LA GARE DE PAIMPOL
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LA GARE DE PAIMPOL
La gare de Paimpol est une gare ferroviaire Française de la ligne de Guingamp à Paimpol, située au quartier de la gare à proximité du centre ville de Paimpol. La ligne commence ouverte le 14 août 1894 est à voie métrique, le bâtiment voyageur comporte un corps central avec un étage et trois ouvertures deux ailes symétriques ne comporte qu'une ouverture en façade. proche on trouve une remise à machine et un château d'eau.
En 1924, la ligne commence à ressentir la concurrence routière, afin de faciliter les transferts à Guingamp, il est décidé de d'ajouter un troisième rail, comme le permet de la loi du 22 juillet 1923, afin de permettre l'arrivée des trains à voie normale, tout en conservant ceux à voie métrique pour garder un lien avec le reste du réseau Breton à voie métrique. Cette même année, qui marque l'apogée du développement de la gare, s'ouvrent les lignes, à voie étroite, Tréguier-Paimpol et Plouha-Paimpol des chemins de fer des Côtes-du-Nord qui dispose aussi d'un bâtiment de voyageur spécifique. Depuis 1963 la ligne est exploitée en affermage par la société des chemins de fer et transport automobile (CFTA)
Re: LA GARE DE PAIMPOL
Déraillement sur la ligne départementale, dimanche 22 août 1909.
"Dimanche soir, 7h50, le train supplémentaire départemental (locomotive CF-CN. numéro 18) filant
sur Plouha, dans lequel se trouvaient peu de voyageurs, a déraillé à l'aiguillage du Petit Paris, distant de1200 mètres de la grande gare. La locomotive et le fourgon sont sortis des rails et retombés sur le côtégauche. La locomotive est partiellement abîmée. Le mécanicien Le Merle et le chauffeur Thépault, 36 ans, ont fait preuve de beaucoup de sang-froid dans la circonstance.
Seul, Thépault a été blessé à la jambe. Il se plaint aussi de douleurs internes. Le conducteur du train se trouvait dans le fourgon au moment de l'accident ; il a été violemment projeté à terre et s'est relevé sans aucune blessure. On attribue ce déraillement à une pierre posée dans le contre-rail de la voie ce qui aura déterminé l'écartement des rails. Le choc fut très violent, car les tendons du troisième wagon et les chaînons des wagons de queue ont été brisés."
L'Electeur des Côtes-du-Nord, 28 août 1909, Archives départementales des Côtes-d’Armor (JP 42).
http://archives.cotesdarmor.fr/pdf/petit_train.pdf
"Dimanche soir, 7h50, le train supplémentaire départemental (locomotive CF-CN. numéro 18) filant
sur Plouha, dans lequel se trouvaient peu de voyageurs, a déraillé à l'aiguillage du Petit Paris, distant de1200 mètres de la grande gare. La locomotive et le fourgon sont sortis des rails et retombés sur le côtégauche. La locomotive est partiellement abîmée. Le mécanicien Le Merle et le chauffeur Thépault, 36 ans, ont fait preuve de beaucoup de sang-froid dans la circonstance.
Seul, Thépault a été blessé à la jambe. Il se plaint aussi de douleurs internes. Le conducteur du train se trouvait dans le fourgon au moment de l'accident ; il a été violemment projeté à terre et s'est relevé sans aucune blessure. On attribue ce déraillement à une pierre posée dans le contre-rail de la voie ce qui aura déterminé l'écartement des rails. Le choc fut très violent, car les tendons du troisième wagon et les chaînons des wagons de queue ont été brisés."
L'Electeur des Côtes-du-Nord, 28 août 1909, Archives départementales des Côtes-d’Armor (JP 42).
http://archives.cotesdarmor.fr/pdf/petit_train.pdf
Re: LA GARE DE PAIMPOL
par Jean-Jacques Dujardin
LA CAMPAGNE 2006
C’est le 18 mai que notre locomotive entamait sa grande mission 2006 : relier quotidiennement Paimpol à Pontrieux, aller et retour, en remplacement de la belle K8, arrivée à échéance de révision de ses essieux.
C’était une aventure osée venant à point nommé pour prouver le parfait état de santé de la princesse et remettre les finances de l’association sur une bonne voie… ! Après quatre mois de rotation, 6 jours sur 7, notre princesse aura parcouru 6000 km en 120 étapes. Sans se faire prier, elle s’est laissée conduire sur les 18 km du parcours ponctué de quelques petites bosses et courbes qui permettaient de varier les vues sur la remarquable baie du Trieux.
En règle générale, c’était vers 11h15, que se faisait le départ de la gare de Paimpol. Après que le passage à niveau situé à la sortie de la gare eut sonné et que la barrière se fut baissée, la rame s’ébranlait à travers un étroit couloir d’herbes folles avant de quitter Paimpol et longer le village de Plounez. La machine passait ensuite sous la D786 qu’elle longeait sur 800 mètres avant de bifurquer sur la gauche et passer sur le pont de Dervan. C’est là qu’apparaissait la première vue sur la baie du Trieux enjambée par le pont routier de Kergris. Ensuite, la rame poursuivait son chemin en longeant sur la gauche des prairies plantées de graminées en fleurs. Nous passions l’arrêt de Toull ar Huiled d’où nous pouvions apercevoir, sur l’autre rive, les installations des ostréiculteurs locaux. Nous étions maintenant en bordure franche du Trieux, absolument inaccessible en voiture. Puis, tout à coup, le paysage changeait, on quittait la campagne pour s’enfoncer dans le bois de Penhoat Lancerf sans pour autant perdre la belle vue sur l’estuaire. La vitesse du train ne dépassant jamais 30 km/h, cela donnait le temps d’admirer le paysage paisible et verdoyant. Après environ 8 km d’un itinéraire légèrement bosselé, c’était la halte en pleine nature à la Maison de l’Estuaire Traou Nez, lieu évoquant la célèbre affaire Seznec, pour la dégustation de produits régionaux, quelques airs de musique bretonne et une exposition. Vingt minutes plus tard, les cylindres de la machine se remplissaient à nouveau et ébranlaient la rame pour aller serpenter sur ce magnifique versant droit du Trieux. Le train passait l’arrêt facultatif de Frynaudour, un nom dont la consonance pourrait faire penser à une halte islandaise, puis quittait le bois de Penhoat Lancerf avant de traverser le viaduc métallique du Leff que nous avions très vite appelé, vu sa couleur, le « pont bleu ». Le Leff est une rivière qui se jette juste après le pont dans le Trieux. La verdure se resserrait légèrement puis, à la sortie d’une courbe en montée, notre regard se trouvait capté par une nouvelle vue sur le Trieux et on pouvait apercevoir, sur l’autre rive, l’élégant château de la Roche Jagu. (En gagnant le château par la route, on bénéficie d’une très belle vue sur la ligne de chemin de fer). La fin du voyage approchait, encore quelques courbes et quelques branches avant l’arrivée à la gare de Pontrieux où Jean-Michel, le chef de service, accueillait tous ses voyageurs.
A peine le dernier voyageur avait-il eu le temps de descendre que la machine était désaccouplée afin d’aller s’offrir un petit entretien. C’était un repos de quelques heures dans un lieu clos non protégé des appareils photographiques. Le voyage avait duré un peu plus d’une heure, pas de quoi effrayer nos chauffeurs et nos mécaniciens habitués à des amplitudes plus importantes. Après une toilette de chat dans un local succinctement aménagé, nos braves « pévécistes » se rendaient, à deux pas du port de plaisance, « chez Jacqueline », un resto bon enfant sachant nourrir copieusement nos travailleurs à l’ancienne.
Une heure trente plus tard, tout le monde était à son poste pour vérifier et graisser ce qui méritait de l’être avant une nouvelle manœuvre qui verrait notre machine se mettre en tête, tender en avant.
Vers 16h15, c’était le retour sur Paimpol par le même itinéraire mais sans arrêt.
Tous les jours de la semaine, sauf le lundi, une belle horde de touristes, appareil photos en bandoulière, s’installaient dans les six voitures (allemandes et belges) aux banquettes en bois. La rame, particulièrement légère, à peine 200 tonnes, ne pouvait pas fatiguer notre machine, habituée à tracter nos lourdes voitures OCEM.
Même si le temps, parfois, s’assombrissait et laissait place à une pluie rafraîchissante, le moral des troupes était toujours au beau fixe. Il faut dire que l’accueil par les gens de CFTA a été très plaisant et que la balade quotidienne était très agréable. Bien que le gîte, voiture postale et voiture B4d, soit, à mon goût, plus proche de l’hébergement d’un scout que d’un sexagénaire, personne n’a semblé s’en plaindre. Ce fut même l’occasion de faire un peu la fête. En fait, l’essentiel n’était pas là. Tous les bénévoles actifs de l’association le savaient. L’essentiel était d’avoir su saisir l’opportunité qui nous était offerte en faisant tout pour gagner le défi. Accepter et réussir cette prestation bretonne participait à améliorer nos finances après les deux difficiles années que nous avons traversées, mais c’était aussi permettre à nos nouveaux chauffeurs et mécaniciens de se former ou de se perfectionner. Jamais à Sotteville, avec nos 4 à 5 voyages par an, nous n’aurions pu accomplir cette longue formation. Il faut bien le dire, les anciens de la vapeur se font de plus en plus rares et, si nous voulons perdurer, il faut penser à la relève. C’est pourquoi, durant ces quatre mois, des hommes se sont relayés toutes les semaines et ont profité d’une formation minutieusement préparée. Il faudra bien évidemment faire le bilan de cette instruction mais, quoi qu’il en soit, elle ne pourra pas être négative. L’avenir du PVC va donc se consolider grâce à « l’aventure » bretonne.
Durant ces quatre mois, bien des bénévoles, leurs femmes et parfois leurs enfants, des adhérents ou même des sympathisants ont fait le déplacement pour voir la princesse et personne n’a été déçu. Les souvenirs sont là, en film mais aussi en photos.
Une bien belle prestation qu’il fallait tenter et que nos vaillants bénévoles ont brillamment réussie.
La princesse sous la pluie sur le viaduc du Leff.
http://pacificvapeurclub.free.fr/paimpol_le_trieux.htm
LA CAMPAGNE 2006
C’est le 18 mai que notre locomotive entamait sa grande mission 2006 : relier quotidiennement Paimpol à Pontrieux, aller et retour, en remplacement de la belle K8, arrivée à échéance de révision de ses essieux.
C’était une aventure osée venant à point nommé pour prouver le parfait état de santé de la princesse et remettre les finances de l’association sur une bonne voie… ! Après quatre mois de rotation, 6 jours sur 7, notre princesse aura parcouru 6000 km en 120 étapes. Sans se faire prier, elle s’est laissée conduire sur les 18 km du parcours ponctué de quelques petites bosses et courbes qui permettaient de varier les vues sur la remarquable baie du Trieux.
En règle générale, c’était vers 11h15, que se faisait le départ de la gare de Paimpol. Après que le passage à niveau situé à la sortie de la gare eut sonné et que la barrière se fut baissée, la rame s’ébranlait à travers un étroit couloir d’herbes folles avant de quitter Paimpol et longer le village de Plounez. La machine passait ensuite sous la D786 qu’elle longeait sur 800 mètres avant de bifurquer sur la gauche et passer sur le pont de Dervan. C’est là qu’apparaissait la première vue sur la baie du Trieux enjambée par le pont routier de Kergris. Ensuite, la rame poursuivait son chemin en longeant sur la gauche des prairies plantées de graminées en fleurs. Nous passions l’arrêt de Toull ar Huiled d’où nous pouvions apercevoir, sur l’autre rive, les installations des ostréiculteurs locaux. Nous étions maintenant en bordure franche du Trieux, absolument inaccessible en voiture. Puis, tout à coup, le paysage changeait, on quittait la campagne pour s’enfoncer dans le bois de Penhoat Lancerf sans pour autant perdre la belle vue sur l’estuaire. La vitesse du train ne dépassant jamais 30 km/h, cela donnait le temps d’admirer le paysage paisible et verdoyant. Après environ 8 km d’un itinéraire légèrement bosselé, c’était la halte en pleine nature à la Maison de l’Estuaire Traou Nez, lieu évoquant la célèbre affaire Seznec, pour la dégustation de produits régionaux, quelques airs de musique bretonne et une exposition. Vingt minutes plus tard, les cylindres de la machine se remplissaient à nouveau et ébranlaient la rame pour aller serpenter sur ce magnifique versant droit du Trieux. Le train passait l’arrêt facultatif de Frynaudour, un nom dont la consonance pourrait faire penser à une halte islandaise, puis quittait le bois de Penhoat Lancerf avant de traverser le viaduc métallique du Leff que nous avions très vite appelé, vu sa couleur, le « pont bleu ». Le Leff est une rivière qui se jette juste après le pont dans le Trieux. La verdure se resserrait légèrement puis, à la sortie d’une courbe en montée, notre regard se trouvait capté par une nouvelle vue sur le Trieux et on pouvait apercevoir, sur l’autre rive, l’élégant château de la Roche Jagu. (En gagnant le château par la route, on bénéficie d’une très belle vue sur la ligne de chemin de fer). La fin du voyage approchait, encore quelques courbes et quelques branches avant l’arrivée à la gare de Pontrieux où Jean-Michel, le chef de service, accueillait tous ses voyageurs.
A peine le dernier voyageur avait-il eu le temps de descendre que la machine était désaccouplée afin d’aller s’offrir un petit entretien. C’était un repos de quelques heures dans un lieu clos non protégé des appareils photographiques. Le voyage avait duré un peu plus d’une heure, pas de quoi effrayer nos chauffeurs et nos mécaniciens habitués à des amplitudes plus importantes. Après une toilette de chat dans un local succinctement aménagé, nos braves « pévécistes » se rendaient, à deux pas du port de plaisance, « chez Jacqueline », un resto bon enfant sachant nourrir copieusement nos travailleurs à l’ancienne.
Une heure trente plus tard, tout le monde était à son poste pour vérifier et graisser ce qui méritait de l’être avant une nouvelle manœuvre qui verrait notre machine se mettre en tête, tender en avant.
Vers 16h15, c’était le retour sur Paimpol par le même itinéraire mais sans arrêt.
Tous les jours de la semaine, sauf le lundi, une belle horde de touristes, appareil photos en bandoulière, s’installaient dans les six voitures (allemandes et belges) aux banquettes en bois. La rame, particulièrement légère, à peine 200 tonnes, ne pouvait pas fatiguer notre machine, habituée à tracter nos lourdes voitures OCEM.
Même si le temps, parfois, s’assombrissait et laissait place à une pluie rafraîchissante, le moral des troupes était toujours au beau fixe. Il faut dire que l’accueil par les gens de CFTA a été très plaisant et que la balade quotidienne était très agréable. Bien que le gîte, voiture postale et voiture B4d, soit, à mon goût, plus proche de l’hébergement d’un scout que d’un sexagénaire, personne n’a semblé s’en plaindre. Ce fut même l’occasion de faire un peu la fête. En fait, l’essentiel n’était pas là. Tous les bénévoles actifs de l’association le savaient. L’essentiel était d’avoir su saisir l’opportunité qui nous était offerte en faisant tout pour gagner le défi. Accepter et réussir cette prestation bretonne participait à améliorer nos finances après les deux difficiles années que nous avons traversées, mais c’était aussi permettre à nos nouveaux chauffeurs et mécaniciens de se former ou de se perfectionner. Jamais à Sotteville, avec nos 4 à 5 voyages par an, nous n’aurions pu accomplir cette longue formation. Il faut bien le dire, les anciens de la vapeur se font de plus en plus rares et, si nous voulons perdurer, il faut penser à la relève. C’est pourquoi, durant ces quatre mois, des hommes se sont relayés toutes les semaines et ont profité d’une formation minutieusement préparée. Il faudra bien évidemment faire le bilan de cette instruction mais, quoi qu’il en soit, elle ne pourra pas être négative. L’avenir du PVC va donc se consolider grâce à « l’aventure » bretonne.
Durant ces quatre mois, bien des bénévoles, leurs femmes et parfois leurs enfants, des adhérents ou même des sympathisants ont fait le déplacement pour voir la princesse et personne n’a été déçu. Les souvenirs sont là, en film mais aussi en photos.
Une bien belle prestation qu’il fallait tenter et que nos vaillants bénévoles ont brillamment réussie.
La princesse sous la pluie sur le viaduc du Leff.
http://pacificvapeurclub.free.fr/paimpol_le_trieux.htm
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