Un nouvel iceberg géant menace de faire monter le niveau des mers
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Un nouvel iceberg géant menace de faire monter le niveau des mers
Un nouvel iceberg géant menace de faire monter le niveau des mers
Par Bruno Alvarez
ouest france
Une importante faille a été découverte sur le glacier de l’île du Pin, l’un des plus importants de la calotte polaire antarctique. Il n’a jamais été aussi près de la rupture. S’il cède, le détachement d’un nouvel iceberg d’environ 300 km2 pourrait faire courir le risque, à terme, d’une importante augmentation du niveau de la mer à l’échelle mondiale.
La découverte remonte à mercredi 3 octobre dernier. Des images satellites ont révélé qu’une faille de 30 km de long s’est formée sur le glacier de l’île du Pin, en Antarctique Ouest.
Plus que 10 km. C’est tout ce qui retient cette gigantesque plateforme de glace qui se fissure dans la péninsule Antarctique. Elle va bientôt finir par céder complètement laissant s’échapper un iceberg de plus de 300 km2 dans l’océan.
Les scientifiques américains de la Nasa s’y attendent. Ils suivent l’évolution de très près. Il ne s’agirait plus que d’une question de quelques semaines encore avant que cela ne se produise. « La faille de près de 30 km de long est apparue au milieu du glacier, où la plateforme de glace touche les eaux océaniques plus chaudes qui la font fondre par le dessous », confirme Stef Lhermitte qui suit également de près l’évolution de cette région. Professeur adjoint au département de Géosciences et de télédétection de l’Université technologique de Delft, aux Pays-Bas, il explique au site scientifique américain, Live Science que depuis 2001, des icebergs se détachent régulièrement du glacier
Il y a un an déjà, la barrière de Larsen C (une barrière de glace du nord-ouest de la mer de Weddell, s’étendant le long de la côte orientale de la péninsule Antarctique, N.D.L.R.), d’une superficie de près de 50 000 km2 pour une épaisseur de glace d’environ 350 mètres, a vu se détacher un énorme iceberg, l’A-68, durant l’été 2017. C’est arrivé après de longs mois de suspense : là aussi, une énorme faille grossissait de plus en plus. L’iceberg A-68, d’une superficie de 5 800 km2, représentait un peu plus de 10 % de Larsen C, soit 55 fois la ville de Paris ! Il est parti à la dérive avant de se dissoudre petit à petit dans l’océan.
Si lui ne présentait pas de risque de faire s’élever le niveau des océans, il soulignait déjà l’extrême fragilité et instabilité de la barrière Antarctique. Larsen C pourrait continuer de rétrécir, et là, en revanche, le phénomène serait très inquiétant concernant la montée des eaux…
À droite, le bord de Larsen C, la barrière de glace en Antarctique, à gauche l’iceberg A-68 qui a fini par se détacher. (Photo : Nathan Kurtz/Nasa)
Élévation des océans de 0,3 à 2 mètres
Le détachement de ce nouvel iceberg, plus gros encore que l’A-68, pourrait déstabiliser encore un peu plus cette barrière de glace Larsen C. Un scénario catastrophe dans la mesure où ces glaces flottantes contribuent au maintien et à la stabilité des glaciers continentaux. Sans elles, la banquise se disloquerait à vitesse grand V, c’est en tout cas ce que craignent des climatologues américains.
En 2002, une barrière voisine, appelée Larsen B, s’était désintégrée en trois mois. Les glaciers qui étaient retenus par celle-ci se sont effondrés huit fois plus vite qu’habituellement. Les scientifiques soupçonnent évidemment que ce soit l’un des effets du réchauffement climatique, mais pour ce nouvel iceberg, « il est encore impossible de l’affirmer formellement », assure Stef Lhermitte.
En attendant, l’Antarctique se liquéfie à vue d’œil. Et des climatologues, cités par la revue scientifique américaine, Nature craignent que la fonte des glaces puisse entraîner une élévation des océans de 0,3 à 2 mètres, d’ici quelques années, causant l’inondation de nombreuses régions.
À lui seul par exemple, le glacier de l’île du Pin est responsable d’un quart de la contribution de la partie ouest antarctique dans la hausse du niveau de la mer. Les projections montraient jusqu’à présent qu’il pourrait quintupler sa contribution d’ici à 20 ans. Mais depuis qu’il est régulièrement surveillé, ce glacier fond de manière continue « et la tendance est même à l’accélération », s’inquiètent les scientifiques.
Par Bruno Alvarez
ouest france
Une importante faille a été découverte sur le glacier de l’île du Pin, l’un des plus importants de la calotte polaire antarctique. Il n’a jamais été aussi près de la rupture. S’il cède, le détachement d’un nouvel iceberg d’environ 300 km2 pourrait faire courir le risque, à terme, d’une importante augmentation du niveau de la mer à l’échelle mondiale.
La découverte remonte à mercredi 3 octobre dernier. Des images satellites ont révélé qu’une faille de 30 km de long s’est formée sur le glacier de l’île du Pin, en Antarctique Ouest.
Plus que 10 km. C’est tout ce qui retient cette gigantesque plateforme de glace qui se fissure dans la péninsule Antarctique. Elle va bientôt finir par céder complètement laissant s’échapper un iceberg de plus de 300 km2 dans l’océan.
Les scientifiques américains de la Nasa s’y attendent. Ils suivent l’évolution de très près. Il ne s’agirait plus que d’une question de quelques semaines encore avant que cela ne se produise. « La faille de près de 30 km de long est apparue au milieu du glacier, où la plateforme de glace touche les eaux océaniques plus chaudes qui la font fondre par le dessous », confirme Stef Lhermitte qui suit également de près l’évolution de cette région. Professeur adjoint au département de Géosciences et de télédétection de l’Université technologique de Delft, aux Pays-Bas, il explique au site scientifique américain, Live Science que depuis 2001, des icebergs se détachent régulièrement du glacier
Il y a un an déjà, la barrière de Larsen C (une barrière de glace du nord-ouest de la mer de Weddell, s’étendant le long de la côte orientale de la péninsule Antarctique, N.D.L.R.), d’une superficie de près de 50 000 km2 pour une épaisseur de glace d’environ 350 mètres, a vu se détacher un énorme iceberg, l’A-68, durant l’été 2017. C’est arrivé après de longs mois de suspense : là aussi, une énorme faille grossissait de plus en plus. L’iceberg A-68, d’une superficie de 5 800 km2, représentait un peu plus de 10 % de Larsen C, soit 55 fois la ville de Paris ! Il est parti à la dérive avant de se dissoudre petit à petit dans l’océan.
Si lui ne présentait pas de risque de faire s’élever le niveau des océans, il soulignait déjà l’extrême fragilité et instabilité de la barrière Antarctique. Larsen C pourrait continuer de rétrécir, et là, en revanche, le phénomène serait très inquiétant concernant la montée des eaux…
À droite, le bord de Larsen C, la barrière de glace en Antarctique, à gauche l’iceberg A-68 qui a fini par se détacher. (Photo : Nathan Kurtz/Nasa)
Élévation des océans de 0,3 à 2 mètres
Le détachement de ce nouvel iceberg, plus gros encore que l’A-68, pourrait déstabiliser encore un peu plus cette barrière de glace Larsen C. Un scénario catastrophe dans la mesure où ces glaces flottantes contribuent au maintien et à la stabilité des glaciers continentaux. Sans elles, la banquise se disloquerait à vitesse grand V, c’est en tout cas ce que craignent des climatologues américains.
En 2002, une barrière voisine, appelée Larsen B, s’était désintégrée en trois mois. Les glaciers qui étaient retenus par celle-ci se sont effondrés huit fois plus vite qu’habituellement. Les scientifiques soupçonnent évidemment que ce soit l’un des effets du réchauffement climatique, mais pour ce nouvel iceberg, « il est encore impossible de l’affirmer formellement », assure Stef Lhermitte.
En attendant, l’Antarctique se liquéfie à vue d’œil. Et des climatologues, cités par la revue scientifique américaine, Nature craignent que la fonte des glaces puisse entraîner une élévation des océans de 0,3 à 2 mètres, d’ici quelques années, causant l’inondation de nombreuses régions.
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