Ari Wong Kim, le dernier volontaire du glorieux Bataillon du Pacifique
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Ari Wong Kim, le dernier volontaire du glorieux Bataillon du Pacifique
https://www.facebook.com/PassionMilitaria/photos/a.466106620129110/6431346890271690/
A 16 ans, Ari Wong Kim vole l'identité de son frère pour partir de Tahiti et s'engager dans la Seconde Guerre mondiale. Dès 1941 et pendant 4 années, ce Tamari’i va combattre, au sein du Bataillon du Pacifique, dans le désert libyen, à Bir Hakeim, El Alamein, en Italie, lors du Débarquement de Provence et en France. Il est, à 97 ans, l'ultime survivant tahitien du mythique Bataillon du Pacifique. Un héros, un vrai !
Ari est né le 16 janvier 1924, à Papeete, d'un père chinois et d'une mère tahitienne. Il est élevé par Papa et Mama Taaroa, son oncle et sa tante. Lorsque la France entre en guerre en 1940, il n'a que 16 ans. Il désire s'engager mais il est trop jeune. Pourtant, il emprunte l’identité de son frère Tetua, âgé lui de 18 ans, pour s’enrôler à Papeete. L'armée soupçonne le jeune adolescent d'avoir usurpé l'identité de son frère mais n'enquête pas outre-mesure.
Ari est officiellement incorporé à la Compagnie autonome d’infanterie coloniale (CAICT) de Tahiti, le 16 septembre 1940, à l'âge de 16 ans. Il va faire la guerre sous l'identité de son frère aîné, même si ses camarades et ses officiers sont au courant de son véritable nom. Son unité part en avril 1941 pour la Nouvelle-Calédonie : les 300 volontaires tahitiens arrivent à Nouméa le 1er mai 1941 pour récupérer les volontaires calédoniens. Le 5 mai, le corps expéditionnaire du Pacifique part pour Sydney où il est équipé, instruit et formé.
Les Tamari’i volontaires traversent ensuite la Palestine en train pour gagner la Syrie et en décembre 1941, la 1ère brigade française libre motorisée gagne Alexandrie. C'est le début de la guerre pour Ari. Son baptême du feu se fait à El Halfaya. Dès lors, Ari va être de tous les combats, systématiquement en première ligne, de la 1ère Brigade puis de la 1ère Division française libre.
https://www.facebook.com/PassionMilitaria/photos/p.6431453973594315/6431453973594315/?type=3
Au Liverpool Camp, à Sydney, en Australie, au début de la guerre. Ari est tout à droite (étoile rouge)
En février 1942, à Bir Hakeim, Ari est membre de la section lourde, comme chargeur d’un canon de 75 monté sur un camion lors des opérations "Jock Columns" : sa mission est de reconnaître les positions ennemies, de les harceler et de ralentir la progression des troupes italiennes et allemandes. Combattant à 1 contre 10, Ari participe en juin 1942 à la défense de Bir Hakeim, notamment lors de la terrible sortie de vive force.
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10160285442453492&set=p.10160285442453492&type=3
A bir hakem 2 ème en partant de la gauche
En octobre 1942, Ari est engagé à El Alamein dans la bataille décisive qui marque le début du reflux de l'Axe en Afrique. En 1943, il participe aux campagnes de Tripolitaine puis de Tunisie. Et le 20 avril 1944, Ari et son unité débarquent en Italie, à Naples, et prennent part aux combats de Garigliano. Le 12 mai 1944, il est blessé par un éclat de mortier. Cité à l’ordre de la division, il reçoit la Croix de guerre avec étoile d’argent.
Le 17 août 1944, il prend part au Débarquement de Provence, arrivant à Cavalaire. Il est blessé, une seconde fois, à la Garde, le 22 août 1944. Il est évacué vers Oran, en Algérie, le 25 août 1944. Il est hospitalisé à Blida à partir du 10 septembre 1944. Après quelques semaines de repos, il est réintégré à son unité et participe aux combats de la campagne des Vosges durant le mois de septembre 1944. Ce sont les derniers combats de Ari. Il est envoyé sur l'arrière du front en novembre 1944 et intègre la garde du Gouverneur militaire de Paris. Il est finalement libéré de ses devoirs militaires en septembre 1945
Après avoir travaillé à la Samaritaine à Paris, en autres, Ari se retire en France. Il séjourne aujourd’hui avec sa seconde épouse Odette dans la Maison de retraite des Bougainvilliers. Sur les 300 volontaires du Bataillon du Pacifique, 75 sont morts pour la France durant la guerre. Ari Wong Kim est le dernier survivant.
Le 1er janvier 2020, Ari Wong Kim a été élevé au rang de Chevalier de la Légion d’honneur sur proposition du Président de la République Emmanuel Macron. Finalement, à 96 ans, il reçoit en septembre 2020, chez lui en Normandie, la Légion d’honneur. Une phrase résume à elle seule, Ari Wong Kim : “Si c’était à refaire, je le referai sans la moindre hésitation”
.
Source : Paroles de Combattants de la Libération, polynesie-francaise.pref.gouv.fr, outremers360 & FranceTV Info
A 16 ans, Ari Wong Kim vole l'identité de son frère pour partir de Tahiti et s'engager dans la Seconde Guerre mondiale. Dès 1941 et pendant 4 années, ce Tamari’i va combattre, au sein du Bataillon du Pacifique, dans le désert libyen, à Bir Hakeim, El Alamein, en Italie, lors du Débarquement de Provence et en France. Il est, à 97 ans, l'ultime survivant tahitien du mythique Bataillon du Pacifique. Un héros, un vrai !
Ari est né le 16 janvier 1924, à Papeete, d'un père chinois et d'une mère tahitienne. Il est élevé par Papa et Mama Taaroa, son oncle et sa tante. Lorsque la France entre en guerre en 1940, il n'a que 16 ans. Il désire s'engager mais il est trop jeune. Pourtant, il emprunte l’identité de son frère Tetua, âgé lui de 18 ans, pour s’enrôler à Papeete. L'armée soupçonne le jeune adolescent d'avoir usurpé l'identité de son frère mais n'enquête pas outre-mesure.
Ari est officiellement incorporé à la Compagnie autonome d’infanterie coloniale (CAICT) de Tahiti, le 16 septembre 1940, à l'âge de 16 ans. Il va faire la guerre sous l'identité de son frère aîné, même si ses camarades et ses officiers sont au courant de son véritable nom. Son unité part en avril 1941 pour la Nouvelle-Calédonie : les 300 volontaires tahitiens arrivent à Nouméa le 1er mai 1941 pour récupérer les volontaires calédoniens. Le 5 mai, le corps expéditionnaire du Pacifique part pour Sydney où il est équipé, instruit et formé.
Les Tamari’i volontaires traversent ensuite la Palestine en train pour gagner la Syrie et en décembre 1941, la 1ère brigade française libre motorisée gagne Alexandrie. C'est le début de la guerre pour Ari. Son baptême du feu se fait à El Halfaya. Dès lors, Ari va être de tous les combats, systématiquement en première ligne, de la 1ère Brigade puis de la 1ère Division française libre.
https://www.facebook.com/PassionMilitaria/photos/p.6431453973594315/6431453973594315/?type=3
Au Liverpool Camp, à Sydney, en Australie, au début de la guerre. Ari est tout à droite (étoile rouge)
En février 1942, à Bir Hakeim, Ari est membre de la section lourde, comme chargeur d’un canon de 75 monté sur un camion lors des opérations "Jock Columns" : sa mission est de reconnaître les positions ennemies, de les harceler et de ralentir la progression des troupes italiennes et allemandes. Combattant à 1 contre 10, Ari participe en juin 1942 à la défense de Bir Hakeim, notamment lors de la terrible sortie de vive force.
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10160285442453492&set=p.10160285442453492&type=3
A bir hakem 2 ème en partant de la gauche
En octobre 1942, Ari est engagé à El Alamein dans la bataille décisive qui marque le début du reflux de l'Axe en Afrique. En 1943, il participe aux campagnes de Tripolitaine puis de Tunisie. Et le 20 avril 1944, Ari et son unité débarquent en Italie, à Naples, et prennent part aux combats de Garigliano. Le 12 mai 1944, il est blessé par un éclat de mortier. Cité à l’ordre de la division, il reçoit la Croix de guerre avec étoile d’argent.
Le 17 août 1944, il prend part au Débarquement de Provence, arrivant à Cavalaire. Il est blessé, une seconde fois, à la Garde, le 22 août 1944. Il est évacué vers Oran, en Algérie, le 25 août 1944. Il est hospitalisé à Blida à partir du 10 septembre 1944. Après quelques semaines de repos, il est réintégré à son unité et participe aux combats de la campagne des Vosges durant le mois de septembre 1944. Ce sont les derniers combats de Ari. Il est envoyé sur l'arrière du front en novembre 1944 et intègre la garde du Gouverneur militaire de Paris. Il est finalement libéré de ses devoirs militaires en septembre 1945
Après avoir travaillé à la Samaritaine à Paris, en autres, Ari se retire en France. Il séjourne aujourd’hui avec sa seconde épouse Odette dans la Maison de retraite des Bougainvilliers. Sur les 300 volontaires du Bataillon du Pacifique, 75 sont morts pour la France durant la guerre. Ari Wong Kim est le dernier survivant.
Le 1er janvier 2020, Ari Wong Kim a été élevé au rang de Chevalier de la Légion d’honneur sur proposition du Président de la République Emmanuel Macron. Finalement, à 96 ans, il reçoit en septembre 2020, chez lui en Normandie, la Légion d’honneur. Une phrase résume à elle seule, Ari Wong Kim : “Si c’était à refaire, je le referai sans la moindre hésitation”
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Source : Paroles de Combattants de la Libération, polynesie-francaise.pref.gouv.fr, outremers360 & FranceTV Info
Re: Ari Wong Kim, le dernier volontaire du glorieux Bataillon du Pacifique
Wallas Bones
Merci pour cette découverte ! En revanche c'est presque une honte pour La France de ne pas avoir honoré ces Héros plutôt... mais bien souvent les héros ne courent pas après les étoiles.... qu'ils méritent pourtant ! ( a l'inverse des politiques ou stars du foot etc... qui n'ont rien fait de tel... bref.)
Encore merci a vous Ari !
Abdeslam Bachouch
Wallas Bones exactement comme le sort des goumiers et tirailleurs Marocains laissés aux oubliettes avec une retraite de misère contrairement à leurs homologues Français, la plupart de ces valeureux combattants sont morts dans la misère aux fin fond d'un Douar dans les montagnes de l'atlas.
Jean Astier
La valeur n'attend pas le nombre des annees il l'a prouvé à 16 ans .mais pourquoi la reconnaissance de ses états de guerre à attendue 90 ans pour le decorer?
Un grand merci a touts les hommes comme vous qui ont combattu pour notre liberté .
Hélène
plusieurs commentaires ici : https://www.facebook.com/PassionMilitaria/photos/a.466106620129110/6431346890271690/
Merci pour cette découverte ! En revanche c'est presque une honte pour La France de ne pas avoir honoré ces Héros plutôt... mais bien souvent les héros ne courent pas après les étoiles.... qu'ils méritent pourtant ! ( a l'inverse des politiques ou stars du foot etc... qui n'ont rien fait de tel... bref.)
Encore merci a vous Ari !
Abdeslam Bachouch
Wallas Bones exactement comme le sort des goumiers et tirailleurs Marocains laissés aux oubliettes avec une retraite de misère contrairement à leurs homologues Français, la plupart de ces valeureux combattants sont morts dans la misère aux fin fond d'un Douar dans les montagnes de l'atlas.
Jean Astier
La valeur n'attend pas le nombre des annees il l'a prouvé à 16 ans .mais pourquoi la reconnaissance de ses états de guerre à attendue 90 ans pour le decorer?
Un grand merci a touts les hommes comme vous qui ont combattu pour notre liberté .
Hélène
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