BELLE ET SÉBASTIEN (tv, 1965), musique de DANIEL WHITE
Page 1 sur 1
BELLE ET SÉBASTIEN (tv, 1965), musique de DANIEL WHITE
Cela peut vous paraître assez extraordinaire de placer la musique d'un ancien feuilleton télévisé français en noir et blanc à la deuxième place d'un classement regroupant les cent plus grandes musiques de film.
Pourtant c'est dans la simplicité que l'on produit parfois les plus belles choses : un thème dans la tonalité mineure, simple et superbe qui évolue vers l'aigu en s'ouvrant à la tonalité relative Majeure avant de se reposer en point d'orgue pour s'éteindre autour de la note tonique sans sensible. Ce cheminement mélodique et harmonique évoque à lui tout seul le (télé)film.
L'équipe de la version cinéma de 2013 (musique d'Armand Amar) ne s'y est pas trompée en reprenant l’œuvre de Daniel White, merci à lui et au réalisateur Nicolas Vanier pour cette chaleureuse initiative. On y découvrira également le talent de Félix Bossuet (à l'honneur dans cette page) et on reverra avec grand plaisir Medhi El Glaoui, si méprisé par la télévision et le cinéma alors qu'il en a, lui aussi, un sacré talent d'acteur ! Quant aux paroles très simples associées à la musique de Daniel White pour le feuilleton télé, on les doit aux immenses et multiples capacités créatrices de Cécile Aubry la réalisatrice et maman du jeune héros, des paroles touchantes qui n'en finirent pas de faire pleurer la France entière peuplée de gamins complètement bouleversés par l'histoire d'amitié et d'amour entre un enfant et une chienne (en 1965, elle n'était pas encore de garde).
Une mélodie belle, « si belle qu'on aime tant, je t'entendrai en te rêvant... Et si tu le veux nous serons deux ! ». Composée à l'âge de 53 ans, Daniel White était loin de débuter en matière de composition pour le grand et petit écrans. L'efficacité dans la simplicité n'est-elle pas l'apanage des vieux briscards ? Bravo Daniel, ta mélodie inoubliable est imprégnée dans notre mémoire. Pour toujours. Elle est vraiment trop belle.
Belle et Sébastien - Belle (1965)
Un petit montage, illustrant le si bel amour de cet enfant de 7 ans et de cette grande chienne, avec des images du film original et la chanson "Belle". J'ai essayé de faire correspondre au mieux les images avec les paroles, j'espère que ça vous plaira!
Pourtant c'est dans la simplicité que l'on produit parfois les plus belles choses : un thème dans la tonalité mineure, simple et superbe qui évolue vers l'aigu en s'ouvrant à la tonalité relative Majeure avant de se reposer en point d'orgue pour s'éteindre autour de la note tonique sans sensible. Ce cheminement mélodique et harmonique évoque à lui tout seul le (télé)film.
L'équipe de la version cinéma de 2013 (musique d'Armand Amar) ne s'y est pas trompée en reprenant l’œuvre de Daniel White, merci à lui et au réalisateur Nicolas Vanier pour cette chaleureuse initiative. On y découvrira également le talent de Félix Bossuet (à l'honneur dans cette page) et on reverra avec grand plaisir Medhi El Glaoui, si méprisé par la télévision et le cinéma alors qu'il en a, lui aussi, un sacré talent d'acteur ! Quant aux paroles très simples associées à la musique de Daniel White pour le feuilleton télé, on les doit aux immenses et multiples capacités créatrices de Cécile Aubry la réalisatrice et maman du jeune héros, des paroles touchantes qui n'en finirent pas de faire pleurer la France entière peuplée de gamins complètement bouleversés par l'histoire d'amitié et d'amour entre un enfant et une chienne (en 1965, elle n'était pas encore de garde).
Une mélodie belle, « si belle qu'on aime tant, je t'entendrai en te rêvant... Et si tu le veux nous serons deux ! ». Composée à l'âge de 53 ans, Daniel White était loin de débuter en matière de composition pour le grand et petit écrans. L'efficacité dans la simplicité n'est-elle pas l'apanage des vieux briscards ? Bravo Daniel, ta mélodie inoubliable est imprégnée dans notre mémoire. Pour toujours. Elle est vraiment trop belle.
Belle et Sébastien - Belle (1965)
Un petit montage, illustrant le si bel amour de cet enfant de 7 ans et de cette grande chienne, avec des images du film original et la chanson "Belle". J'ai essayé de faire correspondre au mieux les images avec les paroles, j'espère que ça vous plaira!
Re: BELLE ET SÉBASTIEN (tv, 1965), musique de DANIEL WHITE
Cécile AUBRY, 1928 - 2010
Il était une fois une actrice devenue écrivaine et réalisatrice, Cécile Aubry. Inspirée par un scénario mettant en scène un enfant et un cheval, elle tourna une série au succès populaire immense et intemporel. Dans un premier temps, rivés devant leur poste de télévision en noir et blanc, les petits et les grands suivaient les aventures de Poly sur la 1e chaîne. Bien sûr, tous les foyers n’étaient pas équipés (loin de là) et c’est en se rendant chez la voisine que l’on pouvait rêver aux exploits du jeune Medhi, le propre fils de la productrice (Medhi El Glaoui), alors âgé de 4 ou 5 ans. Les treize épisodes d’une trentaine de minutes, diffusés en 1961, précédaient le fameux rendez-vous avec les actualités télévisées qui parlaient - plus qu’elles ne montraient - des aventures du premier homme dans l’espace, Youri Gagarine, de l’assassinat de Patrice Lumumba, Premier ministre de la République démocratique du Congo, un anticolonialiste assassiné par les soldats du colonel Mobutu en Afrique, du décès de Gary Cooper aux États-Unis et des actions violentes de l’OAS contre l’indépendance de l’Algérie en France (le président de la République française, Charles de Gaulle, échappera de peu l'année suivante à un attentat au Petit-Clamart) ; en cette année 1961 également, le SS Adoph Eichmann fut le premier condamné à mort par pendaison « de crime pour génocide ». De toute façon aucune fin n’aurait jamais été assez douloureuse pour celui qui fut un bourreau de la pire espèce contre l'humanité… Mais les petits français étaient déjà couchés à cette heure de grande écoute (déjà) terrifiante, car le marchand de sable était passé sur son nuage (Nounours avec Nicolas et pimprenelle) !
Puis Medhi, le jeune héros de « Poly et le mystère du château » troqua son Shetland de poney contre un superbe Montagne des Pyrénées, une chienne de la race ancienne de chien de berger, d’une beauté immaculée nommée Belle. Un chien à ne pas confondre avec le Berger des Pyrénées, plus petit et tout aussi beau. Jamais ne fut vendu en France autant de mouchoirs qu’en cette année 1965.
Tourné dans les lieux naturels et pittoresques de Saint-Martin-Vésubie dans les Alpes du sud, « Belle et Sébastien » restera comme l’un des plus gros succès populaire jamais enregistré à la télévision française.
Re: BELLE ET SÉBASTIEN (tv, 1965), musique de DANIEL WHITE
Daniel WHITE, compositeur
Daniel White fut très sollicité à la grande époque de la mélodie française. Pianiste de grand talent, il monta un duo magnifique avec Pierre Spiers et tous deux se lancèrent dans l’accompagnement des meilleurs : Tino Rossi, Lucien Jeunesse (à 20 ans il chantait l’opérette et charmait les jeunes filles en fleur), Jean Navarre, Suzy Delair… Ses collègues s’appelaient Henri Bourtayre, Jacques Helian, les Branquignols, Claude Bolling, Paul Misraki, Ray Ventura et les Collégiens ou le Quatuor Gérard ! En 1947, âgé de 35 ans, il venait de composer sa première musique pour un court-métrage totalement tombé dans l'oubli.
Peu importe, son amour de la musique ne l'arrêtera jamais en enchaînant composition sur composition. Daniel White se produira comme pianiste et accompagnateur attitré dans l’émission « Comment allez-vous ? » présentée par Francis Blanche et Pierre Cour. Le chansonnier Jean Raymond y vanta ses mérites et aida à accroître sa notoriété : un débutant, un certain Marcel Mouloudji, l'ami de Prévert et Queneau, le prit à son service.
Son disque microsillon de 1954 fut donc arrangé et interprété par Daniel White et son orchestre puis s’enchaînèrent André Popp, Michel Villard, Michel Legrand et Jacques Loussier. Attiré par le cinéma, notre compositeur endossa la tenue d’acteur dans les productions espagnoles assez spéciales mais non dénuées de qualités, réalisées par un artiste aux multiples noms d’emprunt Jess (Jesus) Franco dès les années 50 (on imagine aisément qu’il n’y a aucune relation à établir entre le pays, l’époque et le nom du réalisateur !)
. Dans « Miss Muerte » en 1966 par exemple, Daniel White apparaîtra dans un second rôle au côté de Mabel Karr et Estella Blain. Il jouera dans de nombreux films dont il assurera surtout la partie musicale. On retrouve Daniel White dans ses compositions en 1993 et 1997 pour la musique de deux chansons présentées au Grand concours international de la chanson de Bologne.
La musique de Daniel White a contribué à la réussite de la série « Belle et Sébastien » (voir ci-dessus) : une mélodie avec ses paroles tristes à pleurer pour peu que l’on aime les animaux et que l'on soit ému par la fidélité du chien qui attend son maître à longueur de journée, une tonalité mineure sans note sensible pour renforcer le côté intemporel du thème et donner une touche traditionnelle avec l’ouverture sur le ton Majeur ce qui provoque une éclaircie, une ouverture. « Belle, je t’attendrai, si tu le veux, nous serons deux ».
Chantée dans l’aigu par un petit chanteur à la voix cristalline, l’accompagnement est réalisé en toute simplicité à la guitare classique. Les notes s’égrènent avec sensibilité et justesse, une réalisation remarquable pour un compositeur et pianiste d’une grande finesse de jeu, il y en avait encore en ce temps-là... Suivirent « Sébastien parmi les hommes » en 1967, « Sébastien et la Mary-Morgane » en 1969. Un concept qui ne pouvait que s’arrêter avec l’avancée en âge de son acteur principal Medhi.
Au même moment sur d’autres continents on tournait avec d’autres animaux dont certains souffrirent énormément de leur statut de vedette du petit écran : Flipper, Judy et Clarence (Daktari), Maya l’éléphante et Mon ami Ben… Souvenirs, souvenirs !
Daniel White fut très sollicité à la grande époque de la mélodie française. Pianiste de grand talent, il monta un duo magnifique avec Pierre Spiers et tous deux se lancèrent dans l’accompagnement des meilleurs : Tino Rossi, Lucien Jeunesse (à 20 ans il chantait l’opérette et charmait les jeunes filles en fleur), Jean Navarre, Suzy Delair… Ses collègues s’appelaient Henri Bourtayre, Jacques Helian, les Branquignols, Claude Bolling, Paul Misraki, Ray Ventura et les Collégiens ou le Quatuor Gérard ! En 1947, âgé de 35 ans, il venait de composer sa première musique pour un court-métrage totalement tombé dans l'oubli.
Peu importe, son amour de la musique ne l'arrêtera jamais en enchaînant composition sur composition. Daniel White se produira comme pianiste et accompagnateur attitré dans l’émission « Comment allez-vous ? » présentée par Francis Blanche et Pierre Cour. Le chansonnier Jean Raymond y vanta ses mérites et aida à accroître sa notoriété : un débutant, un certain Marcel Mouloudji, l'ami de Prévert et Queneau, le prit à son service.
Son disque microsillon de 1954 fut donc arrangé et interprété par Daniel White et son orchestre puis s’enchaînèrent André Popp, Michel Villard, Michel Legrand et Jacques Loussier. Attiré par le cinéma, notre compositeur endossa la tenue d’acteur dans les productions espagnoles assez spéciales mais non dénuées de qualités, réalisées par un artiste aux multiples noms d’emprunt Jess (Jesus) Franco dès les années 50 (on imagine aisément qu’il n’y a aucune relation à établir entre le pays, l’époque et le nom du réalisateur !)
. Dans « Miss Muerte » en 1966 par exemple, Daniel White apparaîtra dans un second rôle au côté de Mabel Karr et Estella Blain. Il jouera dans de nombreux films dont il assurera surtout la partie musicale. On retrouve Daniel White dans ses compositions en 1993 et 1997 pour la musique de deux chansons présentées au Grand concours international de la chanson de Bologne.
La musique de Daniel White a contribué à la réussite de la série « Belle et Sébastien » (voir ci-dessus) : une mélodie avec ses paroles tristes à pleurer pour peu que l’on aime les animaux et que l'on soit ému par la fidélité du chien qui attend son maître à longueur de journée, une tonalité mineure sans note sensible pour renforcer le côté intemporel du thème et donner une touche traditionnelle avec l’ouverture sur le ton Majeur ce qui provoque une éclaircie, une ouverture. « Belle, je t’attendrai, si tu le veux, nous serons deux ».
Chantée dans l’aigu par un petit chanteur à la voix cristalline, l’accompagnement est réalisé en toute simplicité à la guitare classique. Les notes s’égrènent avec sensibilité et justesse, une réalisation remarquable pour un compositeur et pianiste d’une grande finesse de jeu, il y en avait encore en ce temps-là... Suivirent « Sébastien parmi les hommes » en 1967, « Sébastien et la Mary-Morgane » en 1969. Un concept qui ne pouvait que s’arrêter avec l’avancée en âge de son acteur principal Medhi.
Au même moment sur d’autres continents on tournait avec d’autres animaux dont certains souffrirent énormément de leur statut de vedette du petit écran : Flipper, Judy et Clarence (Daktari), Maya l’éléphante et Mon ami Ben… Souvenirs, souvenirs !
Sujets similaires
» LE CAJUN Musique cadienne Ne doit pas être confondu avec Musique acadienne
» 1965 disque 45 tours des SHAMROCKS
» La reincarnazione di Barry white.
» Départ de Sophie et Sébastien CHENAIS boulangerie plouha .
» Margaret Bourke-White était une photographe américaine
» 1965 disque 45 tours des SHAMROCKS
» La reincarnazione di Barry white.
» Départ de Sophie et Sébastien CHENAIS boulangerie plouha .
» Margaret Bourke-White était une photographe américaine
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum