Les guêpes et frelons sentent-ils notre peur ?
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Les guêpes et frelons sentent-ils notre peur ?
Les envahisseurs d’assiettes encore présents début octobre sentent-ils la peur de ces géants que sont les hommes ? Et est-ce un critère pour nous attaquer ?
L’été est tout juste terminé, pourtant les guêpes, abeilles et frelons continuent de s’inviter lors des pauses déjeuner en extérieur. « En automne, les colonies sont même plus importantes qu’en début d’été, car la reine aura eu le temps de construire son nid et de donner naissance à plusieurs générations d’ouvrières qui vont aider à agrandir le nid », explique Éric Darrouzet, chercheur à l’institut de recherche sur la biologie de l’insecte et enseignant à de l’université de Tours.
Gare aux gestes brusques
Mais ces envahisseurs d’assiettes sentent-ils la peur de ces géants que sont les hommes ? Et est-ce un critère pour nous attaquer ? « Loin de son nid, le frelon ne s’intéresse pas à l’être humain. Il recherche dans la nature des substances alimentaires, sucres et protéines, produites par des plantes ou des proies », constate l’auteur du livre Les insectes sociaux.
« La dangerosité se situe dans une zone tampon de 10 mètres autour du nid », précise-t-il. La distance varie en fonction de l’histoire du nid (s’il a déjà été dérangé dans le passé), des conditions climatiques (si l’air est chargé d’électricité comme c’est le cas lors d’un orage ou lorsqu’il y a du vent), mais aussi si l’on fait des gestes brusques ou du bruit dans cette zone. « La plupart des accidents connus ont eu lieu à proximité d’un nid », précise l’enseignant-chercheur.
Et si le frelon nous détecte et estime qu’il y a danger, mieux vaut filer vite : « Les gardiennes du nid vont s’envoler et tourner autour de nous. Puis elles attaquent, parfois jusqu’à 30 mètres du nid car elles sont perturbées. C’est leur job de défendre la colonie… »
Le « nez » des abeilles
Hors du nid, les guêpes, frelons et abeilles peuvent se montrer agressifs. Mais plus que notre peur, ce sont les conséquences de cette peur qui vont les pousser à bout.
« Il peut y avoir des piqûres car les gens s’affolent et font des gestes pour tenter de faire fuir ou de tuer l’insecte. L’animal chassé va se défendre par réflexe », constate Éric Darrouzet. La transpiration, plus importante en situation de peur, pourrait ainsi avoir une influence sur les insectes et leurs congénères.
« Les insectes sociaux ont une perception olfactive très développée, explique le spécialiste. Ils possèdent des récepteurs sur leurs antennes qui leur permettent de capter de nombreuses molécules données. » Ils peuvent notamment communiquer à distance grâce aux phéromones, ces molécules servant à indiquer un message d’alerte, un signal sexuel ou d’agrégation qui signifie qu’il faut se rapprocher.
C’est pourquoi, lorsqu’elles se sentent attaquées, les abeilles peuvent demander à leurs comparses de venir leur prêter main-forte en déposant des phéromones. Très sensibles aux odeurs, elles pourraient plus ou moins aimer la vôtre… Et là, il n’y a pas grand-chose à faire, si ce n’est de ne pas s’y frotter !
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