Reims - La chaise au plafond
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Reims - La chaise au plafond
Reims - La chaise au plafond
Message Pierrot Gourmand le Mar 3 Avr 2018 - 23:33
C'est la guerre. La grande guerre. Celle de 14-18, des valeureux poilus, des tranchées, des taxis de la Marne. La Marne... Justement, nous y sommes en plein dans la Marne. Même dans sa capitale, Reims, la ville des sacres et du champagne (pas du meilleur mais passons ^^).
Précisément, nous sommes au tout début du conflit. Exactement le 12 septembre 1914, qui marque la fin de la première bataille de la Marne (commencée le 6 du même mois), au cours de laquelle les troupes franco-britanniques réussissent à stopper puis repousser les teutons. Reims est occupée depuis le 3 septembre, et quand Reims est enfin libérée, les boches eux s'accrochent aux forts situés à l'est de la ville, et ils bombardent depuis ces positions.
Peu de temps avant la guerre a été construit, à la sortie de Reims, en direction d'Epernay, un petit bar, mais en ce fameux mois de septembre 1914, une fois repoussés hors de la ville, les allemands bombardent donc, et c'est là qu'un obus atterit sur ce petit bar, et la déflagration envoya une chaise de la salle se ficher dans le plafond !
Après la guerre, en 1918, ce bar, dernière maison de la ville de Reims en direction d'Epernay, devint le café des Sportsmen, servant de point de départ des courses pédestres ou cyclistes, attirant les sportifs de l'époque. Son nom étant encore visible sur le pignon. Puis tour à tour restaurant, guinguette, pension, auberge, il a toujours cherché à s'adapter aux évolutions de sa clientèle. C'est ainsi qu'en 1932, la famille Wilbert, les fondteurs, décident de s'attaquer à la vente de cigarettes, sous le nom de "Chaise au Plafond" (mais surement appelé ainsi déjà avant).
Aujourd'hui, ce sont Béatrice et Florence Handsaeme, deux soeurs jumelles, héritières de la famille Handsaeme qui s'était associée aux Wilbert en 1969, qui tiennent le flambeau.
Et ce sont elles que j'ai rencontré la semaine dernière, en même temps que je découvrais cet établissement qui mérite sa réputation et le détour. De façade, j'avoue avoir failli passer devant sans y prêter attention. On est loin du centre ville, ici c'est la banlieue, tout du moins les faubourgs, et même si la façade est propre, elle reste discrète. On est loin des grandes vitrines racoleuses, ici on reste dans le tabac traditionnel. Et ne cherchez pas à un boire un coup, c'est bien un tabac au sens noble, avec juste en à côté les sempiternelles tickets de la française des jeux et des magasines.
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=124956588565908&set=pcb.307595089947563&type=3&theater&ifg=1
Message Pierrot Gourmand le Mar 3 Avr 2018 - 23:33
C'est la guerre. La grande guerre. Celle de 14-18, des valeureux poilus, des tranchées, des taxis de la Marne. La Marne... Justement, nous y sommes en plein dans la Marne. Même dans sa capitale, Reims, la ville des sacres et du champagne (pas du meilleur mais passons ^^).
Précisément, nous sommes au tout début du conflit. Exactement le 12 septembre 1914, qui marque la fin de la première bataille de la Marne (commencée le 6 du même mois), au cours de laquelle les troupes franco-britanniques réussissent à stopper puis repousser les teutons. Reims est occupée depuis le 3 septembre, et quand Reims est enfin libérée, les boches eux s'accrochent aux forts situés à l'est de la ville, et ils bombardent depuis ces positions.
Peu de temps avant la guerre a été construit, à la sortie de Reims, en direction d'Epernay, un petit bar, mais en ce fameux mois de septembre 1914, une fois repoussés hors de la ville, les allemands bombardent donc, et c'est là qu'un obus atterit sur ce petit bar, et la déflagration envoya une chaise de la salle se ficher dans le plafond !
Après la guerre, en 1918, ce bar, dernière maison de la ville de Reims en direction d'Epernay, devint le café des Sportsmen, servant de point de départ des courses pédestres ou cyclistes, attirant les sportifs de l'époque. Son nom étant encore visible sur le pignon. Puis tour à tour restaurant, guinguette, pension, auberge, il a toujours cherché à s'adapter aux évolutions de sa clientèle. C'est ainsi qu'en 1932, la famille Wilbert, les fondteurs, décident de s'attaquer à la vente de cigarettes, sous le nom de "Chaise au Plafond" (mais surement appelé ainsi déjà avant).
Aujourd'hui, ce sont Béatrice et Florence Handsaeme, deux soeurs jumelles, héritières de la famille Handsaeme qui s'était associée aux Wilbert en 1969, qui tiennent le flambeau.
Et ce sont elles que j'ai rencontré la semaine dernière, en même temps que je découvrais cet établissement qui mérite sa réputation et le détour. De façade, j'avoue avoir failli passer devant sans y prêter attention. On est loin du centre ville, ici c'est la banlieue, tout du moins les faubourgs, et même si la façade est propre, elle reste discrète. On est loin des grandes vitrines racoleuses, ici on reste dans le tabac traditionnel. Et ne cherchez pas à un boire un coup, c'est bien un tabac au sens noble, avec juste en à côté les sempiternelles tickets de la française des jeux et des magasines.
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