Dès 2021, il sillonnera les mers : voilà le France, successeur du prestigieux paquebot des années 60

Le nouveau France sillonnera les eaux du monde en 2021 | RMC Découverte

RMC Découverte diffuse ce mercredi à 20h50 le documentaire "France, le retour d’un mythe". Explications de la genèse de ce futur paquebot qui veut faire revivre le lustre de son prédécesseur, mis à l'eau il y a 58 ans.

Un nouveau France sera inauguré en 2021, avec l’ambition de faire renaître le prestige du plus grand paquebot du monde inauguré par le général de Gaulle, il y a cinq décennies… Le documentaire inédit France, le retour d’un mythe diffusé mercredi 9 mai sur RMC Découverte propose de revivre l’épopée du paquebot. Explications de Didier Spade, directeur de Seine Alliance, société spécialisée dans les activités maritimes et fluviales, à l’origine du projet.

Mis à l’eau le 11 mai 1960 en présence du général de Gaulle, président de la République de l’époque, le France est alors le plus grand paquebot du monde. La fierté de l’Hexagone… Pendant douze ans, exploité par la Compagnie générale transatlantique, il assure des traversées vers New York et des croisières autour du monde jusqu’en septembre 1974, date à laquelle, son désarmement est décidé, avec l’accord de Valéry Giscard d’Estaing qui s’était pourtant engagé à le maintenir en service pendant sa campagne électorale… Michel Sardou lui rend hommage en 1975 : sa chanson Le France se vend à 950 000 exemplaires et reste un titre majeur de sa carrière.


Le « savoir-faire français »

2021. Un nouveau France va parcourir les mers. À l’origine de ce projet, Didier Spade. « Dans l’imaginaire des gens, le France représente tout le savoir-faire français et j’ai eu envie de lui redonner tout son lustre avec ce nouveau bateau, confie-t-il. Bien sûr, il n’a pas ses dimensions mais il en a tout le prestige. Il aura le succès qu’il mérite. Les deux superstructures qui évoquent les cheminées du France le rendent reconnaissable parmi tous les autres navires qui sont tous faits sur le même modèle. D’autre part, dès le lancement de ce projet, j’ai mis en place un partenariat avec Alain Ducasse pour qu’il soit le symbole de la gastronomie sur les mers. De grands designers y auront aussi toute leur place comme cela a été le cas sur les grands transatlantiques : des espaces leur seront attribués. »

La mise en place de ce projet tombe à pic – le marché de la croisière est en pleine expansion – mais le rend difficile à relever. « Aujourd’hui, il y a plus de cent paquebots en commande répartis sur trois grands constructeurs, notamment les Chantiers de Saint-Nazaire, explique Didier Spade. Cela nous a obligés à revoir notre copie afin de trouver des créneaux de construction : de 68 000 tonneaux, nous sommes passés à 38 000 de manière à avoir accès à de la sous-traitance mais avec un impératif, qu’il sorte des Chantiers de Saint-Nazaire. On fait tout pour. »

Un million d’euros par cabine

Si tout se passe bien, ce devrait être le cas en 2021 voire 2023. « Pour construire ce type de bateau, il faut entre 18 et 24 mois, précise Didier Spade. Quant au budget, c’est à peu près un million d’euros par cabine. Il y a 230 cabines… » Un budget qui ne lui fait pas peur. « Les bateaux qui sortent avec des capacités de 5 000 à 7 000 passagers sont amortissables en quatre ans. Le business model de la croisière est excellent. » Didier Spade attend avec impatience le moment où le nouveau France prendra la mer et ne voit qu’une marraine pour son baptême. « Si je me réfère à son prédécesseur, inauguré par le général de Gaulle, c’est sa femme qui était la marraine. Il me semble logique que la tradition de la première dame perdure. Je ne sais pas qui sera la première dame au moment où le bateau va sortir mais il serait logique qu’on reproduise ce qui s’est passé… »

France, le retour d’un mythe, RMC Découverte, 20 h 50