Jules Beaulieu, un héros méconnu qui tiendra seul avec mitrailleuse.
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Jules Beaulieu, un héros méconnu qui tiendra seul avec mitrailleuse.
par Admin Mer 20 Mai - 22:02
Le 19 mai 1940, le génie français fit sauter ce pont situé à 200 mètres de la tourelle.
Il écrit ce jour la une lettre à sa famille:
"Le pont du Sarteau va sauter. Je suis seul à la tourelle. Pas un camarade.
J'ai peur. Il faut que je reste. Je me demande ce que je vais faire avec une
simple mitrailleuse contre des chars blindés.
Adieu maman, papa, jeannette et mes sœurs et mes frères.
Au revoir petite sœur
Il y a des gens qui veulent passer, mais il est trop tard
Pense à moi, petite sœur.
Pourvu que vous soyez heureux après.
Au revoir maman"
Le 20 mai, les allemands se présente à proximité du pont du Sartiau enjambant l'Escaut à Vieux Condé.
Mais la position est défendue par un français !
Seul dans une simple tourelle démontable STG 35/37 équipée d'une mitrailleuse Hotchkiss.
Ce soldat c'est Jules Beaulieu, il va se battre jusqu'au bout occasionnant des dégats considérables pour cette avant-garde d'envahisseurs.
Le soldat Beaulieu riposte à tous les coups et de nombreux soldats Allemands tombent, il va tenir toute la journée entière.
Mais voila la tourelle est localisée et les chances de résister aux tirs des obus sont inexistantes
Le blindage de la tourelle va être touché par quatre obus le premier va endommagé la tourelle.
Jules Beaulieu, qui pouvait encore décrocher, continua de tirer et des soldats allemands furent à nouveau fauchés,mais les trois autres percent l'acier de la tourelle , le soldat Beaulieu tombe sur le coup totalement défiguré
L’héroïque résistance de Jules Beaulieu avait coûté cher aux Allemands. Pourtant ils prirent le temps de l’enterrer près de la tourelle ; étonnés qu’un seul homme eût pu les arrêter aussi longtemps.
Ils lui rendirent les honneurs militaires
Historiquement, l'accrochage a lieu le 20 mai. La date de la mort de Jules Beaulieu est portée au 24 mai... L'irréductible aurait donc tenu 4 jours seul face à l'ennemi.
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Re: Jules Beaulieu, un héros méconnu qui tiendra seul avec mitrailleuse.
par Admin Mer 20 Mai - 22:33
https://historik993.skyrock.com/3045717331-CES-HEROS-DE-VIEUX-CONDE-JULES-BEAULIEU-PREMIERE-PARTIE.html
Jules Beaulieu est né le 7 novembre 1913 à Anzin.
Rappelé sous les drapeaux dès 1939, il avait la qualification de mitrailleur.Poste qu’il occupait, sur le territoire de Fresnes, dans la tourelle près du pont du Sarteau.
Le 19 mai 1940, le génie français fit sauter ce pont situé à 200 mètres de la tourelle. Les Allemands se rapprochaient, ils étaient à quelques kilomètres au nord, à Péruwelz en Belgique.
Le premier contact avec l’ennemi eu lieu très rapidement.
Jules Beaulieu, qui se retrouvait seul à la tourelle, fit face.
Des obus frappaient la tourelle. Jules Beaulieu répliqua et des soldats ennemis tombèrent.
La tourelle était très endommagée. Jules Beaulieu, qui pouvait encore décrocher, continua de tirer et des soldats allemands furent à nouveau fauchés.
De nouveaux obus percèrent l’acier de protection de la mitrailleuse. C’en était terminé.
Jules Beaulieu était mort.
L’héroïque résistance de Jules Beaulieu avait coûté cher aux Allemands. Pourtant ils prirent le temps de l’enterrer près de la tourelle ; étonnés qu’un seul homme eût pu les arrêter aussi longtemps.
Ils lui rendirent les honneurs militaires
En raison de la réalisation du canal à grand gabarit ; la tourelle a été déplacée sur le territoire de Vieux Condé.
Sources : « Quelques pages d’histoire locale » livre des Amis du Vieux Fresnes
Jules Beaulieu est né le 7 novembre 1913 à Anzin.
Rappelé sous les drapeaux dès 1939, il avait la qualification de mitrailleur.Poste qu’il occupait, sur le territoire de Fresnes, dans la tourelle près du pont du Sarteau.
Le 19 mai 1940, le génie français fit sauter ce pont situé à 200 mètres de la tourelle. Les Allemands se rapprochaient, ils étaient à quelques kilomètres au nord, à Péruwelz en Belgique.
Le premier contact avec l’ennemi eu lieu très rapidement.
Jules Beaulieu, qui se retrouvait seul à la tourelle, fit face.
Des obus frappaient la tourelle. Jules Beaulieu répliqua et des soldats ennemis tombèrent.
La tourelle était très endommagée. Jules Beaulieu, qui pouvait encore décrocher, continua de tirer et des soldats allemands furent à nouveau fauchés.
De nouveaux obus percèrent l’acier de protection de la mitrailleuse. C’en était terminé.
Jules Beaulieu était mort.
L’héroïque résistance de Jules Beaulieu avait coûté cher aux Allemands. Pourtant ils prirent le temps de l’enterrer près de la tourelle ; étonnés qu’un seul homme eût pu les arrêter aussi longtemps.
Ils lui rendirent les honneurs militaires
En raison de la réalisation du canal à grand gabarit ; la tourelle a été déplacée sur le territoire de Vieux Condé.
Sources : « Quelques pages d’histoire locale » livre des Amis du Vieux Fresnes
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Re: Jules Beaulieu, un héros méconnu qui tiendra seul avec mitrailleuse.
par Admin Mer 20 Mai - 22:38
Les Allemands atteignent Abbeville
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Après la percée de Sedan du 13 au 15 mai 1940, les Panzerdivisions du général Guderian pivotent à l’ouest et s'enfoncent en Picardie.
Malgré quelques résistances éparses, la percée est rapide. L’armée allemande se lance dans une course infernale de 6 jours, objectif : la Manche. Le 20 mai, les Allemands atteignent même l’estuaire de la Somme.
Deux divisions de panzers commandés par Guderian atteignent Abbeville le jour même, vers 17h30. Le spectacle est impressionnant : la ville est en flammes après un bombardement méthodique de la Luftwaffe. 2500 victimes civiles sont à déplorer.
Vers 20 h 30, le bataillon Spitta atteint Noyelles-sur-Mer et la côte, ceinturant les armées du Nord : Cette gigantesque poche est appelée la "Nasse des Flandres".
Les Allemands disposent désormais d’un couloir d’une trentaine de kilomètre de large et de près de 200 km de long des Ardennes jusqu’à la mer.
Au nord de ce couloir, dans les Flandres, une quarantaine de divisions franco-anglaises sont isolées, les armées alliées sont coupées en deux. Hitler exulte et déclare que l'armistice sera signé à l'endroit même où fut signé la capitulation allemande le 11 novembre 1918 : à Rethondes, en forêt de Compiègne, que la France devra restituer "tous les territoires dont elle s'est emparée dans cette région depuis 400 ans".
Plus d'un demi-million d'hommes sont encerclés : 287.000 soldats britanniques commandés par Lord Gort, 172.000 soldats français de la 1ère Armée, ce qu'il reste des 7e et 9e Armée et l'Armée belge sont pris en étau.
La bataille pour Abbeville ne fait que commencer cependant. 7 jours plus tard, le général Weygand remplaçant au pied levé Gamelin, tentera à tout prix de creuser une route d'évasion depuis Abbeville.
Les Français engageront 500 chars sous le commandement d'un certain général de Gaulle. Ce sera la future bataille d'Abbeville.
Le même jour, les allemands bombardent lourdemment Dunkerque pour la première fois, marquant ainsi le début d'une longue série de bombardements et de combats autour de cette ville.
---
Mais un évènement dramatique se produit aussi ce jour là. Suite à l'évolution de la situation belge et la débâcle, des convois de prisonniers de belges suspectés d'être pro-nazis sont transférés en France et arrivent à Abbeville le 19 mai.
Le 20 mai 1940, les allemands atteignent la mer. Dans la confusion de l'avancée allemande, du côté français, une rumeur se répand : C'est un convoi d'espions !
S'il y a bien de réels espions de l'Abwehr dans le convoi, il y a aussi des civils belges, espagnols, hongrois arrêtés pour diverses raisons.
Un capitaine français, Dingeon, ordonne de passer les 78 détenus par les armes, sans jugements.
Alors que l'exécution à commencé, le lieutenant Leclabart s'interpose, en demandant l'ordre d'exécution que personne n'a. "Êtes-vous tous devenus fous ?!" leur dit-il.
Au total, 21 civils furent exécutés. Un événement repris à toutes les sauces par les services allemands durant l'occupation, qui condamnent 2 gradés français (dont la culpabilité n'était pas certaine) à mort, le capitaine Dingeon s'était suicidé en 1941.
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Le sacrifice d'un héros français : Jules Beaulieux
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Le secteur fortifié de l'Escaut, sur la ligne Maginot, est le nouveau front français dans le Nord, suite à la progression des allemands depuis Maubeuge et la Belgique. Dans ce secteur, peu fortifié mais tout de même solide, on trouve 1 ouvrage d'infanterie, des casemates, des blockhaus, mais aussi de petites tourelles démontables STG (Section Technique du Génie). Ces tourelles démontables sont équipées d'une mitrailleuse Hotchkiss de 8mm et d'un blindage pouvant aller de 25 à 35mm.
Le soldat Jules Beaulieux occupe l'un de ses tourelles avec 2 camarades. Il s'agit de la tourelle démontable T3 - PONT du SARTEAU Est. Le 19 mai 1940, les allemands approchent. Les occupants reçoivent l'ordre de repli.
Ignorant l'ordre de repli, il renvoie ses 2 camarades, et tente de résisiter seul, défendant un pont contre les allemands. Sachant qu'il est condamné face à l'arrivée d'éléments blindés, il rédige une dernière lettre à sa mère, avant que le pont ne saute, miné par le génie français :
"Le pont du Sarteau va sauter. Je suis seul à la tourelle. Pas un camarade.
J'ai peur. Il faut que je reste. Je me demande ce que je vais faire avec une simple mitrailleuse contre des chars blindés.
Adieu maman, papa, jeannette et mes sœurs et mes frères.
Au revoir petite sœur
Il y a des gens qui veulent passer, mais il est trop tard
Pense à moi, petite sœur.
Pourvu que vous soyez heureux après.
Au revoir maman "
Les allemands se présentent le 20 mai. La tourelle est bien camouflée, mi-enterrée dans le seul. Il parvient à retarder les allemands et à leur infliger des pertes. Mais les allemands repèrent la tourelle, et font venir un canon automoteur de 47mm. Les premiers coups endommagent seulement le système de rotation, mais les suivants vont percer la tourelle. Le soldat Beaulieux est tué sur le coup.
Il aura néanmoins mis hors de combat une centaine d'allemands et 3 véhicules avec sa tourelle.
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Début de la bataille d'Amiens
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La bataille pour Amiens débute le 20 mai et se poursuivra jusqu’au 8 juin. Elle oppose 3 Panzerdivision aux 24e et 16e division d’infanterie française, soutenues par des éléments du corps expéditionnaire britannique.
Cette ville est stratégique : Elle se situe sur la nouvelle ligne de défense française de la Somme (que l'on appelera plus tard ligne Weygand) et est d'ailleurs traversée par ce cours d'eau. La ville est donc capitale pour les 2 belligérants, permettant aux allemands d'avoir une tête de pont sur la Somme. Durant les prochaines semaines, français, allemands et britanniques vont se battre pied à pied pour le contrôle d'Amiens et des têtes de ponts de la Somme.
Le bataille d’Amiens est précédée par une série de bombardement aériens ayant eu lieu les 18 et 19 mai 1940. Le premier bombardement intervient le samedi 18 mai à 15h. La gare Saint Roch est pulvérisée, les habitants sont pris de panique.
Le 20 mai vers 9h, la 1ère Panzerdivision entre dans Amiens. Les hommes du commandant Thuillier, 16 officiers et 170 hommes résisteront dans la citadelle jusqu’au soir. Ne disposant d’aucun canon antichar, ils se battront comme ils peuvent avec 16 fusils mitrailleurs et 8 mitrailleuses, mais finiront par se rendre.
Le centre ville tombe dans la soirée, mais les Français poursuivront les combats, furieux, dans les faubourgs Est jusqu’au 29 mai et dans les faubourgs sud jusqu’au 8 juin.
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Bataille de la Sambre : Le siège de Maubeuge se poursuit, la forêt de Mormal s'enflamme
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Sur le secteur fortifié de Maubeuge, appartenant à la ligne Maginot, la bataille fait rage. C'est la bataille de la Sambre, qui a débuté le 16 mai, jour où les allemands passent la frontière française et réussisent à percer la ligne Maginot à Solre-Le-Château.
La ligne Maginot présente dans le Nord de la France n'a cependant rien à voir avec sa soeur de l'Est de la France, bien plus fortifiée, ou celle des Alpes. Celle du Nord fut construite tardivement, avec des restrictions budgétaires conséquentes. On ne trouve que des blockhaus, des casemates, ou des petits ouvrages d'infanterie à plusieurs blocs de combat, mais aucun ouvrage d'artillerie.
Depuis le 18 mai, Maubeuge est investie par les Allemands, et le 19 mai, ils atteignent le fort de Leveau au nord-ouest de la ville. Les positions françaises qui résistent encore sont alors complètement encerclées. C'est le siège de Maubeuge.
Les 4 petits ouvrages de la ligne Maginot autour de Maubeuge (Les Sarts, Boussois, Bersillies et la Salmagne) ainsi que quelques casemates environnantes, résistent avec tout leur potentiel à l'ennemi.
La veille , de lourds bombardemments avaient débuté sur les ouvrages.
Du côté de l'ouvrage de Boussois, les blocs 1 et 3 continuent d'être la cible de picèes de 88mm et 150mm, placées à 1500m, et hors de portée des armes de l'ouvrage. Ces canons martèlent le béton, les cloches en acier, les tourelles. Le béton s'effrite de plus en plus et même si les ouvrages ont une épaisseur de béton pouvant aller jusqu'à 3m50, ils ne peuvent résister un tel déchaînement de feu sur une longue durée.
L'ouvrage de la Salmagne, de son côté, est bombardé par des Stukas, tout comme l'ouvrage de Bersillies, l'ouvrage des Sarts, la casemate de Héronfontaine et la casemate de Crèvecoeur. Les Stukas, par leur précision, lâchent des bombes puissantes juste devant les blocs de combat, faisant trembler le colosse de béton. Les dégâts sont souvent mineurs mais ils peuvent être importants selon l'angle dans lequel tombe la bombe.
A 10km au sud de Maubeuge, on se bat également dans la forêt de Mormal, où une ligne de casemates françaises est présente. Depuis la veille, de furieux combats y ont lieu et les français résistent tant bien que mal.
La 5e division d’infanterie nord-africaine (DINA) du général Agliany, la 1re DLM et le 39e bataillon de chars de combat (BCC) se préparent pour mener un assaut afin de reprendre la forêt. Le matin, les fantassins et les chars français attaquent avec fougue et se heurtent de toutes parts à de solides positions allemandes, tenues par la 8e division d’infanterie, la 20e division motorisée, les 4e et 5e panzerdivisions. De durs combats se déroulent toute la journée et, au soir, les Français, décimés, se trouvent bloqués dans la forêt : En effet, 2 PanzerDivisions venues en renfort de Belgique ont achevées l'encerclement du dispositif français.
Le colonel Mesny, commandant la 5e division d’infanterie nord-africaine sur le terrain (qui avait reçu quelques jours plus tôt l'ordre de nettoyer la forêt de toute présence allemande) comprend la gravité de la situation. Au crépuscule, il tentera avec ses hommes de rejoindre les lignes françaises en tentant une percée, qui s'avèrera sanglante....
-------
Combats à Rethel
-------
Le 10 mai 1940, l’armée allemande pénètre sur le sol français en passant par le massif ardennais. Alors que la Wehrmacht perce à Sedan, elle sera empêchée de progresser vers le Sud de l'ardennais, et sera bloquée par les français à Rethel.
La bataille de Rethel débute le 14 mai, elle se poursuivra jusqu’au 11 juin. Sur place, la 14e division d’infanterie commandée par le général de Lattre de Tassigny est en charge du secteur et participe à la défense de la ligne de l’Aisne.
En face, les troupes du XIXe Corps d'Armée de Guderian, cherchent à franchir l’Aisne et le canal des Ardennes afin d'établir une tête de pont permettant le passage et le déploiement des blindés devant se ruer vers le sud et parvenir à encercler les armées françaises de l’Est, bien que ça ne soit pas l'objectif prioritaire.
Le 20 mai, après une forte préparation d’artillerie, les Allemands attaquent et parviennent à prendre pied sur la rive sud entre Rethel et Biermes. Deux bataillons du 152e RI, soutenus par deux chars B1 bis, forcent l’adversaire à repasser le fleuve.
Ainsi, toutes les tentatives allemandes pour forcer le passage de l’Aisne vers le sud échouent, grâce à la remarquable bravoure de la 14e DI, luttant à un contre trois. Les 3 chars lourds B1 bis y jouent un rôle important, en détruisant en quatre jours 10 motos, 10 voitures, 13 camions, 9 automitrailleuses et 13 chars ! Un tableau de chasse remarquable, malgré l’écrasante supériorité numérique et matérielle de l’adversaire.
Le général de Lattre déclare que « sans ces chars ma division n’aurait jamais stoppé l’Allemand sur l’Aisne. Ils ont été le marteau frappeur, le chasseur à l’affût, le cavalier cuirassé, flanquant la pagaille par des charges meurtrières. Ce jeune sous-lieutenant Robert quel chef ! Il a mieux fait que bien des colonels. Demandez à toute l’infanterie ! Maintenant, elle ne peut plus agir sans les chars ».
Parmi les héros de la 14e DI, à Rethel, se trouve un certain Léon Zitrone, futur journaliste de la télévision, décoré de la médaille militaire pour acte de bravoure exceptionnel.
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#BatailledeFrance
#80ansJourpourJour
Sources :
- "La bataille de France jour après jour", Dominique LORMIER
- Mémorial de la bataille de France, Jean-Yves MARY
- La Seconde Guerre Mondiale au jour le jour (http://la-guerre-au-jour-le-jour.over-blog.com/)
- "Comme des Lions : mai-juin 1940, l'héroïque sacrifice de l'armée française", Dominique LORMIER
- De Gaulle dans l'Aisne (https://aisne.com/…/la-secon…/mai-1940-de-gaulle-dans-laisne)
- "Mémoires de Guerres, L'Appel", Charles de Gaulle
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Merci à tous d'avoir lu ce récit !
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Après la percée de Sedan du 13 au 15 mai 1940, les Panzerdivisions du général Guderian pivotent à l’ouest et s'enfoncent en Picardie.
Malgré quelques résistances éparses, la percée est rapide. L’armée allemande se lance dans une course infernale de 6 jours, objectif : la Manche. Le 20 mai, les Allemands atteignent même l’estuaire de la Somme.
Deux divisions de panzers commandés par Guderian atteignent Abbeville le jour même, vers 17h30. Le spectacle est impressionnant : la ville est en flammes après un bombardement méthodique de la Luftwaffe. 2500 victimes civiles sont à déplorer.
Vers 20 h 30, le bataillon Spitta atteint Noyelles-sur-Mer et la côte, ceinturant les armées du Nord : Cette gigantesque poche est appelée la "Nasse des Flandres".
Les Allemands disposent désormais d’un couloir d’une trentaine de kilomètre de large et de près de 200 km de long des Ardennes jusqu’à la mer.
Au nord de ce couloir, dans les Flandres, une quarantaine de divisions franco-anglaises sont isolées, les armées alliées sont coupées en deux. Hitler exulte et déclare que l'armistice sera signé à l'endroit même où fut signé la capitulation allemande le 11 novembre 1918 : à Rethondes, en forêt de Compiègne, que la France devra restituer "tous les territoires dont elle s'est emparée dans cette région depuis 400 ans".
Plus d'un demi-million d'hommes sont encerclés : 287.000 soldats britanniques commandés par Lord Gort, 172.000 soldats français de la 1ère Armée, ce qu'il reste des 7e et 9e Armée et l'Armée belge sont pris en étau.
La bataille pour Abbeville ne fait que commencer cependant. 7 jours plus tard, le général Weygand remplaçant au pied levé Gamelin, tentera à tout prix de creuser une route d'évasion depuis Abbeville.
Les Français engageront 500 chars sous le commandement d'un certain général de Gaulle. Ce sera la future bataille d'Abbeville.
Le même jour, les allemands bombardent lourdemment Dunkerque pour la première fois, marquant ainsi le début d'une longue série de bombardements et de combats autour de cette ville.
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Mais un évènement dramatique se produit aussi ce jour là. Suite à l'évolution de la situation belge et la débâcle, des convois de prisonniers de belges suspectés d'être pro-nazis sont transférés en France et arrivent à Abbeville le 19 mai.
Le 20 mai 1940, les allemands atteignent la mer. Dans la confusion de l'avancée allemande, du côté français, une rumeur se répand : C'est un convoi d'espions !
S'il y a bien de réels espions de l'Abwehr dans le convoi, il y a aussi des civils belges, espagnols, hongrois arrêtés pour diverses raisons.
Un capitaine français, Dingeon, ordonne de passer les 78 détenus par les armes, sans jugements.
Alors que l'exécution à commencé, le lieutenant Leclabart s'interpose, en demandant l'ordre d'exécution que personne n'a. "Êtes-vous tous devenus fous ?!" leur dit-il.
Au total, 21 civils furent exécutés. Un événement repris à toutes les sauces par les services allemands durant l'occupation, qui condamnent 2 gradés français (dont la culpabilité n'était pas certaine) à mort, le capitaine Dingeon s'était suicidé en 1941.
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Le sacrifice d'un héros français : Jules Beaulieux-------
Le secteur fortifié de l'Escaut, sur la ligne Maginot, est le nouveau front français dans le Nord, suite à la progression des allemands depuis Maubeuge et la Belgique. Dans ce secteur, peu fortifié mais tout de même solide, on trouve 1 ouvrage d'infanterie, des casemates, des blockhaus, mais aussi de petites tourelles démontables STG (Section Technique du Génie). Ces tourelles démontables sont équipées d'une mitrailleuse Hotchkiss de 8mm et d'un blindage pouvant aller de 25 à 35mm.
Le soldat Jules Beaulieux occupe l'un de ses tourelles avec 2 camarades. Il s'agit de la tourelle démontable T3 - PONT du SARTEAU Est. Le 19 mai 1940, les allemands approchent. Les occupants reçoivent l'ordre de repli.
Ignorant l'ordre de repli, il renvoie ses 2 camarades, et tente de résisiter seul, défendant un pont contre les allemands. Sachant qu'il est condamné face à l'arrivée d'éléments blindés, il rédige une dernière lettre à sa mère, avant que le pont ne saute, miné par le génie français :
"Le pont du Sarteau va sauter. Je suis seul à la tourelle. Pas un camarade.
J'ai peur. Il faut que je reste. Je me demande ce que je vais faire avec une simple mitrailleuse contre des chars blindés.
Adieu maman, papa, jeannette et mes sœurs et mes frères.
Au revoir petite sœur
Il y a des gens qui veulent passer, mais il est trop tard
Pense à moi, petite sœur.
Pourvu que vous soyez heureux après.
Au revoir maman "
Les allemands se présentent le 20 mai. La tourelle est bien camouflée, mi-enterrée dans le seul. Il parvient à retarder les allemands et à leur infliger des pertes. Mais les allemands repèrent la tourelle, et font venir un canon automoteur de 47mm. Les premiers coups endommagent seulement le système de rotation, mais les suivants vont percer la tourelle. Le soldat Beaulieux est tué sur le coup.
Il aura néanmoins mis hors de combat une centaine d'allemands et 3 véhicules avec sa tourelle.
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Début de la bataille d'Amiens-------
La bataille pour Amiens débute le 20 mai et se poursuivra jusqu’au 8 juin. Elle oppose 3 Panzerdivision aux 24e et 16e division d’infanterie française, soutenues par des éléments du corps expéditionnaire britannique.
Cette ville est stratégique : Elle se situe sur la nouvelle ligne de défense française de la Somme (que l'on appelera plus tard ligne Weygand) et est d'ailleurs traversée par ce cours d'eau. La ville est donc capitale pour les 2 belligérants, permettant aux allemands d'avoir une tête de pont sur la Somme. Durant les prochaines semaines, français, allemands et britanniques vont se battre pied à pied pour le contrôle d'Amiens et des têtes de ponts de la Somme.
Le bataille d’Amiens est précédée par une série de bombardement aériens ayant eu lieu les 18 et 19 mai 1940. Le premier bombardement intervient le samedi 18 mai à 15h. La gare Saint Roch est pulvérisée, les habitants sont pris de panique.
Le 20 mai vers 9h, la 1ère Panzerdivision entre dans Amiens. Les hommes du commandant Thuillier, 16 officiers et 170 hommes résisteront dans la citadelle jusqu’au soir. Ne disposant d’aucun canon antichar, ils se battront comme ils peuvent avec 16 fusils mitrailleurs et 8 mitrailleuses, mais finiront par se rendre.
Le centre ville tombe dans la soirée, mais les Français poursuivront les combats, furieux, dans les faubourgs Est jusqu’au 29 mai et dans les faubourgs sud jusqu’au 8 juin.
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Bataille de la Sambre : Le siège de Maubeuge se poursuit, la forêt de Mormal s'enflamme-------
Sur le secteur fortifié de Maubeuge, appartenant à la ligne Maginot, la bataille fait rage. C'est la bataille de la Sambre, qui a débuté le 16 mai, jour où les allemands passent la frontière française et réussisent à percer la ligne Maginot à Solre-Le-Château.
La ligne Maginot présente dans le Nord de la France n'a cependant rien à voir avec sa soeur de l'Est de la France, bien plus fortifiée, ou celle des Alpes. Celle du Nord fut construite tardivement, avec des restrictions budgétaires conséquentes. On ne trouve que des blockhaus, des casemates, ou des petits ouvrages d'infanterie à plusieurs blocs de combat, mais aucun ouvrage d'artillerie.
Depuis le 18 mai, Maubeuge est investie par les Allemands, et le 19 mai, ils atteignent le fort de Leveau au nord-ouest de la ville. Les positions françaises qui résistent encore sont alors complètement encerclées. C'est le siège de Maubeuge.
Les 4 petits ouvrages de la ligne Maginot autour de Maubeuge (Les Sarts, Boussois, Bersillies et la Salmagne) ainsi que quelques casemates environnantes, résistent avec tout leur potentiel à l'ennemi.
La veille , de lourds bombardemments avaient débuté sur les ouvrages.
Du côté de l'ouvrage de Boussois, les blocs 1 et 3 continuent d'être la cible de picèes de 88mm et 150mm, placées à 1500m, et hors de portée des armes de l'ouvrage. Ces canons martèlent le béton, les cloches en acier, les tourelles. Le béton s'effrite de plus en plus et même si les ouvrages ont une épaisseur de béton pouvant aller jusqu'à 3m50, ils ne peuvent résister un tel déchaînement de feu sur une longue durée.
L'ouvrage de la Salmagne, de son côté, est bombardé par des Stukas, tout comme l'ouvrage de Bersillies, l'ouvrage des Sarts, la casemate de Héronfontaine et la casemate de Crèvecoeur. Les Stukas, par leur précision, lâchent des bombes puissantes juste devant les blocs de combat, faisant trembler le colosse de béton. Les dégâts sont souvent mineurs mais ils peuvent être importants selon l'angle dans lequel tombe la bombe.
A 10km au sud de Maubeuge, on se bat également dans la forêt de Mormal, où une ligne de casemates françaises est présente. Depuis la veille, de furieux combats y ont lieu et les français résistent tant bien que mal.
La 5e division d’infanterie nord-africaine (DINA) du général Agliany, la 1re DLM et le 39e bataillon de chars de combat (BCC) se préparent pour mener un assaut afin de reprendre la forêt. Le matin, les fantassins et les chars français attaquent avec fougue et se heurtent de toutes parts à de solides positions allemandes, tenues par la 8e division d’infanterie, la 20e division motorisée, les 4e et 5e panzerdivisions. De durs combats se déroulent toute la journée et, au soir, les Français, décimés, se trouvent bloqués dans la forêt : En effet, 2 PanzerDivisions venues en renfort de Belgique ont achevées l'encerclement du dispositif français.
Le colonel Mesny, commandant la 5e division d’infanterie nord-africaine sur le terrain (qui avait reçu quelques jours plus tôt l'ordre de nettoyer la forêt de toute présence allemande) comprend la gravité de la situation. Au crépuscule, il tentera avec ses hommes de rejoindre les lignes françaises en tentant une percée, qui s'avèrera sanglante....
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Combats à Rethel-------
Le 10 mai 1940, l’armée allemande pénètre sur le sol français en passant par le massif ardennais. Alors que la Wehrmacht perce à Sedan, elle sera empêchée de progresser vers le Sud de l'ardennais, et sera bloquée par les français à Rethel.
La bataille de Rethel débute le 14 mai, elle se poursuivra jusqu’au 11 juin. Sur place, la 14e division d’infanterie commandée par le général de Lattre de Tassigny est en charge du secteur et participe à la défense de la ligne de l’Aisne.
En face, les troupes du XIXe Corps d'Armée de Guderian, cherchent à franchir l’Aisne et le canal des Ardennes afin d'établir une tête de pont permettant le passage et le déploiement des blindés devant se ruer vers le sud et parvenir à encercler les armées françaises de l’Est, bien que ça ne soit pas l'objectif prioritaire.
Le 20 mai, après une forte préparation d’artillerie, les Allemands attaquent et parviennent à prendre pied sur la rive sud entre Rethel et Biermes. Deux bataillons du 152e RI, soutenus par deux chars B1 bis, forcent l’adversaire à repasser le fleuve.
Ainsi, toutes les tentatives allemandes pour forcer le passage de l’Aisne vers le sud échouent, grâce à la remarquable bravoure de la 14e DI, luttant à un contre trois. Les 3 chars lourds B1 bis y jouent un rôle important, en détruisant en quatre jours 10 motos, 10 voitures, 13 camions, 9 automitrailleuses et 13 chars ! Un tableau de chasse remarquable, malgré l’écrasante supériorité numérique et matérielle de l’adversaire.
Le général de Lattre déclare que « sans ces chars ma division n’aurait jamais stoppé l’Allemand sur l’Aisne. Ils ont été le marteau frappeur, le chasseur à l’affût, le cavalier cuirassé, flanquant la pagaille par des charges meurtrières. Ce jeune sous-lieutenant Robert quel chef ! Il a mieux fait que bien des colonels. Demandez à toute l’infanterie ! Maintenant, elle ne peut plus agir sans les chars ».
Parmi les héros de la 14e DI, à Rethel, se trouve un certain Léon Zitrone, futur journaliste de la télévision, décoré de la médaille militaire pour acte de bravoure exceptionnel.
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#BatailledeFrance
#80ansJourpourJour
Sources :- "La bataille de France jour après jour", Dominique LORMIER
- Mémorial de la bataille de France, Jean-Yves MARY
- La Seconde Guerre Mondiale au jour le jour (http://la-guerre-au-jour-le-jour.over-blog.com/)
- "Comme des Lions : mai-juin 1940, l'héroïque sacrifice de l'armée française", Dominique LORMIER
- De Gaulle dans l'Aisne (https://aisne.com/…/la-secon…/mai-1940-de-gaulle-dans-laisne)
- "Mémoires de Guerres, L'Appel", Charles de Gaulle
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Merci à tous d'avoir lu ce récit !
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Re: Jules Beaulieu, un héros méconnu qui tiendra seul avec mitrailleuse.
par Admin Mer 20 Mai - 22:47
Après une avancée fulgurante de 80 km en un jour, les avant-gardes de la 2ème PanzerDivision atteignent la mer à Noyelles. (XIXe PanzerKorps de Guderian). Plus de 500 000 hommes sont encerclés au Nord.
"La tourelle démontable STG T3 - PONT DU SARTEAU EST, dans laquelle est mort le soldat Jules Beaulieux le 20 mai 1940, affrontant seul, avec sa mitrailleuse, une colonne allemande . On aperçoit encore les trous des obus qui ont percé la tourelle." (photo :
GONZAGUE VANDAMME / FREDERIK GILTAY / FRANCE 3
AMIENS Rue Flatters - Après les bombardements de 1940. (Flickr / xavnco2)
Amiens est prise le 20 mai après un bombardement. Elle va être le théâtre de combats acharnés entre français et allemands pendant plus de 2 semaines, étant située sur la Somme, la nouvelle ligne du front.
Les casemates en forêt de Mormal subissent de lourdes attaques les 20 et 21 mai. Le contrôle de cette grande forêt est essentiel pour les 2 belligérants. Les français y combattront du 19 au 21 mai 1940.
Photo collection Jean_Demoulin
Deux créneaux de la casemate de Tréchon dans la forêt de Mormal. La ligne de casemates connut son baptême du feu durant cette bataille, du 19 au 21 mai 1940.
Photo Kevin_Groot / maginot.org
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