"On laisse crever nos territoires ruraux"
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"On laisse crever nos territoires ruraux"
Publié le 07/02/2017 à 20:11 article la tribune
Pour Laure de La Raudière, le gouvernement a « baissé les bras » sur le front de l'Internet fixe à très haut débit. (Crédits : D.R) A l’Assemblée nationale, la députée Laure de La Raudière (Les Républicains) a estimé que l’exécutif avait abandonné les campagnes en matière d’Internet à très haut débit. Face à cette attaque, Axelle Lemaire, la secrétaire d’État au numérique et à l’innovation, a affirmé que "100% de la population française" serait couverte à horizon 2022.
La couverture du territoire en Internet rapide n'en finit plus de faire jaser. Alors que les critiques fusent depuis quelques semaines sur le retard de la France en la matière, Laure de La Raudière, députée d'Eure-et-Loir (Les Républicains), en a remis une couche. Ce mardi, lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, elle a jugé l'exécutif responsable du "décrochage"de la France.
La députée a rappelé que si "en 2012, notre pays était en avance sur ses partenaires européens" en matière d'accès Internet à très haut débit, celui-ci se situe désormais à une piètre 26ème place. Laure de La Raudière fait ici référence à un classement de la Commission européenne, qui précise que seuls 45% des foyers de l'Hexagone disposent d'une connexion supérieure ou égale à 30 Mbps.
"L'argent va manquer"
Surtout, la députée constate que "seulement 30% des habitations des zones rurales ont accès au très haut débit, contre plus de 65% dans les grandes villes". Ainsi, d'après elle, "on laisse crever nos territoires ruraux". Ceci dit, Laure de La Raudière estime que l'exécutif socialiste est responsable de cette situation:
"Croyez-vous vraiment qu'un collégien ou un lycéen habitant à la campagne n'a pas les mêmes besoins d'accès à la formidable base de connaissance qu'est Internet qu'un collégien ou un lycéen des villes ?", a-t-elle dézingué.
Avant d'envoyer une pique sévère au gouvernement, qui, à l'en croire, a "baissé les bras". "L'argent prévu pour le plan Très haut débit va manquer en 2017 pour financer l'ensemble des projets, et rien n'a été fait", a-t-elle renchéri.
Critiques de la Cour des comptes
Il faut dire que la semaine dernière, la Cour des comptes a durement critiqué ce plan lancé en 2013, et visant à couvrir tout l'Hexagone en Internet rapide d'ici à 2022. En plus de juger cet objectif inatteignable, les "sages" ont indiqué que la facture sera beaucoup plus élevée que prévu : de l'ordre de 35 milliards d'euros, au lieu des 20 milliards annoncés il y a quatre ans.
•Lire aussi : La facture du plan Très haut débit dérape de 15 milliards d'euros
http://www.latribune.fr/technos-medias/la-facture-du-plan-tres-haut-debit-beaucoup-plus-elevee-que-prevu-634634.html
En réponse à cette attaque, Axelle Lemaire ne s'est pas démontée. Pour la secrétaire d'Etat au numérique et à l'innovation, si la France est en retard en matière de très haut débit, c'est notamment parce que le gouvernement de Nicolas Sarkozy n'a pas fait son travail.
"Lorsque nous sommes arrivés en 2012 [...], le plan du gouvernement précédent s'élevait à 900 millions d'euros, a-t-elle fusillé. Eh bien avec le lancement du plan France très haut débit, qui vise à couvrir toutes les zones rurales de notre pays, ce sont 3,3 milliards d'euros que nous avons investi dans les campagnes de France".
De plus, malgré les critiques de la Cour des comptes, la secrétaire d'État se veut optimiste. Droit dans ses bottes, elle estime que les efforts financiers prévus et consentis par l'exécutif seront suffisants pour couvrir "100% de la population française et 100% des entreprises en très haut débit d'ici à 2022".
•Lire aussi : Internet : la bataille du très haut débit pour tous
http://www.latribune.fr/technos-medias/telecoms/internet-la-bataille-du-tres-haut-debit-pour-tous-582620.html
Pour Laure de La Raudière, le gouvernement a « baissé les bras » sur le front de l'Internet fixe à très haut débit. (Crédits : D.R) A l’Assemblée nationale, la députée Laure de La Raudière (Les Républicains) a estimé que l’exécutif avait abandonné les campagnes en matière d’Internet à très haut débit. Face à cette attaque, Axelle Lemaire, la secrétaire d’État au numérique et à l’innovation, a affirmé que "100% de la population française" serait couverte à horizon 2022.
La couverture du territoire en Internet rapide n'en finit plus de faire jaser. Alors que les critiques fusent depuis quelques semaines sur le retard de la France en la matière, Laure de La Raudière, députée d'Eure-et-Loir (Les Républicains), en a remis une couche. Ce mardi, lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, elle a jugé l'exécutif responsable du "décrochage"de la France.
La députée a rappelé que si "en 2012, notre pays était en avance sur ses partenaires européens" en matière d'accès Internet à très haut débit, celui-ci se situe désormais à une piètre 26ème place. Laure de La Raudière fait ici référence à un classement de la Commission européenne, qui précise que seuls 45% des foyers de l'Hexagone disposent d'une connexion supérieure ou égale à 30 Mbps.
"L'argent va manquer"
Surtout, la députée constate que "seulement 30% des habitations des zones rurales ont accès au très haut débit, contre plus de 65% dans les grandes villes". Ainsi, d'après elle, "on laisse crever nos territoires ruraux". Ceci dit, Laure de La Raudière estime que l'exécutif socialiste est responsable de cette situation:
"Croyez-vous vraiment qu'un collégien ou un lycéen habitant à la campagne n'a pas les mêmes besoins d'accès à la formidable base de connaissance qu'est Internet qu'un collégien ou un lycéen des villes ?", a-t-elle dézingué.
Avant d'envoyer une pique sévère au gouvernement, qui, à l'en croire, a "baissé les bras". "L'argent prévu pour le plan Très haut débit va manquer en 2017 pour financer l'ensemble des projets, et rien n'a été fait", a-t-elle renchéri.
Critiques de la Cour des comptes
Il faut dire que la semaine dernière, la Cour des comptes a durement critiqué ce plan lancé en 2013, et visant à couvrir tout l'Hexagone en Internet rapide d'ici à 2022. En plus de juger cet objectif inatteignable, les "sages" ont indiqué que la facture sera beaucoup plus élevée que prévu : de l'ordre de 35 milliards d'euros, au lieu des 20 milliards annoncés il y a quatre ans.
•Lire aussi : La facture du plan Très haut débit dérape de 15 milliards d'euros
http://www.latribune.fr/technos-medias/la-facture-du-plan-tres-haut-debit-beaucoup-plus-elevee-que-prevu-634634.html
En réponse à cette attaque, Axelle Lemaire ne s'est pas démontée. Pour la secrétaire d'Etat au numérique et à l'innovation, si la France est en retard en matière de très haut débit, c'est notamment parce que le gouvernement de Nicolas Sarkozy n'a pas fait son travail.
"Lorsque nous sommes arrivés en 2012 [...], le plan du gouvernement précédent s'élevait à 900 millions d'euros, a-t-elle fusillé. Eh bien avec le lancement du plan France très haut débit, qui vise à couvrir toutes les zones rurales de notre pays, ce sont 3,3 milliards d'euros que nous avons investi dans les campagnes de France".
De plus, malgré les critiques de la Cour des comptes, la secrétaire d'État se veut optimiste. Droit dans ses bottes, elle estime que les efforts financiers prévus et consentis par l'exécutif seront suffisants pour couvrir "100% de la population française et 100% des entreprises en très haut débit d'ici à 2022".
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