INFO ECONOMIQUE JUIN 2017 IMMOBILIERE BRETAGNE
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INFO ECONOMIQUE JUIN 2017 IMMOBILIERE BRETAGNE
http://www.notaires-ouest.com/actualite/barometre-de-l-immobilier-juin-2017
La Bretagne, une résidence secondaire !
Régulièrement, les Notaires de l’Ouest publient leur analyse du marché du logement. Cette analyse est d’autant plus appréciable pour nous, militants en faveur de la réunification administrative de la Bretagne, que les cartes comprennent les 5 départements bretons. Le Télégramme, une nouvelle fois, a cru bon adapter cette carte à l’administration régionale. Le Peuple breton corrige donc le tir et commente ce baromètre.
La présidente du Conseil régional des notaires de la cour d’appel de Rennes, Agnès Lanoé, explique qu’« au premier trimestre 2017, le nombre de transactions explose. Résidence principale, primo-accession, investissement, tous les segments du marché sont concernés par la hausse de l’activité. Même le marché de la résidence secondaire, paralysé par le durcissement de l’imposition des plus-values, a retrouvé des couleurs. »
Justement, l’été dernier, Le Peuple breton avait publié dans ses colonnes une étude assez complète sur le phénomène de résidences secondaires en Bretagne. Nous y rapportions les propos de Catherine Creach-Pailley, de l’association des notaires de l’ouest, qui expliquait qu’« auparavant, [les acquéreurs de résidences secondaires] avaient en moyenne entre 40 et 50 ans, alors qu’aujourd’hui ils ont plutôt entre 50 et 60 ans et préparent leur préretraite. » « Un élément tout sauf anodin, car la question du retour au pays soulève, de fait, la question du départ. Les mobilités professionnelles, souvent subies, déracinent des habitants qui auraient préféré rester chez eux. Il est donc compréhensible que, la retraite venue, ces mêmes personnes souhaitent revenir. La mobilité est alors choisie », rajoutions-nous. Le phénomène d’achat de résidences secondaires était plutôt sur le déclin ce qui ne manquait pas de nous réjouir tant on sait que l’économie touristique peut nuire à l’activité non estivale, surtout quand des communes comptent beaucoup plus d’habitants saisonniers que permanents. Que ce marché reprenne des couleurs n’est donc pas franchement une bonne nouvelle.
Même si la tendance montre que « les acquéreurs sur la région sont majoritairement des locaux et des actifs », les notaires constatent, sur le littoral, « une progression sensible, au cours des dix dernières années, de la participation des retraités ». Et de préciser justement que « souvent, il s’agit de Bretons ayant quitté leur région pour raisons professionnelles. » L’étude confirme la crainte de l’UDB que « le littoral demeure un marché essentiellement secondaire » ; « l’offre se concentre sur quelques stations balnéaires » dans lesquelles les acquéreurs recherchent « un pied-à-terre ».
Le baromètre légitime d’ailleurs toutes les analyses de l’UDB en termes d’aménagement du territoire : « la Bretagne attire également de plus en plus de personnes à la recherche de calme. D’autant que la région offre à ces jeunes retraités des services de proximité. Dans les grandes villes, Rennes, Nantes ou Brest le marché est largement animé par des « CSP+ » (cadres moyens ou supérieurs). Le critère de proximité avec son lieu de travail devenant de plus en plus important, les prix augmentent dans les centres urbains. Ce phénomène tend à écarter les classes dites « moyennes » du marché. Ces dernières investissent, quant à elles, massivement dans les couronnes des agglomérations. » C’est donc la double peine pour les travailleurs qui, pour disposer d’un logement agréable, doivent quitter les centres où ils travaillent et multiplier les déplacements. Le phénomène de métropolisation ne fait qu’aggraver cette exclusion progressive.
La propriété foncière est très ancrée en Bretagne ce que souligne le baromètre : « Les ménages, qui souhaitent acquérir pour se loger, pensent qu’il est préférable de devenir propriétaire plutôt que de laisser dormir leurs économies. Surtout lorsqu’ils peuvent bénéficier d’un prêt à taux zéro. Les notaires bretons constatent dans leurs études, que dans de nombreux cas, les mensualités de remboursement sont inférieures au loyer. » Reste que les salaires, en Bretagne, ne sont pas en adéquation avec le prix des loyers et de l’immobilier en général. C’est une réalité difficilement contestable et l’arrivée de la LGV ne va pas arranger les choses…
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http://lepeuplebreton.bzh/2017/06/22/bretagne-residence-secondaire/
Gael BRIAND est rédacteur en chef du mensuel Le Peuple breton depuis 2010. Il est l'auteur de "Bretagne-France, une relation coloniale" et a coordonné l'ouvrage "Réunifier la Bretagne ? Région contre métropoles". [Lire ses articles]
La Bretagne, une résidence secondaire !
Régulièrement, les Notaires de l’Ouest publient leur analyse du marché du logement. Cette analyse est d’autant plus appréciable pour nous, militants en faveur de la réunification administrative de la Bretagne, que les cartes comprennent les 5 départements bretons. Le Télégramme, une nouvelle fois, a cru bon adapter cette carte à l’administration régionale. Le Peuple breton corrige donc le tir et commente ce baromètre.
La présidente du Conseil régional des notaires de la cour d’appel de Rennes, Agnès Lanoé, explique qu’« au premier trimestre 2017, le nombre de transactions explose. Résidence principale, primo-accession, investissement, tous les segments du marché sont concernés par la hausse de l’activité. Même le marché de la résidence secondaire, paralysé par le durcissement de l’imposition des plus-values, a retrouvé des couleurs. »
Justement, l’été dernier, Le Peuple breton avait publié dans ses colonnes une étude assez complète sur le phénomène de résidences secondaires en Bretagne. Nous y rapportions les propos de Catherine Creach-Pailley, de l’association des notaires de l’ouest, qui expliquait qu’« auparavant, [les acquéreurs de résidences secondaires] avaient en moyenne entre 40 et 50 ans, alors qu’aujourd’hui ils ont plutôt entre 50 et 60 ans et préparent leur préretraite. » « Un élément tout sauf anodin, car la question du retour au pays soulève, de fait, la question du départ. Les mobilités professionnelles, souvent subies, déracinent des habitants qui auraient préféré rester chez eux. Il est donc compréhensible que, la retraite venue, ces mêmes personnes souhaitent revenir. La mobilité est alors choisie », rajoutions-nous. Le phénomène d’achat de résidences secondaires était plutôt sur le déclin ce qui ne manquait pas de nous réjouir tant on sait que l’économie touristique peut nuire à l’activité non estivale, surtout quand des communes comptent beaucoup plus d’habitants saisonniers que permanents. Que ce marché reprenne des couleurs n’est donc pas franchement une bonne nouvelle.
Même si la tendance montre que « les acquéreurs sur la région sont majoritairement des locaux et des actifs », les notaires constatent, sur le littoral, « une progression sensible, au cours des dix dernières années, de la participation des retraités ». Et de préciser justement que « souvent, il s’agit de Bretons ayant quitté leur région pour raisons professionnelles. » L’étude confirme la crainte de l’UDB que « le littoral demeure un marché essentiellement secondaire » ; « l’offre se concentre sur quelques stations balnéaires » dans lesquelles les acquéreurs recherchent « un pied-à-terre ».
Le baromètre légitime d’ailleurs toutes les analyses de l’UDB en termes d’aménagement du territoire : « la Bretagne attire également de plus en plus de personnes à la recherche de calme. D’autant que la région offre à ces jeunes retraités des services de proximité. Dans les grandes villes, Rennes, Nantes ou Brest le marché est largement animé par des « CSP+ » (cadres moyens ou supérieurs). Le critère de proximité avec son lieu de travail devenant de plus en plus important, les prix augmentent dans les centres urbains. Ce phénomène tend à écarter les classes dites « moyennes » du marché. Ces dernières investissent, quant à elles, massivement dans les couronnes des agglomérations. » C’est donc la double peine pour les travailleurs qui, pour disposer d’un logement agréable, doivent quitter les centres où ils travaillent et multiplier les déplacements. Le phénomène de métropolisation ne fait qu’aggraver cette exclusion progressive.
La propriété foncière est très ancrée en Bretagne ce que souligne le baromètre : « Les ménages, qui souhaitent acquérir pour se loger, pensent qu’il est préférable de devenir propriétaire plutôt que de laisser dormir leurs économies. Surtout lorsqu’ils peuvent bénéficier d’un prêt à taux zéro. Les notaires bretons constatent dans leurs études, que dans de nombreux cas, les mensualités de remboursement sont inférieures au loyer. » Reste que les salaires, en Bretagne, ne sont pas en adéquation avec le prix des loyers et de l’immobilier en général. C’est une réalité difficilement contestable et l’arrivée de la LGV ne va pas arranger les choses…
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http://lepeuplebreton.bzh/2017/06/22/bretagne-residence-secondaire/
Gael BRIAND est rédacteur en chef du mensuel Le Peuple breton depuis 2010. Il est l'auteur de "Bretagne-France, une relation coloniale" et a coordonné l'ouvrage "Réunifier la Bretagne ? Région contre métropoles". [Lire ses articles]
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