les opérateurs européens font du chantage à la 5G
Page 1 sur 1
les opérateurs européens font du chantage à la 5G
•article la tribune Publié le 10/07/2016 à 17:29
L’industrie des télécommunications prévient que les lignes directrices actuelles concernant la neutralité du Net créent des incertitudes importantes concernant les retours sur investissements de la 5G, lit-on dans le manifeste d’après le FT. (Crédits : Reuters) Dans un manifeste, des poids lourds des télécoms européens (BT, Deutsche Telekom, Telecom Italia ou encore Vodafone) plaident pour un assouplissement des règles de la neutralité du Net. Si celles-ci restent inchangées, ils menacent, carrément, de retarder leurs projets d’investissements.
Le lobby des télécoms est toujours très actif à Bruxelles. Il faut dire qu'avec l'UE, les points de désaccords ne manquent pas. En témoigne les récents blocages de fusions au Royaume-Uni et au Danemark par l'Autorité de la concurrence européenne. Ces décisions ont passablement agacé les intéressés, qui misent sur ces « consolidation » pour diminuer la concurrence, augmenter leurs prix, et donc leurs bénéfices.
L'autre gros sujet qui fâche concerne les règles de la neutralité du Net. Ce principe suppose que toutes les flux de données en ligne soient traités de manière équitable. Ou en d'autres termes, qu'ils ne soient pas discriminés. Sur le fonds, les opérateurs voient cette mesure d'un très mauvais œil. Pour accroître leurs revenus, ils veulent bénéficier de « différentes catégories de qualité pour proposer de nouveaux services », comme le disait récemment Tim Hoettges, le DG de Deutsche Telekom.
•Lire aussi : Fin des frais d'itinérance, neutralité du Net : l'UE abat ses cartes
Or début juin, l'organe européen des régulateurs des télécoms (Berec) a dévoilé des « lignes directrices » pour garantir la neutralité du Net sur le Vieux Continent. Or certains positionnements ont suscité une levée de boucliers des opérateurs. L'un d'entre eux concernent le « zero rating », une pratique consistant pour les FAI à ne pas comptabiliser l'accès à un service spécifique dans le décompte de la consommation de data. Le Berec veut encadrer cette pratique pour éviter qu'un service soit favorisé au détriment d'un autre. Concrètement, si une appli musicale est incluse en illimité dans un forfait mobile, le Berec souhaite que si l'accès à Internet est bridé une fois la limite de données atteinte, cette limitation concerne aussi l'appli « zero rating ». Ce qui ne plaît pas aux opérateurs télécoms.
Pour bénéficier de règles du jeu plus favorables, ceux-ci sont parti à l'assaut de Bruxelles. Il y a quelques jours, dans un manifeste dévoilé par le Financial Times, les poids lourds BT, Deutsche Telekom, Telecom Italia ou encore Vodafone ont carrément menacé les autorités de l'UE de retarder leurs investissements dans la 5G, la prochaine génération de très haut débit mobile, si le cadre réglementaire n'était pas assoupli !
Un sujet ultrasensible
« L'industrie des télécommunications prévient que les lignes directrices actuelles concernant la neutralité du Net créent des incertitudes importantes concernant les retours sur investissements de la 5G, lit-on dans ce manifeste d'après le FT. Les investissements sont donc susceptibles d'être retardés, à moins que les régulateurs adoptent une attitude positive concernant l'innovation. »
Bien peu diplomatique, le ton employé illustre à quel point le sujet est sensible. En outre, les opérateurs demandent que les acteurs du Net, à l'instar de Skype ou de WhatsApp - qui concurrencent leurs services en empruntant librement leurs tuyaux - soient soumis aux mêmes règles du jeu qu'eux. Ce qui n'est pas le cas actuellement.
L'UE ne veut pas rater le coche de la 5G
En menaçant de retarder leurs investissements dans la 5G, les opérateurs jettent un sacré pavé dans la mare. Depuis quelques temps, Bruxelles se démène pour que l'UE reste en pointe dans le développement de cette prochaine génération de très haut débit mobile. En plus de permettre d'acheminer les données beaucoup plus rapidement, la 5G est perçue comme la prochaine grande rampe de lancement de l'Internet des objets. Ce qui permettra, d'ici quelques années, de faire émerger de nouveaux business, comme celui de la voiture connectée.
L’industrie des télécommunications prévient que les lignes directrices actuelles concernant la neutralité du Net créent des incertitudes importantes concernant les retours sur investissements de la 5G, lit-on dans le manifeste d’après le FT. (Crédits : Reuters) Dans un manifeste, des poids lourds des télécoms européens (BT, Deutsche Telekom, Telecom Italia ou encore Vodafone) plaident pour un assouplissement des règles de la neutralité du Net. Si celles-ci restent inchangées, ils menacent, carrément, de retarder leurs projets d’investissements.
Le lobby des télécoms est toujours très actif à Bruxelles. Il faut dire qu'avec l'UE, les points de désaccords ne manquent pas. En témoigne les récents blocages de fusions au Royaume-Uni et au Danemark par l'Autorité de la concurrence européenne. Ces décisions ont passablement agacé les intéressés, qui misent sur ces « consolidation » pour diminuer la concurrence, augmenter leurs prix, et donc leurs bénéfices.
L'autre gros sujet qui fâche concerne les règles de la neutralité du Net. Ce principe suppose que toutes les flux de données en ligne soient traités de manière équitable. Ou en d'autres termes, qu'ils ne soient pas discriminés. Sur le fonds, les opérateurs voient cette mesure d'un très mauvais œil. Pour accroître leurs revenus, ils veulent bénéficier de « différentes catégories de qualité pour proposer de nouveaux services », comme le disait récemment Tim Hoettges, le DG de Deutsche Telekom.
•Lire aussi : Fin des frais d'itinérance, neutralité du Net : l'UE abat ses cartes
Or début juin, l'organe européen des régulateurs des télécoms (Berec) a dévoilé des « lignes directrices » pour garantir la neutralité du Net sur le Vieux Continent. Or certains positionnements ont suscité une levée de boucliers des opérateurs. L'un d'entre eux concernent le « zero rating », une pratique consistant pour les FAI à ne pas comptabiliser l'accès à un service spécifique dans le décompte de la consommation de data. Le Berec veut encadrer cette pratique pour éviter qu'un service soit favorisé au détriment d'un autre. Concrètement, si une appli musicale est incluse en illimité dans un forfait mobile, le Berec souhaite que si l'accès à Internet est bridé une fois la limite de données atteinte, cette limitation concerne aussi l'appli « zero rating ». Ce qui ne plaît pas aux opérateurs télécoms.
Pour bénéficier de règles du jeu plus favorables, ceux-ci sont parti à l'assaut de Bruxelles. Il y a quelques jours, dans un manifeste dévoilé par le Financial Times, les poids lourds BT, Deutsche Telekom, Telecom Italia ou encore Vodafone ont carrément menacé les autorités de l'UE de retarder leurs investissements dans la 5G, la prochaine génération de très haut débit mobile, si le cadre réglementaire n'était pas assoupli !
Un sujet ultrasensible
« L'industrie des télécommunications prévient que les lignes directrices actuelles concernant la neutralité du Net créent des incertitudes importantes concernant les retours sur investissements de la 5G, lit-on dans ce manifeste d'après le FT. Les investissements sont donc susceptibles d'être retardés, à moins que les régulateurs adoptent une attitude positive concernant l'innovation. »
Bien peu diplomatique, le ton employé illustre à quel point le sujet est sensible. En outre, les opérateurs demandent que les acteurs du Net, à l'instar de Skype ou de WhatsApp - qui concurrencent leurs services en empruntant librement leurs tuyaux - soient soumis aux mêmes règles du jeu qu'eux. Ce qui n'est pas le cas actuellement.
L'UE ne veut pas rater le coche de la 5G
En menaçant de retarder leurs investissements dans la 5G, les opérateurs jettent un sacré pavé dans la mare. Depuis quelques temps, Bruxelles se démène pour que l'UE reste en pointe dans le développement de cette prochaine génération de très haut débit mobile. En plus de permettre d'acheminer les données beaucoup plus rapidement, la 5G est perçue comme la prochaine grande rampe de lancement de l'Internet des objets. Ce qui permettra, d'ici quelques années, de faire émerger de nouveaux business, comme celui de la voiture connectée.
Re: les opérateurs européens font du chantage à la 5G
Bruxelles met les bouchées doubles dans la course à la 5G
Par Pierre Manière | 30/09/2015, 7:00
L’Union européenne a signé un accord de coopération avec la Chine pour peser davantage dans le développement de la prochaine génération de haut débit mobile. Après avoir pâti d’un gros retard dans le déploiement de la 4G, Bruxelles mise sur ce type de partenariat pour jouer les premiers rôles dans la normalisation de cette technologie, fondamentale pour les entreprises du Vieux Continent.
Ne pas répéter les erreurs du passé. Tel est le mot d'ordre, à Bruxelles, sur les développements liés à la future 5G. Après avoir pris du retard dans la 4G, l'Union européenne veut avoir son mot à dire sur la détermination des standards techniques de cette technologie de communication ultra-rapide. A horizon 2020, celle-ci permettra d'augmenter sensiblement les débits (pour surfer beaucoup plus vite sur La Toile, par exemple), mais aussi de connecter les milliards d'objets connectés qui envahissent notre quotidien.
Pour se faire entendre, Bruxelles mise sur des partenariats stratégiques avec les pays dont les industriels des télécoms sont en pointe dans ce domaine. Ce lundi, l'Union européenne a annoncé la signature d'un accord avec la Chine pour « renforcer la coopération » sur la 5G. Bruxelles et Pékin espèrent notamment « parvenir à un accord global » d'ici la fin 2015 sur « le concept, les fonctionnalités de base, les technologies clés et un calendrier » pour cette nouvelle technologie. Des « actions de recherches conjointes » vont ainsi être menées pour identifier les besoins des populations et des entreprises, notamment dans le très prometteur et lucratif secteur de l'Internet des objets.
« L'épine dorsale de l'avenir numérique »
Dans un communiqué, la Commission européenne rappelle les enjeux :
« La 5G ne sera pas seulement plus rapide, elle constituera l'épine dorsale de notre avenir numérique et les bases d'un marché européen d'une valeur de 1.000 milliards d'euros dans le domaine de l'Internet des objets, c'est-à-dire des nouvelles fonctionnalités et applications allant des voitures connectées au maisons intelligentes. »
Aux yeux de la Commission, l'UE se doit d'être véritablement acteur de la normalisation de la 5G. Critiqué pour avoir pris du retard dans le déploiement de la 4G, Bruxelles entend bien peser à la table des négociations, et ne pas se faire imposer des standards techniques qui ne lui conviennent pas, face aux puissants industriels américains, coréens, japonais et chinois. Conscient que les réseaux 5G seront à terme le fer de lance « de l'économie et de la société numériques partout dans le monde », l'UE œuvre donc « résolument en faveur d'un consensus » au niveau mondial, confirme avec diplomatie Günther Oettinger, le commissaire européen en charge du numérique.
La Chine, « un acteur innovant »
Sous ce prisme, l'accord avec Pékin apparaît donc stratégique. Spécialiste des télécoms chez BearingPoint, Sylvain Chevallier constate que dans ce secteur, la Chine est devenue « un acteur majeur de l'innovation, là où elle n'était par le passé qu'un spécialiste des équipements à bas coût ». Il fait ainsi référence à Huawei, le deuxième équipementier mondial des réseaux, et ZTE, qui se situe en cinquième position. Or comme le rappelle Sylvain Chevallier, les équipementiers (à l'instar d'Ericsson, de Nokia ou d'Alcatel-Lucent sur le Vieux Continent) sont devenus des poids lourds pour l'élaboration des standards en termes de connectivité. Alors qu'« il y a encore 15 ans », ce terrain était la chasse gardée des opérateurs télécoms traditionnels.
Au mois de juin l'an dernier, l'UE a signé un accord identique avec la Corée du Sud, pays du géant Samsung, très actif dans la recherche sur la 5G. Un partenariat a également vu le jour avec le Japon. Au pays du soleil levant, de nombreux acteurs sont en effet en pointe dans ce domaine. Parmi eux, il y a l'opérateur NTT Docomo. Véritable pionnier dans le domaine des télécommunications mobiles (il avait devancé tous ses concurrents sur la 3G, et avait compté parmi les leaders dans la recherche sur la 4G), le groupe nippon travaille sur la 5G depuis 2010. Grâce à des partenariats avec des opérateurs et équipementiers télécoms du monde entier, celui-ci espère dégainer une première offre en 2020, juste avant les Jeux olympiques de Tokyo. Outre les partenariats, la Commission européenne a également sorti le chéquier pour accélérer la recherche dans la 5G. Dans le cadre du programme Horizon 2020, elle a investi 700 millions d'euros pour soutenir l'innovation dans cette technologie.
La 5G, une aubaine pour les objets connectés
Car derrière la définition de ces standards techniques, se cachent des enjeux économiques colossaux. Sylvain Chevallier les résume : « Bien sûr, l'objectif est en premier lieu de proposer des débits supérieurs à la 4G. » Un impératif pour répondre aux usages et pratiques, alors que, par exemple, la consommation de vidéos sur smartphone explose. Mais en parallèle, « la 5G constitue une technologie de choix pour répondre à la révolution de l'Internet des objets », poursuit le spécialiste.
De fait, la 3G et la 4G n'ont pas été pensés pour l'Internet des objets. Si ces technologies permettent des débits confortables - et donc d'envoyer beaucoup de données -, les capteurs associés (qu'on retrouve bien sûr dans les téléphones, mais aussi dans les voitures ou les compteurs électriques intelligents) sont très gourmands en énergie. Cela limite leur utilisation, puisqu'ils doivent être constamment alimentés ou, à défaut, rechargés très régulièrement. A l'inverse, les technologies liées aux réseaux bas débit (comme LoRa ou Sigfox) reposent sur des capteurs envoyant de faibles quantités de données. Mais ils ont l'avantage d'être très peu énergivores et disposent d'une autonomie de plusieurs années. Dans ce paysage, la 5G incarne la promesse de capteurs couplant une grande autonomie à de gros débits pour développer les usages et services de demain. Pas question, dans ce contexte, que l'UE laisse les autres décider à sa place. Surtout si elle veut vraiment, comme elle l'ambitionne, devenir leader dans l'Internet des objets.
Pierre Manière
Par Pierre Manière | 30/09/2015, 7:00
L’Union européenne a signé un accord de coopération avec la Chine pour peser davantage dans le développement de la prochaine génération de haut débit mobile. Après avoir pâti d’un gros retard dans le déploiement de la 4G, Bruxelles mise sur ce type de partenariat pour jouer les premiers rôles dans la normalisation de cette technologie, fondamentale pour les entreprises du Vieux Continent.
Ne pas répéter les erreurs du passé. Tel est le mot d'ordre, à Bruxelles, sur les développements liés à la future 5G. Après avoir pris du retard dans la 4G, l'Union européenne veut avoir son mot à dire sur la détermination des standards techniques de cette technologie de communication ultra-rapide. A horizon 2020, celle-ci permettra d'augmenter sensiblement les débits (pour surfer beaucoup plus vite sur La Toile, par exemple), mais aussi de connecter les milliards d'objets connectés qui envahissent notre quotidien.
Pour se faire entendre, Bruxelles mise sur des partenariats stratégiques avec les pays dont les industriels des télécoms sont en pointe dans ce domaine. Ce lundi, l'Union européenne a annoncé la signature d'un accord avec la Chine pour « renforcer la coopération » sur la 5G. Bruxelles et Pékin espèrent notamment « parvenir à un accord global » d'ici la fin 2015 sur « le concept, les fonctionnalités de base, les technologies clés et un calendrier » pour cette nouvelle technologie. Des « actions de recherches conjointes » vont ainsi être menées pour identifier les besoins des populations et des entreprises, notamment dans le très prometteur et lucratif secteur de l'Internet des objets.
« L'épine dorsale de l'avenir numérique »
Dans un communiqué, la Commission européenne rappelle les enjeux :
« La 5G ne sera pas seulement plus rapide, elle constituera l'épine dorsale de notre avenir numérique et les bases d'un marché européen d'une valeur de 1.000 milliards d'euros dans le domaine de l'Internet des objets, c'est-à-dire des nouvelles fonctionnalités et applications allant des voitures connectées au maisons intelligentes. »
Aux yeux de la Commission, l'UE se doit d'être véritablement acteur de la normalisation de la 5G. Critiqué pour avoir pris du retard dans le déploiement de la 4G, Bruxelles entend bien peser à la table des négociations, et ne pas se faire imposer des standards techniques qui ne lui conviennent pas, face aux puissants industriels américains, coréens, japonais et chinois. Conscient que les réseaux 5G seront à terme le fer de lance « de l'économie et de la société numériques partout dans le monde », l'UE œuvre donc « résolument en faveur d'un consensus » au niveau mondial, confirme avec diplomatie Günther Oettinger, le commissaire européen en charge du numérique.
La Chine, « un acteur innovant »
Sous ce prisme, l'accord avec Pékin apparaît donc stratégique. Spécialiste des télécoms chez BearingPoint, Sylvain Chevallier constate que dans ce secteur, la Chine est devenue « un acteur majeur de l'innovation, là où elle n'était par le passé qu'un spécialiste des équipements à bas coût ». Il fait ainsi référence à Huawei, le deuxième équipementier mondial des réseaux, et ZTE, qui se situe en cinquième position. Or comme le rappelle Sylvain Chevallier, les équipementiers (à l'instar d'Ericsson, de Nokia ou d'Alcatel-Lucent sur le Vieux Continent) sont devenus des poids lourds pour l'élaboration des standards en termes de connectivité. Alors qu'« il y a encore 15 ans », ce terrain était la chasse gardée des opérateurs télécoms traditionnels.
Au mois de juin l'an dernier, l'UE a signé un accord identique avec la Corée du Sud, pays du géant Samsung, très actif dans la recherche sur la 5G. Un partenariat a également vu le jour avec le Japon. Au pays du soleil levant, de nombreux acteurs sont en effet en pointe dans ce domaine. Parmi eux, il y a l'opérateur NTT Docomo. Véritable pionnier dans le domaine des télécommunications mobiles (il avait devancé tous ses concurrents sur la 3G, et avait compté parmi les leaders dans la recherche sur la 4G), le groupe nippon travaille sur la 5G depuis 2010. Grâce à des partenariats avec des opérateurs et équipementiers télécoms du monde entier, celui-ci espère dégainer une première offre en 2020, juste avant les Jeux olympiques de Tokyo. Outre les partenariats, la Commission européenne a également sorti le chéquier pour accélérer la recherche dans la 5G. Dans le cadre du programme Horizon 2020, elle a investi 700 millions d'euros pour soutenir l'innovation dans cette technologie.
La 5G, une aubaine pour les objets connectés
Car derrière la définition de ces standards techniques, se cachent des enjeux économiques colossaux. Sylvain Chevallier les résume : « Bien sûr, l'objectif est en premier lieu de proposer des débits supérieurs à la 4G. » Un impératif pour répondre aux usages et pratiques, alors que, par exemple, la consommation de vidéos sur smartphone explose. Mais en parallèle, « la 5G constitue une technologie de choix pour répondre à la révolution de l'Internet des objets », poursuit le spécialiste.
De fait, la 3G et la 4G n'ont pas été pensés pour l'Internet des objets. Si ces technologies permettent des débits confortables - et donc d'envoyer beaucoup de données -, les capteurs associés (qu'on retrouve bien sûr dans les téléphones, mais aussi dans les voitures ou les compteurs électriques intelligents) sont très gourmands en énergie. Cela limite leur utilisation, puisqu'ils doivent être constamment alimentés ou, à défaut, rechargés très régulièrement. A l'inverse, les technologies liées aux réseaux bas débit (comme LoRa ou Sigfox) reposent sur des capteurs envoyant de faibles quantités de données. Mais ils ont l'avantage d'être très peu énergivores et disposent d'une autonomie de plusieurs années. Dans ce paysage, la 5G incarne la promesse de capteurs couplant une grande autonomie à de gros débits pour développer les usages et services de demain. Pas question, dans ce contexte, que l'UE laisse les autres décider à sa place. Surtout si elle veut vraiment, comme elle l'ambitionne, devenir leader dans l'Internet des objets.
Pierre Manière
Sujets similaires
» De nouveaux accords entre opérateurs
» Zones blanches les opérateurs ... leurs engagements
» Effrayant !! Et les bureaucrates européens et les lobbies veulent passer en force... Chronique d'une catastrophe annoncée !!!
» Quand les autres pays européens veulent connaître les Français : leurs critères de recherche sont parfois insolites !
» Un projet de génocide des peuples européens ? L’actuelle « crise des migrants » participe à ce dangereux projet...
» Zones blanches les opérateurs ... leurs engagements
» Effrayant !! Et les bureaucrates européens et les lobbies veulent passer en force... Chronique d'une catastrophe annoncée !!!
» Quand les autres pays européens veulent connaître les Français : leurs critères de recherche sont parfois insolites !
» Un projet de génocide des peuples européens ? L’actuelle « crise des migrants » participe à ce dangereux projet...
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum