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États-Unis : les salariés précaires

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États-Unis : les salariés précaires Empty États-Unis : les salariés précaires

Message par Admin Sam 24 Sep - 21:28

Publié le 24/09/2016 à 20:01

•Publié le 23/09/2016 à 14:58
•article le figaro

États-Unis : les salariés précaires 114
Des militants de «Fight for $15» manifestent à Chicago , le 14 avril 2016. Crédits photo : © Jim Young / Reuters/REUTERS



Plusieurs centaines de militants de «Fight for $15», un mouvement lancé en 2013 pour faire passer le salaire minimum à 15 dollars de l'heure, manifesteront dimanche à New York devant l'université ou se déroulera le premier débat entre les deux candidats.



À New York

Alors que la campagne présidentielle américaine entre dans sa dernière ligne droite, «Fight for $15» maintient la pression sur les candidats.http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2015/04/16/20002-20150416ARTFIG00271-aux-etats-unis-les-employes-aux-plus-bas-salaires-manifestent.php


Ce mouvement social, décrit comme le plus important de l'histoire des États-Unis, demande depuis 2013 l'instauration d'un salaire minimum de 15 dollars de l'heure, et le droit de se syndiquer sans risque de rétorsion. Dimanche, plusieurs centaines de travailleurs pauvres manifesteront devant l'université d'Hofstra, où se tiendra le premier débat présidentiel entre le républicain Donald Trump et son opposante démocrate Hillary Clinton.

Les militants de New York seront rejoints par d'autres du Connecticut, de Philadelphie ou du Massachusetts. Ashley Casey, une employée de fast-food à Saint Louis dans le Missouri, sera présente. «Nous ne voulons pas devenir riches. Nous voulons enfin vivre correctement, ne plus avoir à faire un emprunt pour payer la facture d'électricité», explique cette membre du comité d'organisation de «Fight for 15».

À Saint Louis, Ashley travaille à temps partiel chez Sonic, une chaîne de restauration rapide qui la paye 6 dollars de l'heure, soit 300 dollars toutes les trois semaines. Elle complète ce revenu avec un second travail chez Checkers, une autre chaîne de restauration rapide où elle cuisine et tient la caisse pour 7,35 dollars de l'heure, soit 400 dollars toutes les trois semaines. «J'arrive à travailler 35 à 40 heures par semaine, pour gagner 900 dollars par mois», explique-t-elle. «Mais nous allons changer ça. Nous avons compris qu'ensemble, nous sommes assez forts pour exiger que les multinationales respectent enfin leurs employés.»


«Hillary Clinton est comme tous les politiques, elle ne tiendra pas ses promesses. Quant à Donald Trump, s'il pouvait nous faire travailler pour 4 dollars de l'heure, il le ferait»

Ashley Casey, une employée de fast-food à Saint Louis (Missouri)

Avec «Fight for $15», de nombreux employés précaires sont revenus au syndicalisme. Ils sont d'ailleurs largement appuyés et financés par la puissante Union Internationale des Employés des Services (SEIU), un syndicat qui représente 2,2 millions de travailleurs dans plus de 100 professions différentes aux États-Unis, à Porto Rico et au Canada.

Aux États-Unis, 65 millions de personnes travaillent pour moins de 15 dollars de l'heure, selon l'estimation de Kendall Fells, le coordinateur national de «Fight for $15». Le salaire minimum est actuellement fixé à 7,25 dollars, mais il peut être inférieur dans les métiers comme la restauration, où l'on reçoit des pourboires. Le mouvement a d'ailleurs été déclenché en novembre 2012 http://www.lefigaro.fr/social/2014/05/16/09010-20140516ARTFIG00154-fast-foods-les-salaries-americains-mondialisent-leur-mouvement-de-greve.php par une grève des salariés de la restauration rapide à New York. Il s'est ensuite exporté dans d'autres villes comme Chicago, Saint Louis ou Détroit. En août 2013, des milliers de salariés de la restauration rapide se mettent en grève dans 60 villes américaines pour exiger de meilleures conditions de travail. Depuis, «Fight for $15» englobe les employés des aéroports, des supérettes ou des soins à domicile, et s'exporte même à l'international.

Au début de la campagne, le mouvement faisait corps derrière le démocrate Bernie Sanders, qui les a toujours soutenus dans leur revendication. Depuis les primaires, ils tendent à se ranger derrière Hillary Clinton, un choix par défaut. Sous la pression de l'électorat du sénateur du Vermont, la candidate démocrate a fini par intégrer une hausse du salaire minimum. Mais elle propose de la passer à 12 dollars de l'heure, en laissant la possibilité aux États qui le peuvent de mettre la barre plus haut. Côté républicain, Donald Trump a aussi progressivement changé de discours.

Au début de la campagne, il estimait que les salaires étaient «trop élevés». Son entourage a finalement assuré qu'il soutiendrait le passage du salaire minimum à 10 dollars, http://www.lefigaro.fr/societes/2015/04/02/20005-20150402ARTFIG00223-mcdonald-s-augmente-ses-bas-salaires-americains-de-10.php mais que l'initiative devait venir des États fédérés. «Je ne leur fais pas confiance, à aucun des deux.», dit Ashley. «Hillary Clinton est comme tous les politiques, elle ne tiendra pas ses promesses. Quant à Donald Trump, s'il pouvait nous faire travailler pour 4 dollars de l'heure, il le ferait. Je préfère m'adresser directement aux patrons des multinationales pour que les choses changent.» Pourtant, sous l'impulsion de plusieurs hommes politiques, dont le gouverneur démocrate Andrew Cuomo à New York, plusieurs États ont déjà fait évoluer leur législation. En avril 2015, New York et la Californie ont ratifié une loi qui fera graduellement passer le salaire minimum à 15 dollars d'ici à 2018.

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