Au revoir les "pipis sauvages", bonjour les fleurs :l'Uritrottoir débarque à Paris et à Nantes
Page 1 sur 1
Au revoir les "pipis sauvages", bonjour les fleurs :l'Uritrottoir débarque à Paris et à Nantes
PIPI FERTILE – Faltazi, une agence de design nantaise, a créé l’Uritrottoir, un urinoir de rue qui permet de faire du compost… tout en luttant contre l'urine sauvage. Deux modèles vont être installés à Paris en décembre, et trois autres à Nantes.
https://vimeo.com/194964931
09 déc 2016 15:46 ©
Fin de soirée arrosée. Les bars fermés et dans la rue, pas de toilettes aux alentours. Un peu alcoolisés, les fêtards finissent par se soulager contre un bout de mur. Ces "pipis sauvages" peuvent être une véritable plaie dans certains quartiers. Municipalités et conseils de quartier s’y sont attelés, mais sans qu'aucune solution réellement efficace n’ait été trouvée.
Mais Faltazi, agence de design nantaise, a peut-être trouvé la solution du futur avec sa dernière création : les Uritrottoirs, des urinoirs secs de rue qui permettent, en plus de lutter contre les épanchements urinaires sauvages masculins, de fabriquer du compost… et de faire pousser des fleurs. Ne riez pas, cette solution est tout aussi sérieuse que le problème auquel elle s'attaque.
L’Uritrottoir se compose de deux bacs, l’un en bas qui renferme de la matière sèche, et l’autre, celui sous lequel le passant urine, qui contient une jardinière. Les urines sont stockées dans un lit de matière sèche, ramassé régulièrement par une société délégataire. Comble de la sophistication, tous les Uritrottoirs sont connectés, permettant au gestionnaire des toilettes sèches
Car tout cela est très scientifique : mélangés, le carbone présent dans la paille et l’azote de l’urine font du fumier… et donc du compost, parfaitement utilisable par les agriculteurs ou les jardiniers.
Invention insolite ? Loufoque ? Originale peut-être, mais bien sérieuse. Deux exemplaires vont être installés fin décembre à la gare de Lyon à Paris, et trois autres le seront au printemps à Nantes, pour une phase d’expérimentation.
L’agence Faltazi n’en est pas à ses débuts en matière de gestion d’urine. Il y a trois ans, elle avait créée l’Uritonnoir, là encore sur un concept apparemment foldingue, mais qui répondait à un vrai besoin : le problème des toilettes en festival. Les Uritonnoirs étaient constitués d’énormes bottes de paille, dans lesquelles étaient fichés des cônes en plastique où urinaient les festivaliers. Une fois remplies d’urine, elles pouvaient ensuite servir directement d’engrais. "L’Uritonnoir était l’urinoir sec des champs, pour le fond des jardins, les festivals", explique à LCI Laurent Lebot, cofondateur de l’agence avec Victor Massip. "Nous nous sommes demandés : et si on le met dans les villes, ça donne quoi ? C’est comme cela qu’est né l’Uritrottoir
Ça sent mauvais, et ça coûte très cher en nettoyageLaurent Lebot, de l'agence Faltazi
Depuis leurs débuts, les designers ont comme point de départ la problématique de la valorisation des déchets, et cherchent des solutions pour rendre les villes plus écologiques, en travaillant notamment sur les circuits courts. Mais petit à petit, en planchant sur l’Uritrottoir, Laurent Lebot et Victor Massip se sont rendu compte qu’ils répondaient aussi à un vrai problème des villes. "Le sujet peut prêter à rire, mais en fait c’est loin d’être drôle et des gens extrêmement sérieux s’intéressent à ça", raconte Laurent Lebot.
Après avoir entendu parler du prototype élaboré en mai, ce sont en effet surtout des collectivités locales, mais aussi la SNCF, qui ont contacté l’agence. "Pour eux, c’est infernal, ils ont tous un gros problème avec ces épanchements d’urine. Dans les centres villes, c'est les mercredis, jeudis, vendredis soir… Tous les soirs festifs. Ça sent mauvais, et ça coûte très cher en nettoyage. Et c’est quelque chose qui leur est reproché en permanence par les passants ou les habitants", détaille Laurent Lebot. Des solutions tous azimuts ont souvent été essayés : tôle sur les murs qui renvoie le pipi, peinture hydrophobe... "Mais ça ne change rien", assure Laurent. "Le type bourré continue de pisser, quitte à s’en mettre plein le pantalon. Notre solution qui peut prêter à sourire peut en fait leur rendre service."
http://www.lci.fr/societe/au-revoir-les-pipis-sauvages-bonjour-les-fleurs-l-uritrottoir-debarque-a-paris-et-a-nantes-2016597.html
Re: Au revoir les "pipis sauvages", bonjour les fleurs :l'Uritrottoir débarque à Paris et à Nantes
La peinture anti-urine bientôt testée à Paris ?
HYGIENE - Un élu LR, Geoffroy Boulard, dépose un voeu en conseil de Paris pour demander que la peinture anti-urine soit testée dans certains quartiers de Paris. Une demande un brin insolite, qui avait déjà été formulée par un riverain dans le cadre du Bugdet participatif, pour lutter contre les épanchement d'urine dans les lieux festifs.
18 mai 2016 12:00 ©
Il veut parler pipi au Conseil de paris. Car non, il n'y a pas de petits sujets. Et les épanchements d'urine sauvages en sont bien un. Geoffroy Boulard, élu Les Républicains du 17e arrondissement, a déposé devant le Conseil de Paris, un vœu "pour que soit expérimentée la pause de peinture hydrophobe sur certains murs de Paris, régulièrement souillés par des épanchements d'urine".
Cette peinture, hydrophobe, renvoie le jet d'urine à son émetteur. Qui, normalement, ne devrait pas récidiver. Ou alors, récidiver à côté. L'idée de Geoffroy Boulard n'est pas nouvelle, et avait été déjà évoquée en février dernier : un habitant de Paris, excédé par les rigoles d'urine dans sa rue au sortir des bars, avait déposé cette idée dans le budget participatif de la Ville .http://www.lci.fr/societe/ce-parisien-veut-mettre-fin-aux-rigoles-durine-dans-la-rue-avec-de-la-peinture-repousse-pipi-1503326.html Insolite, originale, l'idée avait eu son petit succès médiatique.
Des cartographies des sites "souillés"
Mais en déposant ce vœu, Geoffroy Boulard souhaite aller plus loin. "C'est un voeu politique", précise-t-il à metronews. "Je souhaitais vraiment que d'un point de vue politique on relaie les demandes de riverains pour qu'à l'échelle parisienne, il y ait un vrai engagement. L'objectif est qu'il y ait des expérimentations faites. Des cartographies des sites les plus souillées existent, il faut s'en servir."
Pour l'élu, cette demande, qui peut paraître loufoque, est un "vœu de bon sens, qui s'appuie sur des expériences réalisées à Bordeaux, Hambourg, avec succès." Et donc LA solution dans un certain nombre de lieux déjà identifiés, et particulièrement souillées. "Il y a beaucoup de dents creuses dans certains quartiers, où les agents de la propreté ont beaucoup de mal à garder les lieux sains", explique-t-il. "Et on ne peut pas mettre des sanisettes partout." Le 17e n'est sans doute pas le plus touché, étant particulièrement ciblés les coins les plus festifs, mais l'adjoint dénombre bien "plusieurs endroits, proches de bars, avec des plaintes des habitants qui voient les noctambules uriner sous leurs fenêtres ! Ce sont toujours les mêmes endroits, très localisés. C'est facile à cibler."
Son voeu soumis aux élus, Geoffrey Boulard se montre confiant. Reste que s'il emporte les voix, cette proposition n'aura aucune valeur obligatoire. "Mais c'est aussi symbolique, cela fait avancer la réflexion au sein des services. L'idée est de donner une connotation officielle, que ce ne soit pas limité à deux trois rues parisiennes seulement", indique l'élu.
HYGIENE - Un élu LR, Geoffroy Boulard, dépose un voeu en conseil de Paris pour demander que la peinture anti-urine soit testée dans certains quartiers de Paris. Une demande un brin insolite, qui avait déjà été formulée par un riverain dans le cadre du Bugdet participatif, pour lutter contre les épanchement d'urine dans les lieux festifs.
18 mai 2016 12:00 ©
Il veut parler pipi au Conseil de paris. Car non, il n'y a pas de petits sujets. Et les épanchements d'urine sauvages en sont bien un. Geoffroy Boulard, élu Les Républicains du 17e arrondissement, a déposé devant le Conseil de Paris, un vœu "pour que soit expérimentée la pause de peinture hydrophobe sur certains murs de Paris, régulièrement souillés par des épanchements d'urine".
Cette peinture, hydrophobe, renvoie le jet d'urine à son émetteur. Qui, normalement, ne devrait pas récidiver. Ou alors, récidiver à côté. L'idée de Geoffroy Boulard n'est pas nouvelle, et avait été déjà évoquée en février dernier : un habitant de Paris, excédé par les rigoles d'urine dans sa rue au sortir des bars, avait déposé cette idée dans le budget participatif de la Ville .http://www.lci.fr/societe/ce-parisien-veut-mettre-fin-aux-rigoles-durine-dans-la-rue-avec-de-la-peinture-repousse-pipi-1503326.html Insolite, originale, l'idée avait eu son petit succès médiatique.
Des cartographies des sites "souillés"
Mais en déposant ce vœu, Geoffroy Boulard souhaite aller plus loin. "C'est un voeu politique", précise-t-il à metronews. "Je souhaitais vraiment que d'un point de vue politique on relaie les demandes de riverains pour qu'à l'échelle parisienne, il y ait un vrai engagement. L'objectif est qu'il y ait des expérimentations faites. Des cartographies des sites les plus souillées existent, il faut s'en servir."
Pour l'élu, cette demande, qui peut paraître loufoque, est un "vœu de bon sens, qui s'appuie sur des expériences réalisées à Bordeaux, Hambourg, avec succès." Et donc LA solution dans un certain nombre de lieux déjà identifiés, et particulièrement souillées. "Il y a beaucoup de dents creuses dans certains quartiers, où les agents de la propreté ont beaucoup de mal à garder les lieux sains", explique-t-il. "Et on ne peut pas mettre des sanisettes partout." Le 17e n'est sans doute pas le plus touché, étant particulièrement ciblés les coins les plus festifs, mais l'adjoint dénombre bien "plusieurs endroits, proches de bars, avec des plaintes des habitants qui voient les noctambules uriner sous leurs fenêtres ! Ce sont toujours les mêmes endroits, très localisés. C'est facile à cibler."
Son voeu soumis aux élus, Geoffrey Boulard se montre confiant. Reste que s'il emporte les voix, cette proposition n'aura aucune valeur obligatoire. "Mais c'est aussi symbolique, cela fait avancer la réflexion au sein des services. L'idée est de donner une connotation officielle, que ce ne soit pas limité à deux trois rues parisiennes seulement", indique l'élu.
Dernière édition par Admin le Mar 13 Déc - 22:56, édité 1 fois
Re: Au revoir les "pipis sauvages", bonjour les fleurs :l'Uritrottoir débarque à Paris et à Nantes
Et les filles ?
La gare de Lyon va ainsi installer deux exemplaires, mis en service courant janvier, l’un "qui fait 600 pipis, à raison de 450 millilitres chacun pour une vessie bien pleine", et l’autre 300.
A Nantes, l’agence a pratiqué, avec les services de la Ville, un petit "tourisme des coins à pisse" pour identifier les lieux à problèmes. Trente ont été isolés. Le choix va donc être dur pour décider lesquels accueilleront les Uritrottoirs, en test pendant un an.
Reste, notera sans doute le public féminin, un problème : et les filles dans tout ça ?
Comment profiter aussi de ce petit plaisir d’uriner en faisant pousser des fleurs ? Laurent Lebot se marre. "Oui, c’est sûr que c’est plus compliqué pour elles", reconnaît-il, suggérant une "solution pirouette" : l’utilisation d'un "pisse-debout".
Et une petite excuse : "Jusqu’à maintenant, on pensait que les épanchements d’urine sur la rue n’étaient que le fait des hommes, mais d’après les retours que l’on a, en fait ce n'est pas forcément le cas ! Du coup, c'est vrai, notre solution ne résout pas l'intégralité du problème."
Et celui-ci s'annonce particulièrement épineux : "Les filles montrent leurs postérieurs en urinant. A partir de là, il faut donc une cabine… La solution est moins simple." Des pistes pour plancher sur un futur projet ?
La gare de Lyon va ainsi installer deux exemplaires, mis en service courant janvier, l’un "qui fait 600 pipis, à raison de 450 millilitres chacun pour une vessie bien pleine", et l’autre 300.
A Nantes, l’agence a pratiqué, avec les services de la Ville, un petit "tourisme des coins à pisse" pour identifier les lieux à problèmes. Trente ont été isolés. Le choix va donc être dur pour décider lesquels accueilleront les Uritrottoirs, en test pendant un an.
Reste, notera sans doute le public féminin, un problème : et les filles dans tout ça ?
Comment profiter aussi de ce petit plaisir d’uriner en faisant pousser des fleurs ? Laurent Lebot se marre. "Oui, c’est sûr que c’est plus compliqué pour elles", reconnaît-il, suggérant une "solution pirouette" : l’utilisation d'un "pisse-debout".
Et une petite excuse : "Jusqu’à maintenant, on pensait que les épanchements d’urine sur la rue n’étaient que le fait des hommes, mais d’après les retours que l’on a, en fait ce n'est pas forcément le cas ! Du coup, c'est vrai, notre solution ne résout pas l'intégralité du problème."
Et celui-ci s'annonce particulièrement épineux : "Les filles montrent leurs postérieurs en urinant. A partir de là, il faut donc une cabine… La solution est moins simple." Des pistes pour plancher sur un futur projet ?
Dernière édition par Admin le Mar 13 Déc - 22:54, édité 1 fois
Sujets similaires
» Puits miraculeux de Paris et légende du Puits-qui-parle (D’après « Légendes du vieux Paris », paru en 1867)
» Le champignon de Paris vient-il de Paris ?
» Au revoir FALCON
» ETABLES SUR MER /// au revoir plouha
» “Halte aux vidanges sauvages !”, alertent les camping-caristes
» Le champignon de Paris vient-il de Paris ?
» Au revoir FALCON
» ETABLES SUR MER /// au revoir plouha
» “Halte aux vidanges sauvages !”, alertent les camping-caristes
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum