre 1938.
« Il y a deux siècles ceux qui ne marchaient pas droit étaient exécutés » dénonce cette déclaration, ramenant ainsi la Révolution française à un sanguinaire et minable règlement de comptes.
Nul n’en doute : la Révolution française a déterminé à jamais deux camps. Celui de ceux qui la condamnent, celui de ceux qui la considèrent comme une avancée exceptionnelle dans l’histoire de l’humanité.
Chacun, aujourd’hui comme hier, choisit son camp.
Le nationalisme « soft » que certains nous promettent reste fidèle à ses thèmes : la revendication autonomiste se nourrit de la Bretagne historique travestie et idéalisée, de l’hostilité à la Révolution française et aux Jacobins et d’une défiance persistante à l’égard de la République.
Et les vieux démons ne sont pas loin.
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LE PROCES VERBAL
http://federation1790.chez.com/historique/1790/proces_verbal/Page_00.htm
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MONUMENT DE LA FEDERATION DE PONTIVY
http://federation1790.chez.com/
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