Adélaïde Hautval,
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Adélaïde Hautval,
« Ce qui m’a énormément impressionnée lors de toutes ces expériences médicales menées par les nazis, c’est la vulnérabilité de la nature humaine. Nous avons toujours pensé, ici en France, que nous étions placés au-dessus de certaines pratiques, de certaines théories. C’est faux. Il suffit d’être endoctriné pendant des mois, des années, pour finir par y croire.
Dès que l’on est persuadé que certains peuples sont inférieurs, il devient alors tout à fait normal de mener des expériences, sans qu’aucun raisonnement ne puisse vous arrêter. »
Adélaïde Hautval, surnommée Haïdi, médecin psychiatre, a survécu à 37 mois d’emprisonnement et de déportation dans des conditions très dures de détention à Bourges, dans les camps de Pithiviers, Beaune-la-Rolande, dans la prison d’Orléans, au Fort de Romainville, dans les camps d’Auschwitez I et II puis à Ravensbrück.
Tout au long de ce terrible parcours, elle fait son possible pour prodiguer des soins aux détenu.e.s, parvient à en sauver un certain nombre de la mort et refuse, au risque de sa propre vie, de participer aux expériences "médicales" des médecins nazis Clauberg, Mengele, Schumann et Wirths.
Pour ces nombreux faits, elle est nommée Juste parmi les Nations en 1965, la plus haute distinction civile attribuée par l’Etat d’Israël.
Médecine et crimes contre l'humanité - Adélaïde Hautval - Editions du Félin | Résistance Poche
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