Sept morts juste avant la libération de Plouha.
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Sept morts juste avant la libération de Plouha.
FRANCE SOIR
Le souvenir de la tragédie du 5 août 1944 est rapporté avec le concours de Michel Le Picard, le président des Anciens combattants. À l'époque, il n'avait que 8 ans.
Le Maquis du bois de la salle avait quitté Pléguien et s'était installé dans les locaux du cours complémentaire de Plouha, devenu le collège public. Les maquisards, comme la population, pensaient que la ville était libérée.. La cité était en liesse. Mais les troupes allemandes effectuaient un repli stratégique pour former une armée qui se serait opposée aux armées alliées. Pour une compagnie allemande, ce repli passait par Plouha.
Une bonne partie des effectifs des résistants était partie à Paimpol, sous les ordres du capitaine canadiens, Lucien Dumais pour participer à la libération de la ville, où les forces ennemies étaient importantes.
Vers 13 h, une colonne allemande d'une dizaine de camions et près de 200 hommes arrivent à Plouha venant de Saint-Quay-Portrieux. Vers 13 h 30, l'escarmouche, de courte durée, se déroule près de la gare de Plouha.
Prise d'otages
Dans ce combat inégal, les FFI cherchent refuge dans les cours et les maisons voisines. Des coups de feu sont tirés. L'avance allemande est retardée et l'ennemi se replie, en empruntant la rue de la Corderie.
Au cours de ce combat, Jean Le Bervet (44 ans), est fauché par une rafale de mitrailleuse. Il décédera des suites de ses blessures. Engagé volontaire en 1917, il avait très tôt prit une part active à la Résistance. Son fils, André, 17 ans, participait aussi au combat.
Yves Cazoulat, 55 ans, coiffeur à Plouha et ancien brancardier, s'avance et arbore le brassard de la Croix-Rouge, une trousse de secours à la main. Il procure des soins aux blessés des deux côtés. Il sera pris en otage.
Ligotés sur les camions, les otages servent de bouclier humain.
C'est entre Kermoroch et Saint-Laurent-de-Bégard que les six otages furent exécutés, vers 23 h 30. Leurs cadavres seront découverts le lendemain, enfouis dans un champ de trèfle.
Les coupables furent faits prisonniers à Morlaix, quelques jours plus tard. Mais les officiers responsables de cette boucherie ne furent jamais identifiés.
Re: Sept morts juste avant la libération de Plouha.
Cérémonie (sans public) à 11h30, Place de Bretagne pour le 77e anniversaire de la libération de Plouha c’était le 5 août 1944 . N'oublions jamais, nous avons un devoir de mémoire vis à vis de toutes ces personnes qui ont contribué à la libération de la France. Voici l'histoire :
« En ce début du mois d’août 1944, depuis deux mois, toute la population française dont celle de Plouha suit avec angoisse, mais avec beaucoup d’espoir, l’avancée des troupes alliées en Normandie. Les troupes allemandes stationnées dans le secteur se sont repliées. Plouha est libérée, les drapeaux tricolores - pour ceux qui en possédaient - flottent aux fenêtres de la ville. Les résistants de la région de Plouha et des environs quittent le maquis du bois de la salle de Pléguien et s’installent dans les locaux du cours complémentaire, devenu aujourd’hui le collège Jean-Louis Hamon. Le 5 août, au matin, un important détachement sous les ordres du capitaine canadien "Léon" quitte Plouha et se rend à Plouézec et à Paimpol car le combat pour la libération du secteur est engagé. Vers 13 h, une nouvelle alarmante tombe : une colonne allemande, composée de dix camions et d’environ 200 hommes venant de Saint-Quay Portrieux, se dirige vers Plouha. 23 hommes de la résistance s’installent dans une camionnette et foncent à leur rencontre. Celle-ci a lieu à 13 h 30 à la gare d’embranchement, aujourd’hui baptisée place de Bretagne. Une bataille s’engage. Rapidement, les FFI cherchent refuge dans les cours, les jardins ou les maisons vides. Yves Le Chevert (de Plouha), Yves Callée et François Gauthin (de Pléguien) sont blessés. Jean Berver (de Plouha, 44 ans) est fauché par une rafale de mitrailleuse. Les Allemands s’emparent de Yves Cazoulat (de Plouha, 55 ans), un infirmier portant un brassard de la croix rouge et qui s’affaire autour des blessés. Jean Le Bivic (de Trédrez, 22 ans), André et Roger Hamon (de Tréveneuc, respectivement 23 ans et 21 ans), Roger Dubernard (de Saint-Quay-Portrieux, 30 ans) et André Raoul (de Saint-Quay-Portrieux, 25 ans), qui ne portent pas d’armes, sont faits prisonniers. Sous les feux nourris des fusils mitrailleurs et des armes individuelles, les Allemands, bien que plus nombreux, se replient et prennent la direction de la Corderie en empruntant la rue Anatole Le Braz. Ils n’entreront pas dans Plouha. Les six otages sont ligotés sur les camions allemands en guise de boucliers humains. La colonne continue sa progression vers Lanvollon, Pommerit-le-vicomte et Squiffiec. Les Allemands exécuteront les otages vers 23 h 30. Le lendemain, on retrouvera leurs corps à peine enfouis dans un champ de trèfles, entre Kermoroch et Saint-Laurent de Bégard. Les Allemands seront arrêtés plus tard à Morlaix ».
https://www.facebook.com/PLOUHANOUVELELAN/photos/a.309213586105692/1456026604757712/
« En ce début du mois d’août 1944, depuis deux mois, toute la population française dont celle de Plouha suit avec angoisse, mais avec beaucoup d’espoir, l’avancée des troupes alliées en Normandie. Les troupes allemandes stationnées dans le secteur se sont repliées. Plouha est libérée, les drapeaux tricolores - pour ceux qui en possédaient - flottent aux fenêtres de la ville. Les résistants de la région de Plouha et des environs quittent le maquis du bois de la salle de Pléguien et s’installent dans les locaux du cours complémentaire, devenu aujourd’hui le collège Jean-Louis Hamon. Le 5 août, au matin, un important détachement sous les ordres du capitaine canadien "Léon" quitte Plouha et se rend à Plouézec et à Paimpol car le combat pour la libération du secteur est engagé. Vers 13 h, une nouvelle alarmante tombe : une colonne allemande, composée de dix camions et d’environ 200 hommes venant de Saint-Quay Portrieux, se dirige vers Plouha. 23 hommes de la résistance s’installent dans une camionnette et foncent à leur rencontre. Celle-ci a lieu à 13 h 30 à la gare d’embranchement, aujourd’hui baptisée place de Bretagne. Une bataille s’engage. Rapidement, les FFI cherchent refuge dans les cours, les jardins ou les maisons vides. Yves Le Chevert (de Plouha), Yves Callée et François Gauthin (de Pléguien) sont blessés. Jean Berver (de Plouha, 44 ans) est fauché par une rafale de mitrailleuse. Les Allemands s’emparent de Yves Cazoulat (de Plouha, 55 ans), un infirmier portant un brassard de la croix rouge et qui s’affaire autour des blessés. Jean Le Bivic (de Trédrez, 22 ans), André et Roger Hamon (de Tréveneuc, respectivement 23 ans et 21 ans), Roger Dubernard (de Saint-Quay-Portrieux, 30 ans) et André Raoul (de Saint-Quay-Portrieux, 25 ans), qui ne portent pas d’armes, sont faits prisonniers. Sous les feux nourris des fusils mitrailleurs et des armes individuelles, les Allemands, bien que plus nombreux, se replient et prennent la direction de la Corderie en empruntant la rue Anatole Le Braz. Ils n’entreront pas dans Plouha. Les six otages sont ligotés sur les camions allemands en guise de boucliers humains. La colonne continue sa progression vers Lanvollon, Pommerit-le-vicomte et Squiffiec. Les Allemands exécuteront les otages vers 23 h 30. Le lendemain, on retrouvera leurs corps à peine enfouis dans un champ de trèfles, entre Kermoroch et Saint-Laurent de Bégard. Les Allemands seront arrêtés plus tard à Morlaix ».
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