Intel supprime les trois quarts de ses effectifs en France
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Intel supprime les trois quarts de ses effectifs en France
•Publié le 25/07/2016 à 14:39 article le figaro
Le numéro un mondial des microprocesseurs annonce la suppression de 750 postes en France. Les salariés dénoncent le désengagement d'Intel en recherche et développement.
Intel se retire brutalement de France. Le groupe informatique a annoncé fin juin la suppresison de 80% de ses effectifs, soit 750 postes sur 940. Ces suppressions d'emplois s'accompagneront de la fermeture de cinq sites de recherche et développement (R&D) d'ici à fin 2017, notamment ceux de Nantes, Toulouse et Sophia Antipolis. Vendredi, le comité d'entreprise d'Intel a publié un communiqué dans lequel il demande des explications à la direction d'Intel et un soutien des politiques.
Ces licenciements s'inscrivent dans le cadre d'un plan social beaucoup plus large, provoqué en grande partie par la baisse des ventes d'ordinateurs personnels. Le groupe américain avait annoncé dès avril la suppression de 11% de ses effectifs dans le monde, soit 12.000 emplois. Après avoir augmenté de 2 milliards de dollars (+ 3%) au premier trimestre, le bénéfice net d'Intel a chuté de 51% au deuxième trimestre, d'après les résultats financiers publiés le 20 juillet. Le géant des microprocesseurs souhaite désormais accélérer sa transition vers d'autres marchés, notamment le cloud et les objets connectés.
Incompréhension des salariés et des élus locaux
Les employés s'insurgent du désengagement de l'entreprise dans la R&D, alors qu'elle bénéficie d'aides financières de l'État. «En France, nous avons la crème de la crème des ingénieurs. Grâce aux subventions de l'État et au crédit impôt recherche, nos ingénieurs ont le coût salarial le plus faible de tout l'Occident [Europe et États-Unis, ndlr]», explique Mustapha Aqachmar, délégué syndical CFE CGC. «Les études menées en interne le prouvent: les employés français sont très compétitifs, presque autant que les employés chinois», explique au Figarole secrétaire général du CE d'Intel, Arnaud Lenoir. «De nombreux projets, annoncés en France ces derniers mois, seront transférés vers des pays low-cost», regrette-t-il.
La firme américaine avait pourtant augmenté ses investissements en R&D en France ces dernières années. «C'est en 2009 que l'entreprise a fait le pari d'investir dans le pays. Sur les cinq dernières années, nous avons créé 800 emplois en ouvrant sept centres de R&D», avait confié Stéphane Negre, le directeur d'Intel France, à Décideurs Magazine en 2015.
Plusieurs élus locaux ont d'ores et déjà réagi à la fermeture des centres de R&D. «Je ne peux pas accepter la perspective d'une fermeture du site de recherche et développement d'Intel, ouvert en 2009 à Toulouse, et qui a bénéficié à l'époque d'une prime à l'aménagement du territoire», a indiqué Carole Delga, présidente de la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée, dans une lettre adressée au ministre de l'Économie, Emmanuel Macron, et au directeur mondial d'Intel, Brian Krzanich. «Une telle annonce est d'autant plus inacceptable qu'Intel fait de confortables profits et que par ailleurs l'entreprise a bénéficié d'un important crédit d'impôt recherche», a déclaré le sénateur-maire de Sophia Antipolis, Marc Daunis, au quotidien régional Nice-Matin. Dans ce pôle technologique, près de 400 suppressions de postes sont prévues.
Le numéro un mondial des microprocesseurs annonce la suppression de 750 postes en France. Les salariés dénoncent le désengagement d'Intel en recherche et développement.
Intel se retire brutalement de France. Le groupe informatique a annoncé fin juin la suppresison de 80% de ses effectifs, soit 750 postes sur 940. Ces suppressions d'emplois s'accompagneront de la fermeture de cinq sites de recherche et développement (R&D) d'ici à fin 2017, notamment ceux de Nantes, Toulouse et Sophia Antipolis. Vendredi, le comité d'entreprise d'Intel a publié un communiqué dans lequel il demande des explications à la direction d'Intel et un soutien des politiques.
Ces licenciements s'inscrivent dans le cadre d'un plan social beaucoup plus large, provoqué en grande partie par la baisse des ventes d'ordinateurs personnels. Le groupe américain avait annoncé dès avril la suppression de 11% de ses effectifs dans le monde, soit 12.000 emplois. Après avoir augmenté de 2 milliards de dollars (+ 3%) au premier trimestre, le bénéfice net d'Intel a chuté de 51% au deuxième trimestre, d'après les résultats financiers publiés le 20 juillet. Le géant des microprocesseurs souhaite désormais accélérer sa transition vers d'autres marchés, notamment le cloud et les objets connectés.
Incompréhension des salariés et des élus locaux
Les employés s'insurgent du désengagement de l'entreprise dans la R&D, alors qu'elle bénéficie d'aides financières de l'État. «En France, nous avons la crème de la crème des ingénieurs. Grâce aux subventions de l'État et au crédit impôt recherche, nos ingénieurs ont le coût salarial le plus faible de tout l'Occident [Europe et États-Unis, ndlr]», explique Mustapha Aqachmar, délégué syndical CFE CGC. «Les études menées en interne le prouvent: les employés français sont très compétitifs, presque autant que les employés chinois», explique au Figarole secrétaire général du CE d'Intel, Arnaud Lenoir. «De nombreux projets, annoncés en France ces derniers mois, seront transférés vers des pays low-cost», regrette-t-il.
La firme américaine avait pourtant augmenté ses investissements en R&D en France ces dernières années. «C'est en 2009 que l'entreprise a fait le pari d'investir dans le pays. Sur les cinq dernières années, nous avons créé 800 emplois en ouvrant sept centres de R&D», avait confié Stéphane Negre, le directeur d'Intel France, à Décideurs Magazine en 2015.
Plusieurs élus locaux ont d'ores et déjà réagi à la fermeture des centres de R&D. «Je ne peux pas accepter la perspective d'une fermeture du site de recherche et développement d'Intel, ouvert en 2009 à Toulouse, et qui a bénéficié à l'époque d'une prime à l'aménagement du territoire», a indiqué Carole Delga, présidente de la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée, dans une lettre adressée au ministre de l'Économie, Emmanuel Macron, et au directeur mondial d'Intel, Brian Krzanich. «Une telle annonce est d'autant plus inacceptable qu'Intel fait de confortables profits et que par ailleurs l'entreprise a bénéficié d'un important crédit d'impôt recherche», a déclaré le sénateur-maire de Sophia Antipolis, Marc Daunis, au quotidien régional Nice-Matin. Dans ce pôle technologique, près de 400 suppressions de postes sont prévues.
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