Bataille de France contre des avions plus rapides et contre la 5° colonne

Capitaine Svatopluk Janouch

Le 10 mai fut le début de l’offensive allemande contre la Belgique et les Pays-Bas. Bien que prêts à partir les ordres ne venaient pas. Enfin, on nous dit de partir pour la Belgique. Mais l’ordre fut annulé avant le départ. Il en fut de même pour un ordre ultérieur de départ vers Arras.

Enfin un ordre de départ vers Émerainville, à 15 km au nord-est de Paris, ne reçut pas de contre-ordre. C’était un petit aérodrome qui fut transformé par els Allemands, le lendemain de notre arrivée, en un tas de débris. L’attaque fut exécutée avec une précision mathématique et l’effet de surprise réussit parfaitement. Avant, même que nous ayons pris conscience de l’attaque, les bombardiers avaient disparu de l’horizon. De nouveau, nous avions l’impression qu’il existait bien une « cinquième colonne » parfaitement informée sur les terrains d’aviation, les aérodromes de campagne et les mouvements de troupe. Plusieurs de nos appareils furent atteints et quelques mécaniciens furent tués pendant l’attaque aérienne. En outre nous nous sommes rapidement rendu compte que nos Morane étaient plus lents que les bombardiers allemands et la puissance de feu de nos deux mitrailleuses et de notre canon était insuffisante pour lutter avec succès contre la suprématie aérienne nazie.

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