Innovation. Guillaume part à la conquête des océans avec le finboard

Le finboard ? C’est une innovation de Guillaume Turbec, qui habite à Hillion près de Saint-Brieuc (Côtes d'Armor). Depuis quelques mois, cette planche de randonnée séduit au-delà des frontières bretonnes et françaises. Pour la commercialiser, il a créé la société Elva Sport et doit déjà recruter pour assurer les commandes.


Nager accroché au finboard

https://youtu.be/6ur1ykyCVbs

LES PALMES DU LAC Viry 2016



L’été prochain, les vacanciers risquent de croiser ces petites planches flottantes aux couleurs flashy sur les plages. On est loin des planches en mousse utilisées dans les piscines. L’invention de Guillaume Turbec permet de faire de véritables randonnées sur l’eau.

« C’est un produit qui convient à la découverte, la balade », mais aussi « la pratique sportive », détaille l’inventeur du finboard et créateur de l’entreprise Elva Sport, basée à Hillion dans les Côtes d'Armor..

L’utilisateur s’allonge sur cette planche, tend ses bras et s’accroche à une poignée située à l’avant, le bas du corps est dans l’eau. Le finboard flotte, de la même manière qu’un kayak. Pour se déplacer, il faut battre des jambes et utiliser des palmes. « On peut avancer à 4-5 km/h. » Soit légèrement plus rapidement que la vitesse de la marche.



Made in France

« Les pièces brutes sont fabriquées par l’entreprise Yffiplast, à Yffiniac. Moi, je m’occupe de l’assemblage. » Il l’effectue chez lui, à Hillion, depuis le début de l’aventure, et bientôt dans un local à Pordic. « Le made in France, j’y tiens, car c’est une garantie de qualité et de réactivité. »

En janvier 2016, il lance son premier prototype grand public. Un an plus tard, le carnet de commandes explose, aidé par une belle exposition au Salon nautique, à Paris, en décembre. « Je partais sur un prévisionnel de 150 finboards pour 2017. Finalement, ce sera 500 pièces », espère-t-il.

Deux recrutements pour faire face aux commandes


Seul, il ne peut plus suivre la cadence, lui qui avoue faire « une centaine d’heures par semaine ». Chaque commande est différente, suivant la taille de client, qui peut aussi demander une personnalisation de la planche. Alors, il est en train « de constituer une équipe de deux personnes. Un commercial export et un technicien d’assemblage », explique-t-il.

Les commandes qu’il reçoit ne viennent pas que de Bretagne ou de l’Hexagone. Il assure avoir des clients en attente dans une quinzaine de pays européens, comme la Suisse, l’Espagne, l’Italie ou la Grèce.


Le même avenir que le stand-up paddle ?

Ces commandes viennent aussi bien de particuliers que de coaches sportifs ou d’hôtels et d’entreprises. Mais aussi du monde médical et rééducatif. « Ce n’est pas traumatique. On est porté, ça permet la rééducation et le gainage », indique Guillaume Turbec.

« Ça correspond à une attente. Je suis au même stade que le stand-up paddle il y a quelques années », analyse-t-il. Et l’innovation ne s’arrête pas là. Il existe un modèle à voile, le finsail, qui permet d’atteindre une vitesse de 12 km/h. Au printemps, il va sortir un modèle à vision sous-marine, et il planche actuellement sur un finboard à assistance électrique.

Il y a deux mois d’attente entre la commande et la réception des finboards. Pour celles et ceux qui souhaitent en profiter cet été, il faut donc s’y prendre à l’avance.