Le langage des mouches des élégantes.
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Le langage des mouches des élégantes.
Au XVIIIe siècle, l'écrivain Dufresny, comparait les femmes à des oiseaux amusants qui changent de plumage deux ou trois fois par jour.
Une femme à la mode essayait tous les jours quatre ou cinq espèces de toilette : toilette du matin, ou négligé galant, toilette pour la promenade, toilette pour le spectacle, toilette pour le souper, toilette de nuit, et cette dernière toilette n’était pas la moins riche, ni la moins compliquée.
Mais l’invention la plus étrange que la mode ait jamais imaginée, est bien celle des mouches, avec une telle exagération que le visage des femmes, suivant l’expression des critiques, rassemblait tous les signes du zodiaque.
Les mouches étaient faites de taffetas noir gommé, taillées en lune, en soleil, en croissant, en étoile et même en comète, posées sur les tempes, près des yeux, au coin de la bouche, au front.
Une femme "du grand monde" en avait toujours sept ou huit et ne sortait jamais sans emporter sa boîte à mouches pour remplacer celles qui viendraient à se détacher et pour en ajouter de nouvelles selon la circonstance.
Plus simplifiée, la mouche imitant le grain de beauté, soit collée soit dessinée au crayon, peut être placée à divers endroits, et ainsi révéler tel ou tel aspect du caractère de sa porteuse.
Selon l'endroit où on la plaçait, elle portait un nom différent :
L'assassine ou la passionnée, près de l'œil.
La baiseuse, au coin de la bouche.
La discrète, sur le menton.
L'effrontée ou la gaillarde, sur le nez.
L'enjouée, sur une ride ou dans le creux du sourire.
La friponne ou la coquette, sous la lèvre.
La galante, sur la joue.
La généreuse, sur la poitrine.
La majestueuse, sur le front.
La receleuse, sur ... un bouton ! *
A vos crayons mesdames !
La mienne aujourd'hui serait bien au coin de l'oeil !
« Toute femme de tout âge, de tout rang, de toute profession ou condition, vierge, fille ou veuve, qui, à dater du dit acte, trompera, séduira ou entraînera au mariage quelqu’un des sujets de Sa Majesté, à l’aide de parfums, faux cheveux, crépon d’Espagne (sorte d’étoffe de laine imprégnée de carmin et encore employée aujourd’hui comme rouge sous le nom de fard en crépon) et autres cosmétique, buses d’acier, paniers, souliers à talons et fausses anches, encourra les peines établies par la loi actuellement en vigueur contre la sorcellerie et autres manœuvres ; et le mariage sera déclaré nul et de nul effet. » Arrêté du Parlement Anglais XVIIIème siècle
* Source : L'histoire du costume
Une femme à la mode essayait tous les jours quatre ou cinq espèces de toilette : toilette du matin, ou négligé galant, toilette pour la promenade, toilette pour le spectacle, toilette pour le souper, toilette de nuit, et cette dernière toilette n’était pas la moins riche, ni la moins compliquée.
Mais l’invention la plus étrange que la mode ait jamais imaginée, est bien celle des mouches, avec une telle exagération que le visage des femmes, suivant l’expression des critiques, rassemblait tous les signes du zodiaque.
Les mouches étaient faites de taffetas noir gommé, taillées en lune, en soleil, en croissant, en étoile et même en comète, posées sur les tempes, près des yeux, au coin de la bouche, au front.
Une femme "du grand monde" en avait toujours sept ou huit et ne sortait jamais sans emporter sa boîte à mouches pour remplacer celles qui viendraient à se détacher et pour en ajouter de nouvelles selon la circonstance.
Plus simplifiée, la mouche imitant le grain de beauté, soit collée soit dessinée au crayon, peut être placée à divers endroits, et ainsi révéler tel ou tel aspect du caractère de sa porteuse.
Selon l'endroit où on la plaçait, elle portait un nom différent :
L'assassine ou la passionnée, près de l'œil.
La baiseuse, au coin de la bouche.
La discrète, sur le menton.
L'effrontée ou la gaillarde, sur le nez.
L'enjouée, sur une ride ou dans le creux du sourire.
La friponne ou la coquette, sous la lèvre.
La galante, sur la joue.
La généreuse, sur la poitrine.
La majestueuse, sur le front.
La receleuse, sur ... un bouton ! *
A vos crayons mesdames !
La mienne aujourd'hui serait bien au coin de l'oeil !
« Toute femme de tout âge, de tout rang, de toute profession ou condition, vierge, fille ou veuve, qui, à dater du dit acte, trompera, séduira ou entraînera au mariage quelqu’un des sujets de Sa Majesté, à l’aide de parfums, faux cheveux, crépon d’Espagne (sorte d’étoffe de laine imprégnée de carmin et encore employée aujourd’hui comme rouge sous le nom de fard en crépon) et autres cosmétique, buses d’acier, paniers, souliers à talons et fausses anches, encourra les peines établies par la loi actuellement en vigueur contre la sorcellerie et autres manœuvres ; et le mariage sera déclaré nul et de nul effet. » Arrêté du Parlement Anglais XVIIIème siècle
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