Elections départementales. Bretagne des métropoles contre Bretagne rurale
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Elections départementales. Bretagne des métropoles contre Bretagne rurale
03/04/2015 – 08H00 Rennes (Breizh-info.com) - Lors des élections départementales, en Bretagne le bloc de droite a été majoritaire en terme de voix face au bloc de gauche alors que les règles électorales ont permis à ce dernier de l’emporter dans le Finistère, en Ille-et-Vilaine et en Loire-Atlantique, la droite ne remportant que le Morbihan et les Côtes-d’Armor. Ce fait pose la question de la légitimité d’un mode de scrutin concocté par le gouvernement socialiste.
Ces élections ont également confirmé la profonde fracture qui existe désormais entre une Bretagne rurale incluant des villes moyennes avec la Bretagne des métropoles mondialisées, c’est à dire Rennes, Brest et Nantes. Une fracture que le géographe Christophe Guilluy a mis en évidence dans son dernier ouvrage La France périphérique. Comment on a sacrifié les classes populaires.
5 départements majoritairement à droite, mais 3 dirigés par la gauche #démocratie
Analysons les deux tours dans le détail , simplement en terme de rapport Gauche / Droite, en incluant les « extrêmes » dans chaque bloc, puisque toutes les études montrent que d’un tour à l’autre, le report de l’extrême-gauche va majoritairement à gauche et que celui de l’extrême droite va majoritairement à droite, signe que, malgré les consignes données par les états-majors, les électeurs savent où se trouve leur camp.
Pour l’Ille et Vilaine, au premier tour, on compte une abstention à 49,10% (347 000 personnes ne sont pas allées voter) et le bloc de droite réalise 53,81% (de l’UDI au FN) tandis que celui de gauche réalise 46,19%. Les bulletins blancs ont représenté 3,26% des votants.
Au second tour, avec une abstention à 50,43%, le bloc de droite réalise 53,05% tandis que celui de gauche réalise 46,95%, les bulletins blancs représentant 5,34% des votants (2,71% des votants ont vu leurs bulletins annulés).
La droite remporte donc le plus grande nombre de voix en Ille-et-Vilaine, ce qui ne l’empêche pas de se retrouver minoritaire au conseil général. Autre fait significatif : avec 18,39% des voix au premier tour, en deuxième position derrière le parti socialiste, le Front national n’obtient aucun élu.
Pour les Côtes d’Armor, au premier tour, l’abstention a été de 43,76% (197 300 personnes ne sont pas allées voter) et le bloc de droite a réalisé 54,2% des suffrages (de l’UDI au FN) tandis que celui de gauche a réalisé 45,8%. Les bulletins blancs ont représenté 3,49% des votants.
Au second tour, avec une abstention à 43,97%, le bloc de droite a obtenu 51,39% des suffrages et celui de gauche 48,61%, les bulletins blancs représentant 4,84% des votants (3,07% des votants ont vu leurs bulletins annulés).
La droite obtient donc le plus grande nombre de voix et recueille la majorité au conseil général. Autre fait significatif : avec 18,99% des voix au premier tour, le Front national n’obtient aucun élu alors même qu’il était le parti le plus important en nombre de voix dans le département. Il y aura pourtant un conseiller général communiste (Bégard), en provenance d’une extrême gauche n’ayant pas dépassé les 2% sur le plan départemental.
Pour le Morbihan, au premier tour, on a enregistré une abstention de 47,44% -267 000 personnes ne sont pas allées voter -, le bloc de droite a obtenu 62,64% des suffrages (de l’UDI au FN) et celui de gauche 37,36%. Les bulletins blancs ont représenté 3,38% des votants.
Au second tour, avec un taux d’abstention de 50,07%, le bloc de droite réalise 63,78% tandis que celui de gauche réalise 36,22%, les bulletins blancs représentant 6,34% des votants (3,12% des votants ont vu leurs bulletins annulés). La droite remporte donc le plus grande nombre de voix en Morbihan et obtient la majorité au conseil général.
Plusieurs faits significatifs : le Morbihan est le département où les voix du Front national se sont le plus reportées sur celle des candidats de droite au premier et second tour. Là encore, avec 20,61% des voix au 1er tour (2ème position) , aucun siège d’élu pour le FN.
Pour le Finistère, au premier tour, on a compté une abstention à 48,89% – 333 000 personnes ne sont pas allées voter -, le bloc de droite a réalisé 51,55% (de l’UDI au FN) et celui de gauche 48,45%. Les bulletins blancs ont représenté 3,24% des votants.
Au second tour, avec un taux d’abstention à 50,09%, le bloc de droite a obtenu 50,65% des suffrages et celui de gauche 49,35%, les bulletins blancs représentant 5,38% des votants (2,35% des votants ont vu leurs bulletins annulés).
La droite remporte donc le plus grande nombre de voix en Finistère, mais aura moins d’élus que la gauche, et ne dirigera donc pas le département.
Pour la Loire-Atlantique, au premier tour, l’abstention a été de 49,29% – 471 655 personnes ne sont pas allées voter -, le bloc de droite a obtenu 53,69% des suffrages (de l’UDI au FN) tandis et l’ensemble de la gauche 46,31%. Les bulletins blancs ont représenté 3,42% des votants.
Au second tour; avec un taux d’abstention à 51,41%, le bloc de droite réalise 51,4% et celui de gauche 48,6%, les bulletins blancs représentant 5,70% des votants (2,56% des votants ont vu leurs bulletins annulés).
La droite remporte donc le plus grande nombre de voix en Loire-Atlantique, mais c’est la gauche qui dirigera le département.
Une profonde fracture entre Bretagne des métropoles et Bretagne rurale
Autre enseignement important de ce scrutin, la profonde fracture existante entre les métropoles et leurs dépendances directes (les « banlieues») et la campagne bretonne et ses villages ou villes moyennes. Deux populations semblent cohabiter désormais en Bretagne, ce qui confirme l’analyse de Christophe Guilluy sur la France périphérique.
En effet, si l’on regarde de plus près l’appartenance politique des conseillers départementaux élus, on se rend compte que Rennes, Nantes, Brest et leurs alentours sont « gaucho – compatibles » ce qui n’est plus le cas dans pratiquement tout le reste de la Bretagne.
En Finistère, sur les 14 cantons que la gauche a remporté, 6 (4 sur Brest, Guipavas, St Renan) font partie de Brest ou de sa périphérie , 2 sont les cantons de Quimper-ville, 2 de Morlaix et de sa périphérie. Seuls Pont-de-Buis, Concarneau, Möelan sur Mer et Quimperlé sont plutôt classables en zone rurale.
En Ille-et-Vilaine, la gauche a remporté 17 cantons dont 6 rien que sur Rennes-ville, et 8 en périphérie immédiate de Rennes. On comprend mieux dès lors l’appétence de certains à vouloir renforcer les métropoles au détriment des régions et même du département.
En Loire-Atlantique enfin, le cas est encore plus significatif : outre les 7 cantons de la ville de Nantes, la gauche remporte 4 cantons en périphérie immédiate (2 à Rezé, 2 à Saint-Herblain) soit 11 cantons sur les 16 cantons qu’elle possède (contre 15 pour la droite), auxquels on peut aussi rajouter les 2 de Saint-Nazaire en zone urbaine.
Dans le Morbihan et les Côtes d’Armor, qui ne comptent pas de métropoles, on notera toutefois que parmi les 4 cantons remportés dans le 56 par la gauche, se trouve les deux cantons de Lorient. Dans le 22, façonné bien différemment de l’Ille-et-vilaine, de la Loire-Atlantique ou du Finistère, avec plusieurs villes moyennes attractives et Saint-Brieuc, le constat fait plus haut ne s’applique pas, les métropoles n’existant pas. La gauche y conserve les vestiges des terres rouges et communistes de l’après-guerre.
Et pour les élections régionales ?
Pour les élections régionales du mois de décembre prochain, au premier tour, « les listes qui obtiennent plus de 10 % des suffrages exprimés au 1er tour des régionales sont qualifiées pour le second tour. », avant qu’au deuxième tour, « la liste qui arrive en tête au 2nd tour obtient automatiquement une prime majoritaire égale au quart des sièges au conseil régional en plus du nombre de sièges lié à son score. Le reste des sièges est ensuite réparti entre les listes ayant recueilli au moins 5 % des suffrages exprimés.»
A droite, l’affaire parait entendue : il y aura une liste UMP – UDI dirigée par Marc le Fur, et une liste Front national dirigée par Gilles Pennelle. A gauche, suspense : si une liste unitaire derrière Jean-Yves le Drian est fortement envisagée, difficile de croire que l’extrême-gauche (du Front de Gauche à Europe-Ecologie en passant par des déçus du PS) ne tentera rien et se ralliera à la liste d’ouverture prévue par Le Drian.
Enfin, autre inconnue : Christian Troadec. Difficile de croire qu’il puisse monter une liste sur son propre nom sans risquer la déculottée. Se définissant comme un homme de gauche, ce dernier en bon opportuniste, cherchera probablement à négocier avec les uns ou avec les autres de possibles postes d’élus régionaux pour les autonomistes. Difficile de savoir s’il penchera sur sa droite ou si, tétanisé à l’idée d’être marqué à droite, il se rabattra sur sa gauche.
Quoi qu’il en soit, deux projections sont possibles, avec une configuration à quatre listes, ou à trois listes, en partant sur une abstention au même niveau que pour ces départementales, soit 1 258 822 votants.
A trois listes , au premier tour, cela donnerait environ 440 000 voix pour l’UMP – UDI , 220 000 pour le FN et 530 000 pour le Bloc de gauche unitaire.
Dans ce format, les 3 listes se maintiennent au second tour et à moins d’un accord d’union de la droite – Marc le Fur étant membre de la Droite populaire, la proximité idéologique avec certaines positions du FN pourrait les amener à réfléchir à cela – le Bloc de gauche remportera la région.
A quatre listes, au premier tour, cela donnerait environ 440 000 voix pour l’UMP – UDI, 220 000 pour le FN, 420 000 pour le PS et 110 000 pour un Bloc EELV-Front de gauche. Dans ce format, même scénario que vu plus haut , le Bloc EELV-FDG ne pouvant pas se maintenir au 2ème tour.
Néanmoins, le PS pourrait fort avoir à craindre ce scénario, une liste EELV-FDG pouvant très bien atteindre, en mobilisant les abstentionnistes ainsi que des déçus de la gauche, les 10% des suffrages exprimés, en Bretagne, ce qui provoquerait alors, en cas de maintien au second tour, une victoire de l’UMP-UDI.
http://www.breizh-info.com/24962/actualite-politique/elections-departementales-bretagne-des-metropoles-contre-bretagne-rurale/
Ces élections ont également confirmé la profonde fracture qui existe désormais entre une Bretagne rurale incluant des villes moyennes avec la Bretagne des métropoles mondialisées, c’est à dire Rennes, Brest et Nantes. Une fracture que le géographe Christophe Guilluy a mis en évidence dans son dernier ouvrage La France périphérique. Comment on a sacrifié les classes populaires.
5 départements majoritairement à droite, mais 3 dirigés par la gauche #démocratie
Analysons les deux tours dans le détail , simplement en terme de rapport Gauche / Droite, en incluant les « extrêmes » dans chaque bloc, puisque toutes les études montrent que d’un tour à l’autre, le report de l’extrême-gauche va majoritairement à gauche et que celui de l’extrême droite va majoritairement à droite, signe que, malgré les consignes données par les états-majors, les électeurs savent où se trouve leur camp.
Pour l’Ille et Vilaine, au premier tour, on compte une abstention à 49,10% (347 000 personnes ne sont pas allées voter) et le bloc de droite réalise 53,81% (de l’UDI au FN) tandis que celui de gauche réalise 46,19%. Les bulletins blancs ont représenté 3,26% des votants.
Au second tour, avec une abstention à 50,43%, le bloc de droite réalise 53,05% tandis que celui de gauche réalise 46,95%, les bulletins blancs représentant 5,34% des votants (2,71% des votants ont vu leurs bulletins annulés).
La droite remporte donc le plus grande nombre de voix en Ille-et-Vilaine, ce qui ne l’empêche pas de se retrouver minoritaire au conseil général. Autre fait significatif : avec 18,39% des voix au premier tour, en deuxième position derrière le parti socialiste, le Front national n’obtient aucun élu.
Pour les Côtes d’Armor, au premier tour, l’abstention a été de 43,76% (197 300 personnes ne sont pas allées voter) et le bloc de droite a réalisé 54,2% des suffrages (de l’UDI au FN) tandis que celui de gauche a réalisé 45,8%. Les bulletins blancs ont représenté 3,49% des votants.
Au second tour, avec une abstention à 43,97%, le bloc de droite a obtenu 51,39% des suffrages et celui de gauche 48,61%, les bulletins blancs représentant 4,84% des votants (3,07% des votants ont vu leurs bulletins annulés).
La droite obtient donc le plus grande nombre de voix et recueille la majorité au conseil général. Autre fait significatif : avec 18,99% des voix au premier tour, le Front national n’obtient aucun élu alors même qu’il était le parti le plus important en nombre de voix dans le département. Il y aura pourtant un conseiller général communiste (Bégard), en provenance d’une extrême gauche n’ayant pas dépassé les 2% sur le plan départemental.
Pour le Morbihan, au premier tour, on a enregistré une abstention de 47,44% -267 000 personnes ne sont pas allées voter -, le bloc de droite a obtenu 62,64% des suffrages (de l’UDI au FN) et celui de gauche 37,36%. Les bulletins blancs ont représenté 3,38% des votants.
Au second tour, avec un taux d’abstention de 50,07%, le bloc de droite réalise 63,78% tandis que celui de gauche réalise 36,22%, les bulletins blancs représentant 6,34% des votants (3,12% des votants ont vu leurs bulletins annulés). La droite remporte donc le plus grande nombre de voix en Morbihan et obtient la majorité au conseil général.
Plusieurs faits significatifs : le Morbihan est le département où les voix du Front national se sont le plus reportées sur celle des candidats de droite au premier et second tour. Là encore, avec 20,61% des voix au 1er tour (2ème position) , aucun siège d’élu pour le FN.
Pour le Finistère, au premier tour, on a compté une abstention à 48,89% – 333 000 personnes ne sont pas allées voter -, le bloc de droite a réalisé 51,55% (de l’UDI au FN) et celui de gauche 48,45%. Les bulletins blancs ont représenté 3,24% des votants.
Au second tour, avec un taux d’abstention à 50,09%, le bloc de droite a obtenu 50,65% des suffrages et celui de gauche 49,35%, les bulletins blancs représentant 5,38% des votants (2,35% des votants ont vu leurs bulletins annulés).
La droite remporte donc le plus grande nombre de voix en Finistère, mais aura moins d’élus que la gauche, et ne dirigera donc pas le département.
Pour la Loire-Atlantique, au premier tour, l’abstention a été de 49,29% – 471 655 personnes ne sont pas allées voter -, le bloc de droite a obtenu 53,69% des suffrages (de l’UDI au FN) tandis et l’ensemble de la gauche 46,31%. Les bulletins blancs ont représenté 3,42% des votants.
Au second tour; avec un taux d’abstention à 51,41%, le bloc de droite réalise 51,4% et celui de gauche 48,6%, les bulletins blancs représentant 5,70% des votants (2,56% des votants ont vu leurs bulletins annulés).
La droite remporte donc le plus grande nombre de voix en Loire-Atlantique, mais c’est la gauche qui dirigera le département.
Une profonde fracture entre Bretagne des métropoles et Bretagne rurale
Autre enseignement important de ce scrutin, la profonde fracture existante entre les métropoles et leurs dépendances directes (les « banlieues») et la campagne bretonne et ses villages ou villes moyennes. Deux populations semblent cohabiter désormais en Bretagne, ce qui confirme l’analyse de Christophe Guilluy sur la France périphérique.
En effet, si l’on regarde de plus près l’appartenance politique des conseillers départementaux élus, on se rend compte que Rennes, Nantes, Brest et leurs alentours sont « gaucho – compatibles » ce qui n’est plus le cas dans pratiquement tout le reste de la Bretagne.
En Finistère, sur les 14 cantons que la gauche a remporté, 6 (4 sur Brest, Guipavas, St Renan) font partie de Brest ou de sa périphérie , 2 sont les cantons de Quimper-ville, 2 de Morlaix et de sa périphérie. Seuls Pont-de-Buis, Concarneau, Möelan sur Mer et Quimperlé sont plutôt classables en zone rurale.
En Ille-et-Vilaine, la gauche a remporté 17 cantons dont 6 rien que sur Rennes-ville, et 8 en périphérie immédiate de Rennes. On comprend mieux dès lors l’appétence de certains à vouloir renforcer les métropoles au détriment des régions et même du département.
En Loire-Atlantique enfin, le cas est encore plus significatif : outre les 7 cantons de la ville de Nantes, la gauche remporte 4 cantons en périphérie immédiate (2 à Rezé, 2 à Saint-Herblain) soit 11 cantons sur les 16 cantons qu’elle possède (contre 15 pour la droite), auxquels on peut aussi rajouter les 2 de Saint-Nazaire en zone urbaine.
Dans le Morbihan et les Côtes d’Armor, qui ne comptent pas de métropoles, on notera toutefois que parmi les 4 cantons remportés dans le 56 par la gauche, se trouve les deux cantons de Lorient. Dans le 22, façonné bien différemment de l’Ille-et-vilaine, de la Loire-Atlantique ou du Finistère, avec plusieurs villes moyennes attractives et Saint-Brieuc, le constat fait plus haut ne s’applique pas, les métropoles n’existant pas. La gauche y conserve les vestiges des terres rouges et communistes de l’après-guerre.
Et pour les élections régionales ?
Pour les élections régionales du mois de décembre prochain, au premier tour, « les listes qui obtiennent plus de 10 % des suffrages exprimés au 1er tour des régionales sont qualifiées pour le second tour. », avant qu’au deuxième tour, « la liste qui arrive en tête au 2nd tour obtient automatiquement une prime majoritaire égale au quart des sièges au conseil régional en plus du nombre de sièges lié à son score. Le reste des sièges est ensuite réparti entre les listes ayant recueilli au moins 5 % des suffrages exprimés.»
A droite, l’affaire parait entendue : il y aura une liste UMP – UDI dirigée par Marc le Fur, et une liste Front national dirigée par Gilles Pennelle. A gauche, suspense : si une liste unitaire derrière Jean-Yves le Drian est fortement envisagée, difficile de croire que l’extrême-gauche (du Front de Gauche à Europe-Ecologie en passant par des déçus du PS) ne tentera rien et se ralliera à la liste d’ouverture prévue par Le Drian.
Enfin, autre inconnue : Christian Troadec. Difficile de croire qu’il puisse monter une liste sur son propre nom sans risquer la déculottée. Se définissant comme un homme de gauche, ce dernier en bon opportuniste, cherchera probablement à négocier avec les uns ou avec les autres de possibles postes d’élus régionaux pour les autonomistes. Difficile de savoir s’il penchera sur sa droite ou si, tétanisé à l’idée d’être marqué à droite, il se rabattra sur sa gauche.
Quoi qu’il en soit, deux projections sont possibles, avec une configuration à quatre listes, ou à trois listes, en partant sur une abstention au même niveau que pour ces départementales, soit 1 258 822 votants.
A trois listes , au premier tour, cela donnerait environ 440 000 voix pour l’UMP – UDI , 220 000 pour le FN et 530 000 pour le Bloc de gauche unitaire.
Dans ce format, les 3 listes se maintiennent au second tour et à moins d’un accord d’union de la droite – Marc le Fur étant membre de la Droite populaire, la proximité idéologique avec certaines positions du FN pourrait les amener à réfléchir à cela – le Bloc de gauche remportera la région.
A quatre listes, au premier tour, cela donnerait environ 440 000 voix pour l’UMP – UDI, 220 000 pour le FN, 420 000 pour le PS et 110 000 pour un Bloc EELV-Front de gauche. Dans ce format, même scénario que vu plus haut , le Bloc EELV-FDG ne pouvant pas se maintenir au 2ème tour.
Néanmoins, le PS pourrait fort avoir à craindre ce scénario, une liste EELV-FDG pouvant très bien atteindre, en mobilisant les abstentionnistes ainsi que des déçus de la gauche, les 10% des suffrages exprimés, en Bretagne, ce qui provoquerait alors, en cas de maintien au second tour, une victoire de l’UMP-UDI.
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