Photographie du major américain Jesse Marcel durant l’affaire Roswell.

Photographie du major américain Jesse Marcel durant l’affaire Roswell.

L’affaire Roswell est un incident qui s’est produit en juillet 1947 au Nouveau-Mexique (États-Unis). Au début du mois de juillet, un objet volant non-identifié (OVNI) s’écrase près de Roswell, à proximité de la base militaire américaine du major Jesse Marcel. Le 8 juillet, cette base fait un communiqué de presse dans lequel elle annonce détenir les restes d’un « disque volant ». Le lendemain, elle précise qu’il s’agit d’un ballon-sonde météo qui s’est écrasé à cause d’un orage. Cette version officielle est néanmoins rapidement concurrencée par une autre version : une histoire d’aliens qui marquera plusieurs générations. En effet, cette affaire Roswell devient, pour les partisans de la thèse extraterrestre et conspirationniste, la preuve de la venue d’un OVNI sur Terre, récupéré et caché par les militaires américains.

Cinquante ans après cet incident, en juillet 1997, l’armée américaine déclare lors d'une conférence de presse que les débris retrouvés étaient ceux de ballons Mogul. En pleine guerre froide, le projet Mogul était alors un programme américain ultraconfidentiel qui reposait sur l’envoi de ballons-sondes dans le but d’espionner les éventuels essais nucléaires soviétiques.

Entre-temps, la version extraterrestre avait été entretenue et mythifiée dans la culture populaire à travers la production de fictions dans lesquelles l’affaire de Roswell servait d’assise à la trame des récits. Cette dimension est par exemple perceptible dans le célèbre blockbuster « Indépendance Day » de 1996 où cette affaire est explicitement citée. En dépit des annonces faites dans les années 1990, cet incident a continué et continue à être source de nombreuses fictions extraterrestres, comme le prouvent la série télévisée « Roswell » (1999-2002) et plus récemment la série « Roswell New Mexico » (2019).

Source principale : Thiéblemont-Dollet S., « Les extraterrestres dans les médias », in Communication et langages, n°115 (1998), p. 39-41 et 48 (https://www.persee.fr/.../colan_0336-1500_1998_num_115_1...)

Dagmar Rousseau von Werra
Au demeurant un très vaste sujet que celui des "OVNI" --acronyme que je n'aime guère puisqu'on ne sait pas si on a réellement affaire à des "objets" et encore moins s'ils "volent". Pour rétrécir le sujet au seul témoignage de ce Major Marcel, rappelons qu'au cours de temps (j'entends : sur plusieurs décennies) il aura finalement tout dit et son contraire. Partant, il est assez troublant de se dire que la valeur totale de la somme de ses témoignages est absolument égale à 0 et que finalement, méthodologiquement parlant, le mieux est sans doute de faire comme s'ils n'avaient jamais existé puisqu'on peut tout leur faire dire et son contraire. C'est à mon avis, comme on dit en allemand, un "certificat de pauvreté" qu'on ne souhaite à l'honneur de personne


Dagmar Rousseau von Werra
Bernard Laurie
Hé bien dites donc, heureusement qu'ici on ne mélange pas tout dans l'espoir sans doute trèèèès raisonnable de résoudre tous les grands problèmes du monde en 4 lignes... Mais n'avez-vous pas oublié l'athéisme (qui est aussi une croyance), le déterminisme, le positivisme, l'empirisme, le probabilisme gnoséologique, bref la philosophie, le nazisme, le communisme, le capitalisme, le mondialisme, bref la politique, et à la fin peut-être aussi le nihilisme, non ? Bon, je rigole mais au Moyen-Âge il y avait aussi des gens qui croyaient qu'on pourrait atteindre l'Inde en navigant vers l'Ouest, ou encore que des pierres tombaient du ciel. Et là, boum, cela s'est bel et bien confirmé en 1492 aussi bien avec Christophe Colomb (modulo une erreur de continent il est vrai) qu'à Ensisheim, avec la fameuse météorite que, cette fois-ci, plus personne ne pouvait plus nier... Bref, il y a ce qu'on sait --et encore...-- et ce qu'on ne sait pas. Et dans cette dernière catégorie --de loin la plus vaste-- il y a ceux qui savent qu'ils ne font que croire, et ceux qui croient qu'ils sauraient. Je ne crois guère que les seconds soient alors bien à même de juger les premiers, non ?