Embauche PME. Le dispositif a créé 350 000 emplois

Publié le 14/06/2016 à 20:28 article ouest France


4 000 € au maximum

Un véritable carton! Le dispositif Embauche PME, annoncé par François Hollande dans son plan emploi en janvier, a déjà permis 350 000 recrutements, indique le gouvernement. Cette subvention s'élève à 500 € par trimestre pendant les deux ans suivant une embauche: 4 000 € au maximum.

Elle est destinée aux associations et aux entreprises de moins de 250 personnes, qui recrutent des salariés payés jusqu'à 1,3 smic. « Cette aide est cumulable avec les autres dispositifs de soutien à l'emploi »,dit l'État.

Hôtellerie et commerce

160 000 entreprises ont déjà sollicité ce coup de pouce. Pour en bénéficier, l'entreprise doit offrir, avant le 31 décembre 2016, un contrat à durée indéterminée, ou à durée déterminée d'au moins six mois.

Les secteurs qui utilisent le plus le dispositif sont l'hôtellerie-restauration (23%), le commerce (18%), le bâtiment et les travaux publics (9,5%), etc.

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Une mesure « efficace »

Cette mesure coûte un milliard d'euros à l'État par an. L'économiste Stéphane Carcillo avait cependant salué sa mise en place: « Le coût du travail est trop élevé au niveau du smic. Or, c'est là qu'il faut créer de l'emploi. Car le chômage touche d'abord des personnes non qualifiées payées au smic. »

Stéphane Carcillo avait étudié un dispositif comparable, dit « zéro charge » lancé par le gouvernement Fillon en 2009: « Le coût par emploi créé était très faible, grâce aux économies sur les allocations-chômage

Embauche PME. La prime qui séduit les patrons

L’Etat a lancé une prime permettant aux chefs d’entreprise d’embaucher et d’être remboursé des charges patronales. Grâce à cela, le restaurant Le Bendinat a pu embaucher un jeune briochin de 18 ans.


Eric Depoilly a repris Le Bendinat, en septembre 2012. Avec ses 17 salariés (dont huit cuisiniers) et ses quelque 320 couverts, le patron dirige l’une des plus grandes brasseries des Côtes-d’Armor, à Trégueux, tout près du Cinéland. Dans un secteur d’activité qui subit un impressionnant turn-over, Eric Depoilly cherchait à embaucher en ce début d’année. Une quête qui s’avère compliquée, tant la demande d’emploi ne correspond pas à l’offre. Alors, le chef d’entreprise s’est tourné vers la mission locale de Saint-Brieuc, qui l’a mis en relation avec un jeune homme de 18 ans. Et qui lui a parlé de ce fameux dispositif, annoncé par François Hollande lors de ses vœux, et mis en place depuis le 18 janvier.


400 chefs d’entreprise des Côtes d'Armor ont demandé la prime


« Embauche PME » permet aux patrons des entreprises de moins de 250 salariés de toucher une prime de 500 € par trimestre pendant deux ans (soit 4 000 € au total), en cas d’embauche d’un salarié en CDI ou en CDD de plus de six mois. « Cette prime permet de payer en grande partie les charges patronales », explique le préfet Pierre Lambert. « La mission locale s’est occupée des formalités », explique Eric Depoilly. Des formalités qui ne sont pas bien compliquées. « Il suffit de remplir un formulaire sur internet avec le nom de l’entreprise, le contrat de travail et un RIB », enchaîne le préfet. En un mois et demi, près de 400 employeurs des Côtes-d’Armor ont bénéficié de ce dispositif, destiné à faire baisser la courbe du chômage. « C’est bien au-dessus des objectifs fixés, sourit Pierre Lambert. Le chômage s’est stabilisé dans les Côtes-d’Armor mais à un niveau élevé. Ce dispositif permet aussi de solidifier les embauches. »

Il incite les patrons à embaucher en CDD de plus de six mois ou en CDI. Voire même de transformer un essai. La prime peut être perçue pour un CDD ou un CDI qui enchaîne un apprentissage, un contrat de professionnalisation, un contrat d’avenir ou un contrat de génération. De quoi redonner un peu d’espoir aux 14 848 demandeurs d’emploi du bassin de Saint-Brieuc.

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