Sur les plages, la mode des cabanes-bibliothèques
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Sur les plages, la mode des cabanes-bibliothèques
vendredi 20 juillet 2018 ouest france
Heureuse initiative ! Bercés par les cris des mouettes, un peu à l’écart de la foule, ils sont de plus en plus nombreux, lecteurs d’un jour ou de toujours, à se réfugier sur les transats des cabanes-bibliothèques qui se multiplient sur les plages de Normandie ou d’ailleurs.
« C’est parfait cette pause lecture et détente, entre deux bains, avec ce cadre. Comme je ne pars pas en vacances, c’est mon plaisir tous les après-midis », explique Isabelle, une coiffeuse de 52 ans, installée dans un des transats de la cabane d’Étretat, avant de replonger dans un polar, le deuxième emprunté en quatre jours. La célèbre station balnéaire fait partie des 12 communes littorales de Seine-Maritime équipées du 7 juillet au 26 août par le Conseil départemental de petites cabanes de bois abritant 1 000 livres chacune.
Seule condition pour emprunter un livre : le lire sur les transats. (Photo : Charly Triballeau/AFP)
Lancée en 2005 avec trois cabanes, l’opération « Lire à la plage » affiche près de 38 700 participants pour 2017, du Havre au Tréport. Ces bibliothèques éphémères sont ouvertes 7 jours sur 7 de 14 h à 19 h. L’emprunt est gratuit sans inscription mais les ouvrages doivent être lus sur l’un des 400 transats mis à disposition par le département.
À Étretat cet après-midi ensoleillé, ils sont une quinzaine, âgés de neuf mois à 70 ans, à découvrir avec une visible délectation le livre de leur choix, tandis que d’autres tirent des bords au large. « Il faudrait multiplier ce genre d’endroit. Je cherchais où me poser. J’ai pris un recueil de poésie », un format adapté au peu de temps dont disposent les jeunes parents, explique Romain Macé, un ingénieur rouennais de 33 ans, papa d’un bébé endormi, avant de reprendre la lecture de Baudelaire, une main sur la poussette.
« C’est chaleureux »
Stéphanie Planchineau, 45 ans, aime aussi « se reposer » avec son fils de 8 ans, adepte de Tao le petit samouraï, dans ces cabanes qu’elle a fréquentées aussi à Fécamp et Yport. « Quand il pleut, on s’y réfugie, c’est chaleureux », ajoute cette assistante de vie aux personnages âgées dans l’Essonne.
(Photo : Charly Triballeau/AFP)
L’intérieur de la cabane, avec ses couleurs, ses fiches de lecture et ses coussins, a toutes les apparences d’une bibliothèque accueillante, miniature. On y trouve même quelques livres en anglais, en italien et en allemand.
Deux animatrices, étudiantes en littérature, guident les lecteurs de bord de mer, mettent de côté les livres de ceux qui viennent chaque jour lire quelques dizaines de page d’un même roman, comme ce jour-là Sur les chemins noirs de Sylvain Tesson ou L’Aiguille creuse de Maurice Leblanc.
Corinne Aït Amar, 47 ans, est justement venue à Étretat pour voir enfin les falaises qui l’avaient fait rêver dans ces aventures d’Arsène Lupin. « C’est parfait. Il y a beaucoup de livres très récents. Avec ma fille on se dit qu’on va rejoindre la famille un peu plus tard que prévu », explique cette infirmière stéphanoise, avant de replonger dans son roman comme sa fille de 12 ans dans son manga.
Océane, 10 ans, deux BD sous le bras, a l’air d’une habituée. « Mes parents travaillent au chantier naval d’Étretat. Je viens tous les jours », explique la fillette, qui passera près de deux heures à lire dans les transats.
Quelques rangs derrière, Yuna, 11 ans, et Lounes, 10 ans, sont absorbés. « C’est génial. On a connu le concept lorsqu’on habitait au Havre. Aujourd’hui on vit en Haute-Savoie et ça nous manque beaucoup », confie leur maman, Nadia Rezkallah une professeure de sciences appliquées de 44 ans.
(Photo : Charly Triballeau/AFP)
Le concept s’est étendu largement au-delà de la Normandie. Dans l’Hérault par exemple, l’opération « Lire à la mer » vient de fêter ses 10 ans après avoir attiré quelque 21 000 personnes dans les paillotes des plages de Carnon et de Frontignan, près de Montpellier, en 2017. Le Conseil départemental est aussi partenaire de quelques autres communes qui ont leurs propres bibliothèques de plage.
Heureuse initiative ! Bercés par les cris des mouettes, un peu à l’écart de la foule, ils sont de plus en plus nombreux, lecteurs d’un jour ou de toujours, à se réfugier sur les transats des cabanes-bibliothèques qui se multiplient sur les plages de Normandie ou d’ailleurs.
« C’est parfait cette pause lecture et détente, entre deux bains, avec ce cadre. Comme je ne pars pas en vacances, c’est mon plaisir tous les après-midis », explique Isabelle, une coiffeuse de 52 ans, installée dans un des transats de la cabane d’Étretat, avant de replonger dans un polar, le deuxième emprunté en quatre jours. La célèbre station balnéaire fait partie des 12 communes littorales de Seine-Maritime équipées du 7 juillet au 26 août par le Conseil départemental de petites cabanes de bois abritant 1 000 livres chacune.
Seule condition pour emprunter un livre : le lire sur les transats. (Photo : Charly Triballeau/AFP)
Lancée en 2005 avec trois cabanes, l’opération « Lire à la plage » affiche près de 38 700 participants pour 2017, du Havre au Tréport. Ces bibliothèques éphémères sont ouvertes 7 jours sur 7 de 14 h à 19 h. L’emprunt est gratuit sans inscription mais les ouvrages doivent être lus sur l’un des 400 transats mis à disposition par le département.
À Étretat cet après-midi ensoleillé, ils sont une quinzaine, âgés de neuf mois à 70 ans, à découvrir avec une visible délectation le livre de leur choix, tandis que d’autres tirent des bords au large. « Il faudrait multiplier ce genre d’endroit. Je cherchais où me poser. J’ai pris un recueil de poésie », un format adapté au peu de temps dont disposent les jeunes parents, explique Romain Macé, un ingénieur rouennais de 33 ans, papa d’un bébé endormi, avant de reprendre la lecture de Baudelaire, une main sur la poussette.
« C’est chaleureux »
Stéphanie Planchineau, 45 ans, aime aussi « se reposer » avec son fils de 8 ans, adepte de Tao le petit samouraï, dans ces cabanes qu’elle a fréquentées aussi à Fécamp et Yport. « Quand il pleut, on s’y réfugie, c’est chaleureux », ajoute cette assistante de vie aux personnages âgées dans l’Essonne.
(Photo : Charly Triballeau/AFP)
L’intérieur de la cabane, avec ses couleurs, ses fiches de lecture et ses coussins, a toutes les apparences d’une bibliothèque accueillante, miniature. On y trouve même quelques livres en anglais, en italien et en allemand.
Deux animatrices, étudiantes en littérature, guident les lecteurs de bord de mer, mettent de côté les livres de ceux qui viennent chaque jour lire quelques dizaines de page d’un même roman, comme ce jour-là Sur les chemins noirs de Sylvain Tesson ou L’Aiguille creuse de Maurice Leblanc.
Corinne Aït Amar, 47 ans, est justement venue à Étretat pour voir enfin les falaises qui l’avaient fait rêver dans ces aventures d’Arsène Lupin. « C’est parfait. Il y a beaucoup de livres très récents. Avec ma fille on se dit qu’on va rejoindre la famille un peu plus tard que prévu », explique cette infirmière stéphanoise, avant de replonger dans son roman comme sa fille de 12 ans dans son manga.
Océane, 10 ans, deux BD sous le bras, a l’air d’une habituée. « Mes parents travaillent au chantier naval d’Étretat. Je viens tous les jours », explique la fillette, qui passera près de deux heures à lire dans les transats.
Quelques rangs derrière, Yuna, 11 ans, et Lounes, 10 ans, sont absorbés. « C’est génial. On a connu le concept lorsqu’on habitait au Havre. Aujourd’hui on vit en Haute-Savoie et ça nous manque beaucoup », confie leur maman, Nadia Rezkallah une professeure de sciences appliquées de 44 ans.
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