Binic-Étables. Des rues qui fleurent bon le « zéro phyto »

Binic-Étables vient d'obtenir une 3ème fleur. Un label qui récompense son investissement en faveur de l'environnement. L'occasion de faire le tour des méthodes alternatives de jardinage.


De l'eau, rien que de l'eau ! À l'aide d'une lance, Gwen et Marielle aspergent le trottoir de la rue Touroux. Pourtant, le but de la manœuvre n'est pas de les nettoyer mais d'enlever la mauvaise herbe qui a poussé entre les dalles.

Désherber avec de l'eau ? « Oui, répondent en coeur les deux employées de la Ville ! Elle est chauffée à 140 °C. Demain, les mauvaises herbes seront marron, comme si elles avaient été grillées par le soleil. » A l'autre bout du tuyau, un ballon de 1 000 litres, remorqué par un tracteur. « Quand on en a besoin, on met chauffer le ballon pendant la nuit. »

Plus de désherbant

De quoi en finir avec les produits phytosanitaires. Et selon, Patrice Rannou, responsable du service environnement et espaces verts, l'eau chaude est tout aussi efficace : « Certaines personnes nous disent qu'avec l'eau, les herbes repoussent. C'est vrai ! Mais, c'était aussi le cas avec le désherbant. » Des résultats similaires pour un impact sur l'environnement et la santé bien moindre.


« Depuis plusieurs années déjà, nous sommes passés au zéro phyto, confirme William Lamandé, responsable du centre technique de la Ville. On essaie de privilégier au maximum le développement durable. » Une démarche qui a dernièrement valu à la Ville l'obtention d'une troisième fleur décernée par le jury régional du label Villes et villages fleuris.

Trottoirs en herbe

Car désormais, le fleurissement n'est plus le seul critère. « Il y a encore quelque temps, c'était la seule chose qui comptait, se souvient William Lamandé. Maintenant, le jury s'attache plus globalement au cadre de vie et, notamment, aux actions en faveur de l'environnement. »

Les temps changent et les jardiniers s'adaptent. Objectif? Repenser tous les aménagements de la Ville pour limiter l'usage de produits. Et Patrice Rannou a plusieurs exemples concrets en tête. À la sortie d'Étables, il indique un trottoir... en herbe. « À Binic-Étables, s'il y a 20 km de trottoirs comme celui. Plus besoin de désherber, il suffit de passer un coup de tondeuse. »



« État d'esprit »

Un peu plus loin, le chef du service espaces verts s'arrête devant le cimetière de Binic. À l'entrée, un panneau affiche la couleur: « Cimetière sans produits toxiques ». Car ce lieu a lui aussi été enherbé, il y a un peu plus d'un an, « style cimetière anglais ». « C'est vraiment un bel exemple de réussite », s'enthousiasme le jardinier.

Mais il ne faut pas croire que le zéro pytho est de tout repos ! « Ça demande plus de boulot ! Il faut parfois désherber à la main ou à la binette. » Plus de boulot et plus de patience... « Il faut qu'on accepte de voir l'herbe pousser un peu. On ne peut plus être propre à 100 %. C'est vraiment un changement d'état d'esprit. » Et si la mauvaise herbe était... jolie ?

quand nous pensons que des peuples manquent d'eau ou encore plus près de chez nous des agriculteurs sont sans eau pour les cultures .

de l'eau pour du désherbage ! chauffée à 140 ° en voilà une découverte ...


je pose cet article ,mais je ne suis pas d'accord ,d'utiliser autant d'eau pour retirer des mauvais herbes sur des trottoirs .