Des voies ferrées fantômes sur une plage américaine
Page 1 sur 1
Des voies ferrées fantômes sur une plage américaine
Par Marie Merdrignac ouest france
Sur la côte Est des États-Unis, les tempêtes d’hiver ont fait ressurgir des voies ferrées centenaires sur des plages du New Jersey. C’est tout ce qu’il reste d’installations qui ont servi à l’extraction de sable et à des essais de munitions durant la Première Guerre mondiale.
La plage d’Higbee, dans le comté de Cape May, dans le New Jersey, est devenue l’attraction locale de la région ces derniers jours. Les tempêtes hivernales à répétition ont fait surgir des eaux des restes rouillés et des traverses en bois d’anciennes voies ferrées. De quoi attirer les curieux, amateurs d’histoire ou photographes.
La première fois que ces voies ferrées sont apparues, c’était en 2014, plus ou moins au même endroit. À cette occasion, un historien local, Ben Miller, avait expliqué au quotidien local The Press of Atlantic City, à quoi avaient servi ces reliques centenaires qui n’ont jamais été utilisées pour le transport de passagers.
Usine abandonnée
Elles ont eu deux rôles importants, précisait l’historien lors de leur première apparition. Construites entre la fin des années 1800 et le début des années 1900, elles servaient à acheminer le sable extrait par Cape May Sand Company, dont le site se situait où deux plages, Higbee et Sunset se rencontrent. De grandes grues servaient à extraire le sable, qui était ensuite acheminé jusqu’au front de mer, dans des petits wagons tirés sur une locomotive, sur ces fameux rails.
(Photo : H. Gerald MacDonald)
À son apogée, l’entreprise extrayait des milliers de tonnes de sable par an. Il était envoyé à Milville, plus au nord, où il servait dans des usines de fabrication de verre ou comme matériau de construction. En 1936, la Cape May Sand Company a dû cesser son activité, par crainte de l’épuisement du sable sur les plages réservées à la baignade tout autour. La zone a été reprise par l’entreprise extractrice de magnésite Harbison-Walker. À cette époque, la voie de chemin de fer allait jusqu’aux bords du Lac Daveys, un peu plus au sud, entre Higbee Beach et Sunset Beach, se rappelle David Rutherford, un fermier de la région, interrogé par The Press of Atlantic City. Son père avait travaillé pour l’usine d’extraction du sable.
Quand les usines ont été abandonnées, le mouvement naturel du sable, lui, a continué, au gré des grandes marées, des vents et des tempêtes. Petit à petit, au fil des années, comme avalée par le sable et la mer, la zone industrielle a disparu.
Explosion de munitions
Du côté du canal de Cape May, au nord de la plage de Higbee, une voie ferrée du même type a été spécialement construite pour la Première Guerre mondiale. L’entreprise Bethlehem Steel en avait besoin pour transporter des munitions sur la plage afin d’effectuer des essais pour la Russie, la France et l’Angleterre. Les armes arrivaient à Cape May, par chemin de fer, étaient transportées en camion jusqu’à la plage d’Higbee, puis via les rails étaient acheminées jusqu’au bord de mer. « Ils en faisaient exploser dans le sable, dans l’eau, mais ils ne tiraient pas d’obus dans la baie », raconte Ben Miller, auteur d’un livre sur l’histoire de la région. C’est pourquoi, plus tard, des nombreuses bombes qui n’avaient pas explosé ont été découvertes sur les plages des environs.
(Photo : Nancy Rothhammer Dietrich/Facebook)
À la fin de la guerre, tout a été laissé en plan. Là encore, la mer, le sable et les éléments ont fait leur travail, recouvrant pour des années, les voies de chemin de fer. Elles sont de nouveau visibles depuis quelques jours, à marée basse. Avant d’être recouvertes pour des années.
Sur la côte Est des États-Unis, les tempêtes d’hiver ont fait ressurgir des voies ferrées centenaires sur des plages du New Jersey. C’est tout ce qu’il reste d’installations qui ont servi à l’extraction de sable et à des essais de munitions durant la Première Guerre mondiale.
La plage d’Higbee, dans le comté de Cape May, dans le New Jersey, est devenue l’attraction locale de la région ces derniers jours. Les tempêtes hivernales à répétition ont fait surgir des eaux des restes rouillés et des traverses en bois d’anciennes voies ferrées. De quoi attirer les curieux, amateurs d’histoire ou photographes.
La première fois que ces voies ferrées sont apparues, c’était en 2014, plus ou moins au même endroit. À cette occasion, un historien local, Ben Miller, avait expliqué au quotidien local The Press of Atlantic City, à quoi avaient servi ces reliques centenaires qui n’ont jamais été utilisées pour le transport de passagers.
Usine abandonnée
Elles ont eu deux rôles importants, précisait l’historien lors de leur première apparition. Construites entre la fin des années 1800 et le début des années 1900, elles servaient à acheminer le sable extrait par Cape May Sand Company, dont le site se situait où deux plages, Higbee et Sunset se rencontrent. De grandes grues servaient à extraire le sable, qui était ensuite acheminé jusqu’au front de mer, dans des petits wagons tirés sur une locomotive, sur ces fameux rails.
(Photo : H. Gerald MacDonald)
À son apogée, l’entreprise extrayait des milliers de tonnes de sable par an. Il était envoyé à Milville, plus au nord, où il servait dans des usines de fabrication de verre ou comme matériau de construction. En 1936, la Cape May Sand Company a dû cesser son activité, par crainte de l’épuisement du sable sur les plages réservées à la baignade tout autour. La zone a été reprise par l’entreprise extractrice de magnésite Harbison-Walker. À cette époque, la voie de chemin de fer allait jusqu’aux bords du Lac Daveys, un peu plus au sud, entre Higbee Beach et Sunset Beach, se rappelle David Rutherford, un fermier de la région, interrogé par The Press of Atlantic City. Son père avait travaillé pour l’usine d’extraction du sable.
Quand les usines ont été abandonnées, le mouvement naturel du sable, lui, a continué, au gré des grandes marées, des vents et des tempêtes. Petit à petit, au fil des années, comme avalée par le sable et la mer, la zone industrielle a disparu.
Explosion de munitions
Du côté du canal de Cape May, au nord de la plage de Higbee, une voie ferrée du même type a été spécialement construite pour la Première Guerre mondiale. L’entreprise Bethlehem Steel en avait besoin pour transporter des munitions sur la plage afin d’effectuer des essais pour la Russie, la France et l’Angleterre. Les armes arrivaient à Cape May, par chemin de fer, étaient transportées en camion jusqu’à la plage d’Higbee, puis via les rails étaient acheminées jusqu’au bord de mer. « Ils en faisaient exploser dans le sable, dans l’eau, mais ils ne tiraient pas d’obus dans la baie », raconte Ben Miller, auteur d’un livre sur l’histoire de la région. C’est pourquoi, plus tard, des nombreuses bombes qui n’avaient pas explosé ont été découvertes sur les plages des environs.
(Photo : Nancy Rothhammer Dietrich/Facebook)
À la fin de la guerre, tout a été laissé en plan. Là encore, la mer, le sable et les éléments ont fait leur travail, recouvrant pour des années, les voies de chemin de fer. Elles sont de nouveau visibles depuis quelques jours, à marée basse. Avant d’être recouvertes pour des années.
Sujets similaires
» Les sirènes fantômes de Swansea ( angleterre)
» Derrière le mur de Berlin, les photos fantômes des espions de la Stasi
» Une écrevisse américaine envahit la Bretagne
» [La soucoupe volante de l'armée américaine
» Le 5 septembre 1942, le messman de la marine américaine......
» Derrière le mur de Berlin, les photos fantômes des espions de la Stasi
» Une écrevisse américaine envahit la Bretagne
» [La soucoupe volante de l'armée américaine
» Le 5 septembre 1942, le messman de la marine américaine......
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum