Ces salariés chinois qui refusent de passer sous pavillon
Page 1 sur 1
Ces salariés chinois qui refusent de passer sous pavillon
Publié le 25/11/2016 à 18:17
Grèves et manifestations se multiplient en Chine. L'ONG China Labour Bulletin en a recensé 2.774 dans toute la Chine en 2015, soit plus qu'au cours des quatre dernières années cumulées. - Philippe Lopez-AFP
Les ouvriers d'usines Sony et Coca-Cola en Chine sont en grève. Ils s'inquiètent d'être revendus à un repreneur chinois et de voir leurs conditions de travail se dégrader.
Quand des salariés de multinationales étrangères implantées en Chine s'inquiètent d'être revendus à un propriétaire chinois... Deux mouvements de grève ont lieu dans des usines de Sony et Coca-Cola pour protester contre la cession de ces sites industriels à des repreneurs locaux
Le fabricant japonais veut se séparer de son usine près de Canton qui emploie 4.000 personnes dans la fabrication de modules de caméras pour smartphones. Pour Sony, la cession de cette usine a été décidée dans un souci de rationaliser son activité de production de ces composants.
Le repreneur chinois de l'usine Sony aurait mauvaise réputation
Or, depuis l'annonce faite le 7 novembre 2016 de la vente au chinois Shen Zhen O-Film Tech de sa filiale Sony Electronics Huanan, qui gère cette usine, celle-ci est à l'arrêt en raison d'un mouvement de grève des ouvriers qui protestent contre sa cession.
Les protestataires s'inquiètent surtout d'une éventuelle dégradation de leurs conditions de travail, de leur rémunération, voire de coupes dans les effectifs. "Cela fait dix ans que je travaille pour le groupe japonais, avec un bon niveau de salaire et d'indemnités", explique à l'AFP Mme Liu, employée gréviste.
La réputation du repreneur chinois suscite des craintes. "Tout le monde sait que dans ses usines, les salaires sont médiocres, les licenciements nombreux, et il impose des heures supplémentaires non-payées", s'indigne-t-elle. "On ne veut pas en entendre parler". À Canton, la police est intervenue sur le complexe de Sony, "blessant certains employés et en emmenant plusieurs au poste", selon l'employée.
Trois usines chinoises Coca-Cola sont touchées par des grèves
C'est un mouvement de protestation similaire qui anime les employés chinois de trois usines d'embouteillage de Coca-Cola en grève, à la suite de sa décision de céder ses sites en Chine. Le repreneur est le conglomérat hongkongais Swire Pacific associé au groupe étatique Cofco, géant chinois de l'agroalimentaire.
Les employés concernés redoutent des suppressions d'emplois ou des baisses drastiques de salaires. Trois sites de Coca-Cola, à Chongqing et Chengdu (au sud-ouest de la Chine), ainsi que dans la province du Jilin (nord-est), sont touchés par la grève. Quelque 500 employés ont cessé le travail à Chongqing, a indiqué le journal officiel Global Times, précisant -en citant un gréviste- que le site avait déjà réduit ses effectifs cette année de 1.000 à 800 personnes.
Grèves et mouvements sociaux ont eu tendance à se multiplier en Chine continentale. L'ONG China Labour Bulletin en a recensé 2.774 dans toute la Chine en 2015, soit plus qu'au cours des quatre dernières années cumulées. La première revendication porte sur le versement de salaires non payés aux salariés chinois qui redoutent désormais la cession de leurs usines par les multinationales étrangères, réputées pour offrir des conditions de travail meilleures que les employeurs locaux.
Grèves et manifestations se multiplient en Chine. L'ONG China Labour Bulletin en a recensé 2.774 dans toute la Chine en 2015, soit plus qu'au cours des quatre dernières années cumulées. - Philippe Lopez-AFP
Les ouvriers d'usines Sony et Coca-Cola en Chine sont en grève. Ils s'inquiètent d'être revendus à un repreneur chinois et de voir leurs conditions de travail se dégrader.
Quand des salariés de multinationales étrangères implantées en Chine s'inquiètent d'être revendus à un propriétaire chinois... Deux mouvements de grève ont lieu dans des usines de Sony et Coca-Cola pour protester contre la cession de ces sites industriels à des repreneurs locaux
Le fabricant japonais veut se séparer de son usine près de Canton qui emploie 4.000 personnes dans la fabrication de modules de caméras pour smartphones. Pour Sony, la cession de cette usine a été décidée dans un souci de rationaliser son activité de production de ces composants.
Le repreneur chinois de l'usine Sony aurait mauvaise réputation
Or, depuis l'annonce faite le 7 novembre 2016 de la vente au chinois Shen Zhen O-Film Tech de sa filiale Sony Electronics Huanan, qui gère cette usine, celle-ci est à l'arrêt en raison d'un mouvement de grève des ouvriers qui protestent contre sa cession.
Les protestataires s'inquiètent surtout d'une éventuelle dégradation de leurs conditions de travail, de leur rémunération, voire de coupes dans les effectifs. "Cela fait dix ans que je travaille pour le groupe japonais, avec un bon niveau de salaire et d'indemnités", explique à l'AFP Mme Liu, employée gréviste.
La réputation du repreneur chinois suscite des craintes. "Tout le monde sait que dans ses usines, les salaires sont médiocres, les licenciements nombreux, et il impose des heures supplémentaires non-payées", s'indigne-t-elle. "On ne veut pas en entendre parler". À Canton, la police est intervenue sur le complexe de Sony, "blessant certains employés et en emmenant plusieurs au poste", selon l'employée.
Trois usines chinoises Coca-Cola sont touchées par des grèves
C'est un mouvement de protestation similaire qui anime les employés chinois de trois usines d'embouteillage de Coca-Cola en grève, à la suite de sa décision de céder ses sites en Chine. Le repreneur est le conglomérat hongkongais Swire Pacific associé au groupe étatique Cofco, géant chinois de l'agroalimentaire.
Les employés concernés redoutent des suppressions d'emplois ou des baisses drastiques de salaires. Trois sites de Coca-Cola, à Chongqing et Chengdu (au sud-ouest de la Chine), ainsi que dans la province du Jilin (nord-est), sont touchés par la grève. Quelque 500 employés ont cessé le travail à Chongqing, a indiqué le journal officiel Global Times, précisant -en citant un gréviste- que le site avait déjà réduit ses effectifs cette année de 1.000 à 800 personnes.
Grèves et mouvements sociaux ont eu tendance à se multiplier en Chine continentale. L'ONG China Labour Bulletin en a recensé 2.774 dans toute la Chine en 2015, soit plus qu'au cours des quatre dernières années cumulées. La première revendication porte sur le versement de salaires non payés aux salariés chinois qui redoutent désormais la cession de leurs usines par les multinationales étrangères, réputées pour offrir des conditions de travail meilleures que les employeurs locaux.
Sujets similaires
» Comment Bouygues Telecom incite ses salariés à se passer de RTT
» L’inquiétant projet chinois pour noter la population
» Plouha. Le Pavillon bleu flotte maintenant sur la ville
» TOURISME Bretagne. 31 plages et 13 ports labellisés Pavillon Bleu
» C'est l'histoire d'un chinois qui s'est fâché avec sa femme.
» L’inquiétant projet chinois pour noter la population
» Plouha. Le Pavillon bleu flotte maintenant sur la ville
» TOURISME Bretagne. 31 plages et 13 ports labellisés Pavillon Bleu
» C'est l'histoire d'un chinois qui s'est fâché avec sa femme.
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum