Une société française innove dans le stockage de l'électricité sans batterie
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Une société française innove dans le stockage de l'électricité sans batterie
18/09/2016 à 13h00 article BFM
[center][url=https://servimg.com/view/19192738/6440][img]https://i.servimg.com/u/f97/19/19/27/38/sans_127.jpg[/img][/url][/center]
Levisys industrialise près de Troyes (Aube) le stockage d'électricité par volant d'inertie. Ses systèmes à rotor emmagasinent l'énergie produite et la restituent pour réguler le réseau électrique, sans recourir à des batteries.
Le stockage de l'électricité peut-il se passer de batteries électrochimiques ? Alors que Total a racheté Saft, la start-up Levisys incarne une filière industrielle novatrice pour stocker l'énergie lorsqu'on en a moins besoin, et la restituer en cas de pic de consommation. Fondée par deux scientifiques, elle a conçu des volants d'inertie, principe connu de longue date, qu'elle a rénové pour fournir une alternative aux batteries traditionnelles.
"Aujourd’hui la régulation du réseau électrique est assurée par des moyens de production comme les barrages. Nous parions à court terme sur la généralisation du stockage, ce qui permettrait de libérer ces moyens de production et de diminuer les contraintes environnementales" explique Pierre Fessler, président et cofondateur de Levisys, ancien chercheur au CNRS.
Forte de 14,58 millions d'euros fournis par l’État et l'Ademe (agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) dans le cadre des investissements d'avenir et par le département de l'Aube, la société a inauguré une usine flambant neuve près de Troyes (10). Cette unité de production de 4.000 mètres carrés a représenté 6,5 millions d’euros d'investissement. La société prévoit de recruter une trentaine de salariés, surtout des techniciens supérieurs.
[center][url=https://servimg.com/view/19192738/6441][img]https://i.servimg.com/u/f97/19/19/27/38/sans_128.jpg[/img][/url][/center]
Levisys - L'énergie est stockée dans le volant d’inertie sous forme d’énergie cinétique. Le système est confiné sous vide dans une enceinte de protection afin d'optimiser le rendement du dispositif (temps de rotation) et ainsi prolonger la durée de stockage.
Sur ce site, la société française installe la ligne pilote de production de ses volants d’inertie. Ces gros cylindres contiennent un rotor suspendu dans le vide tournant à plus de 10.000 tours par minute pour emmagasiner toute l'énergie qu'ils reçoivent. Ces systèmes, qui embarquent une électronique sophistiquée, ne sont pas destinés aux particuliers. Ils s'adressent aux producteurs d'énergie ou aux industriels désireux de mieux réguler leur besoins en électricité. Ils peuvent aussi intéresser des entreprises de transport souhaitant récupérer l'énergie du freinage d'un métro ou d'un tram, la stocker et la réinjecter pour faire fonctionner leurs motrices.
Une fois lancé, le rotor, en sustentation magnétique, continue à tourner avec très peu de frottement avec un rendement supérieur à 97%, minimisant les pertes entre l'énergie absorbée et celle qui est restituée. Comment? "Le système transforme l'énergie cinétique en électricité quand on le freine, avec une puissance de 10 kilowatts" explique Pierre Fessler, président de Levisys.
Le volant d'inertie complète les batteries pour le stockage
L'absence de frottement, lorsqu'il tourne, confère au rotor une durée de vie importante de 500.000 cycles de décharge contre 5.000 en moyenne pour une batterie. En revanche, il ne permet pas forcément d'obtenir une durée d'autonomie importante comme les batteries électrochimiques.
Le premier de ces volants d'inertie est en service dans le cadre d'une zone industrielle à Toulouse où Engie-Ineo expérimente un réseau électrique "intelligent". Il est utilisé en complément de batteries classiques pour stocker l'énergie produite par des éoliennes et des panneaux solaires pour les besoins de ce site.
Plus généralement, loin d'opposer leurs systèmes aux batteries, les fondateurs de Levisys envisagent une "hybridation" des solutions de stockage de l'énergie à terme mariant leur approche et les accumulateurs.
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Levisys industrialise près de Troyes (Aube) le stockage d'électricité par volant d'inertie. Ses systèmes à rotor emmagasinent l'énergie produite et la restituent pour réguler le réseau électrique, sans recourir à des batteries.
Le stockage de l'électricité peut-il se passer de batteries électrochimiques ? Alors que Total a racheté Saft, la start-up Levisys incarne une filière industrielle novatrice pour stocker l'énergie lorsqu'on en a moins besoin, et la restituer en cas de pic de consommation. Fondée par deux scientifiques, elle a conçu des volants d'inertie, principe connu de longue date, qu'elle a rénové pour fournir une alternative aux batteries traditionnelles.
"Aujourd’hui la régulation du réseau électrique est assurée par des moyens de production comme les barrages. Nous parions à court terme sur la généralisation du stockage, ce qui permettrait de libérer ces moyens de production et de diminuer les contraintes environnementales" explique Pierre Fessler, président et cofondateur de Levisys, ancien chercheur au CNRS.
Forte de 14,58 millions d'euros fournis par l’État et l'Ademe (agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) dans le cadre des investissements d'avenir et par le département de l'Aube, la société a inauguré une usine flambant neuve près de Troyes (10). Cette unité de production de 4.000 mètres carrés a représenté 6,5 millions d’euros d'investissement. La société prévoit de recruter une trentaine de salariés, surtout des techniciens supérieurs.
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Levisys - L'énergie est stockée dans le volant d’inertie sous forme d’énergie cinétique. Le système est confiné sous vide dans une enceinte de protection afin d'optimiser le rendement du dispositif (temps de rotation) et ainsi prolonger la durée de stockage.
Sur ce site, la société française installe la ligne pilote de production de ses volants d’inertie. Ces gros cylindres contiennent un rotor suspendu dans le vide tournant à plus de 10.000 tours par minute pour emmagasiner toute l'énergie qu'ils reçoivent. Ces systèmes, qui embarquent une électronique sophistiquée, ne sont pas destinés aux particuliers. Ils s'adressent aux producteurs d'énergie ou aux industriels désireux de mieux réguler leur besoins en électricité. Ils peuvent aussi intéresser des entreprises de transport souhaitant récupérer l'énergie du freinage d'un métro ou d'un tram, la stocker et la réinjecter pour faire fonctionner leurs motrices.
Une fois lancé, le rotor, en sustentation magnétique, continue à tourner avec très peu de frottement avec un rendement supérieur à 97%, minimisant les pertes entre l'énergie absorbée et celle qui est restituée. Comment? "Le système transforme l'énergie cinétique en électricité quand on le freine, avec une puissance de 10 kilowatts" explique Pierre Fessler, président de Levisys.
Le volant d'inertie complète les batteries pour le stockage
L'absence de frottement, lorsqu'il tourne, confère au rotor une durée de vie importante de 500.000 cycles de décharge contre 5.000 en moyenne pour une batterie. En revanche, il ne permet pas forcément d'obtenir une durée d'autonomie importante comme les batteries électrochimiques.
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